Mécanisme de financement de l’électrification rurale. René Massé (GRET)

Cette présentation est structurée en huit exposés complémentaires, à savoir : Les contraintes qui s’imposent à un Fonds d’électrification rurale (FER) ; Le processus d’attribution de financement aux opérateurs ; Alimentation des Comptes spéciaux du FER et de ses Sous-comptes ; Les Outils du FER ; Les acteurs du mécanisme de financement et leurs rôles : l’Etat, les opérateurs d’ER, les Institutions financières internationales, les banques commerciales, les institutions de micro finance, les clients ; Les (…)

Cette présentation est structurée en huit exposés complémentaires, à savoir :

  • Les contraintes qui s’imposent à un Fonds d’électrification rurale (FER) ;
  • Le processus d’attribution de financement aux opérateurs ;
  • Alimentation des Comptes spéciaux du FER et de ses Sous-comptes ;
  • Les Outils du FER ;
  • Les acteurs du mécanisme de financement et leurs rôles : l’Etat, les opérateurs d’ER, les Institutions financières internationales, les banques commerciales, les institutions de micro finance, les clients ;
  • Les besoins en financement des opérateurs pendant la phase de construction (OBA) ;
  • Flux financiers pendant la construction, puis en fonctionnement normal- Ressources financières et emplois ;
  • Eligibilité et attribution d’un financement public et d’une concession d’ER.

René Massé

Rwanda – RD Congo : l’Union européenne finance l’étude de faisabilité d’un nouveau barrage hydroélectrique sous-régional

L’Union européenne et le Rwanda ont signé le 13 novembre 2007 un contrat de 2,8 millions d’euros pour financer l’étude de faisabilité d’un nouveau barrage hydroélectrique sous-régionale sur la Rusizi, une rivière du sud- ouest du Rwanda à la frontière avec la RD Congo.

Deux autres barrages hydroélectriques sont opérationnels sur la Rusizi. Gérés par la Société internationale d’énergie de Grands Lacs (SINELAC), ils alimentent déjà les zones transfrontalières entre le Rwanda, la RD Congo et le Burundi.

Le financement de ce projet vise à appuyer les initiatives de relance de la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CPEGL), une structure régionale regroupant le Rwanda, la RD Congo et le Burundi. La Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL) a été suspendue en 1996, suite aux divergences politiques des pays de la région. Le financement de l’étude de faisabilité du projet a donc non seulement une dimension économique, mais aussi une dimension politique importante.

Ce nouveau barrage devrait générer une puissance de 82 Mégawatts d’ici l’an 2012. Cette production additionnelle devrait permettre de faire face au déficit énergétique qui prévaut actuellement dans la sous-région des Grands Lacs.


Source : un article publié sur Afrique en ligne le 13 novembre 2007.

René Massé

Afrique : l’Union européenne soutient des projets d’infrastructure énergétique

L’Union européenne (UE) s’est engagée le 25 octobre 2007 à financer pour 209 millions d’Euros de projets en Afrique, incluant d’importants projets énergétiques

L’UE a promis d’apporter son soutien total au Système Hydroélectrique Felou au Sénégal et au projet d’interconnexion électrique Ethiopie-Kenya. Le Mali, le Sénégal et la Mauritanie en Afrique de l’Ouest, l’Ethiopie et le Kenya en Afrique de l’Est sont les principaux pays bénéficiaires.

Le système hydroélectrique Felou recevra 10 millions d’euros pour la construction et l’exploitation d’une centrale hydroélectrique sur le fleuve Sénégal, un projet qui permettra d’améliorer l’approvisionnement en énergie électrique et la sécurité dans les trois pays riverains du fleuve, le Mali, le Sénégal et la Mauritanie.

Le projet d’interconnexion Ethiopie-Kenya recevra 500.000 euros pour permettre à l’Ethiopie de fournir de l’électricité verte au Kenya dès l’année 2008. “Ces 500.000 euros viendront s’ajouter aux 350.000 autres déjà acquis. Les fonds devraient aider à finaliser l’étude de faisabilité technique et d’impact environnemental dont le coût total est estimé à plus de 1,5 millions d’euros”, ajoute l’UE.


Source : article publié sur le site Babnet Tunisie le 26 octobre 2007.

René Massé

Maroc : la Banque Islamique de Développement accorde un prêt important pour une nouvelle centrale à turbines à gaz

La Banque Islamique de Développement (BID) vient d’accorder un prêt de 1,5 milliard de dirhams (environ 137 millions d’euros), à l’Office national de l’électricité (ONE) du Maroc pour la construction d’une centrale à turbines à gaz de 300 MW à Mohammedia.

La BID et l’ONE renforcent ainsi leur partenariat stratégique avec la volonté de s’impliquer davantage sur les marchés internationaux.

Ce projet fait partie du plan d’urgence lancé par l’ONE en 2006 pour faire face à la croissance rapide de la demande nationale en électricité, a indiqué l’ONE dans un communiqué, ajoutant que la mise en service est prévue pour juin 2009.

Après la participation au financement du programme d’électrification rurale (PERG) du Maroc, la BID confirme ainsi son rang de partenaire stratégique de l’ONE.

L’ONE et la BID ont décidé de développer ce partenariat stratégique, en renforçant la participation de la BID dans la politique d’ouverture à l’international de l’ONE.

Source : article diffusé sur le site de Jeune Afrique le 8 Octobre 2007.

Elhadji SYLLA, ASER, Yaya Ly

Sénégal : l’AFD accorde une subvention de 8 millions d’Euros pour l’électrification rurale

Le Comité des Etats étrangers de l’AFD a approuvé l’octroi d’une subvention de 8 millions d’euros à la République du Sénégal pour le financement de la concession d’électrification rurale de Kaffrine, Tambacounda et Kédougou.

Les zones rurales sénégalaises demeurent handicapées par un faible niveau de développement de l électrification rurale. Le Programme d’Accès au service d’Electricité en zone Rurale (PASER) du gouvernement permet d’impliquer le secteur privé dans le développement de l’électrification rurale, dans le cadre de concessions attribuées par appel d’offres. Ces consultations sont lancées sur la base d’une subvention publique et de tarifs fixes, l’opérateur remportant la concession étant celui qui s’engage à raccorder le plus grand nombre d’usagers.

Le financement de l’AFD correspond à l’apport de la subvention publique pour la concession de Kaffrine, Tambacounda, Kédougou, qui regroupait une population d’environ 820.000 habitants en 2002 (avec un taux d’électrification de 2,5%, bien en deçà de la moyenne nationale). Ce concours permettra d’alimenter 13.800 abonnés supplémentaires.

Le programme aura un impact limité sur l’environnement, grâce à une composante photovoltaïque significative et à la généralisation de l’utilisation d’ampoules à basse consommation.


Source : article publié dans la Lettre d’information de l’AFD n°2 d’octobre 2007.

René Massé

Maroc : Conférence internationale sur l’électrification rurale : Appel à communication

Les experts internationaux ont jusqu’au 31 octobre 2007 pour soumettre une intention de communication aux organisateurs. les experts sélectionnés par le Comité scientifique (le 15 novembre) auront jusqu’au 30 novembre 2007 pour remettre leurs écrits et présentations sur Powerpoint définitifs.

La Conférence internationale sur l’Electrification rurale – CIER 2008 – qui se tiendra à Marrakech (Maroc) du 23 au 25 janvier 2008, a déjà été présentée sur ce portail (voir l’article).

Les organisateurs lancent un Appel à communication que vous pourrez télécharger ci-dessous ou retrouver sur le site de CIER 2008. Cet appel s’adresse à des conférenciers qui disposent d’une expertise prouvée dans le domaine de l’électrification rurale et du secteur de l’électricité en Afrique

Si l’organisation ne rémunère pas les intervenants pour leur présentation, par contre les frais de déplacement et d’hébergement seront pris en charge par les organisateurs, suivant des modalités qui seront précisées à chaque intervenant par les organisateurs.

Pour plus d’information sur cette Conférence, vous pouvez visiter le site du CIER 2008.

Les intentions de communication et les documents complets sont à envoyer à Autograph par courriel à : contact@autograph.ma avec copie à M. N. Dhaiby, à dhaiby@one.org.ma.

René Massé

Comment créer son entreprise énergétique en milieu rural ?

Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement a initié le Projet de promotion de l’entreprise d’énergie en milieu rural (en anglais AREED). AREED cherche à promouvoir de nouvelles entreprises durables d’énergie qui utilisent des technologies d’énergie renouvelable propres et efficaces pour répondre aux besoins énergétiques des populations vivant dans les localités sous-désservies, réduisant ainsi les conséquences écologiques et sanitaires des modes d’utilisation d’énergie actuels.

AREED offre aux entrepreneurs en énergie au profit du milieu rural une combinaison de services de promotion de l’entreprise et de financement initial. Cet appui financier et technique intégré permet aux entrepreneurs de planifier et de structurer leurs entreprises d’une façon qui les prépare à la croissance et rend moins risqués les investissements par les partenaires financiers conventionnels. Parmi les outils mis en place par AREED, le guide de l’entrepreneur, le manuel pour professionnels de la finance et du développement, et le matériel pour les ateliers sont d’excellents outils didactiques.

Guide de l’entrepreneur du secteur de l’énergie

Il s’agit d’un produit évolutif qui est le fruit des efforts conjoints d’E+Co et d’experts en formation du PNUE. Il est composé de quatre modules qui forment un tout et sont destinés à guider l’entrepreneur tout au long de ses démarches, de la collecte d’informations à la gestion du projet, en passant par l’analyse de faisabilité et la préparation du plan d’exploitation.

Des ONG locales (comme ENDA au Sénégal, le Kumasi Institute of Technology and Environment (KITE) au Ghana, MFC au Mali) et des entreprises locales (telles que RAPS en Afrique du Sud) participent activement à l’élaboration et au développement de ce matériel pédagogique. L’idée est de présenter l’expérience acquise ailleurs en l’adaptant aux pays ciblés.

Guide de l’entrepreneur du secteur de l’énergie

Manuel pour les Professionnels de la Finance et du Développement

Le manuel pour les professionnels de la finance est lui aussi le fruit d’efforts conjoints de E+Co et du PNUE. Il est destiné à susciter la participation des établissements financiers autour d’un thème : les entreprises de services énergétiques en milieu rural peuvent être rentables. Il contient des informations pratiques sur les marchés ruraux de l’énergie et sur les entreprises qui proposent des technologies exploitant des sources d’énergie renouvelables ; il présente également des modèles de bonnes pratiques pour financer les projets. Télécharger le manuel

Matériel pour les Ateliers : Il s’agit de documents et de questionnaires qui aideront les entrepreneurs à traduire leurs idées en propositions d’activité détaillées. Il est subdivisé en trois parties :

le Programme de cours en 8 sessions

Les Questionnaires pour exercices individuels ou en groupe

Une série de Diapositives initiant les participants à la création d’entreprises.

Evaluations Technologiques

De nombreuses évaluations ont été réalisées afin de déterminer le potentiel commercial des entreprises qui vendent des biens ou des services utilisant les technologies des énergies renouvelables.

Les rapports ci-dessous contiennent la description de ces technologies, ainsi que des exemples d’application commerciale dans différents pays.

Le séchage des produits agricoles par l’énergie solaire (5 chapitres en anglais)

La production de glace, et le refroidissement (6 chapitres en anglais)

La cuisine à l’énergie solaire (9 chapitres en anglais)

Pépin Tchouate

Ghana : signature d’un accord de prêt avec la Chine

Le Ghana a contracté mardi 25 septembre 2007 un crédit de 292 millions de dollars US auprès de la banque d`Import-Export (EXIM) de Chine pour financer la réalisation du projet d`énergie hydroélectrique de Bui, a annoncé la PANA.

Source : article mis en ligne sur le site de Angola Press

« Ce montant représente le premier volet d`une facilité de crédit hybride de 622 millions de dollars US, nécessaire au projet et à d’autres facilités annexes.

C’est le vice-président ghanéen, M. Alhaji Aliu Mahama, qui a présidé la cérémonie de signature de ce prêt, au palais d’Osu Castle. Le document a été paraphé par le Dr Anthony Akoto Osei, secrétaire d`État au ministère des Finances et de la Planification économique, pour le Ghana et M. Li Ruoge, président d’EXIM Bank, au nom de la Chine.

Le second volet de ce programme financier, qui concerne un prêt de 270 millions de dollars US assorti de conditions préférentielles, sera mis à la disposition du Ghana par le gouvernement chinois, agissant par l’intermédiaire d’EXIM-Bank(EN).

Le Ghana sera chargé de mobiliser les 60 millions de dollars US restants pour le projet, qui devrait permettre d’augmenter de 400 mégawatts la capacité de production d’énergie hydroélectrique alimentant le réseau national.

Ce projet, le troisième du genre après ceux d’Akosombo et de Kpong, représente l’une des mesures prises par le gouvernement pour trouver une solution aux problèmes récurrents d’approvisionnement en électricité, qui se traduisent par des délestages. »

René Massé

Ghana : la Banque mondiale et le GEF accordent 95,5 millions de dollars pour améliorer le secteur énergétique

La Banque mondiale, le GEF et d’autres partenaires au développement ont décidé d’accorder 210 millions de dollars au secteur énergétique ghanéen pour en améliorer la gestion, l’efficacité, la fiabilité, la viabilité, l’accessibilité du secteur et promouvoir des sources alternatives ciblées.
La création d’une Agence d’électrification rurale est une des activités programmées.

Source : la communiqué de presse n° : 2008/030/AFR de la Banque mondiale.

Le financement du projet

Le 26 juillet 2007, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale et le Fonds pour l’environnement mondial ont approuvé l’attribution d’un financement de 95,5 millions de dollars américains pour le projet Energy Development and Access (Développement énergétique et accès à l’énergie). qui vise à accroître l’accessibilité, l’offre et la fiabilité du réseau électrique au Ghana, où les coupures régulières et l’inaccessibilité du réseau continuent d’entraver la croissance économique.

Le coût total du projet est estimé à 210,55 millions de dollars. Son financement est assuré par :
- > L’Association internationale de développement (IDA) équivalent à 90 millions de dollars aux conditions standards dont une période de maturité de 40 ans et un différé d’amortissement de dix ans ;
- > Le Fonds pour l’environnement mondial qui fait don de 5,5 millions de dollars ;
- > Le Fonds catalytique pour la croissance en Afrique (50 millions de dollars) ;
- > La Banque africaine de développement (18,25 millions) ;
- > Le Partenariat mondial pour l’aide basée sur les résultats (6,25 millions) ;
- > Les intermédiaires financiers ghanéens (7,75 millions) et
- > L’Agence suisse pour le développement et la coopération (11 millions).

Les objectifs du projet

Le principal objectif du Projet est de soutenir les efforts à long terme visant à :

- > Améliorer les performances des compagnies d’électricité ;
- > Accroître le rendement énergétique ;
- > Augmenter l’accès à l’énergie pour réduire les inégalités dues aux déséquilibres entre zones urbaines et rurales ; et
- > Augmenter la capacité de production d’énergie renouvelable.

« La crise énergétique actuelle au Ghana est l’une des entraves majeures à la croissance », a déclaré Paivi Koljonen, Économiste principal de la Banque mondiale et Chef d’équipe du projet. « Il est désormais urgent pour le Ghana d’améliorer la gestion globale du secteur, ainsi que l’accessibilité et la fiabilité de l’offre d’électricité, et c’est ce que ce Projet cherche à réaliser. Il va aussi aider à mettre en place les infrastructures qui permettront de créer de nouvelles opportunités d’affaires et d’accélérer la croissance économique et la création des emplois. »

Pour appuyer la stratégie sectorielle multiforme du Ghana en matière d’énergie, le projet va allouer des financements aux promoteurs d’initiatives de production d’énergie renouvelable — telles que des petites centrales électriques, l’énergie éolienne et à base de biomasse — au profit des communautés qui ne sont pas intégrées dans le principal réseau national de distribution. Il va aussi financer la mise en place d’une Agence indépendante d’électrification rurale qui sera chargée de la coordination de tous les programmes d’électrification rurale. En tout, 134 000 nouveaux usagers dans les villes et les villages seront connectés au réseau national de distribution d’électricité d’ici la fin du projet.

Une composante importante du projet est l’amélioration de la distribution de l’électricité à long terme, et des performances commerciales du secteur. L’on estime que « Plus d’un quart de toute l’électricité produite au Ghana est perdue du fait de défaillances techniques et commerciales et de vols ». À un moment où le Ghana a besoin de chaque unité d’électricité pour alimenter la croissance du pays, ces pertes doivent être réduites.


Appui supplémentaire de la Banque mondiale au secteur énergétique ghanéen : le gazoduc ouest-africain (WAGP) et le pool énergétique ouest-africain (WAPP)

Le gouvernement ghanéen a adopté une stratégie à long terme et un programme d’action à court terme pour améliorer l’offre et la fiabilité énergétiques. La stratégie à long terme concerne l’intégration régionale du système énergétique ghanéen à travers deux grands projets énergétiques multinationaux — le gazoduc ouest-africain (WAGP) et le pool énergétique ouest-africain (WAPP), tous deux financés par la Banque mondiale. À court terme, le gouvernement s’attaque au déficit de capacité énergétique et aux problèmes financiers dans le secteur sur plusieurs fronts, y compris un programme d’investissement d’urgence pour installer la capacité de production d’énergie thermique cette année, des délestages, des mesures de gestion de la demande, et l’augmentation des tarifs d’électricité.

Le gazoduc ouest-africain est en construction et devrait convoyer le gaz nigérian au Ghana en 2008. Ce gaz viendra diversifier le réseau de production hydroélectrique du Ghana par une source d’énergie thermique plus propre et à moindre coût qui aura aussi des effets bénéfiques sur l’environnement. Également, le pool énergétique ouest-africain en instance va accroître le commerce transfrontière d’énergie en Afrique de l’Ouest de deux manières. Premièrement, il va renforcer l’interconnexion des lignes électriques de la Côte d’Ivoire au Togo et au Bénin le long de la côte ghanéenne. Ensuite, il va permettre d’établir de nouvelles interconnexions avec le Ghana pour transférer l’électricité de source gazière et à moindre coût produite le long de la côte ghanéenne vers le nord, au Burkina Faso et dans d’autres pays sahéliens.


Contacts :

René Massé

Sénégal : une redevance sur le kWh va financer durablement l’électrification rurale

Un nouvelle loi a été votée à l’unanimité en septembre 2007 qui instaure une redevance de 0,7 francs CFA par kWh facturé. Le fruit de cette redevance sera versé au compte du Fonds d’électrification rurale (FER) pour contribuer au financement des investissements d’électrification rurale.

Un apport symbolique de la communauté sénégalaise face aux énormes besoins de financements publics de l’électrification rurale, mais un effort indispensable pour consolider les soutiens des bailleurs de fonds internationaux déjà très significatifs.

On en parle depuis des années ! C’est un mécanisme de financement déjà très développé dans les pays industrialisés, le Sénégal vient de franchir le pas en adoptant cette loi de solidarité entre les clients déjà raccordés au réseau électrique et ceux qui n’ont pas encore accès à cette énergie.

Certes, les clients de Senelec vont devoir débourser un peu plus, 0,7 francs CFA par kWh. Mais cet apport symbolique aujourd’hui est un signal fort de la volonté gouvernementale à promouvoir l’électrification sur tout le territoire. Cette contribution nationale permet de mobiliser en contre partie des financements internationaux beaucoup plus importants : d’après le directeur général de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser), M. Alioune Niang :

  • La Banque mondiale contribue au FER à hauteur de 30 millions de dollars et cet engagement pourrait se poursuivre sur douze années si les résultats sont satisfaisants ;
  • La Banque africaine de développement s’est engagée à hauteur de 14 millions de dollars ;
  • L’institution financière allemande de développement, la KfW contribue pour 6,6 millions d’euros ;
  • Auxquels s’ajoutent les 11 milliards de francs CFA que l’État du Sénégal a débloqué de 2000 à 2006 pour ce programme d’électrification rurale.

On estime qu’il faudra investir de l’ordre de 450 millions de dollars sur vingt ans pour achever cet effort d’électrification sur tout le territoire.

René Massé