Electricité rurale décentralisée au Cambodge

Le Gret a entrepris un projet pilote visant à assister un entrepreneur rural d’électricité afin de mettre en place un réseau de bonne qualité, répondant à des normes de service public et couvrant aussi les zones défavorisées du village. Cette intervention a permis de tester et valider des modèles techniques, contractuels et de subvention adaptés à des petits entrepreneurs locaux, on recense plus de 1000 petites entreprises de ce genre, qui assurent le service de l’électricité au Cambodge

Dates : 2004 – 2005
Pays / région : Cambodge
Partenaire(s) : Kosan Engineering, Energy Assistance

Le niveau d’électrification rurale au Cambodge est très bas, de l’ordre de 7% en milieu rural. La plupart de l’électrification en milieu rural fournie, est effectuée par des entrepreneurs qui font fonctionner des générateurs et connectent les zones centrales des gros villages. Le service est très inégal, les pertes techniques sont très élevées, la sécurité inexistante et les tarifs chers.

Ce projet a consisté à rénover un réseau rural existant appartenant à un entrepreneur privé installé depuis 1996, dans le village de Smau Kney. Celui ci avait mis en place ce réseau avec les moyens du bord, sans assistance technique et avec des moyens limités.

Avec la création de EAC (l’autorité en charge du secteur), il a du s’adapter et mettre son réseau aux normes, faute de se voir refuser une licence. L’assistance de Energy Assistance et du GRET a consisté à le soutenir techniquement et financièrement (subvention OBA adaptée au contexte de ses petits entrepreneurs locaux) afin d’en faire un projet pilote qui sert maintenant d’exemple pour d’autres entrepreneurs ruraux d’électricité (REE).

Le projet comprenait trois composantes majeures :
1. Assistance technique pour aider l’entrepreneur à réhabiliter et à étendre son réseau ;
2. Subvention pour aider les familles non connectées à accéder au réseau ;
3. Assistance manageuriale pour gérer le réseau et obtenir une licence long terme de la part de l’autorité de régulation.

Jacques Monvois, Gret

Etude sur la définition et la mise en place d’indicateurs de performance pour le projet d’électrification rurale décentralisée en Guinée

Etude visant à définir des indicateurs de performance du programme d’électrification rurale mis en œuvre par le BERD (Bureau d’électrification rurale décentralisée) en Guinée, avec le soutien de la Banque Mondiale et du GEF.

Etude
Dates : 2006
Pays : Guinée
Partenaire : Bureau d’Electrification Rurale Décentralisée (BERD)

Cette étude a permis de définir des indicateurs de performance pour le programme d’électrification rurale mis en œuvre par le BERD (Bureau d’Electrification Rurale Décentralisée) en Guinée, avec le soutien de la Banque Mondiale et du GEF.

La définition de ces indicateurs et de leur procédure de détermination facilite le pilotage du projet et aide à planifier d’une manière plus réaliste le programme national d’électrification rurale décentralisée que prépare ce projet pilote. Les indicateurs retenus permettent de mesurer les changements induits au niveau des divers groupes cibles du point de vue tant économique, financier, technique et social, qu’environnemental.

L’évaluation des performances porte notamment sur l’efficience et la performance technique du BERD et du FERD (fonds d’électrification rurale), la viabilité et l’efficience des schémas d’ERD testés, la durabilité du mécanisme de financement, l’efficacité du projet et du secteur privé à améliorer l’accès des populations pauvres au service électrique, et les bénéfices de diverses natures induits par le projet pour les populations et les agents économiques guinéens

Jacques Monvois, Gret

Formation énergie solaire à Perpignan

Session organisée par Tecsol les 11, 12 et 13 décembre 2006 . Renseignements et inscriptions : tel : +33 – (0)4 68 68 16 40

Cette formation est principalement destinée aux maîtres d’ouvrage français (organismes d’HLM, services techniques des villes, conseils généraux et régionaux, bureaux d’études techniques et entreprises du génie climatique) ainsi qu’aux acteurs du solaire collectif (bureaux d’études, entreprises, maître d’ouvrages, opérateurs énergétiques…).

Tecsol est un des principaux bureau d’études français indépendant spécialisé dans l’utilisation de l’énergie solaire. Il organise périodiquement des sessions de formation professionnelle.

Au terme de cette prochaine formation professionnelle, les participants auront acquis les connaissances et méthodes requises pour :

  • Dimensionner une installation solaire ;
  • Concevoir les différents schémas de principe d’une installation et savoir choisir celui qui est le plus approprié ;
  • Déterminer la rentabilité économique d’un projet et son impact environnemental.

Contact : Annie Foulon au +33 -(0)4 68 68 16 40

Email : annief@tecsol.fr

Télécharger le programme complet, les conditions et le bulletin d’inscription

René Massé

Décret portant organisation et fonctionnement de la Commission de régulation du secteur de l’électricité au Sénégal

Décret n° 98-333 du 21 avril 1998, Sénégal

Ce décret vise à compléter les dispositions de la loi d’orientation n° 98-29 du 29 avril 1998 relative au secteur de l’électricité concernant l’organisation et le fonctionnement de la Commission de régulation du secteur de l’électricité.

Les précisions apportées ont trait notamment aux conditions de nomination et de remplacement de ses membres, au rôle de son président, à la rémunération et aux incompatibilités de la fonction de membre de la Commission, ainsi qu’au devoir de réserve et de respect du secteur.

Les règles d’organisation et de fonctionnement de la Commission sont précisées dans son règlement intérieur.

Imedia

Le directeur général de la Banque mondiale s’informe sur les effets du sous-investissement dans le secteur de l’électricité en Afrique

M. Juan José Daboub a visité du 26 octobre au 8 novembre 2006 des programmes d’électrification dans sept pays africains.

Pour son premier voyage officiel en Afrique depuis sa prise de fonction, le directeur général de la Banque mondiale a choisi d’aller au contact des réalités de la crise énergétique en Afrique subsaharienne. Un signe fort !


“A l’échelle de cette région, ce sont plus de 550 millions d’individus (trois ménages sur quatre) qui n’ont pas accès à l’électricité. La capacité de production installée, abstraction faite de l’Afrique du Sud, n’est que de 20 000 mégawatts, ce qui est à peu près l’équivalent de celle d’un pays comme la Pologne. Et l’Afrique subsaharienne n’exploite actuellement que 5% environ de son potentiel hydroélectrique, contre 40% pour l’Asie et 80% pour l’Europe.”

Cette crise énergétique freine la croissance et entrave la réalisation des objectifs de développement pour le millénaire. L’irrégularité des approvisionnements électriques réduit la compétitivité des entreprises. Les causes de la crise sont multiples et diffèrent avec les situations nationales : niveaux tarifaires inadéquats, sécheresse, destructions consécutives à des conflits, mauvaise gestion… mais M. Daboub considère de façon plus générale que cette crise résulte aussi d’une certaine désaffection des bailleurs de fonds pour soutenir les investissements en matière d’énergie dans les années 90 et au début de cette décennie.

Une étude de la Banque mondiale estime qu’en Afrique, pour porter le taux moyen d’accès à l’électricité de 24% actuellement à 35% en 2015 et à 47% en 2030, il faudrait investir 4 milliards de dollars EU par an.

A consulter sur le site de la Banque mondiale

René Massé

La Banque européenne d’investissement (BEI) réexamine ses objectifs de financement dans le secteur de l’énergie

L’énergie retrouve une place prioritaire.


La BEI vient de publier le 25 octobre 2006 un document « Examen du secteur de l’énergie par la BEI »

L’énergie va redevenir une activité prioritaire de la Banque. Cette évolution est cohérente avec la politique de l’Union européenne (UE) à l’égard des changements climatiques et du regain de tensions sur les approvisionnements en produits pétroliers.

La BEI concentrera désormais son action sur cinq domaines particuliers : les projets de grande dimension, l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, la R-D dans le secteur de l’énergie et la coopération avec des pays situés à l’extérieur de l’UE dans le domaine de l’énergie.

Dans les pays en développement, la BEI s’efforcera d’accroître l’accès à des sources modernes d’énergie et à favoriser la mise au point de solutions énergétiques durables, en soutenant en particulier l’émergence d’activités économiques générant peu d’émissions de carbone.

> Examen du secteur de l’énergie par la BEI

> Le site de la BEI

René Massé

Micro-centrale hydraulique (fiche de conception)

Gret, 2006- 9 pages

Cette fiche technique présente de manière synthétique les différents éléments à prendre en compte pour concevoir, mettre en œuvre et gérer une installation de microhydroélectricité.

Il n’existe pas de définition universelle du terme « petite centrale hydroélectrique ». Selon les définitions locales, ce terme peut couvrir des capacités nominales de quelques kilowatts à 50 mégawatts ou plus. Quelque fois, les projets de 100 kW à 1 MW sont appelés « mini-centrales » et les projets de moins de 100 kW, « micro-centrales ». Toutefois, la puissance installée n’est pas toujours un bon indicateur de la taille d’un projet. Une « petite centrale » hydroélectrique à basse chute est loin d’être petite, car en général les projets à basse chute ont besoin d’un volume d’eau beaucoup plus important et de plus grosses turbines que des projets à haute chute.

Jacques Monvois, Gret

Histoire de l’électrification rurale aux États Unis

Massé, René. Paris : Gret, 2005, 108 p. Extrait de la collection Études et travaux en ligne, n° 3

La deuxième moitié du XIXème siècle est marquée par une période de croissance extraordinaire aux Etats-Unis : la population augmente de 20% par décade entre 1860 et 1910. La demande de services publics (eau, communication, énergie) explose tandis que leurs prix baissent. A cette époque, la distribution en courant continu limite à un mile environ la longueur des lignes de distribution électrique, ce qui favorise les petits distributeurs en zone d’habitat dense ; vers 1890, 28 distributeurs électriques proposent leurs services à la seule ville de Chicago. Ce n’est qu’au milieu des années 1890 que les partisans du courant alternatif l’emportent, arguant de la meilleure rentabilité financière d’une production centralisée et de la réduction des pertes de transport en ligne de l’énergie alternative haute tension. C’est le début de l’industrie électrique.

En 1899, seulement 3% de l’électricité utilisée dans les entreprises était achetée à des producteurs privés ; en 1909, ce taux était passé à 36% et dix années plus tard, à 57%. Ainsi, l’électricité remplaça l’énergie des chaudières et des cours d’eau dans l’approvisionnement de l’industrie américaine. Au début de la première guerre mondiale, la plus part des agglomérations avaient conclu des contrats d’exclusivité avec des entreprises privées pour produire et distribuer l’électricité sur le territoire communal.

Dès le début des années vingt, les salaires repartent à la hausse, soutenant le pouvoir d’achat des familles urbaines. La demande accrue du marché domestique urbain relayant celle des entreprises, l’industrie électrique se développa rapidement. Un « cercle vertueux » se met en place ; la consommation d’électricité augmente, les sociétés électriques réduisent leurs tarifs, générant de nouvelles demandes… Les perspectives de profits importants attirent alors les faveurs de la bourse, ce qui favorise l’émissions de titres nécessaires à la capitalisation des sociétés électriques et à leur renforcement (et prolifération) en holdings gigantesques. En 1924, sept holdings Cies contrôlent 40% de la capacité nationale de production électrique, et les 16 premières holdings Cies représentent les _ de cette capacité ; même les grandes régies municipales dépendent de ces producteurs et transporteurs privés pour leur approvisionnement en énergie électrique. Après une période d’expansion et de prolifération d’opérateurs, le secteur électrique connaît une période de consolidation dans un petit nombre de holding Cies,… jusqu’au crack boursier de 1929.

A partir de l’effondrement boursier du 29 octobre 1929, et jusqu’à l’entrée en guerre en 1941, les États Unis vont traverser une très difficile période de dépression économique et de véritable dislocation sociale ; entre 1929 et 1933, le produit national brut chute de 103,1 à 55,6 milliards de dollars, tandis que les salaires perdent 35% en moyenne et jusqu’à 90% pour certains. Le taux de chômage en 1933 avoisine les 25%. Les entreprises font faillite à un rythme inquiétant. Dans tout le pays, les fermes arrêtent leur activité et sont saisies, victimes de la chutes des prix et de la sécheresse : partout, le monde rural se désertifie. L’industrie électrique n’est pas épargnée ; de 1929 à 1935 le taux national de familles raccordées cesse de croître et stagne à 68% avant de reprendre sa progression au rythme de 2% par an, contre près de 4% avant la crise. En 1930, l’inégalité sociale ville – campagne n’est pas atténuée ; si 90% des familles urbaines sont raccordées au réseau, seulement 10% des familles rurales le sont.

C’est dans ce contexte dépressif que Franklin D. Roosevelt est élu Président en 1932….

L’histoire de l’électrification rurale des Etats-Unis nous est racontée ainsi jusqu’à nos jours, traversant tour à tour le « New Deal » véritable révolution culturelle des Etats-Unis, la création le 18 mai 1933, de la Tennessee Valley Authority (TVA), chargée de promouvoir le développement rural d’une région défavorisée… et surtout, cette date du 11 mai 1935, qui marque la naissance de l’électrification rurale aux États-Unis.

Cette étude de cas se poursuit de cette façon synthétique jusqu’à nos jours, et se termine par une analyse sur les leçons à retenir pour concevoir aujourd’hui des programmes d’électrification rurale dans les pays qui en sont encore dépourvus.

René Massé

Outil RETScreen International

Logiciels de dimensionnement dédiés aux installations photovoltaïques, aux petites centrales hydroélectriques et aux centrales éoliennes

L’Outil RETScreen a été développé avec le soutien du ministère des Ressources naturelles du Canada et est librement diffusé sous la marque RETScreen International. Fin 2006, cet outil a été diffusé à plus de 93 000 utilisateurs dans 216 pays.

C’est un logiciel d’analyse de projets énergies propres, qui peut être utilisé dans le monde entier pour évaluer la production énergétique, les coûts du cycle de vie et les réductions des émissions de gaz à effet de serre pour différents dispositifs d’efficacité énergétique et différentes technologies d’énergies renouvelables : hydraulique et solaire.

L’outil RETScreen est constitué de plusieurs classeurs Microsoft Excel, chacun étant développé pour une forme d’énergie propre. Chaque classeur est composé d’une série de feuilles de calculs comme le montre l’illustration ci-dessous. L’outil comporte aussi une base de données (produits, coûts et données météorologiques), un manuel en ligne un site web http://www.retscreen.net/fr, un manuel d’ingénierie, des études de projets et un cours de formation.


Modèle pour des projets d’installation photovoltaïque

Comme tous les modèles, il peut être utilisé pour évaluer la production énergétique, le coût du cycle de vie et la réduction des gaz à effet de serre pour trois applications de base :

  • En réseau : le modèle peut être utilisé pour évaluer les projets raccordés à un réseau isolé ou à un réseau électrique centralisé ;
  • Hors réseau : le modèle peut être utilisé pour évaluer les systèmes autonomes (PV-batteries) et hybrides (PV-batteries-groupes électrogènes) ;
  • Le pompage de l’eau par systèmes photovoltaïques.

Ce modèle comprend six feuilles de calcul : modèle énergétique, évaluation de la ressource solaire et calcul de la charge, analyse des coûts, analyse des réductions de gaz à effet de serre, sommaire financier et analyse de sensibilité et de risque.

Modèle pour des projets de petites centrales hydroélectriques

Comme tous les modèles, il peut être utilisé pour évaluer la production énergétique, la viabilité financière et les réductions de gaz à effet de serre pour des projets de petites centrales hydroélectriques hors réseau, ou raccordées à un réseau isolé ou à un réseau d’électrification centralisé. Ces projets vont des petites et mini-centrales à turbines multiples aux micro-centrales à turbine unique.

Ce modèle comprend sept feuilles de calcul : modèle énergétique, analyse hydrologique et calcul de charge, caractéristiques des équipements, analyse des coûts, analyse des réductions d’émissions de gaz à effet de serre, sommaire financier et analyse de sensibilité et de risque.

Modèle pour des projets de centrale éolienne

Comme tous les modèles, il permet d’évaluer la production d’énergie, la viabilité financière et les réductions de gaz à effet de serre pour des projets de centrales éoliennes hors réseau, ou raccordées à un réseau isolé ou à un réseau d’électrification centralisé. Ces projets vont des vastes parcs composés de plusieurs éoliennes jusqu’aux petites éoliennes individuelles, en passant par des systèmes hybrides éolien-diesel.

Ce modèle comprend six feuilles de calcul : modèle énergétique, caractéristiques des équipements, analyse des coûts, analyse des réductions d’émissions de gaz à effet de serre, sommaire financier et analyse de sensibilité et de risque.

René Massé

Lettre de politique de développement du secteur de l’énergie au Sénégal

Gouvernement du Sénégal, 9 avril 2003

Objectifs et principes pour la poursuite du programme de réformes opéré dans le secteur de l’énergie entre 1998 et 2000, mesures nouvelles envisagées et calendrier de mise en œuvre.

La stratégie est axée sur les actions visant :

  • la restructuration du sous secteur de l’électricité en vue d’une plus grande efficacité et en vue du désengagement de l’Etat par l’implication judicieuse du secteur privé dans l’investissement et la gestion aussi bien de SENELEC que l’électrification rurale ;
  • le renforcement des conditions de concurrence et l’amélioration de la qualité des produits dans le sous secteur pétrolier ;
  • l’intensification de la promotion du bassin sédimentaire sénégalais ; et
  • la consolidation de la gestion durable des ressources ligneuses par la responsabilisation accrue des collectivités locales.

Imedia