Cuisson propre

Présentation

Aujourd’hui, une grande partie de la population doit encore recourir à des moyens dits « non-propres », c’est-à-dire rejetant des fumées toxiques pour l’environnement et pour la santé des utilisateur.ices. C’est le cas notamment des méthodes de cuisson ayant recours à la biomasse traditionnelle (charbon, bois) avec des installations peu efficientes comme les feux ouverts (cuisson traditionnelle au feu “à trois pierres”).

Le manque d’accès à des solutions de cuisson propre affecte encore 128 pays dans le monde et 2,4 milliards de personnes, en particulier en milieu rural. En Afrique subsaharienne, cela concerne 4 personnes sur 5. Dans cette partie du monde, le nombre de personne sans accès continue de grimper sous l’effet de la croissance démographique.

Au regard de l’ODD7 pour l’accès à des services énergétiques fiables et modernes, à un coût abordable, l’accès à la cuisson propre est l’indicateur le plus en retard de tous. Au rythme actuel, 1,8 milliards d’individus seront encore privés de cet accès d’ici à 2030.

Avec Cicle ?

Le Réseau Cicle s’engage en faveur de projets œuvrant à l’accès à des moyens de cuisson propres et efficaces. Pour ce faire, nous relayons différents centres de ressources et appels à projets du secteur. En travaillant à la rédaction d’un guide sur le montage de projets de cuisson propre pour le petit productifs et les centres institutionnels, le Réseau Cicle couvre ainsi tant les enjeux domestiques que collectifs de la cuisson propre et efficace.

De nombreuses solutions existent pour accéder à des solutions de cuisson propre. Elles varient selon le type de cuisinière et selon le type de combustibles utilisé. Ces solutions permettent :

D’éviter le recours au bois ou au charbon :

C’est par exemple le cas de la cuisson au GPL (combustible fossile intermédiaire), de la cuisson au biogaz (combustible avancé), de la cuisson électrique, de la cuisson solaire ou de la cuisson ayant recours à d’autres combustibles de substitution (comme les balles de riz et le Typha).

D’améliorer l’efficacité des cuisinières, éviter les fumées et de mieux gérer le recours à la biomasse ou à d’autres sources d’énergie :

Les foyers améliorés de qualité permettent de réduire de 20% à 75% l’utilisation de biomasse pour le même niveau de service. Les autres types d’équipements peuvent aussi être rendus plus efficients pour réduire les consommations d’électricité, de gaz etc.

Le choix des solutions va grandement varier selon les contextes nationaux (encadrement politique et juridique), les pratiques traditionnelles et culturelles liées à la cuisson, les contextes socio-économiques, l’état des ressources locales en biomasse et les milieux d’intervention. Par exemple, les foyers améliorés fonctionnant aux combustibles biomasse seront généralement plus adaptés aux contextes ruraux que les cuiseurs électriques nécessitant l’accès à un réseau d’électricité. Les solutions ne garantissent pas non plus toutes le même niveau de service (voir la classification d’accès de la banque mondiale).

Une utilisatrice des foyers OLI à Ampanihy *©ADES*

Pourquoi porter un projet d’électrification ? Quelques chiffres clefs.

Protéger la santé des utilisateur.ices : 3,7 millions de personnes meurent prématurément chaque année à cause de l’utilisation des combustibles fossiles, les femmes et les enfants étant les plus à risque.
Favoriser l’égalité femme/homme : les femmes et les enfants peuvent passer jusqu’à 20h par semaine au ramassage de biomasse dans les pays où l’accès n’est pas assuré. Cela représente un obstacle à l’accès à l’éducation ou à des activités rémunératrices. Les femmes jouent de plus un rôle essentiel dans l’expansion des solutions de cuisson propres à d’autres utilisateur.ices.
Lutter contre le changement climatique : 2% des émissions de CO2 mondiales sont causées par les feux ouverts et l’utilisation de foyers de cuisson inefficients. La coupe du bois est aussi responsable de phénomènes de déforestation. Clean Cooking Alliance estime que 225 millions d’hectares pourraient être sauvegardés en suivant le scénario d’accès universel à la cuisson propre d’ici 2030.
Soutenir le développement socio-économique et réduire les inégalités : 1/3 de la population mondiale n’a toujours pas accès à des solutions de cuisson propres.