Depuis la baisse des coûts des matériels solaires, les technologies de type lampes solaires, systèmes autonomes (SHS) et mini-réseaux sont devenues des solutions reconnues pertinentes pour permettre à des populations, notamment en zone rurale, d’avoir accès à un service énergétique. Si ces installations contribuent indéniablement à l’amélioration des conditions de vie et du bien-être des populations, elles n’en génèrent pas moins d’importants volumes de déchets.
Le meilleur scénario voudrait que tout projet mobilisant des produits solaires puisse comptabiliser la quantité d’équipements disséminée, organiser la collecte d’un montant équivalent et s’engager à le recycler. Dans aucune région du monde les circuits de recyclage ne permettent d’atteindre cet idéal aujourd’hui.
Les déchets issus d’équipements électriques et électroniques (D3E) se développent très rapidement alors même que seulement 17% d’entre eux sont effectivement recyclés dans le monde. A l’échelle du continent africain, ce chiffre n’atteint pas le 1% (GIZ, 2023) . Ils comprennent notamment les panneaux solaires, les dispositifs de contrôle (régulateurs/onduleurs), les batteries plomb et les batteries lithium, les câbles, les D3E issus de divers équipements (téléphones, télévision etc.) et les lampes solaires. Chacun soulève des problématiques différentes selon les substances et matériaux qu’il contient, le mode de diffusion sur le marché et l’existence ou non de chaines de recyclage locales.
La plupart se confrontent à la recherche de modèles économiques rentables. Les produits solaires, comme les panneaux photovoltaïques ou certaines batteries lithium, ne contiennent pas de matériaux suffisamment valorisables sur le marché pour permettre de tirer une valeur ajoutée économique de leur traitement. Sans législation incitative ou contraignante, ni le secteur formel, ni le secteur informel ne sont donc encouragés à valoriser ces matériaux.
De nombreux acteurs de la coopération internationale travaillent déjà ou souhaitent s’engager sur ces questions aux côtés des acteurs locaux. L’atelier organisé par le Réseau Cicle a ouvert un espace de dialogue au travers de quatre interventions couvrant les différents enjeux de la thématique, à différents niveaux d’avancement et sur divers types de D3E.
Intervenant·es :
- Maddalena Curioni, Electriciens sans frontières
- Gilles Poncet, Lagazel
- Vincent Rattez, Solidarité technologique
- Diane Menard, Fonds français pour l’environnement mondial
Infos pratiques
- Date :
- 27 Mar 2024