Vietnam : la Banque asiatique de développement accorde un prêt de 99 Millions d’Euros pour un barrage hydroélectrique

Le projet, d’un montant total de 267,3 millions de dollars (170 millions d’euros), devrait être terminé en 2013. Cette contribution de la BAD servira à la construction de la centrale de 156 mégawatts sur la rivière Song Bung, dans la province de Quang Nam, dans le centre du Vietnam.

Ce projet est destiné à réduire les pénuries croissantes d’électricité dans un pays en plein boom économique.

« Le Vietnam a un besoin aigu d’électricité. La demande en énergie électrique croît à un rythme de 15% par an et risque de se maintenir à un taux élevé jusqu’en 2015 », explique la BAD.

Une offre en électricité « abordable et fiable est essentielle à la poursuite de la croissance économique du Vietnam et aux efforts de réduction de la pauvreté », estime Pradeep Perera, spécialiste énergie de la Banque.

Les détracteurs des projets hydroélectriques, au Vietnam comme ailleurs dans la région, dénoncent régulièrement leurs impacts négatifs sur la vie des populations qui sont délogées ainsi que sur l’environnement.

Dans le cas présent, quatre villages et au total 206 foyers devront être relogés. Mais la BAD affirme que les familles le seront dans « de nouvelles maisons équipées avec de l’eau potable et des installations sanitaires » et auront accès à « de meilleurs écoles, soins de santé et routes ».

En ce qui concerne l’environnement, la BAD reconnaît aussi que le « projet affectera les poissons (…) qui utilisent la rivière pour se reproduire ». Mais elle estime « qu’il n’y aura pas d’implications importantes sur la biodiversité ».


Source : un article diffusé le 27 juin 2008 sur le site de Romandie News

René Massé

Vietnam : Alstom Hydro va construire la plus grande centrale hydroélectrique d’Asie du sud-est

Alstom Hydro, la coentreprise d’Alstom et de Bouygues, va fournir au producteur d’électricité public Electricité du Vietnam (EVN) l’ensemble des équipements électro-mécaniques destinés à la plus grande centrale hydroélectrique d’Asie du Sud Est à Son La.

Le contrat a été signé au début octobre 2007 à Paris par M. Philippe Cochet, Président d’Alstom Hydro, et M. Pham Le Thanh, Président-Directeur Général d’EVN, en présence des Premiers Ministres vietnamien et français Nguyen Tan Dung et François Fillon, ainsi que de M. Martin Bouygues, Président-Directeur Général de Bouygues, et de M. Patrick Kron, Président-Directeur Général d’Alstom.

Cette centrale sera située sur la rivière Da, dans la province de Son La, à 340 kilomètres au nord-ouest d’Hanoi. La capacité prévue est de 2 400 MW. Le contrat signé porte sur un montant de 190 millions d’Euros.

Alstom Hydro va réaliser la conception, l’ingénierie, la fabrication et la livraison de six turbines Francis de 400 MW chacune et de leurs alternateurs, ainsi que du contrôle-commande et des équipements associés. Alstom Hydro sera également responsable de la formation et de la supervision des opérations d’installation, de test et de mise en service, cette dernière devant intervenir entre 2010 et 2012.

Une fois achevée, la centrale hydroélectrique de Son La doit produire environ 10 milliards de kWh par an, soit une part très significative des besoins en énergie du pays.

Alstom Hydro a déjà fourni les équipements de cinq centrales hydroélectriques réparties dans différentes régions du Vietnam.


Source : un article diffusé le 1er octobre 2007 sur le site Challenges.fr.

René Massé

Vietnam : construction d’une usine d’éthanol

Une nouvelle page est ouverte pour le secteur des carburants verts. Un projet de construction d’une usine d’éthanol devrait être mis en œuvre en 2008 dans la zone industrielle de Hiêp Phuoc, à Hô Chi Minh-Ville. Trois autres suivront…

L’objectif est de réduire la dépendance nationale vis à vis des importations de carburant.

Substituer l’éthanol aux carburants importés

Afin de répondre aux besoins du développement socio-économique national, le Vietnam doit importer chaque année environ 13 millions de tonnes de carburants, dont 3 millions de tonnes d’essence. Selon les scientifiques, avec la réserve de pétrole et le rythme d’exploitation à l’heure actuelle, le monde devrait faire face, dans 50 ans, au risque d’épuisement de cette ressource naturelle.

Dans ce contexte, la production d’éthanol pourrait progressivement remplacer partiellement les carburants traditionnels comme pétrole. L’éthanol, une énergie verte, contribuera aussi à réduire considérablement les effets néfastes de la production industrielle et des transports sur l’environnement. Selon les experts, en utilisant le biocarburant, la teneur en gaz carbonique (CO2) diminue de 50% par rapport à celle de l’essence ordinaire.

Pour l’heure, le groupe Pétrole et Gaz du Vietnam (PetroVietnam) est incapable de répondre aux besoins nationaux en carburants, notamment du fait du fort rythme de croissance économique du pays qui s’élève être de plus de 8% par an. PetroVietnam table, d’une part, sur la prospection pétrolière à l’étranger pour accroitre ses réserves de pétrole et de gaz, et d’autre part, sur la production de biocarburants.

Le gouvernement encourage toujours l’investissement dans le secteur de l’énergie renouvelable. Le ministère de l’Industrie et du Commerce se charge ainsi d’élaborer des règlements et des politiques favorables aux investisseurs.

Bientôt 3 usines d’éthanol

Ces 10 dernières années, la compagnie Petrosetco a coopéré avec le groupe japonais Itochu dans la fourniture d’une grande quantité de manioc aux marchés chinois et sud-coréen pour la fabrication d’éthanol. Ces exportations ont rapporté à Petrosetco des bénéfices considérables.

Pourtant, « on ne peut pas se contenter d’exporter ces matières premières pour la production de biocarburant, en contrepartie des produits dérivés de cette ressource », a souligné Hô Sy Long, directeur général adjoint de Petrosetco. Avec une production annuelle de 1,2 millions de tonnes de manioc, le pays est capable de fabriquer environ 400 millions de litres d’éthanol par an et de répondre ainsi aux besoins nationaux. PetroVietnam a donc confié à Petrosetco la charge d’établir un partenariat avec le groupe nippon Itochu pour construire une usine de production d’éthanol, d’une capacité annuelle de 100 millions de litres avec du manioc comme matière première. Cette usine devrait être mise en service au 3e trimestre 2009 et produira dans un premier temps de l’éthanol pour les provinces du Sud.

Dans l’avenir, Petrosetco a l’intention d’investir dans 3 autres usines de ce type avec comme matières premières manioc, canne à sucre, maïs et riz. Ce dernier devrait devenir la matière première principale dans la production d’éthanol.


Source : un article de M. Giang Ngân/CVN, diffusé sur le site du Courrier du Vietnam le 2 décembre 2007.

René Massé

Le Vietnam s’engage à long terme dans les biocarburants

Le gouvernement vietnamien a approuvé un plan visant à développer d’ici 2025 les biocarburants en remplacement des énergies fossiles, a déclaré le vendredi 23 novembre 2007 l’Institut vietnamien des sciences et technologies.

Ce plan, destiné à assurer la sécurité énergétique et la protection environnementale, prévoit que le Vietnam va produire 250.000 tonnes d’éthanol et d’huiles végétales en 2015.

Cette production de 250 000 tonnes représenterait 1% de sa demande totale en carburant en 2015 : le plan prévoit d’accroitre le volume des biocarburants à 1,8 million de tonnes en 2025, pour atteindre alors 5% des besoins nationaux.

Pour ce faire, le Vietnam va déployer ses efforts pour accélérer l’application des fruits de la recherche dans la production, encourager le transfert de technologies en la matière et créer un environnement favorable à la production des biocarburants, comme l’adoption de mesures incitatives dans les domaines fiscal et des crédits en faveur des entreprises spécialisées dans ce domaine.

Le pays va également renforcer le développement des ressources humaines, élargir la coopération internationale et augmenter la sensibilisation du grand public à ces combustibles.


Source : article publié le 23 novembre 2007 sur le site marocain d’information en ligne Casafree.com

René Massé

Vietnam : Alstom signe un contrat de 190 millions d’euros pour équiper la centrale hydroélectrique de Son La

190 millions d’euros ! C’est le montant du contrat signé le 1er octobre 2007 à Paris entre Alstom et le producteur public vietnamien Electricité du Vietnam (EVN), et ce en présence de Martin Bouygues et de François Fillon.

Source : article mis en ligne sur le site Le FIGARO

« Suivant les termes du contrat, Alstom Hydro assurera la fourniture de l’ensemble des équipements électro-mécaniques destinés à la centrale hydroélectrique de Son La, au nord ouest d’Hanoï. Cette centrale est la plus grande d’Asie du sud-est avec une capacité prévue de 2 400 MW. Une fois achevée, elle produira environ 10 milliards de kWh par an, soit une part très significative des besoins en énergie du pays.

Pour ce contrat Alstom Hydro réalisera « la conception, l’ingénierie, la fabrication et la livraison de six turbines Francis de 400 MW chacune et de leurs alternateurs, ainsi que du contrôle-commande et des équipements associés ». Il sera également responsable « de la formation et de la supervision des opérations d’installation, de test et de mise en service, cette dernière devant intervenir entre 2010 et 2012″, selon les termes du communiqué.

Selon Philippe Cochet, le Président d’Alstom Hydro, “la centrale hydroélectrique de Son La est d’une importance essentielle pour répondre aux besoins en énergie du Vietnam…  »

Le groupe n’est pas en terre inconnue au Vietnam : Alstom Hydro a déjà fourni les équipements de cinq centrales hydroélectriques réparties dans différentes régions du Vietnam. »



Voir aussi cet article sur le site de Alstom Hydro.

René Massé

La pico hydroélectricité pour le développement : l’expérience d’un projet de l’ESMAP en Equateur

Ce document de capitalisation en anglais disponible ci dessous, tire les leçons d’un projet mené par l’ESMAP pour développer la filière pico-hydroélectricité en Equateur pour l’approvisionnement des ménages les plus pauvres. A terme, ce projet vise à répliquer l’expérience dans toute la région Andine et dans d’autres pays en voie de développement.

Approvisionner les régions rurales éloignées en énergie est une tâche difficile et coûteuse. Pourtant, pour tous les pays en voie de développement, c’est un élément essentiel à l’accomplissement des « objectifs du millénaire ». Partout à travers le monde, les communautés rurales doivent pouvoir tirer partie de leurs ressources naturelles pour bénéficier de services énergétiques modernes.

La pico hydroélectricité (très petites installations hydroélectriques appropriées à l’alimentation de quelques ménages) est une option comparativement bon marché qui peut aujourd’hui concurrencer les autres techniques d’approvisionnement d’énergie décentralisée pour alimenter en électricité des millions de personnes à travers le monde. Cependant pour favoriser son développement, elle doit être accompagnée de programmes appropriés.

Voir le document(EN)

Présentation du projet

Le projet s’est déroulé en 5 étapes :

  • l’évaluation des expériences de développement de cette technologie dans le monde pour connaître les conditions qui garantissent un bon développement de la filière ;
  • l’évaluation des potentialités de développement de la pico hydroélectricité dans dans cinq pays andins [1], tant au niveau technique, social que commercial ;
  • le développement de 31 projets pico hydro pilotes ;
  • le développement d’une structure locale d’accompagnement ;
  • l’évaluation de l’impact des projets sur le développement des communautés rurales bénéficiaires.

L’expérience de la pico hydroélectricité à travers le monde

Les systèmes

Les systèmes pico-hydroélectriques ont généralement une puissance comprise entre 200 et 1000 W, mais le terme « pico hydro » inclut souvent les systèmes dont la puissance peut atteindre 5 kW.

La gamme des turbines disponibles est relativement vaste : Turgo, Pelton, turbines à flux traversant… Elles peuvent ainsi s’adapter à toutes les hauteurs de chute.

Les unités sont petites et bon marché et ce qui facilite les possibilités d’achat, d’installation et de gestion par un ménage rural.

Cette technologie est généralement employée pour subvenir aux besoins domestiques : éclairage, télévision, radio et parfois pour recharger des batteries.

Voir la photo ci-dessous : une installation pico hydro en Equateur pour l’alimentation d’un ménage rural.


Une installation picohydro en Equateur

Chine et Vietnam : un développement important mais anarchique

Au Vietnam, en Chine et au Népal cette technologie, qui est désormais fabriquée localement, est devenue accessible aux ménages ruraux : de 25 $ pour une turbine de 200 W à 1 000 $ pour une turbine Pelton de 3 000 W.

Ainsi, depuis la fin des années 80, près de 120 000 pico centrales ont été installées au Vietnam, particulièrement au Nord Ouest, près de la frontière chinoise.

Cependant, le développement de la filière s’est fait de manière anarchique : aucun accompagnement financier (payement au comptant) et technique (l’information circule oralement) ne se sont mis en place et la qualité des systèmes les moins chers laissent souvent à désirer : faible efficacité, fonctionnement incertain, durée de vie ne dépassant pas les 2 ans.

Même si ces éléments ne garantissent pas un développement durable de la filière notamment pour les plus pauvres qui achètent le matériel de plus faible qualité, le marché reste en croissant avec plus de 20 000 unités installées par an.

Les Philippines : les leçons de l’expérience vietnamienne

Quelques autres pays ont également développé le marché de la pico hydro : l’Inde, quelques pays d’Amérique du sud et les Philippines.

Le marché philippin est très important : 2.7 millions de ménages n’ont pas accès à l’électricité, et parmi eux, au moins 120 000 ménages pourraient être alimentés par des pico centrales.

Ainsi, en bénéficiant de l’expérience vietnamienne, les Philippines ont connu un développement de la filière pico hydro depuis la fin des années 90.

La distance des Philippines à la Chine n’a pas permis au matériel chinois, souvent de piètre qualité, de pénétrer le marché philippin comme il l’a fait au Vietnam. Il a pu ainsi être mieux contrôlé. Des unités de bonne qualité ont été importées du Vietnam. Elles ont été accompagnées par un support technique national et international compétent.

Aujourd’hui, ces unités permettent parfois d’alimenter des micro réseaux dans des villages isolés.

Analyse économique de la pico hydroélectricité

Une étude économique comparative, comprenant les frais d’investissement et de maintenance, de plusieurs options énergétiques a montré que la pico hydro est l’une des technologies les plus abordables pour l’électrification des communautés rurales : enre 74 et 150 $ par an pour la pico hydro, pas moins de 140 $ par an pour les autres systèmes (photovoltaïque, éolien, thermique…).

L’étude a montré que même les plus pauvres (moins de 2 $ par jour) peuvent s’offrir cette technologie.

Par ailleurs, une pico centrale fournit un courant alternatif de 220 V 24 heures sur 24 ce qui peut plus facilement permettre le développement d’activités économiques.

Opportunités de développement de la pico hydroélectricité dans les Andes

Des études ont montré que l’Equateur possède un bon potentiel de développement de la filière pico hydro : le nombre de ménages pouvant être alimenté par une installation est estimé à minimum de 16 000, il pourrait atteindre le chiffre de 32 000.

Les autres pays de la région étudiés également un potentiel important comme le montre le tableau ci-dessous :

Pays Ménages non électrifiés Ménages qui pourraient être alimentés par une installation pico-hydroélectrique Taille du marché potentiel selon la capacité et la volonté à payer
Bolivie 515 815 355 000 55 000–109 000
Pérou 1 462 783 671 000 98 000–197 000
Equateur 249 199 137 000 16 000–32 000
Colombie 127 343 39 000 7 000–14 000
Venezuela 72 170 28 000 4 500–9 000
Total 2 427 310 1 230 000 180 500–361 000

le développement de 31 projets pico hydro pilotes

En Equateur, l’Esmap, en association avec le gouvernement et des revendeurs locaux, a accompagné l’installation de 31 pico centrales pilotes vietnamiennes de bonne qualité.

Les centrales ont été installées dans 5 villages de 2 provinces du pays présentant des topographies diverses : 10 projets dans la région montagneuse du Chimborazo et 21 dans la région forestière de Napo.

Ces projets ont permis d’électrifier 193 personnes principalement pour les besoins d’éclairage.

Le développement d’une structure locale d’accompagnement

L’Esmap a également mis en place une structure locale d’accompagnement de la filière, dont le but est la formation des techniciens et des usagers et la promotion de la technologie pour favoriser le développement du secteur privé.

Elle a permis d’évaluer le coût des projets : le coût moyen d’une unité pilote en Equateur s’est élevé à 475 $ (génie civil, câbles et équipements électriques compris). Dans quelques années, la concurrence pourrait faire diminuer ce prix à 200 $, l’importation du Vietnam restant toujours moins chère qu’une fabrication sur place. Le coût de la maintenance a été évalué à 5 $ par an par unité et leur durée de vie à 5 années.

Ces coûts ont clairement montré les possibilités de développement de la filière dans le pays et dans toute la région et ont développé l’intérêt du secteur privé pour le domaine. Par ailleurs, a travers les formations essentielles pour la durabilité des installations, les usagers et le secteur privé ont aujourd’hui pleinement confiance dans la technologie.

Ainsi, aujourd’hui, de nouveaux projets voient naturellement le jour autour des villages pilotes.

L’évaluation de l’impact des projets

Les impacts de ces pilotes ont été soigneusement évalués. Ils ont permis l’amélioration de la qualité de vie (éclairage), une meilleur éducation, le développement d’activités économiques, des économies de pétrole, le développement d’activités le soir.

Conclusions et Recommandations

Le potentiel de développement de cette technologie reste très important dans tous les pays en voie de développement, dans les Andes bien sûr mais aussi en Afrique où pratiquement aucun projet n’a encore vu le jour.

Afin d’améliorer la filière et diminuer le coût des installations le projet recommande :

  • de recourir à un matériel de bonne qualité et à un support technique efficace ;
  • de stimuler l’intérêt local pour la pico hydro au niveau du gouvernement, des ONG locales, des universités, des usagers… ;
  • de souligner et d’accompagner les activités commerciales que peut permettre la pico hydroélectricité car elle ne se développent pas forcément d’elle même ;
  • enfin, même si la pico hydroélectricité est une technologie relativement abordable pour les ménages ruraux, un support financier peut être envisagé pour garantir son essor vers les ménages les plus pauvres pour qu’ils aient accès à des systèmes de bonne qualité plus durables et plus fiables.

Voir l’intégralité du document(EN)

Jérome Levet, René Massé

Mali : efficacité énergétique pour les villes

Fiche de synthèse présentant et tirant les leçons d’un projet pilote de gestion des consommations énergétiques à Bamako (Mali). Les résultats spectaculaires de ce projet ont incité l’IEPF à reconduire cette intervention à Ho Chi Minh Ville (Vietnam) et à Ouagadougou (Burkina Faso) avec déjà des premiers résultats prometteurs.

Publication de l’IEPF,

2007,

pages synthétiques.

Cette fiche est structurée en quatre parties principales :

Le contexte

Les villes sont appelées à devenir des acteurs majeurs du développement et de la lutte contre la pauvreté. Elles se sont, en effet, appropriées la problématique de l’accès aux services de base et, de ce fait, elles sont au cœur des nouvelles régulations associées au développement, grâce en particulier à leur proximité avec les consommateurs finaux.

A la suite du colloque Ville Energie et Environnement de Beyrouth (2001), l’IEPF a initié un premier projet pilote de gestion des consommations énergétiques à Bamako (Mali), qui a donné des résultats spectaculaires (24% de réduction des consommations d’énergie). D’autres projets sont en cours à Ho Chi Minh Ville (Vietnam) et à Ouagadougou (Burkina Faso).

Les résultats escomptés

Ce projet vise à accompagner les villes qui le désirent dans la définition et la mise en œuvre de politiques qui contribuent à optimiser l’aménagement du territoire et à atteindre les objectifs du développement durable.

Concrètement, ce projet propose un appui à la mise en place de politiques de maîtrise de l’énergie dans les villes de l’espace francophone et au développement d’une fonction de gestionnaire de l’énergie au sein des administrations municipales.

L’objectif est de générer des économies d’énergie de l’ordre de 10 à 40% du budget énergétique des municipalités et une implication d’un plus grand nombre de villes et de thématiques.

L’organisation du projet

Ce programme international d’appui aux municipalités pour une gestion durable de leurs ressources comporte :

- > Le diagnostic et la définition d’une politique énergétique ;
- > La désignation, formation et accompagnement d’un Responsable Energie local ;

- > La définition d’un plan d’action concerté ;

- > La mise en œuvre du plan d’action, et

- > L’évaluation et la mise à l’échelle.

Les résultats atteints

Les résultats atteints à l’issue de ce projet de maîtrise de l’énergie à Bamako (Mali) sont détaillés dans cette fiche. Ils sont très encourageant, avec en particulier :

  • Une économie de près de 18% de la facture d’éclairage public ;
  • Une économie minimale de 43% des dépenses d’énergie des bâtiments municipaux ;

Ce projet a permis une économie de la facture globale énergétique de la ville de Bamako de l’ordre de 24%.

Jean-Pierre Ndoutoum, René Massé

La gestion des externalités dans le secteur de l’énergie

Bulletin Liaison Énergie-Francophonie numéro 74, de 80 pages, édité en mai 2007 à 3 000 exemplaires par l’IEPF.

Après les mots d’introduction de M. Patrice Dallaire, Directeur par intérim de l’IEPF, de M. Sibi Bonfils, Directeur adjoint de l’IEPF et l’éditorial de M. Jacques Percebois, CREDEN, Université de Montpellier, ce bulletin propose une série d’articles rédigés par des experts indépendants, et en particulier :

  • Les instruments d’internalisation des externalités par Jacques Percebois, CREDEN, Université de Montpellier ;
  • Le mécanisme des certificats blancs. Un catalyseur
    pour le développement du marché de l’efficacité énergétique par Paul Baudry, EDF, RD Les Renardières, Paris ;
  • Prix du carbone et choix énergétiques par Christian de Perthuis, CDC et Université Paris Dauphine ;
  • Les politiques de lutte contre le changement climatique :
    des effets positifs sur l’emploi en Europe et en France par Thomas Gaudin et Jean-Marie Bouchereau, ADEME, Paris ;
  • Vers une nouvelle génération d’instruments de régulation
    pour un développement énergétique durable par Samir Allal et Nidhal Ouerfelli, Université de Versailles, Saint-Quentin-en-Yvelines ;
  • Les péages urbains sont-ils efficaces pour réduire
    la pollution automobile ? par Yves Crozet, LET, Université de Lyon ;
  • Les coûts des marées noires par Henri Wanko, CREDEN, Université de Montpellier ;
  • Les coûts sociaux en Europe. Recherche, énergie, transport et environnement par Jean-Michel Baer et Domenico Rossetti Di Valdalbero, Commission européenne ;
  • Les politiques incitatives à la Maîtrise de la Demande d’Électricité (MDE) au Sénégal par Hamady Sy, Commission de Régulation de l’Énergie, Dakar ;
  • La prise en compte de l’environnement dans la politique énergétique
    du Vietnam par Dr Bui Xuan, Institut Polytechnique de Hanoi ;
  • Afrique et énergie : environnement, développement et transfert de technologies par Caroline Gallez, Département Environnement de l’Université Senghor ;
  • La diversité biologique et les changements climatiques par Ahmed Djoghlaf, Convention des Nations Unies sur la diversité biologique,
    Montréal.

Ce document est téléchargeable ici.

René Massé, Sibi Bonfils

Manuel d’installation d’un biodigesteur

Publication conjointe de l’université d’Agriculture et de Sylviculture et la Fondation Finca Ecologica de Ho Chi Minh, Vietnam. Le texte original a été produit par Lylian Rodriguez et T.R. Preston. Le document présenté ici est une traduction de l’association EDEN. 22 pages Ce document décrit les différentes phases de la construction et de l’exploitation d’une installation de production de biogaz en milieu rural. Sa structure permet au lecteur d’acquérir rapidement les connaissances nécessaires : (…)

Publication conjointe de l’université d’Agriculture et de Sylviculture et la Fondation Finca Ecologica de Ho Chi Minh, Vietnam. Le texte original a été produit par Lylian Rodriguez et T.R. Preston. Le document présenté ici est une traduction de l’association EDEN.

22 pages

Ce document décrit les différentes phases de la construction et de l’exploitation d’une installation de production de biogaz en milieu rural. Sa structure permet au lecteur d’acquérir rapidement les connaissances nécessaires :

- Procédé de fermentation,
- Emplacement du biodigesteur,
- Matériaux nécessaires pour fabriquer le biodigesteur,
- Préparation du tube en plastique (polyéthylène) qui servira de biodigesteur,
- Mise en place du système de captage du gaz,
- Mise en place du tube d’entrée des déchets dans le biodigesteur,
- Remplissage du tube plastique avec de l’air,
- Mise en place du biodigesteur,
- Mise au point du piège à eau (valve d’échappement du gaz),
- Mise au point du réservoir à gaz,
- Relier l’évacuation des déchets vers le biodigesteur.

Dans ce manuel, illustré par 85 photos, l’application du biogaz envisagée est la cuisson des aliments.


Voir aussi le site de EDEN, Association française Energie – Développement – Environnement

Pépin Tchouate