Séminaire de validation des nouvelles orientations stratégiques de la société Energie Centrafricaine (ENERCA), dans le contexte de la libéralisation du secteur

Le séminaire s’est tenu les 10 et 11 avril 2007, à l’Hôtel Oubangui à Bangui (République Centrafricaine). Il visait à définir et valider les nouvelles orientations stratégiques de la société ENERCA dans le contexte de la libéralisation du secteur de l’énergie en RCA.

L’activité de Enerca se concentrera sur la production et le transport de l’énergie électrique et une ouverture vers le secteur privé est envisagée à l’issue de ces travaux.

Organisé par le ministère des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique, le séminaire a regroupé les experts du ministère de l’Energie, de l’Enerca, des Agences, les représentants des différents ministères techniques interessés, les Organisations internationales et les Organisations non Gouvernementales. Ouvert par le Ministre des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique, son Excellence le Lt col. Sylvain Ndoutingaï, les travaux du séminaire se sont poursuivit en commission.

Deux options ont été soumises à la réflexion des séminaristes :

  • Le maintien de l’Enerca sur l’ensemble des segments, à savoir la production, le transport et la distribution électrique. A cette option correspondait deux variantes :
    • Enerca, actionnaire majoritaire et opérateur privé minoritaire ;
    • Enerca, actionnaire minoritaire et opérateur privé majoritaire.
  • Le positionnement de l’Enerca sur une partie des segments, à savoir la production et le transport. A cette option correspondait aussi deux variantes :
    • Enerca, exploitant seule le système ;
    • Enerca ouvre une part aux privés.

A l’issue des débats en commission et en séance plénière, les participants ont validé l’option 2 qui consiste au positionnement de l’Enerca sur les fonctions de production et de transport. Quant au choix de la variante, les participants ont porté leur préférence à la variante 2, ouverture partielle à des privés, sous réserve de résutats probants d’une étude de faisabilité.

Les séminaristes ont aussi traité le cas de l’usine de Boali 3. L’atelier a souhaité que l’opérateur privé qui aura équipé le bBarrage se positionne également sur les segments distribution et commercialisation.

Rigobert Gbazi

Table Ronde des Bailleurs de Fonds sur le Financement du secteur de l’électricité en Centrafrique

Cette table ronde s’est tenue à Bangui, dans la salle de conférence de la Résidence Hôtelière Jean Michel, du 21 au 23 mars 2007.

Avant de s’engager, les bailleurs de fonds ont précisé les conditions à remplir pour créer un environnement institutionnel approprié au développement de l’électrification en RCA.

Cette table ronde a été organisée par le Gouvernement centrafricain, avec la collaboration de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC). Y ont participés la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC), l’Union européenne (UE), l’Agence française de Développement (AfD), le NEPAD-IPPF, le Pool énergétique de l’Afrique Centrale (PEAC), la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), les Banques primaires de la place, des Représentants de certaines sociétés basées en République Centrafricaine ainsi que des organisations non gouvernementales.

Lors de cette table ronde, la partie centrafricaine a présenté un tableau synoptique des programmes et projets du secteur de l’électricité qui s’articule de la manière suivante :

  • les Programmes d’urgence ;
  • les Programmes de développement ;
  • les Projets de mini centrale hydroélectrique ;
  • les Projets d’appui institutionnel à la planification du secteur électrique pour un coût global d’environ 193 milliards de francs CFA.

Les représentants des bailleurs de fonds ont examiné ces programmes et projets et ont confirmé leur intention d’approfondir le dialogue avec le Gouvernement afin de conclure les procédures nécessaires pour l’ensemble de ces programmes et projets. Ils ont formulé les conditionnalités suivantes :

  • Que le Gouvernement parachève la réforme du secteur par les textes d’application du Code de l’Electricité ;
  • Que la Société Nationale d’Electricité (ENERCA), opérateur historique du secteur, clarifie l’évolution de son statut au regard des dispositions du code de l’électricité la concernant et définisse son plan de restructuration et d’assainissement financier ;
  • Que le Gouvernement traduise sa politique et sa stratégie de développement des infrastructures énergétiques dans le cadre de la réduction de la pauvreté dans un plan directeur du secteur d’électricité ;
  • Que le Gouvernement adopte de concert avec les Gouvernements des pays voisins d’Afrique Centrale (Cameroun, République du Congo, Tchad), les aménagements hydroélectriques à développer en RCA dans le cadre des projets d’intégration régionale en Afrique Centrale.

Rigobert Gbazi

Les Cahiers de l’énergie du Sahel

Publication périodique sur l’énergie de l’IAVS, Institut d’applications et de vulgarisation en sciences.

Institut d’applications et de vulgarisation en sciences (IAVS)

01 BP 6269 – Ouagadougou – Burkina Faso.

Courriel : iavs@refer.ne

Le Cahier de l’énergie du Sahel est l’outil d’information et de communication de l’Institut d’applications et de vulgarisation en sciences (IAVS). Ce mensuel couvre les thèmes suivants :

  • Les politiques énergétiques au Sahel ;
  • Les sources d’énergie au Sahel ;
  • L’éducation relative à l’énergie ;
  • Sciences et technologies de l’énergie au Sahel ;
  • L’énergie et ses interrelations avec les autres secteurs socio-économiques.

Les deux premier Cahiers sont proposés en téléchargement ci-dessous. A leurs sommaires :

-1. Cahier de l’énergie au Sahel n°1, d’avril 2006 :
- > Energie et désertification au Sahel,

- > Politique des énergies renouvelables au Niger,

- > Inventaire et analyse des pratiques en matière d’énergie dans les activités à faible génération de revenus en milieu urbain au Burkina Faso : cas des villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.

 

- 2. Cahier de l’énergie du Sahel n°2, décembre 2006 :

- > Renforcement des capacités institutionnelles et scientifiques des états du Sahel à formuler des politiques énergétiques en relation avec les objectifs de réduction de pauvreté,

- > Développement et gestion rationnelle des ressources énergétiques au Sahel dans le cadre du programme d’action sous-régionale de lutte contre la désertification en Afrique de l’Ouest et au Tchad (PASR/AO),

- > Stratégie nationale des énergies domestiques au Niger.

Pour plus d’information, voir le site de l’IAVS.

René Massé

Définitions des différents taux d’électrification en usage en Côte d’Ivoire

Les taux qui caractérisent le degré d’électrification dans un pays portent des qualificatifs nombreux, qui ne recouvrent pas toujours la même réalité physique pour leurs utilisateurs. Cet article récapitule les définitions mathématiques de chaque taux utilisé en Côte d’Ivoire.

Volontairement ou involontairement, le taux d’électrification rurale n’est pas toujours utilisé pour caractériser le nombre de familles qui bénéficie de l’électricité dans sa maison…

Ce document définit précisément le mode de calcul des différents taux utilisés en Côte d’Ivoire pour mesurer le niveau d’électrification d’une entité géographique ou sociale en zone rurale.

Chaque degré d’électrification d’un pays ou d’une région est synthétisé par un indicateur qui peut être Global ou Partiel d’une part, Potentiel ou Effectif d’autre part.

  • Global, lorsque l’indicateur est relatif à l’ensemble du pays ;
  • Partiel, lorsque l’indicateur est relatif à une zone déterminée ;
  • Potentiel, lorsque l’électrification se rapporte à des grandeurs potentielles ;
  • Effectif, lorsque l’électrification se rapporte à des bénéficiaires effectivement électrifiés.

Les principaux indicateurs utilisés dans les pays africains sont le taux d’électrification, le taux de couverture géographique et le taux d’accès.
Chaque pays choisi son indicateur en fonction des objectifs recherchés et des usages de ses principaux Bailleurs de Fonds.


Voir le site de la SOPIE

Serge Ahoussou

La Côte d’Ivoire s’engage dans les biocarburants

La Côte d’Ivoire croit aux biocarburants. De nombreuses initiatives privées s’y sont déjà déroulées, à l’échelle expérimentale, pilote, et même de production. Elles concernent l’huile de palme, le maïs et le sucre, le jatropha, les résidus agricoles…

Voici quelques exemples de projets biocarburants conduits en Côte d’Ivoire.

Suivant les recommandations d’un atelier de UEMOA qui s’est tenu au Sénégal à la fin 2006, le ministère des Mines et de l’Energie, et celui de l’Agriculture ont conjointement introduit une communication auprès du gouvernent pour sensibiliser les plus hautes autorités sur l’importance du biocarburant. Elle propose également de mettre en place une stratégie nationale de développement des biocarburants à travers une approche multisectorielle, afin de minimiser les risques d’échecs. Un cadre institutionnel et réglementaire devrait se mettre en place prochainement.

Voici quelques initiatives (liste non exhaustive) en cours dans le domaine des biocarburants.

Projet pilote de production de biocarburant à base d’huile de copra pour tracteurs agricoles.

  • Objectifs : réduire la dépendance vis à vis des combustibles fossiles et réduire les dépenses en combustibles
  • Ressource végétale utilisée : l’huile de copra
  • Utilisations actuelles de l’huile en question : huile de table et intrants produits cosmétiques
  • Les intervenants :
    Opérateur privé Mr Zaroukian
    15 BP 553 Abidjan 15 Côte d’Ivoire

    Tél :(25) 22 00 12 73- Cél : (225) 07 07 55 11 /07 92 12 27

  • Etat d’avancement : expérimentations achevées. Le Promoteur recherche des appuis pour étendre ses acquis sur des superficies plus importantes cette fois ci avec le jatropha (pourguère).
  • Le financement : Autofinancement, d’un montant de 60 000 $ US
  • Le secteur visé par le projet : les tracteurs agricoles

Autoproduction de biocarburant à base d’huile de palme

  • Objectifs : réduire la dépendance vis à vis des combustibles fossiles et réduire les dépenses en combustibles
  • Ressource végétale utilisée : l’huile de palme
  • Utilisations actuelles de l’huile en question : huile de table et intrants pour les produits cosmétiques
  • Les intervenants : opérateur privé la SOGB
  • Etat d’avancement : en usage depuis quelques années
  • Le financement : Autofinancement
  • Les secteurs visés par le projet : les industriels, pour le fonctionnement des moteurs

Production à grande échelle d’éthanol à base de canne à sucre et de maïs pour la substitution des combustibles fossiles

  • Objectifs
    • Réduire la dépendance de la fluctuation des cours des combustibles fossiles
    • Implanter une raffinerie capable de produire 3,5 milliards de litres d’éthanol par an
    • Créer plus de 10 milles emplois directs et indirects
    • Réduire les émissions de gaz à effets de serre
  • Ressources végétales utilisées : la canne à sucre et le maïs
  • Utilisations actuelles de l’huile en question : production de sucre pour consommation, consommation directe du maïs et utilisation du maïs dans l’industrie alimentaire et pharmaceutique
  • Les intervenants :Société privée américaine 21 st Century Energy
  • Etat d’avancement : au tout début, en phase de négociations
  • Le financement : Privé, d’un montant de 1,3 milliards de $ US sur 5 ans
  • Le secteur visé par le projet : les transports

Production à grande échelle d’éthanol à base de vin de palme

  • Objectifs : valoriser les résidus agricoles pour créer une valeur ajoutée plus grande en termes de revenus et de création d’emplois. La mise au point d’équipements utilisant ces différents substrats permettra une production d’alcool à 45° GL par des privées (groupements ou individus) qui l’achemineront à une usine de plus grande taille pour la production de l’éthanol.
  • Ressource végétale utilisée : palmier à huile
  • Utilisations actuelles de l’huile en question : le vin de palme est utilisé pour la consommation
  • Les intervenants : l’Institut de Technologie Tropical (I2T)
  • Etat d’avancement : prototype
  • Le financement : Privé
  • Le secteur visé par le projet : les transports

Production de biogaz à partir d’épluchures de manioc

  • Objectifs : valoriser les résidus agricoles pour créer une valeur ajoutée plus grande en termes de revenus et de création d’emplois.
  • Ressources végétales utilisées : épluchures de manioc
    (1400 m3/jour après 40 jours de rétention)
  • Utilisations actuelles de l’huile en question : nourriture des animaux et résidus
  • Les intervenants : l’Institut de Technologie Tropical (I2T)
  • Etat d’avancement : projet pilote achevé
  • Le financement : Privé
  • Le secteur visé par le projet : les transports

Moussa KONE, René Massé

Liste des principaux bulletins d’information francophone sur le Mécanisme de développement propre (MDP)

« Les nouvelles francophones du MDP », « Le Moniteur du MDP et de la MOC », et « Tendances Carbone », voici trois bulletins d’information francophone sur l’évolution du Mécanisme du développement propre.

Pour rester informé des évolutions du Mécanisme de développement propre (MDP), voici une liste des principaux bulletins d’informations francophones sur le MDP.

Les nouvelles francophones du MDP

Bulletin hebdomadaire généraliste sur le MDP publié par l’Initiative francophone pour le MDP (IFP-MDP).

Pour en savoir plus

Le Moniteur du MDP et de la MOC

Publication mensuelle de Point Carbon(EN), qui apporte des informations, des points de vue et des analyses concernant le marché des crédits carbone notamment des Unités de réduction certifiée des émissions (URCE).

Pour en savoir plus.

Tendances Carbone

Lettre mensuelle d’information et d’analyse du marché européen des quotas de CO2. Elle est issue d’une collaboration entre la Mission Climat de la Caisse des dépôts et consignations française et Powernext, bourse européenne d’électricité, des quotas d’émissions de gaz à effet de serre, et des indices climatiques.

Pour en savoir plus

Jérome Levet, René Massé

La lettre d’information "Tendances Carbone"

Bulletin mensuel d’information francophone concernant le marché européen des crédits carbone.

« Tendances Carbone » est une lettre d’information et d’analyse mensuelle du marché européen des quotas de CO2. Elle est issue d’une collaboration entre la Mission Climat de la Caisse des dépôts et consignations française et Powernext, bourse européenne d’électricité, des quotas d’émissions de gaz à effet de serre, et des indices climatiques.

« Tendances Carbone » présente chaque mois six groupes d’indicateurs :

1- Synthèse du mois :

  • volumes mensuels échangés sur le marché européen du CO2 ;
  • prix du CO2 : prix « spot » de Powernext Carbon et prix « Futures ».

2- Climat :

  • indice européen de températures ;
  • indice européen de précipitations.

3- Activité économique :

  • indice européen de la production industrielle ;
  • opinion des chefs d’entreprise,

4- Energie :

  • les indicateurs « Prix des énergies » correspondant à la moyenne mensuelle des prix de clôture quotidiens de l’énergie ;
  • par ailleurs, la Mission climat calcule deux indicateurs de « spreads » spécifiques, à partir du prix du CO2 publié par Point Carbon, et d’autres paramètres spécifiques. « Spreads » Tendances Carbone :
    • clean dark spread ;
    • clean spark spread ;
    • prix du quota de CO2 permettant de basculer du charbon au gaz.

5- Environnement institutionnel :

Les indicateurs sur l’environnement institutionnel, relatifs aux registres nationaux, à l’allocation des quotas de CO2, à la conformité des installations, etc. sont établis à partir des informations publiques communiquées par la Commission européenne ou chacun des Etats membres. Les indicateurs publiés évolueront selon l’actualité institutionnelle du marché européen du CO2.


Toutes les lettres d’information « Tendances Carbone » sont disponibles sur la page dédiée du site internet de Powernext

Jérome Levet

Les Nouvelles francophones du Mécanisme de développement propre

L’hebdomadaire « Les Nouvelles francophones du Mécanisme de développement propre » est un bulletin francophone d’information sur le MDP.

Les Nouvelles francophones du Mécanisme de développement propre (MDP) est un bulletin hebdomadaire d’information francophone sur le MDP publié par l’Initiative francophone pour le MDP (IFP-MDP).

- Tous les numéros sont disponibles ici

- Vous pouvez également vous inscrire au réseau Initiative francophone pour le MDP de l’IFP-MDP, pour recevoir et contribuer à ce bulletin.

Jérome Levet

Accès à l’électricité en milieu rural et réduction des émissions de carbone

Guide introductif à l’application du MDP pour le financement des projets d’Electrification rurale décentralisée dans les Pays en développement.

Ce guide publié par la Fondem en 2003 est à télécharger ci-dessous.

Objectif du guide

L’objectif de ce guide est d’évaluer l’utilisation qui pourrait être faite du MDP pour le financement de projets d’électrification rurale décentralisée (ERD) mis en œuvre dans les pays en développement (PED).

Première partie

La première partie du document présente :

1- L’ERD, ses principes, ses modalités (techniques, organisationnelles ou financières). Il étudie en particulier l’utilisation des sources d’énergie renouvelables pour répondre, dans le respect de l’environnement, aux demandes en services de l’électricité là où les réseaux de distribution électrique ne peuvent pas intervenir ;

2- le MDP et ses principes de fonctionnement, ainsi que les procédures mises en place pour la validation des projets et la vérification de leurs résultats ; il met l’accent sur la filière simplifiée prévue pour les projets dits « de faible ampleur », dont relèveront les projets d’ERD visés par le guide.

Seconde partie

Une seconde partie permet d’évaluer l’utilisation qui pourrait être faite du MDP pour financer des projets d’ERD dans les PED ; à partir d’une étude de cas fictif – le remplacement de systèmes de pompage par groupes électrogènes par des pompes solaires dans dix villages à Madagascar – l’application des méthodologies pertinentes montre comment évaluer la quantité de crédits de carbone susceptibles d’être alloués au projet. Le document analyse ensuite les implications de cette simulation quantitative au regard de l’équilibre financier du projet.

Annexes

Un glossaire est également proposé, afin de permettre au lecteur novice de se repérer dans le jargon spécifique au MDP. Enfin, une annexe propose divers compléments d’informations : bibliographie sélective et liens Internet.

A noter

La Fondem a également publié une suite à ce guide : « Le guide pratique du MDP et son application rurale par énergies renouvelables ».


Le document est à télécharger ci-dessous :

Jérome Levet, René Massé