Mali : l’OMVS poursuit son développement

L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a réuni ses membres les 5 et 6 juillet 2008 au Mali pour faire un point de ses réalisations, et commémorer l’élargissement de ses membres à la Guinée, formalisé par la signature d’un Traité d’adhésion.

Cette journée de la présidence malienne de l’OMVS était présidé par le président de la République du Mali, M. Amadou Toumani Touré en présence du Premier ministre Modibo Sidibé, des membres du gouvernement, du Haut commissaire de l’OMVS, le mauritanien Mohamed Saloum Ould Merzoug, ainsi que de nombreux ressortissants des pays membres de l’organisation.

L’OMVS développe son parc de barrages

Dans un discours de fond, le président de la République a indiqué que l’adhésion de la Guinée « au-delà de son caractère politique, (cette adhésion) a considérablement renforcé le potentiel hydroélectrique qui passe de 625 Mégawatts de puissance installée à 2 000 Mégawatts ».

La valorisation du potentiel hydroélectriques des pays membres se poursuit avec :

  • Dans quelques jours, la première pierre de l’aménagement hydroélectrique de Félou, pour un financement de 60,5 milliards Fcfa ;
  • La réalisation prochaine du barrage de Gouina, au Mali, d’un coût global de 93 milliards de Fcfa, hors assistance technique ;
  • La construction, à partir du premier semestre 2009, du barrage de Koukoutamba, en Guinée, avec une puissance installée de 280 MW.

Et pour renforcer davantage encore les capacités énergétiques, le processus de réalisation des ouvrages de seconde génération est en bonne voie. Ainsi seront réalisés :

  • Les barrages de Gourbassi, Badombé, Boudofora et Maréla au Mali et
  • Ceux de Boureya et Balassa, en Guinée.

L’OMVS, un modèle réussi d’intégration inter-États

« Notre solidarité est le socle de notre succès qui vaut à l’OMVS aujourd’hui d’être citée en Afrique et même à travers le monde comme un modèle d’intégration inter-État dans divers domaines d’activité tels que l’eau, l’énergie, l’environnement, l’agriculture et bientôt le transport » a noté Amadou Toumani Touré.


Source : un article de S. Doumbia publié le 7 juillet 2008 sur le site de l’Essor sous le titre : « OMVS : Beaucoup de réalisations et d’excellentes perspectives ».

René Massé

Biogaz : un consortium de pays africains lance une Initiative pour promouvoir cette technologie en Afrique

Cette Initiative a été lancée lors de la Conférence intitulée “ Biogaz pour une vie meilleure ; une initiative africaine » qui s’est tenue à Nairobi (Kenya) du 20 au 22 mai 2007. Elle est supportée par la coopération hollandaise et s’inscrit dans l’objectif global très ambitieux : approvisionner en énergie renouvelable 10 millions de familles dans 25 pays africains d’ici 2015.

Cette Initiative a été initiée par un groupe de pays qui inclut le Bénin, l’Ethiopie, le Ghana, le Kenya, le Mali, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal et l’Afrique du Sud ; elle est supportée par des agences de développement, des ONGs, et des bailleurs de fonds, avec en particulier la Hollande, la Finlande, l’Allemagne, la Norvège et la Fondation Shell.

Les partenaires hollandais, à savoir le Ministère des Affaires étrangères et les organisations de développement SNV et Hivos, coordonnent cette Initiative avec un petit groupe d’experts africains. Le premier programme national biogaz a déjà été lancé au Rwanda. D’autres programmes similaires vont suivre en Ethiopie et en Ouganda. Ces premiers programmes envisagent la construction de 50 000 biodigesteurs.

Des programmes de cette envergure existent déjà dans de nombreux pays dans le monde. SNV a acquis une expérience réussie dans de nombreux programmes similaires en Asie, en particulier au Népal et au Vietnam. Un biodigesteur fonctionne à l’échelle familiale, avec au minimum deux vaches ou quatre cochons. Les toilettes familiales peuvent aussi être connectées au biodigesteur. Un biodigesteur de cette taille produira l’énergie nécessaire pour un fourneau de cuisson et une lampe. En Asie, la construction d’un biodigesteur familial coûte de 300 à 400 €uros ; il est probable que le coût de construction en Afrique soit un peu plus élevé. Le temps de retour calculé sur l’économie de bois de feu sera de quelques années. Mais il faut compter avec les effets indirects du biogaz :

  • Les sous-produits du biodigesteur forment un bon engrais pour l’amendement des sols ;
  • Le biogaz est un combustible propre, à l’inverse du bois énergie ; des recherches financées par l’Organisation Mondiale pour la Santé ont démontré que 1,6 millions de personnes mourraient chaque année des effets néfastes de la fumée du bois de feu ;
  • Les programmes biogaz créent des emplois en zones rurales.

Source : un article publié sur le site de Biomass4africa

René Massé

Afrique de l’Ouest : l’Agence Sud Coréenne de Coopération internationale accorde 2,5 millions de dollars US à la CEDEAO pour une étude de faisabilité que conduira le WAPP

La South Korea Korean International Cooperation Agency (ICA) s’est engagée à financer une étude de faisabilité et les premières études conceptuelles pour la mise en place d’un Centre de Coordination et d’information (Information and Coordinate Centre – ICC), études que conduira pour la CEDEAO l’équipe du West African Power Pool (WAPP).

Sept des quinze pays membres, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Nigeria et le Togo bénéficient déjà de l’interconnexion de leurs réseaux nationaux, permettant aux pays excédentaires à fournir les pays déficitaires en énergie. A cela s’ajoute le système d’interconnexion qui relie le Mali et le Sénégal et transporte l’énergie produite dans la centrale hydroélectrique de Manantali.

Le secrétariat du WAPP prévoit de construire une ligne de transport le long de la cote pour renforcer la capacité de transport de l’électricité.


Source : un article publié dans Leadership (Abudja), le 18 décembre 2007.

René Massé

Mali : rencontre des agences et structures nationales francophones responsables de l’électrification rurale

La rencontre annuelle du Club-ER se tiendra à Bamako du 8 au 12 avril 2008, grâce à un appui de la Facilité Energie de l’Union Européenne et au soutien renouvelé de l’ADEME et de l’OIF/IEPF. Le Club des Agences et Structures nationales en charge de l’électrification rurale (CLUB-ER) regroupe désormais une vingtaine d’institutions francophones d’Afrique.

Ces institutions sont issues de 15 pays africains : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, RCA, RDC, Sénégal, Tchad.

Une nouvelle dynamique pour le Club-ER avec la Facilité énergie

Pour la période de trois années qui s’ouvre (2008-2010), le Club-ER a prévu de mener de nouvelles initiatives au bénéfice de ses membres ; des actions spécifiques, de formations et de production de documents thématiques.

Cette nouvelle dynamique sera mise en oeuvre par son Secrétariat (IED) et ses cinq Points Focaux (ADER-Mauritanie, AER-Cameroun, SOPIE-Côte d’Ivoire, AMADER-Mali et ASER-Sénégal), qui interviendront en qualité de Coordonnateurs thématiques.

L’atelier de Bamako sert ainsi de cadrage pour le démarrage du projet et la programmation participative des activités pour l’année 2008.

Programme de l’Atelier

Trois principaux ateliers structureront les travaux de cette rencontre :

ATELIER n°1 : Programmation des activités des Groupes thématiques.

L’atelier vise l’élaboration du programme d’activités 2008 du Club-ER, marquant le lancement opérationnel du projet d’appui du Club-ER par la Facilité Energie de l’Union Européenne.

Il s’agira de finaliser les projets d’activités préparés par les cinq Coordonnateurs thématiques des Groupes « Impacts socioéconomiques » (ADER-Mauritanie), « Schémas organisationnels » (AER-Cameroun), « Outils et technologies » (SOPIE-Côte d’Ivoire), « Réduction des coûts » (AMADER-Mali) et « Régulation et financements » (ASER-Sénégal).

ATELIER n°2 : La microcentrale hydroélectrique au service de l’électrification rurale.

L’atelier est organisé en coordination avec une initiative régionale du PNUD/GEF et de l’IEPF associant 10 pays (Bénin, Mali, Togo, Cameroun, Congo, Gabon, RCA, Burundi, RDC et Rwanda) dont 7 pays membres du Club-ER et visant à promouvoir la technologie des microcentrales hydroélectriques grâce à l’élimination des obstacles organisationnels, réglementaires, techniques, économiques et financiers.

ATELIER n°3 : Les systèmes hybrides PV/Diesel et les financements alternatifs.

Organisé en partenariat avec l’European Union PV Platform, l’Alliance for Rural Electrification et l’AIE PVPS, cet atelier sera structuré en deux parties :

1- La première partie ciblera plus particulièrement les pays membres du Club-ER où l’option d’approvisionnement thermique diesel est souvent une réalité technico-économique, malgré un contexte écologiquement favorable au développement de l’énergie photovoltaïque.

2- La seconde partie fera un état des schémas alternatifs de financement des énergies renouvelables, dont les Mécanismes de Développement Propre.

Assemblée Générale du Club-ER :

La rencontre sera également l’occasion d’une Assemblée Générale du Club-ER, et des visites de projets d’électrification rurale seront organisées par l’Agence Malienne pour le Développement de l’Energie Domestique et de l’Electrification Rurale (AMADER).

Pour tous renseignements, contacter le Secrétariat du Club-ER

Innovation Energie Développement (IED)
2, Chemin de la Chauderaie 69340 Francheville – France
Tél. +33 4 72 59 13 20
Fax : +33 4 72 59 13 39
Courriel : secretariat@club-er.org
Site Web : www.club-er.org

René Massé

Mauritanie : Beled Teyeb, première localité électrifiée du projet d’électrification de 130 communes avec l’énergie solaire

C’est dans cette localité que le ministre de l’Hydraulique, de l’Energie et des Technologies de l’Information et de la Communication, M. Oumar Ould Yali, a supervisé, jeudi 6 mars 2008 le démarrage du projet d’électrification solaire mis en œuvre par l’Agence de développement de l’électrification rurale (ADER). Ce projet vise la fourniture de services électriques à 4 000 familles, réparties dans 130 communes.

L’ADER s’est fixée comme objectif l’électrification de villages et localités dans les zones rurales de Mauritanie ainsi que la recherche de financements publics et privés pour la réalisation de ces projets.

Jusqu’à présent, l’ADER a permit l’accès à l’électricité à 5 384 familles, réparties dans 218 localités du Trarza, de l’Adrar, de Dakhlet-Nouadhibou, de l’Inchiri, du Brakna et du Hodh El Gharbi.

L’électrification de la localité de « Beled Teyeb » entre dans le cadre d’un projet d’électrification par énergie solaire financé par la coopération espagnole.

L’ADER a également réalisé un projet d’électrification par réseau local qui a concerné 8 centres urbains et fournit un accès à l’énergie électrique à 1 730 abonnés, au niveau des localités de R’kiz, Keur Macène, Aoujeft, Ain Ehel Taya, Ouadane, Tiguint, Nouamghar.


Source : un article diffusé sur le site Mauritanie-Web.com, le 10 mars 2008.

René Massé

Environnement, énergie et pauvreté en Afrique : interdépendance

Cet article expose en introduction les facteurs d’interdépendance entre la pauvreté, l’accès à l’énergie et l’environnement avant de suggérer des recommandations pour une production durable de biocarburants. La partie sans doute la plus intéressante est celle consacrée à la description des projets et stratégies à l’étude dans des pays d’Afrique sub-saharienne à la fin de l’année 2007.

« Environnement, énergie et pauvreté : l’interdépendance »

Auteur : Marguerite Culot

Source : NaturaVox

Publié le 27 décembre 2007

15 pages

L’article est structuré en sept chapitres :

I. Constat : la situation énergétique de l’Afrique, caractérisée par une faible consommation totale d’énergie par habitant qui se limite encore très souvent à l’usage d’un combustible de cuisson pour les aliments.

II. Liens entre Energie et Développement : présentation des impacts potentiels de l’accès à l’énergie sur l’éradication de la pauvreté et la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

III. Contribution des agro-carburants aux OMD : – Atouts énergétiques de l’Afrique – « Un avenir de possibilités » Quels agro-carburants en Afrique sub-saharienne ? Production actuelle et Projets ;

IV. Participation des agro-carburants à l’équité énergétique : l’exemple des plateformes multifonctionnelles ;

V. Autres avantages des agro-carburants : stimulation de l’économie locale, bilan CO2 favorable, perspectives intéressantes pour les zones dégradées, etc.

VI. Inconvénients : risques écologiques et sécurité alimentaire.

VII. Recommandations pour une production durable d’agro-carburants, porteurs de sens et d’équité : la bioénergie pourrait constituer un des moteurs du développement rural en Afrique si les gouvernements l’intègrent de façon intelligente dans leur politique.

L’auteur conclut sur la nécessité de réorienter toute stratégie énergétique en Afrique vers une offre de services énergétiques qui met en valeur sa transversalité. La demande de services énergétiques devra être identifiée à la base en s’appuyant sur les perspectives de développement local et les ressources disponibles (ressources énergétiques, infrastructures de production, infrastructures sociales, ressources humaines).

L’article complet est consultable sur cette page du site de Naturavox ou téléchargeable ci-dessous.

Pépin Tchouate, René Massé

La culture du pourghère : une activité génératrice de revenus qui permet de faire face aux enjeux énergétiques du Mali. Le cas du projet Garalo Bagani Yelen.

Ce rapport de stage au sein de l’ONG MaliFolkcenter s’intéresse aux aspects économiques de la culture du pourghère au Mali. Il présente les résultats d’une étude pour déterminer le coût de production d’un kilogramme de graines de pourghère, disponible en téléchargement ci-dessous.

« La culture du pourghère : une activité génératrice de revenus qui permet de faire face aux enjeux énergétiques du Mali. Le cas du projet Garalo Bagani Yelen »

Auteur : Romain Latapie

Université de Rennes 1 et MaliFolkcenter

Octobre 2007

107 pages

Dans le cadre d’une année de formation Master Analyse de Projets de l’Université de Rennes 1 (http://apia.asso.univ-rennes1.fr), l’auteur a effectué un stage de 6 mois au sein de l’ONG malienne MaliFolkecenter (www.malifolkecenter.org ). Cette structure mène un projet d’électrification rurale d’une commune au Sud-Mali (projet Garalo Bagani Yelen) à partir d’huile de pourghère produite localement. Ce projet se veut être un nouveau paradigme énergétique pour le développement durable et met l’accent sur la production de l’arbuste pourghère dans le cadre de petites exploitations familiales. Ce projet veut montrer que la production, la transformation et l’utilisation locale de l’huile de pourghère est un outil du développement qui permet de faire face aux enjeux énergétiques du Mali.

La démarche de cette étude repose sur la collecte et l’analyse de données. Plusieurs étapes ont été nécessaires :

- 1. La collecte de donnée : faite à partir d’entretiens semi-directifs auprès des producteurs de pourghère de la commune de Garalo ;

- 2. L’élaboration des comptes d’exploitations individuels grâce aux données collectées ;

- 3. L’élaboration d’un compte d’exploitation type d’un hectare de pourghère, grâce aux outils de l’analyse de données ;

- 4. La détermination du coût de production au kilogramme des graines de pourghère, grâce aux outils de l’analyse financière.

Cette étude repose sur plusieurs principes :

  • La monétarisation du temps de travail familial non rémunéré sur la plantation ;
  • La prise en compte de la dimension temporelle de la production du pourghère grâce à des outils de l’analyse financière ;
  • La formulation d’hypothèses concernant le mode de récolte et le rendement à l’hectare d’une plantation de pourghère.

L’exploitation du pourghère est encore à ses prémisses au Mali, c’est pour cela qu’il existe de nombreuses incertitudes. Cette étude fournit de l’information pour réduire l’incertitude et aider à la décision. Elle apporte une estimation du coût de production d’un kilogramme de graines de pourghère dans la commune de Garalo (entre 17,66 Fcfa et 42,07 Fcfa selon les différentes hypothèses).

Cette étude comporte de nombreuses limites et s’appuie sur de nombreuses hypothèses ; elle doit donc être complétée par d’autres études afin de réduire l’incertitude entourant la culture de l’arbuste pourghère au Mali. Ces études devront porter en particulier sur les aspects agronomiques de la plante, mais aussi sur les impacts socio-économiques et environnementaux de la production du pourghère à petite ou grande échelle.

Néanmoins, on peut déjà conclure que la culture du pourghère est une activité génératrice de revenus pour les petits producteurs maliens. Le bénéfice à l’hectare est compris entre 41 500 Fcfa et 114 750 Fcfa selon les différentes hypothèses. De plus, c’est un très bon outil au service du développement local.

René Massé, romainlatapie

Côte d’Ivoire – Mali : interconnexion des deux réseaux électriques

Les localités malienne de Sikasso, située à 480 km au sud de Bamako, et ivoirienne de Ferkessedougou au nord du pays, ont abrité samedi 26 janvier 2008 les cérémonies de lancement des travaux pour l’interconnexion des réseaux électriques des deux pays, en présence des présidents ivoirien M. Laurent Gbagbo et malien M. Amadou Toumani Touré.

La réalisation de cet ouvrage permettra au Mali de disposer d’une puissance d’énergie électrique à hauteur de 60 MW.

Le projet

Ce projet a pour objectif d’assurer la couverture normale des besoins fortement croissants (10-13%) en énergie électrique des populations et des activités socio-économiques du Mali, dans de meilleures conditions de prix et de sécurité.

Financés par le gouvernement indien à hauteur de 61 milliards de FCFA (136.566.193 US dollars), les travaux concerneront :

  • La construction de la ligne Sikasso-Zégoua et du nouveau poste de Sikasso ;
  • La construction de la ligne Zégoua- Ferkessedougou et l’extension du poste actuel de Ferkessedougou ;
  • La construction de la ligne Sikasso-Koutiala-Ségou ; un nouveau poste de transformation à Koutiala et l’extension du poste actuel de Ségou.

D’une puissance initiale de 60 MW, « cette puissance sera portée à 200 MW dès la réalisation du renforcement de la ligne Lagoa- Ferkessedougou (Côte d’Ivoire) dans un délai de deux ans », a indiqué le ministre malien de l’Energie, des Mines et de l’Eau, M. Ahmed Sow. La fin des travaux est prévue pour 2010.

Premier maillon d’un réseau ouest africain

M. Ahmed Sow, a déclaré que ce projet intégrateur s’inscrit dans le cadre de la politique énergétique de l’UEMOA et de la CEDEAO : « Cette interconnexion Côte d’Ivoire-Mali, constitue le premier maillon d’un réseau ouest africain qui aura plusieurs axes principaux. La première autoroute énergétique servira les pays de la Zone A (Nigeria, Bénin, Togo, Niger, Côte d’Ivoire, Burkina- Faso) et la seconde concernera les pays de la Zone B (Mali, Sénégal, Guinée Bissau, Gambie, Guinée, Libéria, Sierra Leone) ».


Source : un article intitulé « Gbagbo et ATT lancent l’interconnexion électrique de la sous-région » publié le dimanche 27 janvier 2008 sur le site « Le Journal Chrétien ».

René Massé

Mali : une phase s’achève pour l’AMADER

L’Agence malienne pour le développement de l’énergie domestique et de l’électrification rurale (AMADER) a tenu vendredi 11 janvier 2008 la 10ème session ordinaire de son conseil d’administration. Occasion de se pencher sur le programme 2008 et d’envisager l’avenir.

L’agence aborde une période charnière avec l’entrée dans la dernière année d’exécution du Projet énergie domestique et accès aux services de base en milieu rural (PEDASB).

La 10ème session ordinaire du conseil d’administration de l’AMADER

Les travaux étaient présidés par le ministre de l’Énergie, des Mines et de l’Eau, M. Ahmed Sow. Les administrateurs ont fait le point de l’exécution du budget pour la période du 1er janvier au 30 novembre 2007, avant de se pencher sur le programme d’activités et le projet de budget pour l’année en cours. Le PDG de l’Amader, M. Ismaël O. Touré a indiqué que 2007 a été décisive dans la vie de l’Agence qui a atteint sa vitesse de croisière et enregistré des résultats remarquables dans la mise en œuvre du PEDASB.

Les résultats de l’activité 2007

L’Amader a développé des activités au double aspect de l’énergie domestique et de l’électrification rurale.

1. Pour la composante « énergie domestique »

  • 180.000 hectares de forêts ont été placés sous gestion villageoise et 80 nouveaux marchés ruraux de bois crées avec la collaboration de la Direction nationale de la conservation de la nature dans le cadre de la sous-composante « aménagement forestier à base communautaire ».
  • 172.300 foyers améliorés ont été diffusé durant la seule année 2007. Sur une prévision d’environ 38.000 réchauds à gaz à diffuser, 24.000 unités l’ont été effectivement.
  • La vulgarisation d’équipements économes en matière d’électrification domestique s’est poursuivie et renforcée avec la diffusion de 30.000 lampes à basse consommation et de 440 rafraîchisseurs d’air par évaporation.

2. Pour la composante « électrification rurale »

  • Rien qu’au cours du second semestre de 2007, 45 demandes de permis préliminaires ont été reçues et traitées dans le cadre du Projet de candidatures spontanées d’électrification rurale (PCASER). Au total 144 dossiers ont été traités depuis le démarrage des activités du projet. Quelques 36 localités, soit 14.000 clients, ont leur réseau électrique en exploitation.
  • Pendant les six derniers mois, une vingtaine de localités ont vu la mise en exploitation de leur système d’électrification sommaire par plates-formes multifonctionnelles. Ce qui porte à 64, les localités bénéficiant de ce type d’électrification.

2008, une année charnière pour l’AMADER

L’année qui débute sera surtout marquée par la fin du Projet énergie domestique et accès aux services de base en milieu rural, qui représente un pan entier des activités de l’Agence. Cette situation a un impact sur le budget 2008 qui est arrêté en recettes et en dépenses à 11,4 milliards de Fcfa, soit une baisse de 16% par rapport à l’année dernière.

Le PDG de l’AMADER a relevé que cela intervient à un moment où les besoins des populations en la matière se font pressant : 25.000 nouveaux clients à fournir en électricité et 500 000 hectares de forêts à mettre sous gestion villageoise, des dizaines de milliers d’équipements énergétiques (foyers améliorés, réchauds à gaz et à pétrole, lampes basse consommation, etc.) à diffuser.

Les défis sont donc grands mais l’Agence espère les relever surtout avec le lancement de la seconde phase du financement de la Banque mondiale. Par ailleurs, le gouvernement s’est engagé à mettre à disposition les moyens financiers nécessaires pour atteindre l’objectif de porter le taux d’électrification rurale à 12% d’ici 2010.


Source : un article publié le 14 janvier 2008 sur le site de l’Essor de Bamako.

René Massé

Mali : l’énergie dans la Déclaration de Politique générale du Premier ministre

Voici le chapitre consacré à l’énergie dans la Déclaration de Politique Générale que le Premier ministre Modibo Sidibé a présentée le vendredi 14 décembre 2007 devant les 147 députés de l’Assemblée nationale.

Electrification rurale, efficacité énergétique dans toutes les filières énergétiques, sécurité des approvisionnements pétroliers, et renforcement de la capacité d’offre d’électricité sont les principales priorités retenues par le Premier Ministre.

Afin de résoudre le défi majeur que constitue le déficit énergétique auquel est confronté notre pays, le gouvernement entreprendra des actions vigoureuses pour développer l’offre énergétique, maîtriser le niveau des tarifs et augmenter le taux d’accès des populations à l’énergie, singulièrement en milieu rural, a relevé le nouveau chef du gouvernement. Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique énergétique nationale, les actions porteront sur l’électrification rurale, l’optimisation de la production, la rationalisation de l’utilisation de l’énergie ainsi que la constitution d’un stock national de sécurité pour les hydrocarbures.

Renforcement des capacités de l’offre d’électricité

Les capacités d’offre d’énergie de Electricité du Mali (EDM) SA seront accrues :

  • Dès 2008, la construction d’une nouvelle centrale thermique va augmenter de 56 mégawatts l’offre de cette société.
  • A partir de 2009, l’interconnexion des réseaux électriques du Mali et de la Côte d’Ivoire dont les travaux seront lancés prochainement, apportera, au démarrage, une capacité supplémentaire de 80 mégawatts extensible à 200 mégawatts.
  • Le productible en hydroélectricité sera augmenté avec la réalisation et le renforcement des sites hydroélectriques de Félou, dont les travaux débuteront en 2008 et qui seront suivis du lancement de ceux du barrage de Taoussa en 2009. La réalisation des centrales de Sotuba, Markala, Gouina et Kénié reste également un objectif prioritaire.

Promotion de l’électrification rurale

Le gouvernement dotera l’Agence Malienne pour le Développement de l’Energie Domestique et l’Electrification Rurale (AMADER) de ressources financières conséquentes pour accélérer l’accès du plus grand nombre des populations rurales à l’électricité. La pré-électrification par plates-formes multifonctionnelles utilisant les biocarburants sera développée.

Stratégie biocarburants

Aussi, a assuré le Premier ministre Modibo Sidibé, le gouvernement élaborera une stratégie nationale de développement des biocarburants en se focalisant sur les filières dont l’intérêt est prouvé, notamment le pourghère, la canne et le tournesol. Cette stratégie reposera sur une Agence qui aura pour missions, entre autres, d’appuyer les porteurs et les promoteurs de projets.

Promotion du secteur privé

Le secteur privé, qui sera le principal vecteur de la stratégie de croissance accélérée basée sur le développement agro-industriel de notre pays, occupe, lui aussi, une place de choix dans la Déclaration de Politique Générale de Modibo Sidibé. Pour y parvenir, le gouvernement misera sur la promotion volontariste des petites et moyennes entreprises, l’amélioration significative de l’environnement des affaires et le renforcement du partenariat public-privé. Dès le début de l’année 2008, un cadre de concertation amélioré avec les acteurs de ce secteur sera mis en place.

« Le rôle de l’Etat sera revu. Il s’agira de susciter l’émergence d’un Etat promoteur d’entreprises privées qui encourage la bonne gouvernance d’entreprise qu’elle soit publique ou privée. Bref, il s’agit de revenir au rôle d’incitation et de régulation de l’Etat sans tomber dans le tout Etat. L’Etat jouera son rôle d’impulsion et de facilitation pour le développement des affaires au Mali, dans la transparence et la légalité, afin que l’ensemble de la communauté profite des fruits de la croissance » de relever Modibo Sidibé.

Les actions à mettre en œuvre pour le développement du secteur privé vont du développement des infrastructures à l’élaboration et l’application d’une loi d’orientation du secteur privé en passant par la mise en place de dispositifs financiers en faveur des PME, l’initiation et le soutien et le soutien à des porteurs de projets.


Source : un article de M. Yaya Sidibe dans Malinet.web accessible sur cette page.

René Massé