The Small hydro atlas

Atlas international de la petite hydroélectricité

Le Small hydro atlas est une base de données internationale dressant, pays par pays, l’état des lieux de la petite hydroélectricité à travers le monde.

http://www.small-hydro.com(EN)

Il fournit :

  • des données générales du secteur par pays (réglementation… ) ;
  • des informations concernant les sites potentiels et développés ;
  • des contacts locaux et internationaux concernés par le secteur ;

Il diffuse également de nombreux ouvrages et articles sur la petite hydroélectricité (en anglais) ainsi que des logiciels de dimensionnement. Ils sont à télécharger sur le site internet du Small hydro(EN), rubrique « library ».

Jacques Monvois, Gret, Jérome Levet

Algérie : législation nationale, expériences étrangères, financement, formation…

Recommandations issues de la conférence « internationale et exposition sur les énergies renouvelables [CEER-2007] » organisée par le Ministère de l’Energie et des Mines, du 18 au 20 juin 2007 à Alger.

La CEER 2007 a réuni, outre le groupe Sonatrach et quelques- unes de ses filiales, Sonelgaz, NEAL, des organes de recherche, l’Organisation latino-américaine et les Caraïbes de l’énergie (OLADE), le conseil mondial des énergies renouvelables, l’agence européenne de l’énergie, quelques opérateurs privés, etc.

La Conférence

La Conférence a permis d’explorer les potentialités dont disposent beaucoup de pays dans le domaine du solaire et de discuter des réponses possibles aux préoccupations liées aux énergies renouvelables dans leurs dimensions technologique, économique, sociale et environnementale. Au terme de cette conférence, une série de recommandations et de propositions ont été émises, parmi lesquelles :

  • La nécessité d’un renforcement de la coopération en matière de politique de développement des énergies renouvelables aussi bien dans la région arabe qu’avec les pays européens :
  • La nécessité d’améliorer le cadre réglementaire national en relation avec les énergies renouvelables ;
  • Le souhait d’une plus grande intervention de l’Etat dans ce secteur, des expériences à travers le monde ayant confirmé cette orientation ;
  • Le constat de l’intérêt des expériences allemande et émiratie en matière de développement des pôles technologiques. Des schémas de développement tels que l’aménagement du territoire ont été présentés dans leur dimension intégrant les énergies renouvelables. Des expériences de certains pays comme l’Inde, la Tunisie, en termes d’intégration des énergies renouvelables pour un développement durable ont été ainsi mises en relief ;
  • L’importance potentielle du mécanisme de développement propre [MDP] pour soutenir le développement de projets d’énergie renouvelables et d’efficacité énergétique dans la région du Maghreb, de promotion de la production d’électricité d’origine renouvelable connectée au réseau.

La Table ronde

Les discussions engagées au cours d’une table ronde ont permis de passer en revue l’ensemble de la problématique du développement des énergies renouvelables, à l’échelle nationale, régionale et internationale. Le panel qui a animé cette table ronde a insisté sur :

  • L’opportunité d’instaurer un échange d’expériences entre l’Algérie et ses voisins, ainsi qu’avec les pays européens qui ont acquis une expérience avérée dans le domaine des énergies renouvelables ;
  • L’importance d’une industrialisation de la filière d’énergies renouvelables avec des mesures d’accompagnement et d’encouragement. Dans ce cadre, l’accent a été mis sur la formation des corps de métier à même d’assurer la pérennité des infrastructures.
  • Un fonds spécial pour le développement des énergies renouvelables a été proposé.

Autres recommandations :

  • L’expérience du développement du chauffe-eau solaire, un dispositif expérimenté en Allemagne et en Tunisie a été discuté. L’Algérie va-t-elle s’en inspirer ? Il a été, en tout cas, proposé qu’une fraction du Fonds national pour la maîtrise de l’énergie soit accordée, à titre incitatif, à cet équipement afin d’en favoriser la diffusion et la généralisation ;
  • Un effort de formation spécialisée au profit des installateurs doit être assuré par le centre de développement des énergies renouvelables de manière continue et régulière ; -* Une loi à l’instar de ce qui a été fait en Allemagne et en Espagne tout récemment pour favoriser et encourager ces installations, notamment dans le secteur public ;
  • L’Algérie doit diversifier ses ressources d’énergie compte tenu des enjeux qui y sont afférents à moyen et long terme. Les énergies renouvelables et l’hydrogène en tant que vecteur d’énergie propre et durable sont à même d’apporter un élément de réponse à une somme de préoccupations.

Le solaire et l’éolien

L’Algérie développe l’usage de l’énergie solaire depuis plusieurs années. Pour aller plus loin, il a été recommandé que soitent :

  • améliorés le cadre législatif et réglementaire ; la formation, la communication et la sensibilisation ; les mesures incitatives ; le financement ;
  • clarifiée la législation en vigueur ;
  • élaboré un guide technique sur l’utilisation des ENR ;
  • favorisée l’émergence d’une industrie solaire accompagnée de normes spécifiques ;
  • articulée l’efficacité énergétique dans toute politique de développement des énergies renouvelables,
  • dynamisés les réseaux et clubs solaires…

Les sociétés NEAL et ABENER (une société espagnole liée par un accord de partenariat avec NEAL) ont lancé un projet de production à cycle combiné (gaz, solaire) d’électricité. Cette centrale hybride est actuellement en construction à Hassi R’mel : elle est détenue à hauteur de 66% par ABENER, et à hauteur de 34% par NEAL et la Banque extérieure d’Algérie. C’est le premier projet d’une série programmée par la société NEAL. Cette dernière travaille à des projets similaires : un à Meghaïer et un autre à Naama. NEAL table sur un investissement estimé à 2,9 milliards de dollars.

Plus qu’une solution écologique, le solaire thermique est une alternative économique et fiable. L’Algérie envisage d’énormes investissements : son ambition est, en effet, de produire cinq pour cent de son électricité, à partir de l’énergie solaire d’ici à 2015. Dit autrement, l’objectif est de produire 500 MW d’électricité à partir de 2010 et d’atteindre 1 000 MW en 2015 avec une part d’exportation de 400 MW. A long terme, l’exportation vers l’Europe, notamment l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne est envisageable. NEAL, qui a présenté ses projets lors de cette conférence internationale, va par ailleurs créer des fermes éoliennes en Algérie. NEAL a, à cet effet, lancé des études de réalisation. NEAL, société connue dans le solaire, tâche ainsi à développer les énergies éoliennes, outre l’énergie solaire. Mais, il n’y a pas que cette société qui s’intéresse au solaire.

Des entreprises comme Sonelgaz, des institutions de recherche, y sont également impliquées. Le privé, qu’il soit national ou étranger, manifeste aussi de l’intérêt dans ce domaine.


Source : Un article de M. Youcef Salami, publié sur le site du quotidien La Tribune (Alger), le 25 Juin 2007.

René Massé

Développement durable des biocarburants à Madagascar

Compte rendu des travaux d’une table ronde organisée par la BAMEX et WWF le 28 juin 2007 à Antananarivo, Madagascar.

« Développement durable des biocarburants à Madagascar »

Bamex – WWF de Madagascar

Compte rendu de la Table ronde du 28 juin 2007 à Antananarivo

4 pages

Le contexte des biocarburants à Madagascar

BAMEX et le WWF ont décidé de s’associer pour organiser ensemble une table ronde sur le « Développement durable des biocarburants à Madagascar ». Cette table ronde s’inscrit par ailleurs dans les évènements de l’Année des Energies Alternatives proclamée par le gouvernement malgache, et dans la célébration des semaines de l’Environnement.

Le secteur biocarburant est dans sa phase de lancement à Madagascar. Deux filières sont privilégiées par les acteurs privés, le gouvernement et les organismes d’appui : le bioéthanol à partir de canne à sucre, et le biodiesel à partir de jatropha.

Concernant la filière jatropha/biodiésel, on dénombrait fin 2006 trois (3) investisseurs important intervenant dans diverses régions de l’île. Par ailleurs, deux (2) projets d’investissement sont également enregistrés pour l’implantation d’unités de production de bioéthanol avec le soutien de la Banque mondiale. Enfin, un projet de loi sur le biocarburant est à l’étude actuellement en vue promouvoir ce secteur.

Objectifs de la Table ronde

L’engouement pour les biocarburants répond à un espoir de plus d’indépendance énergétique pour le pays et de rentrées fiscales liées aux activités à l’export. Le fait que les biocarburants soient qualifiés « d’énergies renouvelables » occultent cependant la nécessité de veiller à leur durabilité, tant d’un point de vue environnemental que social. Face aux promesses économiques pour le pays et aux perspectives à première vue intéressantes pour sortir la population rurale de la pauvreté, il est essentiel de mettre en place les balises nécessaires pour éviter une dérive, notamment vers une dégradation des équilibres écologiques et vers une fragilité sociale et économique engendrée par une importante activité agricole à la merci du baromètre économique international. Par ailleurs, devant l’évolution du contexte international laissant présager une demande toujours croissante à l’export de biocarburants, à destination de l’Europe notamment et en provenance des pays du sud, le gouvernement devra planifier et fixer des objectifs par rapport à la production de biocarburants dans le pays, permettant à Madagascar de se positionner sur le marché international émergent.

La Table ronde s’est donné pour objectifs :

  • de sensibiliser les acteurs clés sur la définition, l’importance et l’intérêt d’un développement durable des biocarburants pour le pays et pour les investisseurs ; cela signifie des bioénergies contribuant au développement durable de l’économie, au développement social et préservant les équilibres écologiques et environnementaux vitaux ;
  • d’initier les réflexions sur les mesures à envisager pour le développement durable des investissements biocarburants à Madagascar.

Le rapport de la Table ronde

Le rapport de ces travaux détaille la situation actuelle des investissements dans les biocarburants à Madagascar et formule des recommandations pour la mise en place d’une politique et d’un cadre incitatif pour le développement durable des biocarburants. Il précise enfin les éléments à prendre en compte pour le développement des balises environnementales et sociales, tant du point de vue de ses aspects environnementaux que de celui de ses aspects socio-économiques.

Manitra Rakotoarivelo

Agence régionale pour l’accès à l’énergie dans la région de la CEDEAO

Etude préalable à la mise en place d’une Agence régionale pour l’accès à l’énergie dans les pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA).

« Etude sur l’Agence régionale pour l’accès à l’énergie »

Rapport provisoire final. Juin 2007

CEDEAO / UEMOA / EUEI.

Consultants : M. Abeeku Brew-Hammond (Chef d’Equipe), Mme. Sabine Häusler et M. Mansour Assani Dahouenon

Le principal objectif de l’étude est de :

  • Fournir à la CEDEAO et à l’UEMOA tous les éléments institutionnels, juridiques, financiers et techniques dont elles ont besoin pour entrer en concertation avec les Etats membres, les partenaires institutionnels et les bailleurs de fonds, sur la création et les opérations de l’Agence Régionale pour l’Accès aux Services Energétiques (l’ARAE) pour une période initiale de dix années, et
  • D’identifier les conditions financières nécessaires à une existence durable de l’ARAE dans une perspective de long terme.

Dès le début de l’étude, il est apparu clairement que la création de l’ARAE, en cas d’acceptation, suivrait les procédures de la CEDEAO, c’est-à-dire que l’ARAE devrait devenir une Agence Spécialisée de la CEDEAO. De même, au regard de l’expérience de la CEDEAO, les règlements intérieurs de l’ARAE seraient mieux conçus s’ils le sont conformément aux Lois et Règlements de la CEDEAO, suivant un accord de siège de l’Agence dans le pays hôte.

Plus d’information sur le site de la CEDEAO.

René Massé

Electrification rurale au Sénégal : l’ASER mobilise les investisseurs privés

Fort des quelques 60 millions de dollars US déjà mobilisés auprès de l’État et des bailleurs de fonds internationaux, l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER) entreprend de sensibiliser le secteur privé pour rassembler les 400 millions de US$ encore nécessaire pour atteindre son objectif de 60% de taux d’électrification en 2022.

L’ASER a organisé le mercredi 23 mai 2007 un atelier sur « Les opportunités d’investissement et l’implication du secteur privé dans le processus de pré-qualification aux concessions d’électrification rurale » pour impliquer aussi des investisseurs privés, nationaux et internationaux.

L’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER) a déjà mobilisé 60 millions de dollars de contributions publiques pour conduire le programme de Diffusion des accès aux services de l’électrification rurale (Daser). En particulier auprès de l’Etat du Sénégal, des partenaires au développement se sont engagés comme la Banque mondiale (l’équivalent de 15 milliards de francs Cfa), la Banque ouest africaine de développement (7 milliards de francs Cfa), l’Agence allemande KFW (4,2 milliards), l’Union européenne (UE) (4,2 milliards) et l’Agence française pour le développement (AFD) promet 5 milliards.

L’objectif assigné à l’Aser est d’atteindre un taux d’électrification de 60 % en 2022. Ce taux est de 15 % à la fin de l’année 2006, contre 6 % en l’an 2000. Pour atteindre cet objectif, l’ASER doit rassembler 400 millions de dollars additionnels. Pour convaincre le secteur privé de s’impliquer durablement et en risque dans des concessions d’électrification rurale, l’ASER a présenté lors de cet atelier les modalités d’appui financier prévues par le Fonds d’électrification rurale (FER), particulièrement attractives, comme aussi les dispositions de fiscalité allégée pour les opérateurs privés. Pour être durable, l’engagement de ces opérateurs privés doit être rentable.

Les mesures d’accompagnement exceptionnelles exposées durant cet atelier au secteur privé se structurent en trois axes :

  • Le Fonds d’électrification rurale accordera des subventions d’investissement pouvant atteindre 80% du coût total des investissements, afin de permettre des taux de rentabilité interne et des délais de retour sur investissement raisonnables, sans imposer un niveau tarifaire inaccessible au plus grand nombre.
  • Une fiscalité avantageuse : les opérateurs d’électrification rurale seront exonérés de charge fiscale et douanière pendant toute la durée de la concession (25 années)
  • Une facilité de garantie couvrira les opérateurs d’électrification rurale contre les risques politiques jusqu’à un plafond de 5 millions de dollars.

Cet atelier s’inscrit dans la préparation des appels d’offres à venir pour donner progressivement en concession d’électrification rurale les treize régions prévues au Sénégal. Il intervient alors que trois concessions d’électrification rurale sont soumises à appel à propositions, qui concernent, Louga-Linguère-Kébémer ; Kaolack-Nioro et Fatick-Gossas.

René Massé

La gestion de l’énergie et des forêts au Sénégal

En transférant le produit de l’exploitation des ressources forestières aux populations riveraines, ce projet de la Banque mondiale a permis de ralentir la déforestation et de créer du développement local…

Il y a plus de dix ans, les villageois des campagnes au sud-est du Sénégal assistaient, impuissants, à la coupe à blanc de leurs forêts naturelles destinée à alimenter les besoins croissants des villes en charbon de bois. Les régions de Tambacounda et de Kolda perdaient environ 30 000 hectares de forêt chaque année…

Nombreux alors étaient ceux qui craignaient que la déforestation n’empiète sur le parc national Niokolo-Koba, une réserve internationale de la biosphère classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, avec 350 espèces d’oiseaux et 80 espèces de mammifères sauvages.

Le ralentissement de la déforestation

Dix ans plus tard, la déforestation a ralenti et de meilleures pratiques de la gestion forestière permettent de créer une zone tampon pour le parc national. Ce changement est largement dû aux réglementations forestières de 1998 qui octroyent aux communautés locales l’autorité de gérer les forêts en dehors des zones forestières gérées par l’État.

M. Boris Utria, Economiste principal de la Banque mondiale rappelle que, « autrefois, les entrepreneurs arrivaient, abattaient les arbres, sans aucun bénéfice pour la population locale. Les habitants étaient totalement privés de leurs droits sur ces ressources ». « Aujourd’hui, ce sont les habitants qui vendent à la ferme. Ils gèrent durablement les ressources, en protégeant leur environnement et en tirant des bénéfices qu’ils réinvestissent dans la diversification économique par l’introduction de nouvelles cultures, de troupeaux, d’apiculture et d’activités artisanales ainsi que dans les actifs sociaux, l’enseignement et les activités culturelles ».

Un projet de gestion de l’énergie

M. Utria dirige une équipe multisectorielle en charge du projet de gestion participative et durable de l’énergie d’un montant de 20 millions de dollars, financé par l’Association internationale de développement de la Banque (5,2 millions de dollars), l’agence de coopération hollandaise (8,8 millions de dollars) et le Fonds pour l’environnement mondial (4,7 millions de dollars).

Le projet a instauré des systèmes de gestion durable des ressources naturelles dans 317 communautés, couvrant 300 000 hectares de forêts ; il a formé des élus de chaque village sur la manière de gérer le quota de forêts et d’autres ressources naturelles du village de manière participative et durable, et sur la façon de produire efficacement du charbon de bois.

Le projet a donné aux villageois le droit de décider de l’utilisation de l’argent gagné, une approche connue sous le nom de développement communautaire.

Des résultats qui dépassent les espérances

  • Le projet a réduit la déforestation d’environ 39 000 hectares par an – dépassant l’objectif initial d’une réduction de 20 000 hectares.
  • En décembre 2004, on a estimé que le projet avait économisé 1 million de tonnes de bois, équivalant à 1,78 million de tonnes d’émission de dioxyde de carbone (valorisé à 1,8 millions de dollars), soit 312 % de plus que l’estimation initiale. La valeur économique des réductions de CO2 devrait atteindre la somme de 66 millions de dollars au bout de 20 ans.
  • 250 000 familles vivant en zones urbaine et périurbaine ont profité de la diffusion de poêles au charbon de bois améliorés, et 11 000 autres familles ont profité de l’accès à des poêles moins polluants à combustible liquide dérivé du pétrole.
  • Quelque 317 villages qui n’avaient jamais auparavant tiré profit de la forêt ni d’autres ressources naturelles se sont partagés 12,5 millions de dollars de recettes supplémentaires l’année de la clôture de la première phase du projet en 2005 ; ce chiffre s’est élevé depuis à 15,9 millions de dollars par an. L’objectif initial du projet pour un différentiel soutenu était de 3 millions de dollars.

« Le projet a non seulement eu un impact quantifiable et visible, mais il a surtout généré un réel changement social qui a engendré une dynamique d’autonomie et de fiabilité économique. Ce sont les villageois qui en bénéficient, il est donc dans leur intérêt de continuer. Ils ont mis en place le projet, l’ont conduit, il ne peut donc échouer de la sorte. » conclu M. Utria.


Source : un article publié sur le site de la Banque mondiale ici.

René Massé

Politiques forestières en faveur des plus démunis

InfoResources News No 2 / 07 (Mai 2007) présente un document très intéressant (en anglais) sur les enjeux de la lutte contre la pauvreté liés à la gestion du secteur forestier pour la prochaine décennie.

« Where in the world is there pro-poor forest policy and tenure reform ? »

Auteur : Mary Hobley.
Publication de Rights+Resources,
2007. 91 p.

Site Internet : www.rightsandresources.org

Afin d’éviter la déforestation (en particulier liée aux prélèvements absifs de bois de feu), de mieux contrôler les activités illégales ou de générer l’équité dans l’obtention de bénéfices, de nombreux pays reconnaissent maintenant le droit aux communautés de devenir propriétaires de terrains forestiers et d’en assumer la juridiction locale. Cette situation où la politique gouvernementale délègue une part de ses responsabilités est également supposée donner des opportunités aux populations les plus démunies. Toutefois, cette transition rencontre des obstacles, dus notamment aux défaillances dans les processus qui accompagnent les changements structurels.

A partir d’une réinterprétation de ce que signifie une « politique en faveur des pauvres », l’auteur examine d’abord les enjeux aux niveaux international, national et local. A travers des études par pays, elle restitue ensuite ces enjeux dans la perspective du secteur forestier pour la prochaine décennie. La prise en compte du facteur « temps » propice au changement, ainsi que l’élargissement du spectre d’analyse des champs d’influence institutionnels représentent des pistes originales.

Basé sur une large bibliographie, des statistiques et la pratique, cet ouvrage constitue une référence pour les orientations de politique forestière nationale.

Document disponible (en anglais) :


Inforessources est financé par le Confédération Suisse et son site se propose d’être « une source d’information en matière de ressources naturelles dans le cadre de la coopération internationale, centrée sur l’agriculture, les forêts et l’environnement ».

René Massé

Les biocarburants : une solution sous condition

InfoResources News No 2 / 07 (Mai 2007) publie un article de fonds très intéressant sur les conditions requises pour que les biocarburants aient un impact positif sur l’environnement. En voici des extraits.

Pour que l’environnement et le développement rural puissent bénéficier de la production de biocarburants, il faut absolument que des conditions-cadre adéquates soient mises en place aux niveaux national et international. Des mesures pour une exploitation efficiente et durable des ressources naturelles sont un élément-clé.

« Les biocarburants ont le potentiel d’influer positivement sur l’effet de serre, car ils sont en quelque sorte « CO2 neutres » : les plantes énergétiques lient le CO2 présent dans l’air et le rejettent lors de la combustion. Savoir si les biocarburants ont effectivement un meilleur bilan CO2 que les carburants traditionnels dépend de deux autres facteurs :

  • de l’énergie utilisée pour la culture et le traitement des plantes en question ;
  • de l’usage antérieur des terres où ces plantes sont cultivées.

Si la culture de plantes pour la production de biocarburants se fait au détriment de zones boisées avec l’abattage massif d’arbres, comme c’est le cas actuellement pour les plantations de palmiers à huile en Indonésie, le bilan CO2 est tout de suite nettement plus négatif.

Un autre facteur tout à fait décisif est le besoin supplémentaire en ressources naturelles requis pour la production de biocarburants. À l’heure actuelle, la part des biocarburants sur l’ensemble des cultures est encore faible, mais le potentiel agricole est d’ores et déjà épuisé dans de nombreuses régions. Des pays comme la Chine et l’Inde, qui investissent massivement dans les biocarburants, se heurteront rapidement aux limites imposées par leur besoin en eau. »


Lire l’article en entier sur le site de InfoResources.

Inforessources est financé par le Confédération Suisse et son site se propose d’être « une source d’information en matière de ressources naturelles dans le cadre de la coopération internationale, centrée sur l’agriculture, les forêts et l’environnement ».

René Massé

Précarité et gestion des clientèles démunies : expériences internationales et françaises

Séminaire du GRETS

Séminaire organisé le mardi 19 juin 2007 de 9h30 à 12h30

à la Maison des Sciences de l’Homme – 54, bd Raspail – Paris 6ème. France

Avec les présentations de : M. Arthur Jobert, chercheur EDF R&D – Grets, M. Federico Ibarguen-Ruiz (CERI-FNSP / EDF R&D) et M. Jérôme Huguet (Sociologue, Consultant).

Les entreprises qui commercialisent de l’énergie sont toujours confrontées à l’existence de clientèles démunies et précaires. Dans de nombreux pays, cette fraction de clientèle fait l’objet de dispositifs spécifiques imposés par l’extérieur (le régulateur, le législateur) ou mis en place à l’initiative des entreprises. La mise en œuvre de ces mesures rencontre des difficultés de plusieurs natures : techniques, gestionnaires, politiques, sociales…. Cette séance vise à présenter quelques travaux récents, et à élargir la réflexion aux expériences internationales.

Seront présentées en parallèle des expériences menées dans les pays en développement et dans les pays industrialisés. Quel que soit le contexte, la problématique de gestion des clientèles démunies s’impose aux entreprises. Les réponses apportées sont toujours des mélanges de solutions techniques, commerciales et sociales. La caractérisation du poids de chacune de ces dimensions dans les solutions expérimentées, ainsi que leur articulation, constituera le fil rouge de ce séminaire. On mettra aussi l’accent sur le fait que la diversité de ces solutions peut susciter des formes d’apprentissages et de transferts d’expériences à l’intérieur d’entreprises, désormais internationalisées.

C’est une idée qui sera également mise en débat lors de cette séance qui comprendra trois interventions :

  • M. Arthur Jobert (EDF R&D – GRETS) s’appuiera sur différents retours d’expériences réalisés dans certaines des anciennes filiales d’EDF ainsi que sur des rapports internationaux (USAID) pour décrire les principales caractéristiques des programmes d’électrification des bidonvilles qui ont vu le jour ces dernières années. Ces programmes techniques et sociaux visent à intégrer dans une relation commerciale normalisée des populations qui, vivant dans l’illégalité dans des zones « informelles », accèdent à l’énergie par des moyens frauduleux.
  • M. Federico Ibarguen-Ruiz, doctorant rattaché au CERI, présentera des éléments issus d’une thèse sur la « transnationalisation » de la responsabilité sociale d’entreprise (RSE). Il s’appuiera sur des études de cas concernant l’action à l’égard des clients démunis dans des filiales du groupe EDF (Amérique Latine, Grande-Bretagne). Les actions développées, techniques ou sociales, sont le plus souvent à l’initiative de l’entreprise. Elles se veulent la preuve tangible de la qualité « citoyenne » de l’entreprise, de ses compromis sociaux, environnementaux et économiques propres à ce que certains commentateurs appelaient « l’entreprise de troisième génération ». Ainsi, à la notion de service public (service universel pour tous les publics) tend à se substituer la notion de services aux publics (des services différentiés pour des publics différents). Ces services se concrétisent à présent dans l’un des axes de la RSE : « l’action en direction des clients démunis ». Par ailleurs la « transnationalisation » permet des partages d’expériences au sein d’un même groupe.
  • M. Jérôme Huguet, sociologue et consultant indépendant, auteur de plusieurs études sur les publics précaires pour le compte d’EDF, présentera des éléments sur la situation française. Il privilégiera dans son exposé l’analyse des pratiques et représentations des clients précaires face aux offres spécifiques (Tarif Première Nécessité –TPN- et FSL -Fond de Solidarité Logement,) dont ils sont les destinataires. La rencontre entre populations démunies et dispositifs n’est pas toujours aisée. Certains dispositifs connaissent des taux de « non-recours » important, invalidant leur capacité à traiter les problèmes auxquels ils prétendent répondre. Les modalités de mise en œuvre des dispositifs et les caractéristiques des populations auxquelles ils sont destinés se croisant pour produire des effets inattendus. Ces derniers reflètent en partie la recomposition du service public local de l’énergie où les acteurs de l’aide sociale, en particulier les Conseils Généraux, jouent un rôle central.

La participation est gratuite. Merci de prévenir de votre intention Mme Camille Epagnoux.

René Massé

Africa Energy Forum 2007 : énergétiser le développement en Afrique !

Comme chaque année depuis 1999, l’Africa Energy Forum (AEF) acceuillera de nombreuses manifestations, autour d’une thématique : l’énergie en Afrique. Il se tiendra à Hambourg, en Allemagne, du 27 au 29 juin 2007.

Le Forum

En 2006, Africa Energy Forum – AEF (EN) a accueuilli 344 participants, venant de 38 pays, 32 ministres et 35 sociétés d’électricité. Il rassemble à la fois les institutions financières internationales, les grands entrepreneurs du secteur, les Gouvernements du Sud, les équipementiers, les développeurs… un lieu unique pour réseauter…

Programme 2007

Il est recommandé de se reporter au programme détaillé proposé ci-dessous, tant il est riche de rencontres, informations… Pour résumer, l’AEF proposera :

  • Le 27 juin : AfricaEnergy 21 :
    • The Power of Energy : un cycle de conférences
    • Dialogue ministèriels : des ministres africains s’interrogent sur les politiques et investissements dans le secteur de l’énergie, avec la participation annoncée des ministres de la République du Congo, de l’Ouganda, de Tanzanie, du Kénya, de Zambie, du Mozambique, du Mali, du Cameroun, d’Ethiopie…
  • Le 28 juin : AfricaGas 21 :
    • Le marché du gaz : un cycle de conférences portant sur les marchés Sud Africain, Algérien, l’Afrique de l’Ouest (le gazoduc), le Nigéria, l’Afrque du Nord, la Tanzanie, le Botswana…
    • La prospection du gaz : au Mozambique, en Afrique du Sud, en Egypte, au Cameroun…
    • la production et le transport du gaz : avec des conférences portant sur la Guinée Equatoriale, l’Angola, le Nigeria, l’Algérie et l’Afrique du Sud.
  • Le 28 juin : Accès à l’énergie 21 (EnergyAccess21) ; une série de tables rondes co-organisées par le GVEP, pour permettre aux représentants des gouvernements, du secteur privé, des bailleurs et des ONG de confronter leurs points de vue sur le thème : comment améliorer l’accès à l’énergie des communautés les plus pauvres ? Quatre rencontres structureront ces échanges :
    • De l’énergie pour les communautés rurales : en attendant le réseau électrique, quelles sont les solutions pour fournir de l’énergie à ces communautés ?
    • De l’énergie pour les populations périurbaines : voir le réseau si près et n’y avoir pas accès… Quelles solutions pour ces populations riveraines du réseau ?
    • Financer le futur ! Sans énergie, pas de développement. Des financements sont disponibles, sont-ils bien adaptés ?
    • Les biocarburants : durables ou esclaves ? Les biocarburants se développent rapidement en Afrique de l’Ouest ; effet de mode ou succès durable à la clé ?
  • Le 28 juin : AfricaPower 21 :
    Un cycle de conférences structuré en quatre parties :

    • Le future des sociétés d’électricités africaines ;
    • Les nouvelles capacités ;
    • L’évolution du marché africain de l’énergie ;
    • Le financement du secteur ;

      Ce cycle de conférences sera suivi par une table ronde sur le financement du secteur de l’énergie.

  • Le 29 juin : AfricaPower 21 : The Africa Power Causus :
    Les acteurs clés en Afrique discutteront des principaux thèmes que ces journées auront mis en évidence, avec une question en tête : comment promouvoir massivement l’accès à l’énergie requise par ces pays ?

Contact : M. Bruno Cockburn
Les inscriptions sont recevables en ligne.

René Massé