Mauritanie : revue du programme régional solaire mis en œuvre par le CILSS au Sahel

Les activités de la deuxième phase du Programme régional solaire financé par la Commission européenne et conduit le Comité inter Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) ont été passés en revue par son Comité de pilotage lors d’une réunion tenue mardi 17 octobre 2007 à Nouakchott. Les perspectives du Solaire dans les pays membres du CILSS étaient au cœur de tous les échanges entre les experts de la sous-région sahélienne.

Le Programme régional solaire, dont la seconde phase a démarré le 15 mai 2002 pour s’achever le 31 décembre 2008, a pour objectif, d’améliorer les conditions de vie et de santé des populations des zones rurales.

La première phase exécutée de 1990 à 1998 avait permis l’installation de 610 systèmes de pompage pour l’approvisionnement en eau potable, de 16 systèmes de pompage pour l’expérimentation de la petite irrigation et de 650 systèmes communautaires pour l’éclairage et la réfrigération au bénéfice de plus de 2 millions de personnes du monde rural. L’enveloppe financière mobilisée à cet effet a été de 52 millions d’euros.

M. Issa Martin Bikienga a indiqué que le Programme régional solaire est le plus grand programme-phare du Comité inter États de lutte contre la sécheresse au Sahel dans ses États membres. Il contribue de façon significative à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

Après trois jours de débats, cette réunion devait trancher sur des sujets relatifs :

  • A la gestion des infrastructures relevant du Programme une fois celui-ci achevé,
  • Au rôle du secteur privé dans ce domaine et
  • Aux perspectives de l’énergie solaire dans les pays membres du CILSS.

Source : un article publié le 18 octobre 2007 sur le site Les nouvelles à travers la Chine et le Monde

René Massé

Europe : le biogaz intéresse de plus en plus les pays de l’Union Européenne, comme aussi les biocarburants

La 7e édition du baromètre EurObserv’ER des énergies renouvelables fait l’état des lieux des filières bioénergies d’origine agricole en France et en Europe et analyse les perspectives pour le monde agricole. Il en ressort que le biogaz se développe fortement, partout où des potentiels peuvent encore être valorisés et que les consommations de biocarburant augmentent très rapidement.

C’est ce qu’indique le rapport publié en février 2008 par EurObserv’ER. La production de biogaz est en nette augmentation depuis 2005, avec une croissance de 13,1 % (soit 5 142,5 ktep).

Le Biogaz, une filière technologique en plein essor

La France, avec une production de 227 ktep, est le 4e pays producteur européen derrière l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne. Afin de booster la filière, la France a mis en place en 2006, des tarifs très attractifs : entre 7,5 et 9 c€/kWh, selon la puissance de l’installation, auxquels s’ajoutent une prime à l’efficacité énergétique allant jusqu’à 3 c€/kWh et une prime à la méthanisation de 2 c€/kWh, et ce, pour une durée de quinze ans. Ces tarifs ont pour principal objectif de développer la filière de méthanisation agricole (biogaz à la ferme et centrales collectives de codigestion), encore peu représentée. Le rapport indique également qu’ « au sein de l’Union européenne, le potentiel de production de biogaz agricole est sans doute le plus important. » Il est d’excellente qualité (riche en méthane et pauvre en polluants), ce qui facilite sa valorisation. D’après EurObserv’ER, « l’augmentation importante du prix des énergies conventionnelles, associée à des législations plus favorables à la filière biogaz, ouvre désormais la voie à une production énergétique basée en partie sur des cultures énergétiques (maïs notamment) et plus sur les seuls déchets. »

Les biocarburants se portent bien aussi

Leur consommation dans les pays de l’Union européenne est passée d’un peu moins de 3 millions de tep (Mtep) en 2005 à près de 5,6 Mtep en 2006, soit une croissance de 86,5 %. La France est restée en 2006 le deuxième pays consommateur de biocarburant avec une consommation de 631 000 tonnes de biodiesel (589 354 tep), et de 234 000 tonnes de bioéthanol (149 292 tep). Afin d’atteindre l’objectif d’incorporation de 7% en 2010 et de 10% en 2015, l’Etat accorde une défiscalisation partielle des taxes pétrolières aux industriels producteurs et a instauré une TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) supplémentaire, imposée aux distributeurs de carburants qui incorporent moins que le taux minimal.

Les marchés éoliens continuent de progresser, ceux du photovoltaïque stagnent

La situation de l’énergie éolienne dans l’UE l’Union européenne est actuellement très favorable avec une augmentation de puissance de 7 287,3 MW (installations mises hors service déduites), portant la puissance du parc à 48 009,8 MW. Avec 894,4 MW supplémentaires, la France est devenue en 2006 le troisième marché européen devant le Royaume-Uni. Le parc français est estimé à 1 650 MW. A l’inverse, la filière photovoltaïque est encore assez peu active. La France a ainsi modifié en 2007 son système d’incitation, en augmentant le crédit d’impôt pour les particuliers à 50 % (40 % en 2005).


Source : un article publié le 20 février 2008 sur le site de Campagne et Environnement.

René Massé

Mauritanie : Beled Teyeb, première localité électrifiée du projet d’électrification de 130 communes avec l’énergie solaire

C’est dans cette localité que le ministre de l’Hydraulique, de l’Energie et des Technologies de l’Information et de la Communication, M. Oumar Ould Yali, a supervisé, jeudi 6 mars 2008 le démarrage du projet d’électrification solaire mis en œuvre par l’Agence de développement de l’électrification rurale (ADER). Ce projet vise la fourniture de services électriques à 4 000 familles, réparties dans 130 communes.

L’ADER s’est fixée comme objectif l’électrification de villages et localités dans les zones rurales de Mauritanie ainsi que la recherche de financements publics et privés pour la réalisation de ces projets.

Jusqu’à présent, l’ADER a permit l’accès à l’électricité à 5 384 familles, réparties dans 218 localités du Trarza, de l’Adrar, de Dakhlet-Nouadhibou, de l’Inchiri, du Brakna et du Hodh El Gharbi.

L’électrification de la localité de « Beled Teyeb » entre dans le cadre d’un projet d’électrification par énergie solaire financé par la coopération espagnole.

L’ADER a également réalisé un projet d’électrification par réseau local qui a concerné 8 centres urbains et fournit un accès à l’énergie électrique à 1 730 abonnés, au niveau des localités de R’kiz, Keur Macène, Aoujeft, Ain Ehel Taya, Ouadane, Tiguint, Nouamghar.


Source : un article diffusé sur le site Mauritanie-Web.com, le 10 mars 2008.

René Massé

Algérie : une centrale hybride solaire/gaz naturel de 150 MW

Un accord de coopération a été signé au début de 2008 entre l’Agence algérienne pour les énergies renouvelables (New Energy Algeria ou NEAL) et le Centre Helmholtz de recherche aérospatiale allemand (DLR)
pour construire une centrale hybride solaire/gaz naturel de 150 MW. Elle est depuis en construction à 420 km au sud d’Alger, la capitale.

Cette centrale servira des intérêts scientifiques : l’objectif commun est la réduction des coûts via le développement de nouvelles technologies thermosolaires et de nouvelles manières de tester les composants. Les deux partenaires s’intéressent également à la production d’hydrogène à partir d’énergie solaire, aux piles à combustibles, aux procédés thermiques, à l’analyse des systèmes et à l’évaluation technologique. L’accord prévoit par ailleurs un échange de chercheurs et de doctorants.

Un projet de recherche appliquée

Dans le cadre de cette coopération germano-algérienne, le DLR bénéficiera d’un accès direct à la centrale, installation dont les deux partenaires souhaitent optimiser le fonctionnement.

Côté algérien, l’intérêt d’une telle coopération réside dans la perspective à moyen/long terme d’exporter de l’électricité solaire en Europe centrale. Du côté des industries allemande et européenne, l’exportation de composants clefs de centrales solaires thermodynamiques constitue un marché à l’avenir prometteur. Pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables en Algérie, une loi du type « feed-in tariffs », comme il en existe en Allemagne ou en France, a été instaurée.

l’Algérie dispose d’un potentiel solaire très important

L’Algérie présente un gigantesque potentiel pour l’exploitation de l’énergie solaire. C’est l’un des résultats d’une étude en anglais réalisée récemment par le DLR à la demande du Ministère fédéral allemand de l’environnement (BMU). Intitulée « Concentrating Solar Power for the Mediterranean Region » (MED-CSP), l’étude visait à démontrer la faisabilité du concept « Desertec » imaginé par le réseau international TREC (Trans-Mediterranean Renewable Energy Cooperation) créé en 2003 par le Club de Rome. Le projet « Desertec » a pour objectif l’accélération de la production d’électricité et d’eau dessalée à partir de centrales thermosolaires et d’éoliennes situées au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et, à partir de 2020, le transport de cette électricité verte jusqu’en Europe (avec une perte totale lors de la transmission ne dépassant pas les 10-15%).

La NEW ENERGY ALGERIA

NEAL est une nouvelle société qui a été créée le 28 Juillet 2002.

Nouvelle par sa composition, qui voit s’associer les capitaux publics et les capitaux privés nationaux et nouvelle aussi par ses missions qui consistent à prendre en charge le développement des énergies nouvelles et renouvelables.

La NEW ENERGY ALGERIA, est une association de deux entreprises du secteur de l’énergie, Sonatrach et Sonelgaz, à une société privée, la SIM.


Cliquer sur le lien pour télécharger l’étude « Concentrating Solar Power for the Mediterranean Region » (EN).


Source : un article du 24 février 2008 publié sur le site de Tunisie Affaires.

René Massé

Libéria : lancement de programmes d’électrification rurale avec l’ONUDI et l’USAID

Le gouvernement du Libéria a obtenu le soutien de l’ONUDI pour promouvoir la petite hydroélectricité et de l’USAID pour élaborer une politique énergie et installer des petites centrales solaires dans les zones rurales du pays.

Aujourd’hui, le Liberia ne dispose pas à proprement parler d’un réseau national de distribution de l’électricité : l’électricité est produite localement, soit à partir de systèmes individuels, soit avec des groupes électrogènes d’entreprises privées.

L’Organisation des Nations Unies pour le Développement industriel (ONUDI) est prête à financer la construction de douze mini-centres hydroélectriques au Liberia, dès que le gouvernement en aura identifié les sites. L’énergie électrique servira à promouvoir des activités génératrices de revenus, à créer de l’emploi et à améliorer les conditions de vie en zones rurales. M. Eugene Shannon, Ministre en charge de l’énergie, a également indiqué qu’un programme d’équipement solaire était initié en collaboration avec l’United States Agency for International Development (USAID) : ce projet prévoit, selon M. MacDonald Homer, responsable du programme pour l’USAID, d’équiper 22 localités rurales et cinq villes de stations solaires. D’autres experts de l’USAID contribuent à la définition d’une politique nationale énergie et à l’élaboration d’un Plan de développement rural. Un atelier de deux journées a rassemblé une centaine de participants pour lancer cette dynamique et en particulier pour étudier comment l’utilisation des énergies renouvelables pourrait contribuer au développement rural du pays.


Source : un article publié le 29 octobre 2007 sur le site de The News, à Monrovia au Libéria.

René Massé

Sénégal : projet sénégalo-allemand "énergie solaire photovoltaïque"

Dans le cadre de l’électrification rurale, le projet Sénégalo-Allemand a réalisé une étude sur les systèmes photovoltaïques familiaux dans les zones rurales sénégalaises. Une des productions de ce projet est cette étude d’optimisation de la maintenance dans les zones à faible densité de systèmes photovoltaïques familiaux.

« Optimisation de la maintenance dans les zones à faible densité de systèmes photovoltaïques familiaux »

Auteur : Dr. Amadou Sow

Edité par le Projet Sénégalo-allemand énergie solaire photovoltaïque

Rapport final, juin 1998

96 pages

L’Etat sénégalais s’est engagé dans un programme de développement de l’électrification dans les campagnes par la voie solaire, en impliquant la coopération bilatérale, les centres nationaux de recherche (Centre d’Etudes et de Recherche sur les Energies Renouvelables – CERER, l’Ecole Supérieure Polytechnique de Dakar – ESP) et en mettant en place des instruments juridiques conséquents, en particulier l’exonération de droit fiscal et de droit de douane pour les kits solaires.

Cette étude propose un modèle de maintenance optimisé des systèmes photovoltaïques installés dans les zones à faible densité. Elle expose successivement :

  • Une analyse des systèmes de maintenance existants ;
  • L’analyse des différentes options d’une stratégie d’optimisation , à savoir l’option économique, l’option technique et l’option logistique (détaillées ci-dessous) ;
  • Un modèle optimum de maintenance.

La maintenance est donc un facteur capital, qui conditionne l’évolution future de la diffusion des systèmes photovoltaïques familiaux. Elle résulte d’une combinaison d’options, qui sont en interaction et qui déterminent sa viabilité, à savoir :

  • L’option technique : fiabilité des composants, qualité de l’installation, utilisation adéquate des systèmes photovoltaïques familiaux, etc.
  • L’option logistique : outils de dépannage, moyens de déplacement, approvisionnement en pièces de rechange, etc.
  • L’option économique : coûts des prestations de maintenance pour les utilisateurs, rémunération des prestataires de services de maintenance.

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Kit didactique pour la conception d’un système d’énergie hybride PV-éolien

Dans le cadre du projet Microgrids un KIT didactique a été conçu pour permettre aux acteurs sénégalais du domaine des énergies renouvelables à se familiariser avec les systèmes d’énergie hybride (PV-Eolien). Ce document présente les principes conceptuels et étudie le cas réel du village de Ndramé au Sénégal.

« Définition d’un kit pour l’électrification de zones rurales »

Présentation sour Powerpoint de 31 diapositives
éditée par le projet Microgrids

Sénégal, octobre 2007

Le projet Microgrids

Le projet microgrids a été financé par l’Union Européenne pour son programme Intelligent Energy par le biais du volet Coopener. Il comprenait quatre phases dont la formation sur les sources d’énergies renouvelables et les micro-réseaux, l’évaluation des besoins en énergie électrique des populations rurales au Sénégal, la définition d’un kit conceptuel pour l’électrification des villages par une centrale hybride et des activités dissémination.

Le kit didactique d’électrification rurale

Le Kit est constitué d’un module PV, d’une éolienne, d’une batterie, d’un régulateur, d’un onduleur des charges Continues et Alternatives. Ces différents éléments reconstituent un système réel, ce qui fait de ce kit un outil pédagogique très utile pour effectuer des travaux pratiques.

Ce kit permet en effet des manipulations comme :

• La description du système photovoltaïque et de ses composants ;

• La vérification de la tension à vide et du courant de court-circuit ;

• La vérification de la qualité des panneaux PV ;

• L’étude du rendement d’un panneau ou d’une cellule photovoltaïque ;

• Des manipulations de connexions et mise en marche d’une installation complète d’énergie photovoltaïque ;

• L’étude de la variation de la production suivant l’angle fait par le soleil avec l’horizon et l’orientation azimutale ;

• L’étude du comportement des panneaux quand il y existe des ombres partielles ;

• L’ajustement de la lecture de l’amplitude du courant et de la tension dans le contrôleur ;

• L’établissement du bilan des courants dans un système photovoltaïque ;

• La vérification et le réglage des valeurs programmées pour la charge des batteries ;

• L’étude du système de déconnexion et d’alarme du contrôleur de charge ;

• La vérification de la tension, de la fréquence et de la forme d’onde du convertisseur ;

• Le calcul du rendement du convertisseur et son dimensionnement ;

• Le calcul de la section des conducteurs dans une installation solaire photovoltaïque.

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Evaluation technique et économique des technologies d’électrification hors-réseaux, réseaux locaux et réseaux nationaux

Evaluation réalisée par le Secteur Energie et Mines de la Banque mondiale, qui passe en revue toutes les technologies de production d’électricité, conventionnelles et nouvelles, et tous les dispositifs de distribution d’énergie électrique, centralisés et décentralisés. Un document de référence pour les planificateurs, les initiateurs de projets, et de nombreux acteurs du secteur de l’électricité…en anglais.

« Technical and Economic Assessment of Off-grid, Mini-grid and Grid Electrification Technologies

ESMAP Technical Paper 121/07

Edité en décembre 2007, en Anglais

Un document de 61 pages complétées par 25 annexes de 263 pages.

Le contexte de l’électrification

Il n’y a pas une seule façon d’électrifier un pays, une région… De plus en plus de technologies de production, de plus en plus de systèmes de distribution de l’énergie sont expérimentés et diffusés dans le monde en développement. Cette diversité des approches se retrouve dans les engagements de la Banque mondiale : de 2003 à 2005, la Banque mondiale a contribué à hauteur de 500 millions de US dollars pour développer de projets d’électrification, répartis en :

  • Electrification périurbaine par raccordement au réseau : 102,6 millions de US dollars
  • Electrification rurale par raccordement au réseau : 273,2 millions de US dollars
  • Electrification hors réseau : 46,4 millions de US dollars
  • Fonds d’électrification rurale : 64,1 millions de US dollars.

Objectif de cette évaluation

Cette évaluation technique et économique s’est efforcé de caractériser systématiquement les perspectives commerciales et économiques de chacune des technologies de production d’électricité, conventionnelles et nouvelles.

Sont analysées les technologies de production dans la gamme de puissance de 50 W à 500 MW, combinée à trois systèmes de distribution : hors réseau, mini-réseau et réseau. Cela inclue les technologies de valorisation des énergies renouvelables : photovoltaïque, éolien, hydraulique, géothermie, biomasse.

Les résultats de l’évaluation

L’évaluation économique (plutôt que financière) a été effectuée sur trois périodes : 2005, 2010 et 2015, afin de prendre en compte dans l’évaluation des coûts du projet, la réduction des coûts liée aux effets de changement d’échelle pour les technologies émergentes.

Les résultats permettent ainsi de comparer les couts économiques des différentes technologies de production associés à une large gamme de dispositifs de distribution et pour des besoins variés, dans les conditions actuelles ou futures.

Parmi les principaux résultats :

  • L’énergie renouvelable est plus économique que la production conventionnelle pour des applications hors réseaux lorsque la puissance requise est inférieure à 5 kW ;
  • Plusieurs technologies de valorisation des énergies renouvelables ont le potentiel d’être la solution la plus économique pour alimenter de mini-réseaux locaux lorsque les besoins de puissance sont de 5 à 500 kW ;
  • Les technologies de production conventionnelle resteront plus économiques pour les réseaux inter-connectés, même si le prix du pétrole continue d’augmenter ;
  • Deux nouvelles technologies utilisant le charbon pour produire l’électricité ont un potentiel considérable pour les pays en développement ;

Source : publication ESMAP en anglais, disponible en ligne surcette page de leur site.

René Massé

Angola : projet solaire dans 23 localités rurales

La Fortis Bank d’Espagne va octroyer en 2008 plus de 5 millions de dollars américains pour financer l’installation de systèmes solaires dans plusieurs localités de la province de Huambo, au centre du pays.

Réduire les coûts d’accès à l’électricité dans le cadre d’un projet de développement social…

Selon la société Saema, chargée des centraux thermiques ce projet couvrira dans une première phase 23 localités, notamment les sièges municipaux et communaux de la province.

Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un programme de développement social et sanitaire de la province, qui vise à réduire les coûts de l’électricité, le degré de contamination et à améliorer la qualité de vie des bénéficiaires.


Source : un article mis en ligne le 4 janvier 2008 sur le site de Angola Press sur cette page.

René Massé

Mali : Sirakorola, le premier village solaire

Mise en service du premier réseau de distribution d’énergie électrique du Mali alimenté par les énergies renouvelables.

Les habitants de Sirakorola, un village situé à 115 kilomètres de Bamako dans le cercle de Kati, garderont un souvenir agréable de la journée du mercredi 30 janvier 2007. C’est ce jour là qu’a été officiellement mis en
marche le réseau électrique dont a été dotée la localité à partir des énergies renouvelables. Du coup, Sirakorola devient le premier village solaire du pays.

L’événement a donné lieu à une fête populaire qui a mobilisé tout le fonds culturel et artistique du village. Les nouvelles installations ont été inaugurées par le ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, M. Hamed Diane Séméga, en présence du gouverneur de la Région de Koulikoro, Mamadou Issa Tapo, du maire de Sirakorola, Souleymane Coulibaly et de nombre d’autres personnalités.

Un potentiel extraordinaire : une politique pour la valoriser

« Si nous ne réglons pas le problème d’accès du monde rural à l’énergie moderne, il vaut mieux cesser de parler de développement », a déclaré le ministre. Afin d’améliorer les conditions de vie des populations rurales, le gouvernement a entrepris un vaste programme d’électrification rurale qui a abouti à l’adoption du document de politique énergétique nationale en mars 2007.

Cette politique prévoit de mettre en valeur l’extraordinaire potentiel en énergies nouvelles et renouvelables (soleil, eau, vent et biomasse).

L’accès à l’énergie dans le village de Sirakorola

C’est par l’entremise du Centre national de l’énergie solaire et des énergies renouvelables (CNSOLER) que les installations de Sirakorola ont été réalisées. Sirakorola devient ainsi « le village solaire phare du pays ». Grâce à l’énergie du soleil et du vent, plusieurs structures ont été électrifiées : la préfecture, l’école, la mairie et la mosquée. En plus de l’éclairage, le CSCOM a été équipé d’un réfrigérateur, d’un congélateur et de chauffe-eau solaires. Des lampadaires solaires éclairent la place du marché.

Le village a été doté d’une vingtaine de cuiseurs solaires. Des périmètres maraîchers sont équipés de pompes qui fonctionnent à l’énergie éolienne. Aujourd’hui, Sirakorola dispose d’unités de production de glace et de conditionnement de lait. Grâce à l’énergie solaire, on peut recharger des batteries et faire sécher des fruits et légumes, de la viande et du poisson.

Le coût total des réalisations est estimé à 34 millions Fcfa financés essentiellement par le Programme des Nations unies pour le développement. La population de la commune y a contribué à hauteur de 10%. « Aujourd’hui est un grand jour pour nous ! » Pour Mme Fatoumata Sangaré, la présidente du groupement des femmes de Sirakorola, ces équipements allégeront considérablement les tâches quotidiennes des femmes du village.

Pour M. Seydou Coulibaly, propriétaire d’une boutique au marché du village, c’est vraiment une nouvelle ère qui commence. Il est persuadé qu’avec l’éclairage public, les affaires marcheront même la nuit. La maraîchère, Mme Bintou Sané était également aux anges. Elle ne jettera plus ses produits invendus car elle a, désormais, la possibilité de les conserver. Elle envisage même d’aller vendre ses produits dans d’autres localités de la zone.

Mais c’est le maire, M. Souleymane Coulibaly qui s’estime le plus heureux de tous : « Car enfin, ma commune sort du noir ! », s’est-il félicité.


Source : un article mis en ligne le 02 février 2007 sur le site de l’Essor

Pépin Tchouate