Afrique : financement innovant pour un développement à faible émission carbone

GVEP International vient de publier un papier sur les mécanismes de financement innovants et la manière dont ils peuvent être utilisés pour élargir les investissements dans les technologies à faible émission de carbone en Afrique.

Les deux études de cas réalisées ont été présentées à une conférence organisée par DFID le 28 janvier dernier à Londres.

Beaucoup d’investissements seront nécessaires pour mettre les systèmes d’énergie des pays en voie de développement sur une différente voie que ceux suivis par les pays industrialisés, si on veut faire face aux problèmes liés aux changements climatiques.

Les montants impliqués ne peuvent être assumés uniquement par le secteur public. L’investissement du secteur privé dans les technologies en énergies renouvelables dans les pays en voie de développement devra être facilité et augmenté. En même temps, des discussions sur l’efficacité des aides influencent le débat du développement des financements.

C’est pourquoi DFID (Département Britannique pour le Développement International) est en train d’étudier les différentes opportunités possibles d’un financement innovant pour le développement à faible émission de carbone.

Dans le cadre d’un programme de travail plus large pour DFID, GVEP International a été invité à une conférence de haut niveau à l’Institut Royal des Affaires Internationales (Chattham House) pour présenter ses idées sur la manière dont le concept d’Engagement de Marché Avancé pourrait être transformé en action pratique.

Les Engagements de Marché Avancé sont des concepts provenant du secteur de la santé, qui aide à favoriser la production et le développement des vaccins dans les pays en voie de développement.

L’objectif de la conférence était de discuter la façon dont le concept pourrait être appliqué pour stimuler les actions sur les innovations à faibles émission de Co2 et les investissements énergétiques dans les pays en voie de développement.

GVEP International a fait part des enjeux dans une note de concept décrivant comment les Engagements de Marché Avancé pouvaient aider à augmenter les technologies énergétiques biomasse durables en Afrique, en se concentrant sur les briquettes et les briques de terre.

Cliquez ici pour lire la note de concept. – (Version anglaise)

Lien vers le site de la conférence : http://www.chathamhouse.org.uk/events/view/-/id/1408/

Laure Ego, GVEP

Burkina Faso : 38 millions USD de la BAD pour le financement d’un projet d’électricité

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement, a approuvé à Tunis, le mercredi 27 janvier 2010, un prêt de 24,2 millions d’UC (équivalent à 38 millions USD) sur les ressources du Fonds africain de développement (FAD), le guichet concessionnel du Groupe, pour financer le projet de renforcement de l’infrastructure électrique et de l’électrification rurale dans le pays. Le Conseil a également approuvé un don FAD de 950000 UC (1,49 millions USD) pour le même projet.

Le projet est conforme à la politique de développement socio-économique du Burkina Faso, qui met un accent tout particulier sur le développement des infrastructures, l’amélioration des conditions de vie de la population et la réduction de la pauvreté.

Le Burkina Faso a également reconnu la nécessité d’augmenter sensiblement l’approvisionnement du pays en électricité pour répondre à une demande en pleine expansion dans plusieurs localités urbaines et rurales, tout en améliorant la qualité globale et la fiabilité du service. La demande d’électricité du pays augmente au taux d’environ 10 % par an, ce qui fait du projet une priorité pour le développement économique et social du pays.

L’une des composantes du projet concerne la réhabilitation et l’extension de près de 1800 km de réseaux électriques. Il permettra d’améliorer la couverture du pays, avec en particulier 150 nouvelles zones rurales couvertes. Il permettra aussi de répondre aux besoins de 800000 personnes dans 140000 ménages. L’éclairage public sera renforcé, avec l’installation de 750 nouvelles unités.

Pour relever ces défis, le gouvernement a décidé d’établir des interconnexions avec les pays voisins, comme la Côte d’Ivoire et le Ghana, et de développer la capacité locale de production.

Le projet d’électricité est également conforme à la stratégie d’assistance du Groupe de la Banque et aux efforts que déploie le Burkina Faso pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD), en se concentrant sur deux piliers : la diversification de l’économie et l’amélioration des conditions de vie de la population.

L’amélioration de l’accès à l’énergie soutiendra l’augmentation de la productivité et encouragera de nouvelles activités économiques.

Le projet permettra également d’augmenter l’accès aux prestations des services de base comme l’eau potable, la santé, l’éducation et de la communication, tout en améliorant l’efficacité de ces services. Il aura également un impact positif sur l’indice du développement humain.

Le projet a été conçu en étroite collaboration avec le gouvernement et a bénéficié de larges consultations avec les autres donateurs et bénéficiaires, afin de s’attaquer aux défis posés par les besoins du pays en électricité.


Source : Banque africaine de développement.

Xavier Dufail

La BEI soutient le Pool d’énergie d’Afrique de l’Ouest

La Banque européenne d’investissement (BEI) a approuvé le 21 décembre 2010 à Bruxelles un accord de don de 935.000 euros en faveur du Pool d’énergie d’Afrique de l’Ouest (WAPP, sigle en anglais).

Le Pool d’énergie d’Afrique de l’Ouest est une institution régionale ayant pour objectif de promouvoir un marché de l’électricité totalement intégré au sein de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Dans un communiqué transmis à la presse, la BEI indique que ce don permettra de financer une assistance technique qui consistera en une étude d’actualisation de la production et du transport d’électricité dans les États membres de la CEDEAO. L’étude vise à assurer la coordination des projets régionaux en matière d’électricité, ainsi que les prévisions quant à l’offre et la demande, tout en assurant la stabilité du réseau électrique régional.

Ce don s’inscrit dans l’enveloppe du Fonds fiduciaire-Afrique, instrument créé par l’Union européenne pour le financement des infrastructures en Afrique.


Source : Afrique Jet.

Xavier Dufail

Sun Connect : un nouveau magazine sur l’électrification rurale

La fondation Énergie solaire (Stiftung Solarenergie), une ONG allemande, a lancé son premier numéro d’un nouveau magazine sur l’électrification rurale et le photovoltaïque : Sun Connect.

« Sunconnect – rural electrifcation with photovoltaics – novembre 2009 »

Stiftung Solarenergie

12 pages

novembre 2009

(en anglais)

Destiné aux professionnels et autres acteurs intéressés, Sun Connect explore non seulement les questions techniques associées à l’électrification rurale mais également son impact social, sujet devenu de plus en plus d’actualité vu la vitesse à laquelle l’électrification gagne du terrain en Afrique, Asie et Amérique du Sud.

Des sujets comme l’étude de la viabilité des téléphones portables pour les communautés rurales, les avantages et désavantages des ampoules CFL et LED, et l’utilisation de la micro finance pour rendre les produits solaires plus abordables font partie des thèmes du premier numéro. Le magazine passe également en revue différentes nouvelles et différentes publications et présente un agenda des événements mondiaux à venir.

Sun Connect sera publié tous les trimestres en anglais. La version PDF est gratuite et la version imprimable est disponible pour 40 US$ à l’année. En savoir plus

La Fondation Solaire travaille en Afrique pour lutter contre la pauvreté en favorisant l’utilisation des sources renouvelables énergétiques, tout particulièrement l’énergie solaire. Plus d’informations sur le site www.stiftung-solarenergie.org

Laure Ego, GVEP

Le Fonds pour les technologies propres investit 750 millions de dollars dans l’énergie solaire concentrée dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord

Le Fonds pour les technologies propres a approuvé le 2 décembre 2009 un financement de 750 millions de dollars pour accélérer le déploiement de l’énergie solaire concentrée, une initiative qui s’inscrit dans le cadre d’un plan d’investissement qui mobilisera encore 4,85 milliards de dollars supplémentaires. Pour ce faire, le Fonds investira dans les programmes d’énergie solaire concentrée de cinq pays de la région MENA : Algérie, Égypte, Jordanie, Maroc et Tunisie.

Le Fonds pour les technologies propres (FTP), l’un des deux Fonds d’investissements climatiques, promeut le développement du financement pour la démonstration, le déploiement et le transfert de technologies à faible intensité de carbone ayant un fort potentiel de réduction de gaz à effet de serre à long terme. Le FTP devrait financer des programmes dans 15 à 20 pays ou régions.

Objectifs du plan d’investissement

Le plan d’investissement permettra à la région MENA de contribuer aux efforts d’atténuation du changement climatique en :

- soutenant le déploiement d’une capacité de production d’environ 1 gigawatt d’énergie solaire concentrée, ce qui représente environ 15 % des projets d’énergie solaire concentrée à l’échelle mondiale et une augmentation de 200 % de la capacité en énergie solaire concentrée installée d’ici 2020 ;

- soutenant les infrastructures de transmission connexes au Maghreb et au Machrek pour l’approvisionnement domestique et l’exportation, dans le cadre d’une amélioration de la grille méditerranéenne qui permettra l’intensification de la production d’énergie solaire concentrée grâce à l’intégration du marché dans la région ;

- optimisant les investissements publics et privés pour les centrales d’énergie solaire concentrée, permettant ainsi de tripler les investissements dans l’énergie solaire concentrée à l’échelle mondiale ;

- aidant les pays de la région MENA à atteindre leurs objectifs de développement en matière de sécurité énergétique, de croissance industrielle, de diversification économique et d’intégration régionale.

(lire l’article complet sur le site de la Banque mondiale)

Xavier Dufail

Chine : financement de l’AFD pour des projets énergétiques

Le 17 décembre 2009 l’AFD a approuvé l’octroi d’un prêt de 120 millions d’euros à la République populaire de Chine pour le financement de projets d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables.

La croissance de la demande énergétique chinoise est très élevée, en raison du poids d’un secteur industriel dynamique dont les performances énergétiques sont médiocres. Depuis 2008, la Chine est ainsi devenue le premier émetteur mondial de CO2. En 2006, l’AFD a approuvé une première ligne de crédit de 60 millions d’euros destinée à financer les projets d’efficacité énergétiques et d’énergie renouvelable proposés par trois banques locales. Cette ligne sera terminée à fin 2009 et aura permis d’éviter l’émission de plus de 1.900.000 tonnes de CO2 par an.

Forts de ce succès, l’ensemble des partenaires ont souhaité poursuivre et amplifier cette dynamique avec une seconde ligne, d’un montant doublé à 120 millions d’euros. Un volet d’assistance technique doit accompagner la formation des équipes bancaires et l’analyse des projets. Les trois banques partenaires (HuaXia Bank, China Merchant Bank et SPDB) sont basées à Pékin, Shenzhen et Shanghai et possèdent de puissants réseaux nationaux.


Source : Agence Française de Développement.

Xavier Dufail

Afrique du Sud : financement d’entreprises, par l’AFD, pour la maîtrise de l’énergie

Le 17 décembre 2009 l’AFD a approuvé l’octroi d’un financement de 120,7 millions d’euros (ligne de crédit de 120 millions d’euros ouverte aux banques participantes et subvention de 700.000 euros à la South African National Energy Development Institue – SANEDI) pour un programme d’appui à la maîtrise de l’énergie en faveur des entreprises privées du secteur industriel et commercial.

L’Afrique du Sud est le 20ème pays émetteur de gaz à effet de serre (GES) et occupe la 10ème place en matière de GES émis par le secteur de l’électricité. Cette situation résulte de la part considérable du charbon dans la production d’énergie primaire (75% du bilan énergétique national). Les délestages croissants opérés par Eskom, l’opérateur national, témoignent par ailleurs de l’insuffisance de la capacité de production d’électricité. La mobilisation du secteur bancaire dynamique sud-africain apparait comme une condition nécessaire à l’accélération de l’investissement des entreprises en matière de maîtrise de l’énergie et pour réduire l’emprunte carbone de l’activité économique et amorcer la diversification du bouquet énergétique du pays.

La ligne de crédit de l’AFD permettra aux principales banques de proposer aux entreprises des financements à long terme incitatifs. Les projets d’efficacités énergétiques financés auront un ratio d’économie d’énergie d’au moins 20%. Les conditions du concours de l’AFD permettront aux banques de couvrir une partie des coûts de promotion de ces financements et de l’assistance technique requise à leur niveau et pour leurs clients. Le volet d’appui permettra enfin de renforcer les capacités des banques participantes et de leurs clientèles et d’accompagner les évolutions institutionnelles du secteur. La répartition de la ligne entre les banques se fera au gré de leurs demandes d’imputation et la SANEDI, agence gouvernementale en cours de création (ou toute structure ayant la capacité requise), assurera la maitrise d’ouvrage de la facilité d’appui.


Source : Agence Française de Développement.

Xavier Dufail

L’Accord de Copenhague : 10 milliards de dollars par an en 2010, 2011 et 2012 pour aider les Pays en Développement

Du 10 au 18 décembre 2009 s’est tenu à Copenhague, au Danemark, un rassemblement international sans précédent. Son objectif : mettre toutes les nations sur la voie de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Au terme de cette rencontre, l’Accord de Copenhague laisse un goût d’inachevé… En attendant, le protocole de Kyoto reste le seul instrument légal contre le réchauffement, mais ne concerne qu’un tiers à peine des émissions mondiales.

119 dirigeants du monde entier ont assisté à la réunion, le plus grand rassemblement de chefs d’Etat et de gouvernement de l’histoire de l’ONU. Le défi consiste désormais à transformer l’Accord de Copenhague en un accord politique mesurable et vérifiable.

Les enjeux de Copenhague

Réduire les émissions de gaz à effet de serre
Le protocole de Kyoto visant à limiter le réchauffement climatique prend fin en 2012. Les signataires se sont engagés dans des efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le sommet de Copenhague devait fixer des objectifs pour les échéances 2020 et 2050.

Intégrer les pays en développement dans des objectifs de réduction d’émissions
Pour qu’une action ait des effets planétaires, il est crucial que la Chine, mais aussi l’Inde et le continent africain, acceptent des objectifs contraignants. Or, dans les décennies à venir, ces pays engageront d’importants programmes de développement économiques, synonymes de consommation accrue d’énergie. La Chine refuse tout contrôle de ses émissions par une organisation internationale et n’accepte de s’engager que sur la réduction de l’intensité carbone. Pour concilier développement économique et réduction des émissions, il faut aider ces pays à financer le passage aux technologies propres. Une aide évaluée à 100 milliards de dollars par an…

Convaincre les États-Unis de rejoindre le mouvement
L’Amérique d’Obama est plus sensible au sujet que celle de Bush. Mais la population et les lobbies de l’industrie américaine contestent par avance tout engagement contraignant de réduction des gaz à effet de serre aux États-Unis. Le débat entre le président et le Sénat est houleux.

L’Accord de Copenhague

La conférence onusienne de Copenhague s’est achevée par un accord politique de trois pages visant à limiter l’élévation de la température, la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre et mettant en place l’abondance de fonds pour les pays en développement. On en retiendra les points suivants :

1. L’Accord de Copenhague reconnaît le point de vue scientifique appelant à contenir l’augmentation de la température mondiale en dessous de 2 degrés.

- Mais pas d’accord sur l’objectif de diviser par deux les émissions mondiales de CO2 en 2050 ;

- Et pas d’accord pour la mise en place d’une organisation internationale pour contrôler les efforts des pays.

2. Afin d’atteindre cet objectif, l’accord précise que les pays industrialisés s’engagent à mettre en œuvre, individuellement ou conjointement, des objectifs quantifiés de réductions d’émissions à partir de 2020. Les pays industrialisés (dits annexe 1) et les pays émergents devront indiquer avant le 31 janvier 2010 leurs objectifs en matière de réduction de gaz à effet de serre d’ici 2020.

- Parmi les pays industrialisés, les USA n’ont pas laissé prévoir d’évolution au delà de ce qui a déjà été annoncé : -4% en 2020 (base 1990).

- l’Europe va devoir décider si elle maintient une position commune. Elle s’est déjà engagée à faire -20% en 2020 par rapport à 1990, et -30% si ses partenaires font des efforts proportionnels.

- Les engagements que prendront les pays émergents ne seront pas contraignants et seront contrôlés seulement au niveau national.

- La Chine avait indiqué avant Copenhague qu’elle s’efforcerait d’améliorer l’efficacité énergétique de sa croissance.

- Un certain nombre de pays en développement, y compris les principales économies émergentes, ont accepté de communiquer leurs efforts pour limiter les émissions de gaz à effet de serre tous les deux ans et devront également préciser leurs annonces de contributions volontaires avant le 31 Janvier 2010.

Ces mesures de réduction bénéficiant d’un appui international technique et financier devront être consignées dans un registre.

Les chefs d’Etat ont demandé une révision de cet accord en 2015, afin de permettre un examen de l’objectif à long terme visant à limiter l’élévation de la température moyenne mondiale à 1,5 degré.

3. Financement des pays pauvres

Copenhague a confirmé l’estimation à 100 milliards de dollars par an le besoin en financement des pays en développement à l’horizon 2020.

A court terme, un engagement collectif a été obtenu sur un Fonds alimenté par les pays développés au cours des trois prochaines années à hauteur de 30 milliards de dollars US. Ainsi, 10 milliards de dollars vont être disponibles en 2010, 2011 et 2012. Un groupe de travail de haut niveau sera créé pour étudier ces questions financières.

Pour les financements à long terme, les pays développés ont accepté de soutenir conjointement un objectif de 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 pour répondre aux besoins des pays en développement.

Transferts de technologie

Un mécanisme est établi pour accélérer les transferts technologiques.

Prochains rendez-vous

Le prochain rendes-vous est fixé à Bonn, Allemagne, du 31 mai à 11 juin 2010. Elle aura pour objet la préparation de la prochaine assemblée annuelle des Nations unies sur les changements climatiques qui aura lieu vers la fin de 2010 à Mexico.

Un réexamen global de l’accord de Copenhague est prévu en 2015.


Sources : un article de Agathe Remoué publié le 24 novembre 2009 sur le site de l’Usine Nouvelle ; un article publié le 21 décembre 2009 sur le site L’Expansion et un article publié le 21 décembre 2009 sur le site du Ministère français de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer.

René Massé

Algérie, Egypte, Jordanie, Maroc et Tunisie : la Banque mondiale va y financer 11 centrales solaires thermiques

La Banque mondiale (BM) a annoncé mercredi 9 décembre 2009 un investissement de plus de 5,5 milliards de dollars destiné à soutenir la construction de onze centrales solaires thermodynamiques dans ces cinq pays arabes.

Le Fonds pour les technologies propres, qu’elle pilote avec d’autres institutions multilatérales, a décidé de consacrer 750 millions de dollars pour construire ces onze centrales sous trois à cinq ans. A cette somme s’ajoutent 4,85 milliards de dollars mobilisés par d’autres investisseurs grâce à l’impulsion donnée par la Banque.

Ces fonds doivent permettre la construction d’infrastructures pouvant produire « environ 1 GW » et de tripler ainsi la capacité de production mondiale des centrales solaires thermodynamiques.

Les indicateurs attendus par rapport au plan d’investissement sont les suivants :

- La réduction de Gaz à effet de serre d’au moins 1,7 millions de tonnes d’équivalent CO2 par an ;

- Environ 900 MW de capacité installée en centrales solaires thermo- dynamiques d’ici 2020 ;

- 4,85 milliards de dollars mobilisés par d’autres investisseurs, afin de pouvoir assurer la viabilité des centrales solaires thermo- dynamiques ;

- Une diminution du coût des centrales solaires par $/m2 durant la durée du programme.

La Banque mondiale voit dans ce projet une occasion de « soutenir l’intégration euro-méditerranéenne au profit des pays de l’Afrique du Nord et du Proche-Orient » en offrant à ceux-ci la possibilité « d’exploiter l’une des principales sources d’énergie inutilisées ».

Les centrales thermodynamiques permettent de produire de l’électricité le plus souvent grâce à des miroirs ou des capteurs paraboliques concentrant les rayons solaires de manière à chauffer un fluide (eau ou huile synthétique par exemple) jusqu’à créer de la vapeur qui entraîne une turbine génératrice.


Sources : un communiqué de la Banque mondiale repris dans des articles publiés sur différents sites comme Romandie et Enerzine.

René Massé

Burkina Faso : prêt de 12,5 milliards FCFA de la banque indienne Exim Bank pour l’électrification rurale

La banque export-import de l’Inde (EXIM Bank) s’est engagée à soutenir les efforts du Burkina Faso dans l’électrification rurale à travers un accord de crédit d’un montant d’environ 12,5 milliards de francs CFA.

Acquis pour un taux d’intérêt de 1,75 %, pour une durée de remboursement de 20 ans et un délai de grâce de 5 ans, ce financement s’inscrit en droite ligne de la réforme du secteur de l’énergie électrique en vigueur au Burkina.

La réforme ambitionne de rationaliser le fonctionnement, d’accroître la concurrence et de réduire les coûts de l’électricité tout en étendant l’accès des services d’énergie aux populations rurales et péri urbaines.

Dans le cadre de ce projet, c’est plus d’une centaine de localités qui ont été retenues pour bénéficier de cette électrification rurale.

Selon le ministère burkinabé de l’énergie, 55 218 ménages devraient disposer de l’électricité soit autour de 643 357 habitants. L’ensemble des 13 régions du pays seront aussi desservies par ce projet.

Le coût total du projet est d’environ 12,5 milliards de francs CFA et 85 % de ce montant sera utilisé pour l’importation des biens et services en provenance de l’Inde.

Pour relever le défi de l’électrification rurale, le Burkina Faso a mis en place en 2008, un Fonds de développement de l’électrification rurale (FDE).

L’ambition du FDE (qui bénéficie également du soutien des partenaires au développement et les subventions et dotations budgétaires de l’Etat) est de récolter des fonds afin d’électrifier une soixantaine de localités chaque année.

Pour la période 2009-2012, 261 projets sont en cours et 299 localités sont concernées par ce programme d’électrification.

Les responsables du FDE ont expliqué que le programme d’électrification du Burkina des zones rurales est un ambitieux programme de près de 158 milliards de FCFA.

A ce jour, le taux d’électrification des zones rurales est de 3 à 4%, mais le gouvernement burkinabé entend relever, à travers ce Fonds, le défi d’électrifier 60% du territoire national, soit près de 300 localités d’ici 2015.


Source : Agence de Presse Africaine.

Xavier Dufail