Le programme « Une approche intégrée pour un meilleur accès aux services essentiels” est issu d’un processus de coopération entre les réseaux sectoriels nationaux (pS-Eau, Réseau Cicle et Amorce) et des réseaux régionaux multi acteurs (RRMA) (BFC International, Centraider, SO Coopération, Gescod et Lianes Coopération) ainsi que la CIRRMA (Conférence inter-régionale des RRMA) et avec le soutien financier de l’Agence Française de Développement (AFD) et de l’Agence de la transition écologique (ADEME). 

L’objectif est de sensibiliser et d’accompagner les acteurs de la solidarité internationale afin d’améliorer la qualité des projets mettant en œuvre plusieurs services essentiels sur les thématiques de l’eau, l’assainissement, la gestion des déchets, l’énergie et d’élargir les possibilités de financement de ces projets, notamment via les trois dispositifs 1%. Il s’appuie sur l’idée que l’atteinte des ODD ne peut se concevoir par secteur mais doit être pensée de manière transversale.

L’accès à l’énergie est un facteur clé pour pérenniser l’accès à l’eau potable, l’assainissement liquide dans les petites et grandes agglomérations ne peut être réfléchi sans agir sur la problématique des déchets solides, la valorisation des déchets est une source d’énergie renouvelable et un enjeu écologique majeur… Or, aujourd’hui, la plupart des interventions et des dispositifs de financement existants portés par les OSC et les pouvoirs publics au Nord et au Sud s’inscrivent dans une vision sectorielle, notamment les dispositifs financiers 1% Eau-Assainissement, 1% Déchets et 1% Energie. 

L’énergie est un service essentiel profondément ancré dans l’approche multisectorielle. Il est bien souvent associé aux services d’eau et de gestion des déchets, non seulement parce qu’il constitue un moyen pour faciliter leur accès, mais aussi parce qu’il a besoin des autres services pour fonctionner. La nature de ces interrelations sont multiples :  

  • Croisement d’activités, par exemple en mettant parallèlement en place un accès à l’eau et un accès à l’électricité au service d’infrastructures communautaires comme les écoles ou les centres de santé ; 
  • Gestion commune des services, par exemple avec l’établissement de comités de gestion, tarifs et systèmes de paiement mutualisés pour les services d’eau et d’énergie ; 
  • Renforcement mutuel des services entre eux, par exemple l’indispensable recours à l’eau pour nettoyer régulièrement les panneaux photovoltaïques d’installations solaires, ou encore l’anticipation de la gestion des déchets électriques et électroniques dans les projets d’électrification.  

Le Réseau Cicle et l’ensemble des partenaires du programme travailleront à la mise en œuvre du programme sur les services essentiels jusqu’en 2028.