Des services énergétiques face à la pauvreté et pour le développement. Analyse et perspectives en milieu rural au Niger

Thèse professionnelle de Mastère management du développement durable, réalisée et présentée par Mlle. Aude PETELOT (HUBERT-BRIERRE) en décembre 2006 à l’Ecole des Hautes études commerciales (HEC Paris), France.

Peut-on envisager des stratégies d’introduction de services énergétiques qui donnent lieu à une véritable appropriation locale, susceptible d’engendrer un développement rural durable ? En dépit des multiples initiatives engagées de par le monde pour élargir l’accès à l’énergie, la faiblesse des résultats actuels appelle une analyse critique.

Ce travail de recherche propose d’abord une large étude du retour d’expérience, sur la base d’une analyse à la fois bibliographique et de terrain. Celle-ci vise à comprendre les limites de ces entreprises, mesurer les obstacles, poser des garde-fous et retenir les facteurs de réussite pour des projets énergétiques plus efficaces et porteurs de développement à l’avenir.

Le document examine ensuite très concrètement la problématique dans le contexte rural au Niger, où une modernisation énergétique utile et durable se révèle à la fois capitale et particulièrement ardue.

Il rappelle que des apports d’énergie pragmatiquement conçus à partir d’une analyse socioéconomique du contexte peuvent entraîner des progrès réels en matière de génération de revenus, de sécurité alimentaire, d’éducation et de santé – mais qu’une réduction structurelle de la pauvreté n’est possible qu’à condition qu’ils soient valorisés par le développement d’activités et d’usages productifs. Il détaille tant les impératifs techniques à considérer que l’ingénierie sociale à mettre en œuvre pour étayer ces entreprises complexes. Il propose une stratégie d’action adaptée au milieu rural nigérien pour fournir des services énergétiques décentralisés, au plus près des besoins quotidiens des populations, en valorisant les ressources naturelles locales.

Le résumé, l’introduction et le sommaire de cette étude peuvent être téléchargés ci-dessous, comme aussi la conclusion et la bibliographie.

Mettre à profit l’énergie pour réduire la pauvreté rurale dans les pays en développement : un défi à relever

Pourquoi, en dépit de toutes les entreprises menées, l’accès des pauvres à l’énergie reste-t-il si limité, en particulier en milieu rural ? Pourquoi la pauvreté ne recule-t-elle pas plus significativement dans les zones ou l’électricité par exemple est désormais disponible ? Dans une première partie, le document examine comment s’articule la problématique énergie-pauvreté dans les régions rurales en développement. Sur la base du retour d’expériences issu tant de projets à échelle restreinte que de politiques nationales, il présente les résultats de différentes formes d’initiatives énergétiques, les principaux écueils rencontrés et les enseignements à tirer. Ces leçons permettent de constituer un ancrage formel pour l’élaboration de stratégies visant à promouvoir l’accès à des solutions énergétiques dans un objectif de réduction de la pauvreté.

Voir ci-dessous la première partie, « Energie et réduction de la pauvreté rurale ».

Comment introduire de nouveaux services énergétiques pour favoriser un développement rural durable au Niger ?

Le Niger présente des conditions particulièrement difficiles pour une modernisation des usages de l’énergie, principalement de par l’extrême pauvreté de sa population ainsi que la prédominance d’un secteur rural enclavé, peu structuré et sous-équipé. La seconde partie de cette étude s’appuie sur l’expérience du terrain ainsi que les témoignages d’acteurs des secteurs de l’énergie et du développement rural, complétés par des données d’enquêtes et de rapports réalisés au niveau national et régional.

Elle analyse d’abord le contexte général, économique et social qui intervient comme déterminant des besoins et possibilités en matière d’accès à l’énergie. Elle étudie aussi l’évolution du secteur observable dans le pays.

Voir ci-dessous la seconde partie, « Problématique énergie – pauvreté rurale au Niger ».

Une approche concrète proposée pour quelques villages ciblés, orientée vers la mise en œuvre d’équipements de transformation des céréales, de moyens de maîtrise de l’eau et de conservation des productions, la mise à disposition de force motrice ou la fourniture limitée
d’électricité pour les artisans locaux. La constitution d’une filière courte d’huile végétale complète cette proposition.

Voir ci-dessous la troisième partie, « Etudes de cas : villages des bords du Niger ».

Annexes

Trois annexes techniques précisent quelques concepts élémentaires, état de l’art et des avancées actuelles en matière de développement et de solutions énergétiques.

Voir ci-dessous « Annexes techniques ».

Quatre annexes pays proposent un aperçu géographique, politique et économique du Niger.

Voir ci-dessous « Annexes Niger ».

Aude Petelot (Hubert-Brierre), René Massé

Atelier sur l’électrification rurale à Yaoundé (Cameroun)

L’atelier sur l’électrification rurale à Yaoundé se tiendra du 18 au 20 avril 2007.

Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et e8, qui regroupe les plus grandes compagnies d’électricité des pays du G8, organisent un atelier sur l’électrification rurale à Yaoundé au Cameroun du 18 au 20 avril 2007.

Thèmes et objectifs

Cet atelier, dont la langue de travail sera le français, aura pour thème l’électrification rurale dans les régions de l’ouest et du centre de l’Afrique. Il vise à promouvoir des échanges de savoir-faire, notamment au niveau institutionnel et financier. Il s’appuiera également sur l’analyse de retours d’expériences et d’opérations concrètes.

Toutes les phases du développement d’un projet seront concernées. Les travaux conduiront à l’établissement de recommandations spécifiques pour :

  • Mieux définir un projet en fonction d’objectifs de développement durable ;
  • Réduire les coûts de transactions et les obstacles au développement des projets ;
  • Réduire la durée entre la conception d’un projet et sa mise en œuvre.

Participants

L’atelier s’adresse exclusivement aux membres invités des gouvernements et administrations des pays de la région, aux agences d’aide au développement, aux développeurs privés, aux représentants de collectivités et d’ONG impliquées dans l’électrification rurale dans ces régions.

René Massé

Contribution des énergies renouvelables au développement durable du secteur électrique : le cas du Cameroun

Thèse de Doctorat en sciences appliquées, présentée par M. Pépin Tchouate en décembre 2003 à l’Université Catholique de Louvain, Belgique.

Les énergies renouvelables constituent une source d’énergie durable pour l’approvisionnement des populations dans les pays aussi bien du sud que du nord. Leur développement nécessite pourtant une approche innovante, permettant de valoriser non seulement les aspects économiques mais aussi l’environnement et certains enjeux sociétaux. L’article présente la méthodologie développée par l’auteur dans le cadre d’une thèse de doctorat à l’université catholique de Louvain et qui a été appliquée sur le secteur électrique camerounais. Les conclusions donnent une certaine visibilité à long terme de l’impact des énergies renouvelables.

Comme nombre d’autres Etats aux ressources insuffisantes, le Cameroun, pour satisfaire sa demande croissante en électricité, est à la recherche des solutions novatrices en terme de coûts et de garanties dans l’optique d’assurer le développement durable de son secteur énergétique. Les énergies renouvelables y contribueront certainement, étant donné la prise de conscience des impacts négatifs sur l’environnement des systèmes actuels et l’existence d’un potentiel important, équivalent pour les trois filières étudiées (gazéification de la biomasse ligneuse, biométhanisation de la biomasse humide et la microhydroélectricité) au moins à la consommation actuelle prélevée du réseau national. La question de fond est de savoir comment cet accroissement indispensable devrait s’effectuer ?, selon quelles modalités ?, quels rythmes ?, et suivant quels choix ?

La contribution de cette thèse est le développement d’un modèle d’analyse permettant d’intégrer les critères environnementaux et économiques dans le processus de décision, lors de la définition des politiques d’électrification. L’application du modèle au secteur électrique camerounais montre, en tenant compte de l’évolution de la consommation en électricité (2006-2025), que l’intégration de l’électricité verte améliore le bilan financier du secteur électrique malgré le surcoût d’investissement qu’elle engendre. L’appel de fonds nécessaire à l’investissement peut trouver auprès des organismes financiers une réponse d’autant plus favorable aux énergies renouvelables qu’au delà de l’amélioration du bilan financier, l’effet favorable pour l’environnement peut générer des recettes supplémentaires via les mécanismes de Kyoto et d’autres fonds internationaux en faveur de la protection de l’environnement mondial ; car ce scénario permet d’éviter l’émission d’environ 6 millions de tonnes de CO2 équivalent sur la période analysée.

La thèse est disponible sur le site des Bibliothèques de l’université de Louvain

Pépin Tchouate

Eclairage économe en énergie et peu polluant, les LEDS

Les diodes électro luminescentes (DELs) ont atteint l’age adulte et sont diffusées largement par une ONG canadienne, Light Up The World Foundation (LUTW).

Jusqu’à présent, LUTW a équipé plus de 14 000 ménages dans 42 pays, apportant un éclairage économe et de qualité à environ 100 000 personnesn avec un impact minimum sur l’environnement.

Light Up The World Foundation (LUTW) est une ONG canadienne qui développe des projets d’éclairage dans des villages de pays en voie de développement.

Elle utilise une technologie moderne, accessible, efficace et peu polluante d’un point de vue environnemental global : des diodes électro luminescentes (DELs) alimentés par des kits photovoltaïques.

Jusqu’à présent, l’ONG a équipé plus de 14 000 ménages dans 42 pays, soit environ 100 000 personnes, qui ont ainsi pu bénéficier d’un éclairage de qualité, améliorant sensiblement leurs conditions de vie tout en préservant l’environnement.

René Massé

Documents en ligne de l’association blueEnergy

Documents en anglais, espagnol et français concernant les activités de l’association en Amérique Centrale.

blueEnergy est une ONG basée aux Etats Unis et en Fance, dont l’objectif est de répondre aux besoins en électricité des communautés démunies, prioritairement en Amérique Centrale.

Par le biais de son site internet américain(EN), l’association diffuse de nombreux documents (en anglais, espagnol et français), notamment des documents de présentations de ses activités et des rapports et publications concernant ses domaines d’intervention.

> Pour télécharger l’ensemble de ces documents voir la page de téléchargement(EN) du site internet américain de l’association(EN) ;

> Un article en français de son action au Nicaragua est notamment disponible ici ;

> Voir également le site internet du bureau français de l’association(FR) ;

> Pour connaître les coordonnées de l’association voir l’article consacré à blueenergy dans l’annuaire.

Jérome Levet

Électrification rurale du nord du Sénégal : le marché confié à une entreprise marocaine

L’Office national de l’électricité (ONE) du Maroc a remporté le marché portant sur l’électrification rurale dans le nord du Sénégal.

En vertu du contrat de concession, l’ONE assurera l’électrification, la distribution et la gestion pendant une durée de 25 ans des zones rurales des départements de Saint-Louis, Dagana et Podor, indique Ouestaf.com, citant un texte officiel publié sur le site de l’entreprise marocaine le 27 décembre 2006.

Cette opération d’électrification va concerner environ 550 villages regroupant 360.000 habitants, précise-t-on de même source.

L’ONE était en « concurrence avec un groupement conduit par Electricité de France (EDF) », selon le groupe marocain qui affirme avoir développé une expertise « reconnue mondialement » dans le domaine de l’électrification rurale. Le groupe compte « valoriser à l’international, et notamment en Afrique » cette expérience.

Selon Ouestaf.com, l’ONE a décidé de mettre en place « une société de droit sénégalais pour gérer cette concession » dont l’investissement initial est de l’ordre de 140 millions de dirhams marocains (soit plus de 8,3 milliards de francs CFA).

> Source : Le Soleil, d’après l’Agence de presse sénégalaise

Imedia

Sénégal – Assurer une énergie propre et durable

Mécanisme de développement propre dans le secteur énergétique.

Réduire les gaz à effet de serre mais aussi satisfaire les besoins en énergie propre. C’est l’objectif du mécanisme de développement propre (Mdp), qui a fait l’objet d’un atelier entre les acteurs du secteur de l’énergie au Sénégal.

« Le développement et les performances économiques ainsi que l’amélioration des conditions de bien être des populations du Sénégal, dépendent des capacités de fourniture et d’utilisation efficace des services énergétiques modernes. »

C’est la conviction de M. Lamine Thioune, directeur de l’Energie, qui a pris part hier à l’atelier sur les opportunités offertes par le Mécanisme de développement propre (Mdp). De son avis, la forte dépendance énergétique crée non seulement des tensions sur les finances publiques, du fait des subventions, mais en plus, dans la situation actuelle, cela constitue un risque majeur pour l’économie du Sénégal. C’est pour cette raison explique-t-il, que le Sénégal envisage une stratégie de diversification et de maîtrise énergétique à travers la mise en stratégie du Mdp.

> La suite sur le site du Journal Le Quotidien

Imedia

Étude du potentiel de développement de micro/mini centrales hydroélectriques dans la région d’Andapa, Madagascar

Lokoho hydro power project, rural electrification component, GTZ, juin 2006.

Cette étude de préfaisabilité a été réalisée par la GTZ associée au bureau d’études Integration (www.integration.org). Elle concerne le volet du projet Lokoho qui s’intéresse au développement de micro centrales hydroélectriques destinées à l’alimentation des réseaux ruraux décentralisés dans la région de la Sava, au Nord-Est de Madagascar.

L’étude présente :

  • les sites identifiés et les niveaux de faisabilité d’une installation hydroélectrique ;
  • les premières considérations techniques des ouvrages ;
  • les premières considérations économiques des projets ;
  • les premières considérations socioéconomiques concernant les populations des villages identifiés ;
  • un croquis de chacun des villages.

L’intégralité de cette étude est à télécharger ci-dessous :

Jérome Levet, René Massé

Développement à Madagascar : l’électrification au premier rang

Article sur la situation générale de l’électricité à Madagascar paru dans « Le quotidien », quotidien d’information malgache , en janvier 2007.

« Pour atteindre son objectif de développment, Madagascar mise sur l’augmentation du taux d’électrification. En effet, celle-ci est la base d’une bonne économie. Le développement d’un pays doit passer par cette étape. Les NTIC, l’industrie, l’agro-industrie…ont tous besoin de l’électricité. »

« Actuellement, le taux de couverture en électricité s’est amélioré durant les quatre dernières années à Madagascar, le taux national et le taux d’accès dans le milieu rural restent extrêmement faibles. Faute d’investissement dans les centrales hydrauliques durant des décennies, la part de production thermique – utilisatrice de gasoil a considérablement augmenté ; ce qui a pour effet de rendre le secteur vulnérable aux fluctuations externes des prix du baril. En outre, malgré un besoin croissant en énergie et les difficultés de la Jirama à y faire face à un coût acceptable, la restructuration de cette société nationale n’a commencé qu’en 2006.

Investi dans un deuxième mandat présidentiel depuis début Janvier 2007 et conscient de ces difficultés, le Président Marc Ravalomanana a défini dans son nouveau Plan d’Action pour Madagascar 2007-2012 ou MAP, une ligne stratégique pour le secteur, qu’il reste maintenant à traduire en plan d’action. »


L’ensemble de l’article est à télécharger ci-dessous.


Voir également le site du journal : www.lequotidien.mg.

Gret, Jérome Levet

L’hydraulique pour pallier les irrégularités de l’éolien

Une récente étude allemande démontre qu’un couplage optimal de l’hydraulique à l’éolien pourrait permettre de diminuer de 90% le recours aux sources d’énergie traditionnelles généralement nécessaires pour compenser les irrégularités de production de l’éolien. En raison de l’irrégularité du vent, la production éolienne est très irrégulière. Ceci génère deux types de problèmes : Lorsque le vent est trop fort, les éoliennes peuvent être en surproduction. Or, une surproduction est toujours une situation délicate à (…)

Une récente étude allemande démontre qu’un couplage optimal de l’hydraulique à l’éolien pourrait permettre de diminuer de 90% le recours aux sources d’énergie traditionnelles généralement nécessaires pour compenser les irrégularités de production de l’éolien.

En raison de l’irrégularité du vent, la production éolienne est très irrégulière. Ceci génère deux types de problèmes :

  • Lorsque le vent est trop fort, les éoliennes peuvent être en surproduction. Or, une surproduction est toujours une situation délicate à gérer ;
  • Lorsque le vent est trop faible, elles produisent peu et les fournisseurs sont contraint de recourir à des énergies fossiles, fortement émettrices de gaz à effet de serre, pour subvenir à la demande.

Cette étude montre que les centrales hydrauliques à pompe se révèlent particulièrement adaptées pour pallier ce défaut :

  • En cas de surproduction électrique par les éoliennes, le surplus peut être utilisé pour pomper l’eau du bassin inférieur pour la remonter jusqu’au bassin supérieur ;
  • Si l’offre électrique devient inférieure à la demande, l’énergie potentielle ainsi stockée est libérée en relâchant l’eau du bassin supérieur à travers une turbine qui la convertie en électricité.

Voici l’intégralité de l’article du bulletin électronique qui rapporte cette information.

Jérome Levet, René Massé