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Lampadaires solaires pour l’apiculture et les écoles (Burkina Faso)

ONG/Collectivité : LAAFI. Partenaire local : Coopérative Wendpuiré. Aide Fondation POWEO : 25600 €. Autres financeurs : Emotique (Espagne), Le Relais, Lumila, Ithemba.

Contexte :

Créée en 2001 par quelques amis du Burkina Faso, Laafi agit dans la région de Koudougou : parrainage d’enfants, soutien à l’artisanat local, centre culturel et soutien de la coopérative apicole Wendpuiré.

Cette coopérative, soutenue par Le Relais (groupe Emmaüs), développe la production de miel dans la région de Koudougou depuis 2003. La récolte était de 1400 kg la 1ère année. En 2011 plus de 1600 apiculteurs(trices) ont récolté plus de 80 t vendues au Burkina Faso et dans les pays voisins.

Problème technique : le miel doit être collecté la nuit car les abeilles sont agressives, mais l’éclairage avec la lampe à pétrole ou la torche est dangereux (brûlures, feux de brousse), incertain (lampes ou piles de mauvaise qualité tombent en panne au milieu de la récolte !) et conduit souvent à un miel de mauvaise qualité, avec des impuretés et donc des refus d’achat par la coopérative.

Objectif :

Equiper les groupements apicoles villageois avec des lampadaires solaires.

Résultats :

Les 6 premiers villages équipés ont fourni lors de la petite miellée d’octobre 2010 une production de miel qualitativement meilleure et quantitativement plus importante que les années antérieures (globalement, plus de 50 % du miel vendu). Au total 30 villages étaient équipés pour la grande miellée d’avril 2011.

Pour ces 30 villages, le nombre de ruches a augmenté de 3% par rapport à avril 2010, mais la production a progressé de 26% en moyenne. Cette progression est, au moins en partie, le résultat de l’éclairage de la récolte et du tri (d’autres facteurs interviennent comme le remplacement des ruches traditionnelles par des ruches modernes).

Autre avantage du lampadaire pour la récolte : il attire les abeilles qui, ainsi, ne piquent pas les combinaisons de protection des apiculteurs, conservent leur dard et ne meurent pas.

Sur le plan social, les lampadaires sont aussi utilisés pour permettre aux élèves de réviser leurs leçons hors période de récolte, ou pour des fêtes ou cérémonies privées (location aux habitants moyennant une contribution pour l’entretien). De ce fait, les groupements apicoles trouvent une légitimité plus grande aux yeux de la population et le nombre de membres augmente. Les lampadaires (panneau PV de 20 Wc, lampe à led de 9W) sont montés dans l’atelier de Wendpuiré à Koudougou par 2 employés de Wendpuiré formés à cet effet. Les groupements apicoles reversent 5% de leur chiffre d’affaires pendant 3 ans pour autofinancer l’augmentation du parc de lampadaires. 40 autres lampadaires sont en cours de montage pour la grande miellée d’avril 2012.

Ces 2 premières années de fonctionnement ont montré l’intérêt de l’éclairage pour améliorer à la fois la récolte de miel et la vie dans les villages. Des modifications sont en cours pour faciliter la manipulation des lampadaires, augmenter la durée de vie des batteries, soumises à dure épreuve compte tenu de la chaleur, et favoriser la pérennité de ces investissements.

www.laafi.com

Séchage solaire des mangues et autres fruits (Mali)

ONG/collectivité : SOLAFRIKA. Partenaires locaux : coopérative des moniteurs d’escalade de Siby. Aide fondation POWEO : 10300 €. Autres financeurs : Solafrika

Contexte :

Au Mali, les mangues sont abondantes en fin de saison sèche mais seulement 20 % sont consommées. Dans la zone touristique du Mandé, la coopérative des moniteurs d’escalade a décidé de s’associer avec l’ONG SOLAFRIKA pour valoriser ces fruits.

La coopérative Djiguiya a été créée en 2008, une 1ère phase de test a donné entière satisfaction.

Objectif

Passer à une échelle plus importante en augmentant le nombre de séchoirs et en professionnalisant la commercialisation.

Résultats :

4 séchoirs solaires ont été construits en avril 2010 par les artisans locaux pour sécher environ 600 mangues tous les 4 jours de mars à juin. En 2011, 3 nouveaux séchoirs ont été construits. 11 personnes participent à la coopérative.

En 2011, plus de 1 T de fruits frais ont été achetés et transformés en 150 kg de fruits secs, l’écoulement est satisfaisant : il y a rupture de stock début 2012 (avant la nouvelle saison). Les mangues séchées et mises sous vide sont vendues :

  • un peu aux populations locales, pas habituées à ce produit, ni à payer pour acheter des mangues
  • un peu aux boutiques de Bamako, mais il est difficile de pénétrer ce marché où on marchande beaucoup et où les marges sont trop faibles
  • principalement aux touristes férus d’escalade ou de randonnée dans cette région. Des visites de l’atelier sont organisées pour les attirer !

Des analyses ont été réalisées pour évaluer la teneur en vitamine A de ces fruits séchés :

  • La teneur en all-trans b-carotène est de 34,45μg / gramme de produit.
  • La teneur en 13-cis-carotène est de 12,87μg / gramme de produit.

L’activité pro-vitamine A est égale à 8 314 μg d’équivalent rétinol / kg de produit. Ce qui représente une quantité importante. La consommation de mangues séchées peut donc aider à pallier les déficits en vitamine A.

SOLAFRIKA poursuit son appui à la coopérative et entreprend des démarches pour l’exportation avec des opérateurs du « commerce équitable ». Le séchage est maintenant étendu aux ananas.

www.solafrika.com

Petite centrale hydroélectrique à Ambodirafia (Madagascar)

ONG/Collectivité : Solidarité Entraide Madagascar. Partenaires locaux : FANILO, FENIMA. Aide Fondation POWEO : 12000 €. Autres financeurs : Rotary club, Terre des Hommes-Haut Rhin, ESF Alsace, Electricité de Strasbourg, SEM, diverses entreprises d’Alsace.

Contexte :

Ambodirafia est un des 30 villages de la commune de Vohidroa, sur la côte Sud-Est de Madagascar ; c’est une région enclavée, montagneuse et humide à 70 km au nord de Mananjary. L’économie de subsistance est basée sur la culture traditionnelle du riz, la cueillette de fruits et légumes et le petit élevage. Le pétrole lampant est la seule source de lumière pour la plupart des ménages.

Objectif

Fournir une source de lumière aux 1 000 villageois mais aussi favoriser la création d’activités génératrices de revenus grâce à la mise en place d’ateliers électrifiés et grâce à l’allongement du nombre d’heures travaillées.

Résultats :

Après une étude socio-économique en 2007 et la création de la coopérative de gestion FENIMA en 2008, les travaux ont démarré : creusement et aménagement du canal d’amenée par les villageois sur 350 m et conduite forcée de 900 m avec un dénivelé de 120 m.

La fondation POWEO a été sollicitée pour l’installation de la turbine de 20 kVA et du réseau de distribution (1200 m). Ces travaux ont été réalisés en 2011.

Le groupe turbine Pelton – Alternateur peut fournir une énergie électrique d’environ 13 kW sous une tension triphasée de 400 Volts et/ou 3 x une tension monophasée de 230 Volts. SEM a fait le choix de disposer d’une tension triphasée pour alimenter de petites machines (décortiqueuses, machines de menuiserie, etc.), les moteurs triphasés étant beaucoup plus robustes que les monophasés (pas de condensateur de démarrage). En avril 2011, une liaison provisoire a été installée entre la centrale et le village. Connectés par un câble sur une distance de 600 mètres, les poteaux installés dans les rues du village ont été équipés d’une ampoule. Enfin en septembre 2011, la microcentrale hydraulique a été connectée de manière définitive au village.

Les branchements privés dans les cases du village se font au fur et à mesure des adhésions à la coopérative FENIMA. En novembre 2011, plus d’une vingtaine de ménages étaient déjà abonnés, soit environ 250 personnes. L’objectif de 1 000 personnes sera sans doute atteint au printemps 2012. A fin 2011, un atelier de recharge de batteries fonctionne pour les clients hors réseau, les ateliers agro-alimentaires (presse à huile, décortiqueuse pour le riz) devraient être créés en 2012.

La mise en place des équipements s’accompagne de la formation technique des personnes du village chargées de la gestion et de l’entretien : la coopérative FENIMA et les techniciens. Un volontaire, représentant de SEM, accompagne ces personnes dans cette phase délicate de mise en exploitation.

http://semada.org

Microfinance, microfranchise et réchauds améliorés (Burkina Faso)

ONG/Collectivité : Entrepreneurs du Monde. Partenaires locaux : institutions de microfinance (Micro Start, AsIEnA et LSK). Aide Fondation POWEO : 80000 €. Autres financeurs : fondation Ensemble, fondation Amisse, fondation Terra Symbiosis, fondation d’entreprise de L’Occitane

Contexte

Le modèle de foyers améliorés Roumdé, économes en bois ou charbon de bois et développé par la GIZ-Fafaso (coopération technique allemande), est fabriqué depuis 2006 par des artisans burkinabé et vendu à plus de 400000 exemplaires. Mais la diffusion de foyers se heurte au coût de l’investissement initial pour les utilisatrices.

Objectif

Organiser une filière de production et de vente de réchauds améliorés à bois, ou à gaz, pour les ménages et les artisanes. En particulier en incitant la microfinance à développer des produits financiers adaptés à ces équipements et, à partir de 2012, en favorisant la distribution.

Résultats :

Dans les régions de Ouagadougou, Koudougou, Diédougou, Banfora et Tenkodogo, en collaboration avec GIS-fafaso, les artisans maçons ou soudeurs et de nouveaux distributeurs ont été aidés pour favoriser l’équipement en foyers améliorés Roumdé ou en réchauds à gaz des ménages mais aussi des restauratrices grandes consommatrices de bois. La moitié du budget a été consacrée à un apport en capital aux institutions de microfinance pour des micro-crédits spécifiques « réchauds améliorés ».

A fin 2011,

  • 3200 personnes ont été sensibilisées
  • 279 artisans formés à la gestion
  • environ 5000 réchauds améliorés bois/charbon et 800 réchauds à gaz ont été octroyés, représentant, sur la durée de vie de ces réchauds, des économies estimées à environ 20000 jours de cuisson pour les utilisatrices.

C’est donc une économie de temps, mais aussi de bois, d’argent, et beaucoup moins de fumées inhalées par les femmes, et les enfants qui les accompagnent.

Il apparait toutefois que ni les artisans, ni les institutions de microfinance ne sont spécialisés et bien organisés pour la distribution proprement dite (stockage, relations-clients, promotion…), c’est finalement le personnel d’EdM qui devait réaliser ces tâches.

En 2012, EdM va donc mettre l’accent sur cette activité de distribution en favorisant la création d’une boutique-relais et de micro-entreprises franchisées dans la région de Diédougou. La fondation POWEO poursuit son soutien.

www.entrepreneursdumonde.org

Kolpot Fötökanté, cuiseurs à bois économes (Guinée)

ONG Bolivia-Inti-Sud-Soleil. Partenaires locaux : APEK. Aide Fondation POWEO : 25000 €. Autres financeurs : Union européenne, CDC-Climat, Coopération-Atlantique

Contexte

En Guinée maritime, le bois et le charbon de bois proviennent de zones éloignées de 50 à 200 km des villes. En milieu rural, la collecte disparaît et le bois acheté pour les besoins vitaux de cuisson représente environ ¼ du budget alimentation.

Objectif

Production, diffusion et promotion de l’usage de 4 000 cuiseurs à bois économes pour des ménages de la région de Kindia (3 ans).

Résultats

Le projet est lancé début 2010 malgré une situation politique difficile : sensibilisation-information, formation de 10 artisans, contrôle-qualité, formation d’une équipe locale, tests de consommation de combustibles, promotion, « SAV ». Ces cuiseurs de type « Rocket Stove » sont plus coûteux que les foyers améliorés « classiques » mais permettent des économies de bois plus importantes.

20 artisans-forgerons ont été formés à la fabrication du cuiseur à bois économe, rebaptisé le Kolpot Fötökanté (« le cuiseur qui préserve la forêt »).

Dans le contexte d’extrême pauvreté dans lequel se trouvent les guinéens, le prix de lancement a été fixé à 5€ (avec un niveau de subvention supérieur à 50%) mais il a été précisé à tous les interlocuteurs que le prix sera sujet à modification.

Les 3 animatrices de l’APEK (association pour la promotion économique de Kindia) se sont approprié ce cuiseur qu’elles sont chargées de promouvoir. Enfin une démarche de labellisation carbone est engagée.

A fin 2011, plus de 1600 cuiseurs ont été produits, 70 femmes sont actives sur 10 points de vente et 18 forgerons sont opérationnels. Le nouveau cuiseur obtient une économie de bois de 55% en comparaison du foyer traditionnel « 3 pierres », soit 4 kg de bois en moins par ménage par jour. Un contrôle-qualité valide chaque cuiseur avant sa mise en vente. La fondation POWEO poursuit son soutien pour un objectif de 2500 cuiseurs supplémentaires en 2012.

www.boliviainti-sudsoleil.org

Electricité éolienne pour le Centre de production de semences d’Agnarafaly (Madagascar)

MADAGASCAR, extrême Sud

  • ONG/Collectivité : GRET www.gret.org
  • Partenaire local : collectivités
  • Aide fondation POWEO : 20000 €
  • Autres financeurs : Union européenne

Contexte

Située dans le district d’Amboasary, la station d’Agnarafaly produit des semences adaptées (maïs, sorgho, légumineuses) pour les agriculteurs de l’extrême sud de Madagascar. Elle est équipée d’un système d’irrigation, d’un magasin de stockage de 60 tonnes et d’une maison pour le personnel. Objectif : électrifier la station de semences par l’installation d’une éolienne de 1,4 kW

Résultats :

L’éolienne FORTISS Passaat 1.4 kW a été installée début 2010 sur un mât haubané de 18m de haut. L’installation et la maintenance sont assurées par le représentant local de l’entreprise malgache The Sun and Wind Factory. Une petite formation technique théorique a été donnée pour la gestion de l’installation en cas de cyclone (abaissement de l’éolienne) et dans les opérations courantes de charge.

La force du vent fait tourner les pales de l’éolienne et produit de l’électricité triphasée en 24 V. La puissance varie avec le vent et peut atteindre 1400 W. Ce courant est stocké dans 6 batteries de grande capacité (autonomie de 7 jours de consommation d’électricité). Le boîtier de contrôle réceptionne le courant en 24 V et affiche le niveau de charge venant de la turbine et celui dans les batteries. Ensuite le convertisseur convertit le courant 24 V et délivre une puissance atteignant 800 W en 220 V.

Le courant 220 V passe par le disjoncteur et va alimenter les 5 pièces du bâtiment du personnel (6 prises, 5 ampoules intérieures et 3 ampoules extérieures) 24h sur 24. De ce fait, le personnel peut travailler avec un ordinateur et une imprimante sans compter les autres avantages (chargement batteries téléphones portables des équipes). Toutes les données brutes de la station de semences, relevées manuellement, peuvent être désormais saisies et traitées par ordinateur sur place.

Les besoins de la station sont estimés à 2000 Wh/ jour pour une production du système de 2880 Wh/jour en janvier-décembre à 5000 Wh/jour en octobre. Il était prévu la vente des excédents d’énergie aux 5000 habitants de la zone sous forme de recharge de batteries mais cela n’a pas encore été mis en place en raison de l’insécurité qui règne dans cette région.

www.gret.org

Diffusion de foyers améliorés avec micro-crédit à Mopti (Mali)

ONG/Collectivité : Planète-Urgence. Partenaires locaux : AVEC-Mali. Aide Fondation POWEO : 38000 €. Autres financeurs : Fonds canadien, Solafrika, Planète-Urgence

Contexte

Au nord du Mali, la déforestation atteint un niveau alarmant. Un ménage de Mopti dépense plus de 100 000 FCFA (environ 150 €) par an pour l’achat de bois alors que l’achat d’un foyer amélioré peut être récupéré en quelques mois. Mais les ménages ne peuvent faire cette dépense initiale et les artisans qui fabriquent des foyers ont des difficultés d’écoulement. Par ailleurs Planète-urgence est très engagée dans des actions de reforestation dans cette région.

Objectif

Promouvoir la diffusion de foyers améliorés par la vente à l’aide d’un micro-crédit.

Résultats :

Phase 1 – dans 3 villages : en 2009-2010, 4113 foyers améliorés ont été vendus par 3 groupements de femmes, pour près de 16000 personnes bénéficiaires. L’accompagnement rapproché de Planète Urgence s’est achevé mais la distribution de foyers continue et l’ONG, qui poursuit cette activité sur la ville de Mopti, conserve une relation avec les 3 groupements. Les tests réalisés (24 familles pendant 6 mois) montrent une économie de bois de 22 % avec les foyers améliorés. Cette économie représente, pour les trois communes, 582 T de bois par an (environ 727 m3 de bois ou 16 camions de 33T), à comparer à une productivité de 4087 m3 de bois/an.

Phase 2 – Ville de Mopti (plus de 100000 habitants)

Les foyers « 3 pierres » y sont encore très répandus et la consommation de bois représente en moyenne 3400 Fcfa / semaine / ménage, à comparer au salaire minimum de 30000 Fcfa/mois. 3 modèles de foyers sont proposés, de 4000 à 8000 FCFA (6 à 12 €) selon la taille et le modèle.

11 996 personnes ont participé aux séances de sensibilisation organisées par les 11 animatrices de quartier, 42 gérantes de gargotes ont reçu une information spécifique.

A fin novembre 2011, plus de 6000 foyers ont été vendus en un an, dont 2000 de type rocket-stove (contre un objectif de 1500, ces foyers étant plus économes). Plus de 2000 prêts ont été octroyés avec 100 % de remboursement. Plus d’un quart des habitants de Mopti est touché par ces équipements économes.

www.planete-urgence.org

Valorisation énergétique des coques d’anacardes (Côte d’Ivoire & Burkina Faso)

ONG/Collectivité : RONGEAD. Partenaires locaux : 2 coopératives en Côte d’Ivoire, CESAO et l’école supérieure 2iE au Burkina Faso. Aide fondation POWEO : 58000€. Autres financeurs : Union européenne (Côte d’Ivoire), région Rhône-Alpes (Burkina Faso)

Contexte :

La Côte d’ivoire est le 4ème producteur mondial de noix de cajou, fruit de l’anacardier, mais elle ne transforme que 4% de sa production. Le décorticage est réalisé principalement par des femmes et des jeunes. Le process nécessite de l’énergie de chauffe pour la fragilisation des noix brutes et pour le séchage des amandes décortiquées. Cette activité participe donc à la déforestation de cette région sahélienne du nord de la Côte d’Ivoire. La problématique est comparable au sud du Burkina Faso.

Objectifs :

Améliorer l’efficacité énergétique et économique du décorticage artisanal des noix de cajou par la valorisation des coques issues de cette activité.

Résultats :

Phase 1 – Côte d’Ivoire – production de briquettes de coques d’anacarde

RONGEAD s’est rapproché de l’ONG GERES dont l’équipe Cambodge est experte en combustibles et briquettes. Le matériel de briquetage a été construit à Abidjan et la fabrication et l’utilisation des briquettes de coques d’anacarde ont commencé début 2010.

Principaux résultats (à confirmer sur une plus longue période) :

  • meilleur rendement en amandes entières mieux payées que les amandes brisées grâce à l’amélioration de la phase de fragilisation des coques (préchauffage solaire de l’eau pour l’autoclave et amélioration du foyer)
  • meilleur séchage et plus de rendement, et donc plus de revenus pour les femmes grâce à l’amélioration des chambres de combustion pour le séchage des amandes avant dépelliculage
  • es dépenses en combustible passent de 8-10 à 1-2.5 % du coût de production
  • la consommation de combustibles sur le process complet a été divisée par 2.5 (mais le potentiel est estimé à 4 ou 5). La seule quantité de bois est passée de 0.35 à 0.07 kg par kg de noix brutes
  • malgré la crise politique, la transformation s’est poursuivie en 2011 dans 3 coopératives sur 4.

Phase 2 – Carbonisation des coques pour la fabrication de briquettes – Burkina Faso

Les coques d’anacarde sont riches en CNSL (Cashew Nut Shell Liquid), composant corrosif et nocif. Ceci empêche la vente des excédents de briquettes pour les besoins de cuisson alors que 80% des coques ne sont pas utilisés par la coopérative.

La solution pourrait résider dans la carbonisation de ces coques. Le charbon sera intégré dans la fabrication de briquettes alors débarrassées des substances nocives. Celles-ci seront utilisées dans d’autres étapes du process de décorticage nécessitant de l’énergie, et les excédents seront vendus.

Cette action de R&D a été engagée au Burkina Faso suite aux évènements politiques de la Côte d’Ivoire. La mise au point d’un carbonisateur est en cours par le CEFREPADE (INSA Lyon).

www.rongead.org

Electrification solaire du centre de santé rural de Tambonga (Togo)

ONG/collectivité : AJFD (Avenir des Jeunes Filles de Dapaong). Partenaire local : SHD (Service Humanitaire pour le Développement). Aide Fondation POWEO : 10200 €. Autres financeurs : AJFD.

Contexte :

L’association pour l’Aide aux Jeunes Filles de Dapaong a été créée en France par des ressortissants et des amis de Dapaong, au nord du Togo. Elle vient en aide aux populations de cette région des Savanes.

Le centre de santé de Tambonga dessert 48 villages, soit plus de 10 000 habitants. En période d’épidémie (méningite, polio) et en cas de morsure de serpents ou de chiens enragés le manque de vaccins expose les populations à la mort. Par ailleurs les pannes répétées des frigos à gaz ou à pétrole et la rupture d’approvisionnement en carburant ne permettent pas de stocker correctement les vaccins et de maintenir une couverture vaccinale suffisante. La mortalité maternelle atteint 212 décès pour 1.000 naissances, la mortalité infantile 236 pour 1000 enfants de moins de 5 ans.

Par ailleurs, l’ONG locale Service Humanitaire de Développement (SHD) intervient depuis plus de 10 ans dans cette région avec l’UNICEF et l’association Energy-Assistance.

Objectif :

Electrifier le centre de santé et fournir un frigo solaire.

Résultats :

L’installation a été réalisée début 2011 et est opérationnelle : les panneaux solaires (600 W) permettent d’éclairer les différentes salles du centre de santé. 260 W supplémentaires permettent d’alimenter le frigo pour la conservation des vaccins et autres produits médicaux. Le personnel de l’unité de soins et les membres du comité de gestion ont été formés à la bonne utilisation et à la gestion de ces équipements.

Aujourd’hui, dans le centre de Tambonga, l’argent du pétrole et des piles et les frais de déplacements sont économisés au profit des activités du centre. Ces sommes servent à augmenter le volume de la pharmacie qui permet l’autofinancement du centre. Une partie des revenus est épargnée sous forme d’une « caisse solaire » pour le renouvellement ultérieur des batteries et ampoules.

Entre janvier et juillet 2011, le taux d’accouchement a presque doublé : « les femmes sont fières de mettre au monde leurs enfants dans la lumière et n’hésitent plus à venir accoucher à la maternité ». Dans les dispensaires non électrifiés de la région, plus de 70 % des femmes accouchent à domicile alors qu’à Tambonga 69% des femmes vont maintenant au dispensaire. « Elles sont également contentes parce que les produits médicaux sont disponibles et en sécurité ».

De même les cas traités et évacués sont en forte progression, moins de 1000 par an auparavant, aujourd’hui 1248 en 7 mois, ce qui traduit une meilleure utilisation du dispensaire par les populations.

Note de décryptage sur la politique internationale de lutte contre le changement climatique à l’issue de la Conférence de Durban

Emeline DIAZ – Pierre RADANNE – Marie CHERON nous livrent une note de décryptage sur la politique internationale de lutte contre le changement climatique à l’issue de la Conférence de Durban

La 17ème Conférence des Parties de la Convention cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), qui s’est déroulée à Durban, en Afrique du Sud, du 28 novembre au 11 décembre 2011, n’a pas joué le même rôle que celle politiquement décisive de Copenhague (CdP15), ou encore de Cancún (CdP16) qui devait réussir à reconstruire la confiance en un processus multilatéral menacé par les divisions et les désengagements.

Pourtant, Durban avait la tâche complexe de traiter de front plusieurs sujets, et de gérer des enjeux de natures différentes et à visée temporelle variable :

· D’abord, la mise en oeuvre opérationnelle d’un ensemble de mécanismes et d’instruments : le mécanisme REDD+, le Fonds Vert pour le Climat, le cadre pour l’adaptation, le Comité exécutif pour la technologie, la mise en oeuvre des MAANs, les mécanismes de suivi et de vérification…

· Ensuite, il s’agissait …….

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Jacques Monvois