799 millions de dollars pour une centrale hydroélectrique sur le Nil, à Bujagali en Ouganda

Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a décidé le 26 avril 2007 d’accorder 360 millions d’US$ à un projet de construction d’un barrage de 250 mégawatts, pour alimenter en énergie l’Ouganda, mais aussi le Kenya, le Rwanda et la Tanzanie.

Description du projet

Ce projet hydroélectrique de Bujagali est une composante de la stratégie élaborée pour réduire au moindre coût le déficit d’approvisionnement en énergie électrique de l’Ouganda. Cet apport permettra de réduire les coupures électriques et contribuera non seulement à la relace économique, mais aussi à l’amélioration des conditions de vie. Il sera construit au fil de l’eau sur le Nil, en aval des autres barrages hydroélectriques déjà en production. En 2011, il aura une puissance installée de 250 mégawatts.

La contribution du groupe Banque Mondiale

Le coût global du projet est estimé à 799 millions de US$. Le groupe Banque mondiale contribuera à hauteur de 360 millions de US$, qui se décompose en trois contributions :

  • IDA financera la « Partial Risk Guarantee » à hauteur de 115 millions de US$ (maturité de 16 ans, et période de grace jusqu’à 50 mois) ;
  • IFC accordera un crédit de 130 millions de US$ à l’entreprise privée Bujagali Energy Ltd. chargée du projet ;
  • MIGA assurera les risques politiques en accordant un Investment Guarantee d’un montant maximum de 115 millions de US$.

Création de la Bujagali Energy Limited (BEL)

La Bujagali Energy Limited est une joint venture entre Industrial Promotion Services Ltd. (Kenya) et Sithe Global Power, LLC, basée aux Etats Unis. La BEL a été créée pour conduire ce projet.

Autres projets énergétiques supportés par la banque mondiale

Le projet de Bujagali est une des composantes d’un programme plus important de soutien par la Banque mondiale au secteur de l’énergie en Ouganda. D’autres composantes prévoient :

  • l’organisation du secteur de l’électricité (300 millions de US$) ; mesures politiques et projets d’investissements dans le secteur de l’électricité pour accroitre la capacité de production en attendant celle de Bujagali ;
  • Le programme Energie IV (62 millions de US$), qui financera l’amélioration de la distribution électrique et renforcera la capacité institutionnelle pour conduire les réformes sectorielles ;
  • Le projet « Energie pour la transformation du monde rural » (50 millions de US$), qui financera l’accès à l’électricité d’origine renouvelable dans les zones rurales, et
  • Un « Investment Guarantee » (40 millions du US$) pour la Société nationale de distribution d’électricité.

Pour plus d’informations :

René Massé

La Banque mondiale finance une centrale hybride solaire/gaz naturel à cycle combiné au Maroc

Le Conseil d’administration de la Banque mondiale (BM) joue la carte solaire dans le monde. Son Conseil des Administrateurs a approuvé le 29 avril 2007 un don du Fonds pour l’Environnement mondial (FEM) d’un montant de 43,2 millions de dollars américains au Maroc. Ce don est destiné à la construction d’une centrale électrique hybride à Aïn Béni Mathar, à environ 80 km au sud de la ville d’Oujda.

« Project Appraisal Document on a Proposed Grant from the Global Environment Facility Trust Fund to the Office National de l’Electricité du Maroc for an Integrated Solar Combined Cycle Power Project ». 20 Février 2007.

Document de la Banque mondiale n°36485-MO, en Anglais.

111 pages.

Le projet répond au besoin urgent d’accroître la capacité nationale de production électrique alors que l’État met en place des mesures pour diversifier les sources d’électricité, réduire la dépendance énergétique du pays et l’intégrer aux marchés régional et européen.

La centrale électrique hybride (énergie solaire et gaz naturel) aura une puissance de 472 MW, comprenant un cycle combiné de 452 MW et une composante solaire de 20 MW, avec une production annuelle nette de 3.538 GWh, selon un document de la Banque mondiale. Le coût de cette nouvelle centrale de l’Office national de l’électricité (ONE), dont l’entrée en service est prévue pour 2010, est estimé à environ 568 millions de dollars. En plus du don du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), le projet sera cofinancé par l’ONE et la Banque africaine de développement. Le don accordé par le FEM financera la réalisation de la composante solaire du projet.

Le projet poursuit plusieurs objectifs :

  • L’augmentation rapide de la capacité de production électrique du Royaume de manière à satisfaire les besoins liés à la croissance soutenue de l’économie nationale ;
  • L’accroissement de la contribution des énergies renouvelables dans le système de production électrique et la réduction des gaz à effet de serre ; -* Démontrer la viabilité opérationnelle des centrales thermiques hybrides solaire-cycle combiné et contribuer à étendre cette technologie aussi bien au Maroc qu’ailleurs.

Le Document d’évaluation de ce projet (Project Appraisal Document) en date du 20 février 2007, qui décrit le projet dans toutes ses dimensions technique, financière, organisationnelle, programatique, etc. est téléchargeable ici au format Pdf et en version anglaise.


Sources :

  • Le site de la Banque mondiale
    Pour de plus amples renseignements, contacter Dina El Naggar par téléphone au (1-202-473-3245) ou par courrier électronique ;
  • Le site en Anglais du projet ;
  • L’article publié sur le site de Plein Soleil, le magazine des énergies renouvelables dans le bâtiment, le 23 avril 2007.

René Massé

Le "Document de projet" du MDP

Pour valider un projet au Mécanisme de développement propre (MDP), son promoteur doit tout d’abord rédiger « le Document de projet » du MDP. C’est sur la base de ce document que le projet sera éventuellement validé et enregistré au MDP. Il importe donc de le rédiger consciencieusement. Son contenu, très codifié est exposé ici. Préambule : le « Document de projet » du MDP est un document officiel Le processus du MDP est très codifié. Il en va de même du « Document de projet » du MDP qui se présente sous la (…)

Pour valider un projet au Mécanisme de développement propre (MDP), son promoteur doit tout d’abord rédiger « le Document de projet » du MDP. C’est sur la base de ce document que le projet sera éventuellement validé et enregistré au MDP. Il importe donc de le rédiger consciencieusement. Son contenu, très codifié est exposé ici.

Préambule : le « Document de projet » du MDP est un document officiel

Le processus du MDP est très codifié. Il en va de même du « Document de projet » du MDP qui se présente sous la forme d’un formulaire à compléter. Seuls les formulaires officiels de la CCNUCC (en anglais) peuvent être utilisés comme base de rédaction du « Document de projet ». À chaque catégorie de projet de MDP correspond un formulaire et un seul.

- Pour télécharger les formulaires de « Documents de projet » (« Project Design Document ») officiels voir ici(EN)

- Pour aider à sa rédaction le CD4CDM publie un guide en français qui accompagne point par point le formulaire de « Documents de projet » officiel, qui lui n’est disponible qu’en anglais : le « Guide pour la préparation des documents de descriptifs de projets MDP : comment esquiver les écueils »

Le contenu du « Document de projet » du MDP

Ce formulaire se compose de 6 sections :

A- Description générale de l’activité du projet ;

B- Application d’une méthodologie pour l’étude du « niveau de référence » ou « Ligne de base » ;

C- Durée de l’activité du projet/période de comptabilisation ;

D- Application d’une méthodologie pour le plan de surveillance ;

E- Estimation des émissions de GES par sources ;

F- Impacts environnementaux ;

G- Commentaires des parties prenantes.


A- Description générale de l’activité du projet

Il s’agit de définir brièvement les paramètres clés du projet :

1- Le titre de l’activité du projet

L’histoire des types de projet à développer : « ligne directrice »

• Le titre de l’activité du projet

• Le numéro de version du document

• La date du document

2- Description de l’activité du projet

• Les objectifs du projet (objectif du réduction des GES ET de développement) ;

• La vision des participants au projet de la contribution de l’activité du projet au développement durable ;

• Y inclure les permis de construire et licences d’activités si nécessaire.

3- Les participants aux projets

Les participants doivent être mentionnés

Les participants et partenaires clés du projet doivent être mentionnés, de même que leurs coordonnées et leurs rôles.

Essentiellement, ce sont :

  • Les Parties concernées ;
  • Les participants au projet (sociétés publiques ou privées) :
    • l’Autorité nationale désignée du MDP (AND)->456] ;
    • les investisseurs ;
    • les fournisseurs de matériels, de services, de travaux…

Attention : les consultants qui ne participent qu’à la préparation du « Document de projet » ne doivent pas être mentionnés, car ils ne participent pas réellement à la mise en œuvre du projet.

Les participants doivent être accrédités par les AND

  • Les AND des parties concernées par un projet de MDP doivent déclarer :
    • la confirmation que les Parties ont ratifié le Protocole de Kyoto
    • l’approbation de la participation volontaire à l’activité de projet MDP proposée ;
    • dans le cas d’une Partie hôte, que l’activité de projet MDP proposée contribue au développement durable de la Partie ;
  • Par ailleurs, toutes les entités publiques ou privées participantes à un projet de MDP doivent être autorisées par les AND des parties correspondantes.

Toutes ces « Lettres d’approbations » doivent être intégrées à cette partie.

4- Description technique de l’activité du projet

• Location précise de l’activité du projet

• Catégorie(s) d’activité de projet (BTP, transport, distribution d’énergie, reboisement…)

• Technologie utilisée par l’activité du projet (du renforcement des capacités, du transfert de technologie…)

• Comment le projet réduira les émissions de GES, la quantité de réductions estimée années après années pendant la période de comptabilisation retenue du projet, et « l’additionalité » du projet (tous ces aspects doivent être simplement explicités ici, ils seront développés dans la section B) ;

• Financement public de l’activité de projet : si le projet mobilise des fonds publics d’un pays investisseur (pays de l’annexe I de la CCNUCC), son AND doit officiellement déclarer que ce financement ne constitue pas un détournement de l’aide officielle au développement.


B- Application d’une méthodologie pour l’étude du « niveau de référence » ou « ligne de base »

Préambule : définition de « la ligne de base »

La « ligne de base » (ou « niveau de référence ») est l’un des points clés du MDP.

Le MDP prévoit qu’un pays industrialisé puisse investir dans un projet de réduction de GES dans les Pays en développement (PED). La réduction réalisée pouvant alors être validée en tant que crédits carbone.

Or, en l’absence du MDP, et sous une logique de développement plus classique, « Business as Usual », ce projet n’aurait certainement pas vu le jour sous une forme « propre » mais sous une forme « polluante ».

« La ligne de base » est, à l’échelle du projet, le scénario d’évolution des émissions qui prévaudrait en son absence. Il est utilisé comme base de comparaison pour évaluer les réductions d’émissions susceptibles d’être réalisées grâce à un projet MDP donné.

Objectifs de la section B : l’étude de la « ligne de base »

Cette section, beaucoup plus technique que la précédente, a pour objet l’évaluation de « la ligne de base du projet ».

C’est une étape essentielle pour les parties prenantes amenées à évaluer une proposition de projet, car elle permet de déterminer :

  1. si le projet génère une réduction des émissions de GES ;
  2. s’il apporte un développement économique et social au pays hôte (si ces deux conditions sont remplies le projet est dit « additionnel ») ;
  3. la quantité de crédits carbone qui sera produite par le projet s’il est enregistré.

Les « Méthodologies d’évaluation de la ligne de base » (« Baseline Methodologies »)
Pour que ces calculs soient justes et que le projet puisse être correctement évalué par l’Entité opérationnelle désignée (EOD) et le Conseil exécutif du MDP (CE), chaque projet doit obligatoirement suivre une « méthodologie d’évaluation de la ligne de base » officielle qui cadre le calcul :

  • soit il existe d’ores et déjà une « méthodologie approuvée par le MDP » (« Approved Baseline Methodology ») correspondante au type de projet proposé ;
  • soit la « méthodologie » appropriée au projet est en cours d’évaluation par le CE du MDP ;
  • soit il n’existe pas encore de « méthodologie » propre au projet soumis : il existe alors une procédure spécifique qui permet à un promoteur de soumettre une nouvelle « méthodologie d’évaluation » de son propre projet.

- L’ensemble des méthodologies disponibles ou en cours de création et la procédure de soumission d’une nouvelle méthodologie sont à télécharger sur la page dédiée aux « méthodologies » sur le site officiel du MDP(EN).

Dans tous les cas, le promoteur doit indiquer la référence de la méthodologie choisie et suivre la procédure indiquée pour évaluer les émissions évitées par son projet.

Cependant, quelle que soit la méthodologie, le calcul se déroule toujours selon les grandes lignes suivantes :
1- La définition des « limites du projet » ;

2- Le calcul des émissions de la « ligne de base » ;

3- Le calcul de émissions engendrées par le projet ;

4- Le calcul de la réduction d’émissions que le projet permet ;

5- La démonstration de « l’additionnalité » du projet.

1- la détermination des limites du projet

Dans cette section doivent être explicitées :

Les « limites du projet » Pour chaque projet MDP, un périmètre doit être défini : il s’agit de toutes les augmentations et les réductions d’émissions de GES qui peuvent raisonnablement être imputées au projet, afin que l’on puisse calculer l’impact réel de celui-ci.

- Exemple : une centrale biomasse utilisant des déchets agricoles et se substituant à une production d’électricité à partir de charbon peut revendiquer des crédits d’émission en échange des réductions d’émissions qui résultent de son fonctionnement. Mais il faudra aussi prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre liées au transport de la biomasse jusqu’à la centrale.

Les « fuites du projet » On désigne sous le terme de fuites les émissions qui prennent place en dehors du périmètre du projet mais qui n’en sont pas moins attribuables au projet.

- Exemple : un important projet d’efficacité énergétique peut entraîner une réduction des prix de l’électricité, conduisant à une augmentation de la consommation électrique et donc des émissions de gaz à effet de serre.

Ces fuites peuvent être très difficiles à cerner et à quantifier avec précision. Elles doivent au moins être identifiées et commentées en termes d’incertitude sur les calculs éventuels des réductions d’émissions du projet.

2- La détermination de « la ligne de base »

La « ligne de base » se calcule en 4 étapes qui doivent être détaillés dans le document :

Description de la situation actuelle (avant la mise en place du
projet)
Il s’agit de dresser un portrait fidèle de l’état des émissions de GES dans le secteur d’activité relié au projet avant sa mise en place. Pour que ces informations soient validées, leurs sources devront être mentionnées (bilans, rapports, statistiques, études sectorielles, etc.).

- Exemple : la situation énergétique générale du milieu rural malgache et les émissions de GES générés, si le projet concerne la mise en place d’une microcentrale hydroélectrique dans un village.

Description des facteurs clés influençant « la ligne de base » et le
projet
De nombreux facteurs influencent « la ligne de base ». Il s’agit d’exposer ici les principaux facteurs qui peuvent intervenir.

- Exemples : législation prévue ; règlementation prévue sur les GES et les émissions polluantes ; réformes sectorielles ; situation économique du secteur et en général ; situation socio-démographique ; situation financière du pays hôte ; subventions et mesures fiscales existantes ; changement dans le prix de l’énergie (en raison de l’élimination des subventions ou mesures fiscales) ; politique énergétique ; climat…

Élaboration de scénarios plausibles et sélection de la ligne de
base la plus probable
En fonction de ces facteurs, plusieurs scénarios peuvent être imaginés quant à l’évolution de la « ligne de base ». Il s’agit ici d’exposer les plus probables.

- Exemples : prenons le cas d’un village d’un PED dans lequel on souhaite installer un réseau électrique alimenté par une micro centrale hydroélectrique.

Scénario 1 : statu quo, aucun projet nouveau n’apparaît dans le village : les principaux postes de consommation énergétique restent l’éclairage par lampes à pétrole et la cuisine par le bois de feu ;

Scénario 2 : installation d’un groupe électrogène et d’un réseau électrique : les lampes à pétrole sont remplacées par des lampes électriques, apparition de nouveaux usages de l’énergie (moteurs…), le bois de feu est toujours utilisé pour la cuisine.

Évaluation du taux d’émission de la « ligne de base » Il s’agit de calculer les émissions des différentes lignes de bases retenues. Pour se faire, le calcul doit se baser sur des données accessibles et des méthodes fiables : enquêtes socio-économiques, outils de calcul des émissions reconnus…

- Exemples : en reprenant les deux exemples précédents, les calculs donnent (chiffres données à titre indicatif) :

scénario 1 : 30 tonnes équivalent C02 émises par an ;

scénario 2 : 60 tonnes équivalent C02 émises par an

3- L’évaluation des émissions engendrées par le projet

Il s’agit de suivre la « méthodologie » de calcul retenue pour l’estimation des émissions de GES engendrées par le projet.

Elle se base sur la technologie employée, son efficacité, ses conditions d’exploitation… et ceci pour chacune des années de la durée de vie du projet.

Il est souhaitable que les incertitudes du calcul (attribuables soit à la disponibilité des informations, soit à la méthode de calcul) soient également discutées et quantifiées.

Il est enfin à noter que certains projets ne génèreront pas de GES.

4- Le calcul des réductions des émissions

Le calcul des réductions d’émissions est le calcul de la différence entre le taux d’émission de la « ligne de base » et le taux d’émission du projet.

- Exemple : reprenons l’exemple de l’installation d’une microcentrale hydroélectrique dans un village d’un PED. Parmi les deux scénarii proposés plus haut, pour différentes raisons (politique énergétique favorable…), la « ligne de base » la plus probable est l’installation d’une centrale thermique pour alimenter le village en électricité. Si l’on considère que la microcentrale hydroélectrique n’émet aucun GES (ce qui est à justifier), alors la réduction des émissions est égale à 60 tonnes d’équivalent CO2 par an (chiffres données à titre indicatif, à préciser année par année).

5- L’explication de l’additionalité du projet

Enfin, le dernier aspect de l’étude de la ligne de base est l’explication de « l’additionalité » environnementale du projet.

Il s’agit de montrer absolument que :

  • Le projet n’aurait véritablement pas vu le jour sans l’incitation du MDP ;
  • Les réductions d’émissions de GES sont bien réelles et mesurables et à long terme.

En effet, puisque le projet donne le droit au pays investisseur de polluer davantage dans son pays, grâce aux crédits carbone qu’il aura obtenu par la réduction des émissions générés par le projet, si ces deux conditions ne sont pas réunies, les émissions de GES globales s’en trouveraient en réalité augmentées : les émissions dans le pays hôte s’additionnant aux émissions dans le pays investisseur.

C’est ce principe que l’on nomme « additionnalité » du MDP.

Attention : ces explications ne sont que des indications, il faut absolument suivre le formulaire de « description de projet » et la « méthodologie d’évaluation de la « ligne de base » officiels correspondante au projet.


C- Durée de l’activité du projet/période de comptabilisation

Cette partie expose :

La durée de vie du projet :

  • la date de démarrage de l’activité (début de la construction) ;
  • la durée de vie estimée du projet.

Le choix du mode et de la période de comptabilisation

Il existe deux modes de comptabilisation des émissions évitées (et donc des crédits carbones générés) d’un projet de MDP :

  1. le mode de comptabilisation renouvelable :chaque période de comptabilisation dure au maximum 7 ans et pourra être reconduite un maximum de 2 fois, chaque reconduction devant être validée par une EOD.
  2. le mode de comptabilisation fixe :la période de comptabilisation dure 10 ans et n’est pas renouvelable.

Dans les deux cas, la date du début et la durée de la période de comptabilisation devront être mentionnées (la première dans le cas du mode de comptabilisation renouvelable).


D- Application d’une méthodologie pour « le Plan de surveillance »

Préambule : définition du « Plan de surveillance »

Le « Plan de surveillance » est un ensemble de procédures établi dans « le Document de projet » du MDP.

Il doit fournir des informations détaillées concernant la saisie et l’archivage de toutes les données pertinentes nécessaires pour :

Les réductions d’émissions réalisées dans le cadre d’un projet MDP doivent être contrôlées par l’opérateur du projet selon les modalités fixées par le « Descriptif de projet ».

Ce plan, appliqué par l’opérateur du projet pendant sa durée de vie, est ensuite contrôlé et vérifié par une EOD, qui certifie que les réductions d’émissions ont bien eu lieu et recommande la délivrance des crédits carbone correspondants au CE du MDP.

Les méthodologies pour le « Plan de surveillance » (« Monitoring Methodologies »)

Comme l’étude de la « ligne de base », le « Plan de surveillance » est un document technique important.

Pour que le « Plan de surveillance » soit le plus adapté au projet de MDP soumis et qu’ainsi les réductions qu’il permet puissent être évaluées le plus justement possible par l’EOD et le CE, chaque projet doit obligatoirement suivre une « méthodologie » officielle pour le montage de son « Plan de surveillance » :

  • Soit il existe d’ores et déjà une « méthodologie approuvée par le MDP » (« Approved Monitoring Methodology ») correspondante au type de projet proposé ;
  • Soit la « méthodologie » appropriée au projet est en cours d’évaluation par le CE du MDP ;
  • Soit il n’existe pas encore de « méthodologie » propre au projet soumis : il existe alors une procédure spécifique qui permet à un promoteur de soumettre une nouvelle « méthodologie pour le montage du plan de surveillance » de son propre projet.

- L’ensemble des méthodologies disponibles ou en cours de création et la procédure de soumission d’une nouvelle méthodologie sont à télécharger sur la page dédiée aux « méthodologies » sur le site officiel du MDP(EN).

Dans tous les cas, le promoteur doit indiquer la référence de la méthodologie choisie et suivre la procédure indiquée pour établir le « Plan de surveillance » de son projet.


E- Estimation des émissions de GES par sources

Dans cette partie, il s’agit d’estimer les réductions de GES que le projet permettra.

Il faut estimer :

Et calculer la réduction des émissions potentielle :
Réduction d’émissions du projet = Estimation des émissions de la « ligne de base » – Estimation totale des émissions du projet


F- Impacts environnementaux

Le promoteur du projet doit fournir une [étude d’impact] environnementale (EIE), y compris concernant l’impact à l’extérieur des limites du projet.

Par ailleurs, si le pays hôte a établi des dispositions légales spécifiques au type de projet engagé ou à la zone d’intervention, elles doivent être impérativement stipulées et toutes les pièces justificatives affirmant le respect de ces contraintes légales doivent accompagner le dossier.


G- Commentaires des parties prenantes


Pour télécharger les formulaires officiels de rédaction du « Document de projet », voir ici

Pour en savoir plus sur la rédaction de ce Document de projet :

> voir le site internet officiel du MDP(EN) ;

> voir le programme CD4CDM du PNUE et télécharger son Guide pour la préparation des documents de descriptifs de projets MDP : comment esquiver les écueils

> vous pouvez également consulter l’AND de votre pays.

Jérome Levet, René Massé

Le chef de l’Etat béninois, M. Yayi Boni appelle les partenaires de l’Afrique à investir dans les secteurs de l’énergie et des mines

S’exprimant à l’ouverture de la troisième réunion des ministres de l’Energie et des Mines des pays membres de la Communauté des Etats Sahélo-sahariens (CEN-SAD), M. Boni a estimé que le soutien des partenaires est indispensable pour la mise en valeur des gisements miniers et énergétiques dont dispose la communauté.

« Il nous faut aujourd’hui considérer que la question de l’énergie est un passage obligé dans la lutte contre la pauvreté, la réalisation des Objectifs de développement pour le Millénaire et le renforcement de nos démocraties. Dans cette lutte, nous attendons le concours précieux de nos partenaires techniques et financiers dont le soutien ne nous a jamais fait défaut », a-t-il indiqué.

Le secrétaire général de la Communauté des Etats Sahélo-sahariens (CEN-SAD), M. Mohamed Al Madani Al Azhari a renforcé cet appel du chef de l’Etat béninois, soulignant l’inexploitation des ressources énergétiques dont disposent les pays de la communauté.

« Notre espace dispose de ressources énergétiques abondantes, notamment du pétrole, du charbon, de l’électricité d’origine hydraulique, du gaz naturel, de la biomasse et autres sources d’énergies renouvelables. Cependant, ces ressources restent insuffisamment exploitées du fait des importants investissements requis », a-t-il déploré.

Pour lui, le développement de l’Afrique passe par la maîtrise de la production, du transport et de la distribution de l’énergie électrique.

« Les ressources en pétrole et en gaz de l’Afrique en général et de la Communauté des Etats Sahélo Saharien en particulier, sont suffisantes pour satisfaire les besoins des populations du continent. Et pourtant, l’Afrique continue d’être un continent exportateur de pétrole et de gaz et un grand importateur de produits pétroliers », a-t-il regretté.


Source : article diffusé par l’Agence de Presse Africaine sur son site le 26-04-2007.

René Massé

Mali : la Banque islamique de développement finance un projet d’électrification rurale

La Banque islamique de développement (BID) vient de consentir au Mali un prêt d’un montant de 2,923 milliards de FCFA pour le financement d’un projet d’électrification rurale.

Conformément à l’accord de prêt, signé le 4 février 2007 à Djeddah entre le gouvernement de la République du Mali et la Banque islamique de développement (BID), ce prêt vise à améliorer les conditions de vie des populations par la réalisation de systèmes d’éclairages publics dans les localités ayant plus de 5.000 habitants.

La première phase du projet concerne les Cercles de Kati, Yanfolila (sud), Nioro, Bandiagara, Djenné, Douentza (centre) et Goundam (nord).

Le développement de l’électrification rurale, tout en permettant d’améliorer le cadre et les conditions de vie des populations, contribue, selon le gouvernement, à la création d’un environnement propice à la promotion des activités socio-économiques dans les localités concernées.


Source PANA : article publié sur le site d’African Manager le 16 mars 2007.

René Massé

Maroc : Conférence internationale sur le thème "Electrification et Développement"

L’Office National de l’Electricité du Maroc co-organise avec la Fédération Nationale de l’Electricité et de l’Electronique, une Conférence internationale sur l’électrification rurale qui se tiendra du 22 au 24 octobre 2007 à Skhirat (Maroc), sous le thème : « Électrification et Développement ».

L’IEPF a été associé à cette manifestation, qui donnera l’occasion de présenter le Riaed, comme aussi d’autres réseaux proches comme le Ried et le Club-ER.

Energie et Développement est une problématique au cœur de toutes les réflexions internationales. En particulier l’énergie électrique, qui constitue un pilier incontournable pour le développement humain, surtout dans les zones rurales ou son absence empêche tout développement local.

L’expérience du Programme d’Electrification Rurale Globale (PERG) que conduit l’Office National de l’Electricité (ONE) au Maroc est à cet égard, d’un grand intérêt et permet de nombreux enseignements. Le PERG a permis, en l’espace d’une dizaine d’années, l’électrification de 1,5 millions de foyers ruraux au Maroc, portant ainsi le taux d’électrification rurale de 18% en 1995 à 88% en 2006, avec la perspective de généralisation de l’électrification rurale au Maroc à la fin de l’année 2007.

2007 est donc consacrée « L’année de l’électrification rurale au Maroc »

C’est dans ce contexte que l’ONE et la FENELEC, Fédération Nationale de l’Electricité et de l’Electronique, organisent conjointement cette Conférence Internationale.

La FENELEC compte aujourd’hui plus de 165 sociétés adhérentes qui ont réalisé la quasi-totalité du PERG en fabriquant 90% des produits utilisés dans sa réalisation, mobilisant un effectif de 35.000 employés.

La conférence réunira durant deux jours des experts, des opérateurs, des décideurs, des bailleurs de fonds, des académiciens,… A vocation scientifique et technique, elle a pour objectif de permettre :

  • La valorisation des dynamiques conceptuelles en électrification rurale,
  • La valorisation des projets et innovations en développement durable,
  • La diffusion des techniques, savoir- faire et développement de compétences,
  • La constitution de plateformes d’échanges d’expériences,
  • La création d’une dynamique partenariale et Label d’Excellence.

Les membres des réseaux RIAED, RIED et CLUB-ER désireux de présenter une communication sont invités à faire parvenir l’intitulé et un bref résumé de la communiction avant le 15 mai 2007 à M. Mohamed Berrada avec copie à M. Jean-Pierre Ndoutoum. Un comité de lecture sera chargé de la sélection des communications.

Pour plus d’information, visitez le site de la Conférence internationale sur l’électrification rurale (CIER), et voir ci-dessous le programme prévisionnel de la Conférence, proposé par l’ONE.

Jean-Pierre Ndoutoum

Optimisation de la maintenance dans les zones à faible densité de systèmes photovoltaïques familiaux au Sénégal

Projet Sénégalo-allemand Transafricaine de Technologie Dr. Amadou Sow Juin 1998. 66 pages Plus de 2 500 systèmes photovoltaïques familiaux ont été installés dans les zones rurales sénégalaises, en particulier dans le cadre du projet Sénégalo-allemand. La réussite de ce projet passe par l’optimisation des systèmes de maintenance. Pour être optimales, les structures de maintenance doivent concilier des réalités socio-économiques difficiles (faible pouvoir d’achat des utilisateurs), et des contraintes de (…)

Projet Sénégalo-allemand

Transafricaine de Technologie

Dr. Amadou Sow

Juin 1998.

66 pages

Plus de 2 500 systèmes photovoltaïques familiaux ont été installés dans les zones rurales sénégalaises, en particulier dans le cadre du projet Sénégalo-allemand. La réussite de ce projet passe par l’optimisation des systèmes de maintenance. Pour être optimales, les structures de maintenance doivent concilier des réalités socio-économiques difficiles (faible pouvoir d’achat des utilisateurs), et des contraintes de rentabilité imposées aux opérateurs.

Cette étude propose un modèle de maintenance optimum dans les zones à faible densité de systèmes photovoltaïques. Dans un premier temps, elle analyse les systèmes de maintenance existants, avant d’analyser les différentes options d’une stratégie d’optimalisation, à savoir l’option économique (coûts de la maintenance pour les utilisateurs, viabilité économique de l’activité), l’option technique (fiabilité des composants, qualité de l’installation et de l’utilisation) et l’option logistique (les moyens de transport, les outils de travail). Enfin, ce document propose un modèle optimum de maintenance.

Bien que réalisée en 1998, cette étude reste pleinement d’actualité et vaut tant par la méthode que par les analyses développées.

Amadou Sow, René Massé

Le Moniteur du Mécanisme de développement propre (MDP) et de la Mise en oeuvre conjointe (MOC)

Bulletin d’information mensuel sur le marché des crédits carbone dans le cadre du MDP et de la MOC. Une version française est maintenant disponible.

« Le Moniteur du MDP et de la MOC » est une publication mensuelle de Point Carbon (EN), qui apporte des informations, des points de vue et des analyses concernant le marché des crédits carbone notamment des Unités de réduction certifiée des émissions (URCE).

La version française du Moniteur du MDP et de la MOC résulte d’une initiative conjointe de la Mission interministérielle française de l’effet de serre et de l’Institut de l’énergie et l’environnement de la francophonie (IEPF).

- Elle est disponible ici.

René Massé

M. Gnanga Gomou Komata, nouveau ministre de l’Energie et de l’Hydraulique en Guinée

M. Gnanga Gomou Komata succède à Elhadj Thierno Habib Diallo.

Le ministre sortant Elhadj Thierno Habib Diallo, qui était à ce poste de responsabilité depuis seulement six mois a rappelé que la difficulté de ce secteur « où tout pousse à l’urgence, alors que les véritables solutions s’inscrivent dans le temps« .

Le ministre entrant, M. Gnanga Gomou Komata, a invité « tous et toutes, à cultiver partout, une nouvelle culture de travail et de progrès fondée sur l’efficacité, l’intérêt général dans la transparence et l’équité« . Il a poursuivi en indiquant sa volonté de « poursuivre et de renforcer les mesures d’amélioration de la gestion dans les secteurs de l’eau et de l’énergie, et de mettre en œuvre les mesures de réformes pour apporter les solutions durables aux problèmes structurels qui bloquent depuis longtemps leur développement« .


Source : Aminata, les nouvelles de la République de Guinée.

René Massé