Afrique du Sud : l’AFD apportera 100 millions d’euros pour la construction d’une ferme éolienne de 100 MW

C’est une des conventions signées par l’AFD et ses partenaires à l’occasion de la visite officielle du Président français en Afrique du Sud les 28 et 29 février 2008.

Située sur la côte ouest du Cap, cette ferme sera la plus importante infrastructure éolienne en Afrique sub-saharienne.

Deux conventions ont notamment été signées :

  • Un accord financier avec ESKOM, opérateur national d’électricité en Afrique du Sud, d’un montant de 100 millions d’euros pour la construction d’une ferme éolienne de 100 MW. Elle permettra de répondre en partie à la crise énergétique que traverse le pays et d’économiser 250 000 tonnes par an de CO2.
  • Un accord de partenariat avec la banque publique de développement sud-africaine DBSA pour la formation professionnelle à l’échelle du continent. Via la création d’un programme au niveau master, 100 cadres africains seront formés chaque année à la conception et la gestion de projets de développement.

L’AFD intervient en Afrique du Sud depuis 1994

L’AFD est le principal opérateur français de l’aide publique au développement. Fin 2007, le montant total cumulé de son aide à l’Afrique du Sud s’élevait à 807 millions d’euros, essentiellement sous forme de prêts concessionnels. L’objectif principal de son intervention est d’accompagner les autorités sud-africaines en faveur du rattrapage économique et social des populations victimes de l’apartheid.

Les quatre axes d’intervention de l’AFDen Afrique du Sud

  • Les infrastructures de base et le logement social : depuis 1994, l’AFD a engagé 290 millions d’euros pour renforcer l’accès des populations historiquement défavorisées aux services essentiels, en appui aux municipalités sud-africaines. Ces financements ont permis de raccorder plus d’un million et demi de personnes à l’électricité, plus de 800 000 personnes à l’eau et 400 000 personnes aux structures de santé primaire.
  • Le Black Economic Empowerment et la formation : l’AFD appuie le Black Economic Empowerment (BEE), vaste programme de discrimination positive mis en place par les autorités sud-africaines.
  • L’environnement : l’AFD a financé en 2004 le premier projet bénéficiant du Mécanisme de développement propre en Afrique grâce à un projet de production d’énergie à partir du méthane issu des décharges publiques dans la ville de Durban. L’Agence conclut actuellement la mise en place d’un partenariat de long terme avec ESKOM pour la promotion de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables. Elle met aussi à la disposition des autorités sud-africaines de l’expertise afin d’accompagner leur politique de lutte contre le réchauffement climatique.
  • Le développement de l’Afrique : l’AFD soutient les efforts sud-africains pour la promotion du développement économique du continent en partenariat avec la DBSA. Dès 2003, l’AFD et la DBSA ont ainsi mis en place une facilité dédiée au financement des études de faisabilité des projets d’infrastructure régionale dans le cadre du NEPAD. La DBSA et l’AFD entreprennent également un partenariat à long terme en matière de formation des cadres africains.


Source : un article diffusé sur le site de l’AFD.

René Massé

Kit didactique pour la conception d’un système d’énergie hybride PV-éolien

Dans le cadre du projet Microgrids un KIT didactique a été conçu pour permettre aux acteurs sénégalais du domaine des énergies renouvelables à se familiariser avec les systèmes d’énergie hybride (PV-Eolien). Ce document présente les principes conceptuels et étudie le cas réel du village de Ndramé au Sénégal.

« Définition d’un kit pour l’électrification de zones rurales »

Présentation sour Powerpoint de 31 diapositives
éditée par le projet Microgrids

Sénégal, octobre 2007

Le projet Microgrids

Le projet microgrids a été financé par l’Union Européenne pour son programme Intelligent Energy par le biais du volet Coopener. Il comprenait quatre phases dont la formation sur les sources d’énergies renouvelables et les micro-réseaux, l’évaluation des besoins en énergie électrique des populations rurales au Sénégal, la définition d’un kit conceptuel pour l’électrification des villages par une centrale hybride et des activités dissémination.

Le kit didactique d’électrification rurale

Le Kit est constitué d’un module PV, d’une éolienne, d’une batterie, d’un régulateur, d’un onduleur des charges Continues et Alternatives. Ces différents éléments reconstituent un système réel, ce qui fait de ce kit un outil pédagogique très utile pour effectuer des travaux pratiques.

Ce kit permet en effet des manipulations comme :

• La description du système photovoltaïque et de ses composants ;

• La vérification de la tension à vide et du courant de court-circuit ;

• La vérification de la qualité des panneaux PV ;

• L’étude du rendement d’un panneau ou d’une cellule photovoltaïque ;

• Des manipulations de connexions et mise en marche d’une installation complète d’énergie photovoltaïque ;

• L’étude de la variation de la production suivant l’angle fait par le soleil avec l’horizon et l’orientation azimutale ;

• L’étude du comportement des panneaux quand il y existe des ombres partielles ;

• L’ajustement de la lecture de l’amplitude du courant et de la tension dans le contrôleur ;

• L’établissement du bilan des courants dans un système photovoltaïque ;

• La vérification et le réglage des valeurs programmées pour la charge des batteries ;

• L’étude du système de déconnexion et d’alarme du contrôleur de charge ;

• La vérification de la tension, de la fréquence et de la forme d’onde du convertisseur ;

• Le calcul du rendement du convertisseur et son dimensionnement ;

• Le calcul de la section des conducteurs dans une installation solaire photovoltaïque.

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Sénégal : avancement des études d’un Parc éolien dans la Région de Saint Louis

Voila plus de trois ans que la Cegelec de Toulouse (France), le C3E de Dakar étudie la mise en place d’un parc éolien dans la région de Saint Louis, avec le soutien financier de l’Agence Française pour le Développement.

Trois ans après, où en est-on ?

1. Sur le plan des études

Depuis début mars 2007, trois mâts de mesure du vent, de 40 mètres de hauteur, ont été installés et équipés, pour mesurer la force et la direction du vent sur trois sites différents. Ces mesures vont continuer jusqu’en fin février 2008, bouclant ainsi une année complète de mesures. Les résultats déjà disponibles des études de vent confirment le potentiel éolien de la zone.

D’autres études démontrent que ce projet ne présente aucun risque ornithologique.

Des études géotechniques donnent des indications intéressantes sur la nature des terrains et le risque d’érosion. L’atlas éolien de la zone est aujourd’hui une réalité et les études de micro siting sont en cours.

Après, il faudra préparer le design définitif du projet, le Plan d’affaires, etc.

2. Sur le plan Institutionnel

  • L’intérêt de la région de Saint Louis pour la réalisation de ce parc est toujours d’actualité ; la convention de concession de terrain pour accueillir ce parc est signé depuis longtemps et un avenant vient d’être proposé et signé pour reporter le délai de démarrage des travaux ;
  • Le Gouvernement du Sénégal, à travers le Ministère de l’énergie, a inscrit le projet dans ses tablettes et considère avec un œil nouveau la réalisation de ce projet. Aujourd’hui ce projet figure en bonne place dans la liste de projets de production d’énergie du ministère ;
  • Le projet a été présenté par le secteur privé national lors des journées du Conseil national du patronat et par…. l’AFD, comme un exemple de projet d’énergie renouvelable ;
  • Un cadre règlementaire est entrain de voir le jour au Sénégal afin de régler définitivement le problème des énergies renouvelables de façon générale et de l’éolien en particulier ;
  • Un projet de convention de raccordement a été proposé à la SENELEC (Société nationale d’électricité) ;
  • Un cadre de partenariat tripartite entre le Ministère de l’Energie, la Région de Saint Louis et C3E est en cours de signature ;
  • Le projet est éligible au MDP et est entrain d’être étudié par le JCIMTENDER ;
  • L’Agence Française de Développement continue à supporter le projet et manifeste un intérêt réel à accompagner le groupe de privés ou le privé qui investira dans le projet ;
  • Des investisseurs européens s’intéressent de plus en plus au projet.

3. Difficultés rencontrées

Premier parc éolien du Sénégal, le développement de ce projet pilote fait face à quelques difficultés. En effet, dans son approche initiale, le schéma institutionnel retenu était celui d’une autoproduction d’énergie électrique par un groupement d’industriels, distribuée à ses membres via le réseau national. Un groupe de privés devait donc produire de l’énergie à Saint Louis, la transporter via le réseau de la SENELEC moyennant des frais de transport et consommer sa propre production au niveau de chaque industrie membre de la coopérative. Un bilan devait être fait au bout d’un temps à définir avec la SENELEC.

La première difficulté est d’ordre juridique. La notion d’autoproduction n’existe pas dans les textes en vigueur au Sénégal. Le projet est donc perçu comme vendant de l’énergie à ses membres alors que la SENELEC a le monopole de la vente et de la distribution, monopole qu’elle n’envisage pas de rétrocéder à des autoproducteurs.

Aujourd’hui le schéma IPP semble mieux convenir à la SENELEC, qui demande que le projet lui propose un prix de rachat du kWh éolien produit. Les investigations dans ce sens sont en cours.

Le cadre règlementaire claire devant définir la politique d’intégration des énergies renouvelables dans le disponible de la SENELEC n’est pas achevé ; il est encours de validation au niveau des acteurs institutionnels.

4. Quelques rappels utiles

  • Le projet de la région de Saint Louis est développé concomitamment par CEGELEC Toulouse et C3E Dakar.
  • Les études ont été financées d’abord par la Région Midi Pyrénées (France) et le Conseil Régional de Saint Louis, ensuite par l’Agence Française de Développement.
  • C’est un projet de 50 MW, à réaliser en deux phases, une première de 15MW et une seconde phase de 35 MW.
  • Le poste d’injection de la production, à savoir la centrale de Sakal, a vu la capacité de ses transformateurs passer de 20 à 50 MVA, ce qui augure d’une bonne capacité d’absorption de la production totale du futur parc.
  • Le début des travaux est prévu pour janvier 2009.
  • Le Sénégal dispose d’un réseau électrique interconnecté de très bonne qualité.

Mohamadou Lamine Ndiaye

Sénégal : projet éolien dans la région de Saint-Louis

Projet de centrale éolienne de 15 MW, localisée près de Saint-Louis sur les communautés rurales de Mpal et de Gandon.

« Présentation de l’état du projet en juin 2007 »

« La synthèse du projet éolien en septembre 2007 »

« Les différentes étapes du projet »

Le Conseil Régional de St Louis dans le cadre de la promotion de l’utilisation des ressources naturelles locales de la Région, a initié depuis quelques années un projet éolien de 15 MW. Les autres partenaires à l’origine du projet sont la Région Midi-Pyrénées (France), la société C3E (Dakar) et la société CEGELEC (Toulouse).

Depuis 2003, CEGELEC, C3E et leurs partenaires étudient donc la faisabilité de l’implantation d’éoliennes en vue de la production d’électricité pour le réseau Sénélec, sur la zone côtière de la Région de St Louis. Après des études préliminaires réalisées en 2004/2005, des études complémentaires ont débuté sur financement de l’AFD (Agence Française de Développement).

En plus des études techniques, les différents documents téléchargeables ci-dessous font le point des investigations sur les aspects règlementaires à mettre en place pour le développement du secteur des Energies Renouvelables, mais aussi sur l’intérêt que peut avoir un promoteur privé à investir dans une telle opération.

Autorité concédante : le Conseil régional de Saint-Louis.

Développeurs : sociétés C3E (Dakar) et CEGELEC (Toulouse).

Projet soutenu par le ministère de l’Energie, avec des aides financières de la Région Midi-Pyrénées et de l’AFD.


Source : des informations disponibles sur le site de la SIE du Sénégal.

Elhadji SYLLA, ASER

Evaluation technique et économique des technologies d’électrification hors-réseaux, réseaux locaux et réseaux nationaux

Evaluation réalisée par le Secteur Energie et Mines de la Banque mondiale, qui passe en revue toutes les technologies de production d’électricité, conventionnelles et nouvelles, et tous les dispositifs de distribution d’énergie électrique, centralisés et décentralisés. Un document de référence pour les planificateurs, les initiateurs de projets, et de nombreux acteurs du secteur de l’électricité…en anglais.

« Technical and Economic Assessment of Off-grid, Mini-grid and Grid Electrification Technologies

ESMAP Technical Paper 121/07

Edité en décembre 2007, en Anglais

Un document de 61 pages complétées par 25 annexes de 263 pages.

Le contexte de l’électrification

Il n’y a pas une seule façon d’électrifier un pays, une région… De plus en plus de technologies de production, de plus en plus de systèmes de distribution de l’énergie sont expérimentés et diffusés dans le monde en développement. Cette diversité des approches se retrouve dans les engagements de la Banque mondiale : de 2003 à 2005, la Banque mondiale a contribué à hauteur de 500 millions de US dollars pour développer de projets d’électrification, répartis en :

  • Electrification périurbaine par raccordement au réseau : 102,6 millions de US dollars
  • Electrification rurale par raccordement au réseau : 273,2 millions de US dollars
  • Electrification hors réseau : 46,4 millions de US dollars
  • Fonds d’électrification rurale : 64,1 millions de US dollars.

Objectif de cette évaluation

Cette évaluation technique et économique s’est efforcé de caractériser systématiquement les perspectives commerciales et économiques de chacune des technologies de production d’électricité, conventionnelles et nouvelles.

Sont analysées les technologies de production dans la gamme de puissance de 50 W à 500 MW, combinée à trois systèmes de distribution : hors réseau, mini-réseau et réseau. Cela inclue les technologies de valorisation des énergies renouvelables : photovoltaïque, éolien, hydraulique, géothermie, biomasse.

Les résultats de l’évaluation

L’évaluation économique (plutôt que financière) a été effectuée sur trois périodes : 2005, 2010 et 2015, afin de prendre en compte dans l’évaluation des coûts du projet, la réduction des coûts liée aux effets de changement d’échelle pour les technologies émergentes.

Les résultats permettent ainsi de comparer les couts économiques des différentes technologies de production associés à une large gamme de dispositifs de distribution et pour des besoins variés, dans les conditions actuelles ou futures.

Parmi les principaux résultats :

  • L’énergie renouvelable est plus économique que la production conventionnelle pour des applications hors réseaux lorsque la puissance requise est inférieure à 5 kW ;
  • Plusieurs technologies de valorisation des énergies renouvelables ont le potentiel d’être la solution la plus économique pour alimenter de mini-réseaux locaux lorsque les besoins de puissance sont de 5 à 500 kW ;
  • Les technologies de production conventionnelle resteront plus économiques pour les réseaux inter-connectés, même si le prix du pétrole continue d’augmenter ;
  • Deux nouvelles technologies utilisant le charbon pour produire l’électricité ont un potentiel considérable pour les pays en développement ;

Source : publication ESMAP en anglais, disponible en ligne surcette page de leur site.

René Massé

Chine : l’AFD soutient le construction d’un parc éolien

L’AFD a approuvé l’octroi d’un prêt de 30 millions d’euros à la République populaire de Chine pour financer la construction d’un parc éolien à Zemoshan, dans le Yunnan.

La Chine dispose d’un potentiel considérable pour le développement de projets éoliens. La production éolienne y demeure toutefois très faible (de l’ordre de 0,2%).

Le développement des énergies renouvelables est pourtant un enjeu majeur pour le pays, qui doit concilier renchérissement du coût de l’énergie fossile et forte croissance de sa consommation d’électricité.

Ce projet vise à contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique en promouvant un développement économique du Yunnan qui soit sobre en carbone. Il s’articule autour de deux composantes :

  • La construction puis l’opération d’un parc éolien d’une puissance de 30,6 MW : soit 36 aérogénérateurs de 850 kW ainsi que les équipements électriques nécessaires pour leur raccordement au réseau ;
  • Le développement d’une activité éco-touristique autour des énergies durables, en partenariat avec la ville de Dali.

En le comparant avec une centrale thermique au charbon, sa réalisation permettra de réduire, chaque année, la consommation de 24.000 tonnes de charbon et, partant, de diminuer les émissions de CO2 de 50.000 tonnes et d’autres polluants gazeux (390 tonnes de SO2 et 220 tonnes de NOx) dangereux pour la santé humaine.


Source : un article diffusé dans la Lettre d’information de l’AFD de décembre 2007.

René Massé

Chine : le défi de l’énergie éolienne. Un exemple pour les pays du Sud ?

Du dixième rang mondial il y a deux ans en terme d’installations annuelles d’éoliennes, la Chine est passée au cinquième, derrière les États-Unis, l’Allemagne, l’Inde et l’Espagne. Est-ce une source d’inspiration pour les pays africains ? Cet article décrit la pénétration de l’énergie éolienne en Chine.

En Chine, la croissance annuelle de l’éolien a été de 46% ces dix dernières années. A la fin de l’année 2007 la capacité installée sera de cinq gigawatts, soit une avance de trois ans par rapport aux objectifs de Pékin.

Les vents balayant les régions arides du nord de la Chine peuvent être une des réponses au défi écologique posé par l’immense besoin en énergie de la croissance du géant asiatique qui a les moyens de devenir un des leaders mondiaux de l’éolien.

La Chine sera, à la fin de l’année, le premier émetteur de gaz à effet de serre. Elle devrait aussi dépasser les États-Unis comme premier consommateur mondial d’énergie, un peu après 2010. Si elle continue à avoir recours majoritairement au charbon, elle a fortement développé ces dernières années les énergies alternatives, plus propres, comme l’éolien.

« Il y a deux ans, les gens pensaient que l’éolien était une plaisanterie », dit Li Junfeng, un spécialiste des énergies alternatives. « Personne ne pensait qu’il était possible d’atteindre l’objectif de 30 millions de kilowatts installés en 2020 », ajoute-t-il. En 2007, le géant asiatique a accru sa capacité d’énergie éolienne de 1.300 mégawatts, soit l’équivalent d’une centrale nucléaire française.

Mais, malgré une capacité de production de 2,6 gigawatts l’année dernière, l’éolien ne représente encore que 1% dans la production nationale d’énergie, contre 70% pour le charbon.

« Accélérer le développement de l’énergie éolienne devrait faire partie de la stratégie chinoise pour réduire sa dépendance au charbon tout en lui permettant de répondre à sa demande d’énergie », juge Yang Ailun de Greenpace Chine.

Dans le monde entier, l’éolien est en plein boom, nourri par la volonté de réduire la consommation d’énergies fossiles et d’avoir recours à des énergies plus propres pour combattre le réchauffement climatique.

L’année dernière, selon des statistiques du secteur, la capacité a été augmenté d’un quart à plus de 74 gigawatts avec l’installation de nouvelles éoliennes pour l’équivalent de 23 milliards de dollars.

« D’une certaine manière, la Chine mène la danse », affirme Steve Sawyer, secrétaire du Conseil mondial de l’énergie éolienne, une organisation basée à Bruxelles chargée de promouvoir ce type d’énergie.

En 2006, les parlementaires chinois ont adopté une loi sur les énergies renouvelables, qui a créé un fonds nourri par des versements publiques obligatoires afin de couvrir les frais supplémentaires induits par l’éolien.

Cependant, pour le Conseil mondial de l’énergie éolienne, une politique plus active du gouvernement pourrait permettre d’atteindre 120 gigawatts en 2020, soit 10% de la capacité de production énergétique.

« Avec un plus grand soutien, la Chine pourrait devenir un des trois principaux marché de l’éolien dans le monde en 2020 », estime Li Junfeng.

« Le combat mondial contre le changement climatique ne sera pas gagné sans un rôle majeur de la Chine », estime pour sa part M. Sawyer.

Pépin Tchouate, René Massé

Madagascar : l’Université d’Antananarivo se dote d’une éolienne

L’université d’Antananarivo vient d’installer une éolienne de 500 W, dans le cadre d’un collaboration entre l’Association énergie efficiente trans Europe culture (Aeetec) et l’Institut pour la maîtrise de l’énergie (Ime), au sein du Département de physique de la faculté des Sciences à l’université d’Antananario.

« Cette éolienne produit seulement l’électricité qui servira à alimenter des lampes ou des ordinateurs. Elle constitue surtout un dispositif expérimental pour l’université et peut donc être testé et amélioré », souligne le Pr Minoson Rakotomalala, directeur de l’Ime. « Son avantage réside dans son coût très abordable ».

L’éolienne est un prototype du type Piggott, du nom du concepteur d’aérogénerateur écossais Hugh Piggott. Elle a été construite à partir d’éléments importés et assemblés sur place, dans les ateliers de Raseta, le producteur de la première pompe à bélier malgache. Avec un coût total estimé à 2 500 euros, sa durée de vie peut atteindre jusqu’à 20 ans.

Electrification rurale

« Sa conception est très rustique et nous avons l’intention de la reproduire sur place pour solutionner l’inexistence de source d’énergie dans les zones rurales où il y a beaucoup de vent », note pour sa part Bertrand Pfister, directeur de l’Aeetec.

Ce projet a bénéficié de l’appui de la région Alsace et du maire de la commune de Strasbourg, en France. Les ressources éoliennes offrent un potentiel important pour l’électrification rurale à Madagascar. Les promoteurs se proposent de coopérer avec les régions et les communes qui seraient intéressées. Comme une partie des composants utilisés doit être importée, une production en nombre de cette machine permettrait d’en réduire le coût unitaire.


Source : un article intitulé « Ankatso se dote d’une éolienne », publié sur le site de l’Express Mada.

Bertrand Pfister, René Massé

Projets d’électrification rurale par éolienne au Maroc. M. Enzili (CDER)

Cette présentation expose de façon très détaillée le programme éolien mis en œuvre au Maroc avec le CDER. Il aborde tous les aspects, généralités sur la filière (petites éoliennes, et, surtout, parcs éoliens), considérations techniques, aspects financiers, et présente chacun des projets réalisés.

Cette présentation expose de façon très détaillée le programme éolien mis en œuvre au Maroc avec le CDER.

Il aborde tous les aspects, généralités sur la filière (petites éoliennes, et, surtout, parcs éoliens), considérations techniques, aspects financiers, et présente chacun des projets réalisés.

René Massé

Sénégal : Eurosolar expérimente son système hybride solaire – éolien pour l’électrification de villages

Pour l’électrification des zones rurales, le Sénégal a décidé d’utiliser des systèmes d’énergie hybride avec l’appui des experts espagnols

Le Sénégal veut expérimenter dans le cadre de sa coopération multiforme avec l’Espagne, le système Eurosolar, qui consiste à électrifier les zones rurales à partir des énergies solaire et éolienne, a révélé jeudi 22 octobre 2007 M. Abdourahim Agne, ministre sénégalais de la Microfinance et de la Coopération décentralisée.

Ce système permet, à l’aide de kits qui produisent simultanément de l’énergie solaire et de l’énergie éolienne, de combiner les deux pour alimenter de façon continue des villages, en fonction de la disponibilité de chacune de ces ressources.

M. Abdourahim Agne s’exprimait en marge de la cérémonie d’ouverture d’une rencontre de partenariat Espagne-Afrique, destinée à encourager les entreprises espagnoles à investir en Afrique de l’Ouest. Cette rencontre prévue sur deux jours, réunit des opérateurs espagnols et africains.

Ces kits ont déjà été testés en Amérique latine. Ils vont équiper le village de Fourdou Mbaïla (région de Matam) dans le département de Ranérou pour la phase test de ce système.

Une coopération multiforme lie le Sénégal et l’Espagne dans les domaines de l’agriculture, des biocarburants, de la démocratie locale et des énergies renouvelables.


Source : article publié en ligne sur le site de Rewmi

Elhadji SYLLA, ASER