mardi 17 avril 2007

Quelle technologie hydroélectrique pour l’électrification rurale décentralisée ? Les centrales "au fil de l’eau".

Article de présentation générale des centrales au fil de l’eau, et de leurs impacts sur l’environnement, la faune et la flore.

Lorsque son installation est possible, le recours à l’hydroélectricité pour l’électrification apporte de nombreux avantages par rapport à d’autres technologies. Par ailleurs, d’une technologie simple et éprouvée, les centrales hydroélectriques « au fil de l’eau » sont bien adaptées aux pays en voie de développement.

Description des centrales « au fil de l’eau »

À côté des centrales de très forte puissance (installations sur des fleuves de plusieurs dizaines de MW) qui nécessitent de grands barrages complexes et coûteux et dont les impacts écologiques et humains sont très importants (modification des cours d’eau, ensablement, inondation de vallées et déplacement de population…), il est aussi possible de produire de l’électricité à partir de petits cours d’eau et d’installations plus simples.

Ces centrales dites « au fil de l’eau » (simples prises d’eau sur rivières), de moyenne et faible puissance (en général moins de 1 MW) ne nécessitent que des aménagements simples et beaucoup moins coûteux : petits ouvrages de dérivation, petits barrages servant à dériver le débit disponible de la rivière vers la centrale, éventuellement un petit réservoir lorsque le débit de la rivière est trop faible afin d’augmenter la production électrique pendant les heures de forte demande.

Voir le schéma de principe ci-dessous :


L’impact environnemental des centrales « au fil de l’eau »

Nature de l’impact

Elles n’ont que peu d’impact sur leur milieu d’implantation. L’impact environnemental principal est une diminution du débit du cours d’eau (voire un assèchement) sur une centaine de mètres entre la prise d’eau de la centrale et le canal de restitution (ou canal de fuite), le cours d’eau restant inchangé en amont et en aval de l’ouvrage.

Conséquence sur la flore

L’impact sur la flore n’est que partiel et local (une centaine de mètres).

Conséquences sur la faune

Dans la mesure ou certains cours d’eau connaissent une circulation de poissons, des dispositions particulières, comme un débit minimum imposé dans le lit original du cours d’eau et l’installation d’une « échelle à poisson » peuvent être envisagés le cas échéant. Cependant, vu les importantes déclivités des cours d’eau visés par ce type d’ouvrage (parfois des chutes d’eau), il est rare que des poissons y circulent.

Conclusion

Ces centrales au fil de l’eau sont bien adaptées à la production d’électricité décentralisée dans les zones à l’écart du réseau de transport électrique, notamment pour l’électrification décentralisée des pays en voie de développement.

Jérome Levet


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