Une étude de faisabilité d’un projet de réalisation d’une tour solaire thermique, deuxième du genre dans le monde, a été lancée mardi 1er décembre 2009 à l’université « Saad Dahlab » de Blida par des techniciens allemands de l’Institut solaire de Julich. La visite de la délégation allemande fait suite à la signature d’un contrat de coopération entre la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique et l’institut solaire allemand « Julich », spécialisé dans la conception et le suivi scientifique de tours solaires thermiques.
Ce projet est destiné exclusivement à la recherche. L’étude de faisabilité, dont le coût est estimé à 100 millions de DA, est financée à hauteur de 80 % par la partie allemande alors que le coût global du projet est estimé à 30 millions d’Euros.
Le choix de l’université de Blida pour l’implantation de cette tour obéit, selon le recteur de l’université de Blida, Abdellatif Baba Ahmed, à plusieurs paramètres dont la proximité d’Alger, l’existence d’un terrain d’assiette qui s’adapte à ce genre de projets (15 à 20 ha) ainsi que la disponibilité d’un potentiel de chercheurs dans le domaine des énergies renouvelables, que ce soit au niveau de la direction générale de la recherche scientifique ou de l’université de Blida.
La tour solaire thermique projetée en Algérie, unique à l’échelle du continent et la deuxième dans le monde, fonctionnera selon le même principe technique que celle de « Julich » sauf que sa taille sera jusqu’à cinq fois plus grande que l’installation pilote de l’institut solaire de « Julich ».
Une autre particularité de la future tour solaire d’Algérie est son fonctionnement hybride, une sorte d’accouplement de l’énergie solaire avec le gaz naturel qui lui permettra également de développer des procédés additionnels, comme le réfrigération solaire, le traitement de l’eau, le dessalement de l’eau de mer, la production de chaleur industrielle en plus de l’électricité solaire.
L’Algérie, qui jouit d’un important potentiel solaire, constitue un terrain d’expérimentation idéal pour le développement de ce type d’énergie dont les avantages résident dans le rendement élevé en électricité solaire, un faible coût de revient de l’énergie électrique produite, des réserves de puissance plus élevées à même de couvrir les besoins du pays en électricité sans compter ses avantages sur le plan écologique grâce à l’utilisation de fluides propres.
Selon les initiateurs de ce projet, destiné exclusivement à la recherche, l’Algérie gagnera avec la réalisation de telles structures en matière de création de postes d’emploi, de formation de compétences et de transfert de technologie.
L’étude de faisabilité de ce projet dont le coût est estimé à 100 millions de DA, est financée à hauteur de 80 % par la partie allemande alors que le coût global du projet est estimé à 30 millions d’Euros.
Source : un article publié sur le site City-dz.