Tanzanie : effets des combustibles de cuisson sur les infections respiratoires des enfants

Ce document en anglais présente les résultats chiffrés d’une enquête statistique menée auprès de 5 224 enfants de moins de cinq ans dans 26 régions de Tanzanie en 2007.

Le bois de feu, le charbon de bois et le pétrole sont les combustibles de cuisson les plus utilisés par les familles en Tanzanie. L’utilisation de bois de feu provoque chez les enfants des Infections respiratoires aigües – IRA (Acute Respiratory Infections – ARI). On ne sait pas si le charbon et le pétrole ont des effets similaires ou moindre sur la santé.

Cette étude a quantifié les effets de la cuisson au bois de feu, au charbon de bois et au pétrole sur les IRAs des enfants de moins de cinq ans en Tanzanie : ces résultats ont été comparés avec les données de l’étude sur la santé et la démographie réalisée entre 2004 et 2005. Environ 85% des enfants habitaient une maison qui cuisinait au bois et 15% une maison qui utilisait le charbon/pétrole. En moyenne, 11% d’entre eux souffraient d’IRA.

L’étude montre que les effets IRA ne dépendent pas beaucoup du type de combustible utilisé pour la cuisson, ni ne sont lié au sexe des enfants, à leur age, à leur lieu de résidence, à l’éducation de leur mère, à l’age de leur mère à leur naissance, au niveau de vie domestique…

En conclusion, l’étude suggère de réduire les IRA en utilisant des combustibles propres tel que le gaz et l’électricité en remplacement du bois, du charbon et du pétrole.

« Effects of Cooking Fuels on Acute Respiratory Infections in Children in Tanzania »

James H. Kilabuko et Satoshi Nakai, Graduate School of Environment and Information Sciences, Yokohama National University 79-7 Tokiwadai, Hodogaya-ku, Yokohama 240-8501, Japan, publié dans la revue « International Journal of
Environmental Research and Public Health », pages 283 à 288, 6 pages, Décembre 2007

"L’électricité, une nécessité vitale pour l’Afrique"

Cet article analyse les difficultés rencontrées par les sociétés d’électricité en Afrique. Il évoque différentes approches politiques mises en œuvre dans les pays, et précise les enjeux de l’électricité pour le développement économique de ces pays.

En juin, les habitants de Zanzibar en Tanzanie ont célébré le retour de l’électricité après une panne totale d’un mois qui avait été provoquée par la défaillance des câbles sous-marins qui alimentent l’île à partir du continent. Cette panne a été la plus longue d’une série récente, mais l’île n’est pas la seule à connaître ce grave problème. En avril 2008, le Fonds monétaire international rapportait que 30 des 48 pays d’Afrique subsaharienne ont souffert de crises de l’énergie “aiguës” ces dernières années.

Selon M. Ram Babu, Ingénieur en Chef pour le secteur énergétique à la Banque Africaine de développement, ces pannes ont des causes multiples mais sont essentiellement dues au mauvais entretien des réseaux du continent qui sont ainsi fragilisés et incapables de faire face à la forte progression de la demande provoquée par la remarquable croissance économique du continent. Jusqu’à récemment, explique-t-il à Afrique Renouveau, les gouvernements investissaient peu dans les compagnies d’électricité tout en exigeant que celles-ci fournissent le courant à des prix très bas. En conséquence, note-t-il, “beaucoup de compagnies d’électricité sont lourdement endettées. Elles vendent l’électricité à un prix parfois inférieur au coût de production. Elles subissent donc des pertes et ont à peine les ressources pour entretenir l’infrastructure actuelle.”

Augmenter la production d’électricité est essentiel pour que la croissance de l’Afrique se poursuive et constitue une des priorités du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique, le plan de développement du continent. Mais le prix sera élevé, l’Agence internationale de l’énergie estime que l’Afrique a besoin de 344 milliards de dollars pour augmenter sa capacité de production d’électricité, moderniser les équipements installés et étendre les réseaux de transmission et de distribution à un plus grand nombre de foyers et d’entreprises.

Politiques défaillantes

La pénurie d’électricité ne freine pas seulement la productivité économique ; elle fait aussi baisser la qualité de vie des gens. Sans électricité, “les cliniques ne peuvent pas assurer les accouchements en toute sécurité la nuit, les enfants ne peuvent pas étudier tard, les commerces doivent fermer au coucher du soleil et les vaccins ne peuvent pas être conservés au froid de manière fiable”, observe Vijay Modi, chercheur à l’Université Columbia à New York.

En dépit des politiques de bas tarifs des gouvernements africains, environ 550 millions de personnes, presque 75 % de la population de l’Afrique subsaharienne, n’ont toujours pas l’électricité. En Afrique de l’Est en 2004, moins de 3 % des populations rurales et 32 % des citadins étaient raccordés à leur réseau national. Selon la Banque mondiale, seuls la Côte d’Ivoire et le Zimbabwe bénéficiaient d’une couverture supérieure à 70 %.

Étant donné ces bas tarifs, pourquoi les taux de raccordement au réseau sont-ils donc si médiocres ? La réponse, dit M. Babu, est que les efforts pour élargir l’accès à l’électricité ont reposé principalement sur le plafonnement des tarifs. Mais cela n’aide pas les populations rurales et autres consommateurs pauvres dont les habitations ne sont pas encore branchées sur le réseau, car ils doivent payer des frais de raccordement élevés.

Dans les villes où existe un réseau, ces frais peuvent dépasser 200 dollars. Là où ils n’existent pas, les coûts peuvent excéder 1 500 dollars. En conséquence, “les pauvres des régions rurales ne sont tout simplement pas raccordés au réseau”, explique M. Babu à Afrique Renouveau. Les entreprises et les consommateurs plus aisés seraient souvent prêts à payer un peu plus que le tarif courant si cela permettait de maintenir l’approvisionnement en électricité et d’éviter les pannes de courant périodiques qui peuvent causer des pertes considérables. Donc, plutôt que de maintenir les tarifs à de bas niveaux, argumente M. Babu, les gouvernements feraient mieux d’utiliser une grille de tarifs échelonnés.

Des “subventions intelligentes”

“Ce qu’il faut ce sont des subventions intelligentes, pour faciliter le raccordement au réseau de ceux qui ont un niveau de consommation moins élevé,” argumente-t-il en notant que la plupart des Africains, à l’exception des plus pauvres, sont prêts à payer pour de l’électricité étant donné qu’ils payent déjà pour des bougies, du kérosène, du bois de chauffage et autres sources d’énergie. Réduire les coûts de raccordement, tout en assurant que les plus aisés payent plus pour leur consommation, permettrait à de plus nombreux africains de se brancher, ce qui fournirait aux compagnies d’électricité les ressources pour assurer l’entretien de leurs réseaux.

Le Kenya expérimente cette approche. Les secteurs pauvres de la communauté qui consomment moins bénéficient de tarifs plus bas que les secteurs à revenus moyens qui consomment plus. Les industriels et les grandes entreprises voient leurs tarifs augmenter progressivement en fonction de leur consommation – fournissant de plus importantes ressources et incitant à la conservation et à l’efficacité. Le Kenya a aussi ouvert la production d’électricité aux opérateurs privés qui se concurrencent pour vendre de l’électricité à la compagnie de transmission contrôlée par l’Etat. Cette politique a fait augmenter la production d’électricité et mis fin aux pannes prolongées qui étaient courantes vers la fin des années 1990. Le gouvernement a aussi vendu des actions dans le capital de la compagnie de transmission et le principal producteur d’électricité.

En Afrique du Sud, le gouvernement offre gratuitement aux habitants pauvres de certaines zones un approvisionnement de base en électricité. Ceux qui ne sont pas raccordés au réseau, mais qui utilisent des sources d’énergie alternatives comme l’électricité solaire, reçoivent environ 6 dollars par mois pour les aider à payer les coûts de l’entretien et du fonctionnement de ces systèmes. Mais ces subventions coûtent chaque année près de 78 millions de dollars, ce qui pose la question de savoir si elles peuvent être accordées indéfiniment.

M. Vijay Modi conclut que quelque soit la manière dont les pays africains décident de financer et de réformer leurs compagnies d’électricité en difficulté, il est important pour eux d’agir rapidement. “Il est essentiel qu’alors que les taux de croissance économique augmentent en Afrique, l’accès à l’électricité et son approvisionnement ne deviennent pas des goulots d’étranglements.”


Source : un article de Mary Kimani, publié sur le site ONU – Afrique Renouveau

René Massé

Tanzanie : études du marché de l’éclairage

Études de marché effectuées par Éclairer l’Afrique, initiative du Groupe de la Banque mondiale, portant sur les moyens d’éclairage pour les individus et les petites entreprises de Tanzanie, constituées par :

  1. Une étude qualitative exploratoire
  2. Une étude quantitative des usages et comportements

« Tanzania Qualitative Off-Grid Lighting Market Assessment »

83 pages

« Lighting Africa Market Assessment Results – Tanzania »

142 pages

Éclairer l’Afrique (Groupe de la Banque mondiale)

octobre 2008

(documents en anglais)

Éclairer l’Afrique a pour objectif de favoriser un développement
rapide du secteur et de l’offre de produits d’éclairage abordables et ne
dépendant pas de combustibles fossiles, et elle vise plus
particulièrement à trouver les moyens de réduire fortement les coûts.

Cette démarche débute par la réalisation d’études de marché dont les objectifs sont :

  • Créer une base de référence pour quantifier la taille des segments de marché potentiel des produits d’éclairage appropriés, en quantité et en valeur
  • Informer sur les fonctionnalités et conception souhaitées pour différents types de produits d’éclairage dans plusieurs classes de produits (lampe-torche, projecteur, lampe, lanterne, spot)
  • Permettre aux industriels de comprendre et de quantifier les dépenses actuelles et la capacité de payer des consommateurs concernant les produits d’éclairage modernes hors réseau, et de déterminer le prix raisonnable des produits vis-à-vis du marché.

Source : site d’Éclairer l’Afrique (en anglais).

Jacques Monvois, Gret, Xavier Dufail

Afrique : 5 prix au concours 2008 du Developpement Marketplace de la Banque mondiale

L’Afrique subsaharienne a obtenu cinq prix d’une valeur maximale de 200 000 dollars à l’issue du concours 2008 du Development Marketplace. Trois des cinq projets lauréats concernent l’énergie : celui du Sénégal (moteur hors-bord à biocarburant produit localement), de la Tanzanie (production de biocarburant à partir de noix locales non comestibles), et celui de l’Ouganda (avec le projet refroidisseur à lait à base d’énergies renouvelables pour les petits exploitants de laiteries)

Development Market place est un programme compétitif de dons qui identifie et finance des projets innovants qui sont au premier stade de leur réalisation et qui pourrait avoir un impact considérable et être transposable ailleurs. Le concours qui avait cette année pour thème l’agriculture durable a attiré près de 1 800 candidatures.

Pour la première fois, l’Afrique a été représentée par 35 candidatures. Plus de 4 millions de dollars ont été attribués aux 22 projets gagnants dont les lauréats sont originaires de 16 pays.

Les cinq lauréats africains sont le Nigéria (avec son projet utilisation des résidus de manioc pour l’élevage des chèvres), le Sénégal, la Tanzanie, l’Ouganda et l’Ethiopie (système de localisation électronique reliant les producteurs de café aux marchés).

Le projet venu du Sénégal aidera les agriculteurs et les pêcheurs de 40 communautés à produire leur propre biodiésel au moyen d’une méthode de transmission d’énergie fonctionnant à l’huile de graines non raffinée provenant directement de la presse à froid, ce qui leur permettra de réduire leurs coûts de production.

Le projet de l’Ouganda présentait des idées novatrices pour la réfrigération du lait par l’adaptation des réfrigérants utilisés pour le refroidissement de la bière.


Sources :
Un article diffusé en anglais sur le site de Development MarketPlace

un article diffusé le 20 octobre 2008 sur le site deAfrican Manager

René Massé

Tanzanie : perspectives pour les biocarburants dérivés du jatropha

Ce document rend compte des recherches récentes menées en Tanzanie sur les perspectives de développement les biocarburants à partir d’une plante oléagineuse dénommée Jatropha curcas.

« Prospects for Jatropha Biofuels in Developing Countries :
An analysis for Tanzania with Strategic Niche Management »

Auteur : Janske van Eijck, Project Leader Biofuels, Diligent Tanzania
et Henny Romijn
Eindhoven Centre for Innovation Studies

22 pages en anglais

Edition du 16/04/2007

Le Jatropha curcas est une plante bien connue pour son potentiel dans la lutte contre l’effet de serre et l’érosion locale des sols. Beaucoup s’accordent aussi à dire, que grâce à elle, il est possible de créer des revenus supplémentaires pour les paysans pauvres et de fournir une source d’énergie majeure tant à l’échelle locale que mondiale. Son huile peut être utilisée dans les moteurs diesel, les lampes à huile et les cuisinières, et même pour faire du savon. Le tourteau de jatropha peut être utilisé pour la production de biogaz ainsi qu’en tant qu’engrais.

Le principal outil d’analyse utilisé est la stratégie de niche de marché (strategic niche management, SNM), une approche nouvelle fondée sur la théorie de l’innovation évolutive. On analyse comment la portée d’une transition énergétique est influencée par des facteurs qui se situent à trois niveaux de la société. Le SNM les identifie de la façon qui suit :
- « paysage », cadre général ;
- le cadre sectoriel ou « régime » ; l

- a « niche » où l’innovation se développe et se répand.

Des processus de niche présentant une certaine valeur ont été repérés dans certains endroits, notamment pour ce qui concerne la culture, mais de nombreux d’obstacles subsistent dans le régime énergétique qui prévaut en Tanzanie.

Le développement des biocarburants à base de jatropha en est encore à ses premiers pas. L’analyse SNM débouche sur plusieurs recommandations en matière de politiques. Les questions relatives à la méthodologie et à l’usage de l’outil SNM sont aussi abordées.


Source : article publié sur le site du Centre Technique Agricole de Wageningen (CTA) le 27 juillet 2007, avec le document en anglais en libre téléchargementici.

René Massé

Environnement, énergie et pauvreté en Afrique : interdépendance

Cet article expose en introduction les facteurs d’interdépendance entre la pauvreté, l’accès à l’énergie et l’environnement avant de suggérer des recommandations pour une production durable de biocarburants. La partie sans doute la plus intéressante est celle consacrée à la description des projets et stratégies à l’étude dans des pays d’Afrique sub-saharienne à la fin de l’année 2007.

« Environnement, énergie et pauvreté : l’interdépendance »

Auteur : Marguerite Culot

Source : NaturaVox

Publié le 27 décembre 2007

15 pages

L’article est structuré en sept chapitres :

I. Constat : la situation énergétique de l’Afrique, caractérisée par une faible consommation totale d’énergie par habitant qui se limite encore très souvent à l’usage d’un combustible de cuisson pour les aliments.

II. Liens entre Energie et Développement : présentation des impacts potentiels de l’accès à l’énergie sur l’éradication de la pauvreté et la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

III. Contribution des agro-carburants aux OMD : – Atouts énergétiques de l’Afrique – « Un avenir de possibilités » Quels agro-carburants en Afrique sub-saharienne ? Production actuelle et Projets ;

IV. Participation des agro-carburants à l’équité énergétique : l’exemple des plateformes multifonctionnelles ;

V. Autres avantages des agro-carburants : stimulation de l’économie locale, bilan CO2 favorable, perspectives intéressantes pour les zones dégradées, etc.

VI. Inconvénients : risques écologiques et sécurité alimentaire.

VII. Recommandations pour une production durable d’agro-carburants, porteurs de sens et d’équité : la bioénergie pourrait constituer un des moteurs du développement rural en Afrique si les gouvernements l’intègrent de façon intelligente dans leur politique.

L’auteur conclut sur la nécessité de réorienter toute stratégie énergétique en Afrique vers une offre de services énergétiques qui met en valeur sa transversalité. La demande de services énergétiques devra être identifiée à la base en s’appuyant sur les perspectives de développement local et les ressources disponibles (ressources énergétiques, infrastructures de production, infrastructures sociales, ressources humaines).

L’article complet est consultable sur cette page du site de Naturavox ou téléchargeable ci-dessous.

Pépin Tchouate, René Massé

Tanzanie : lancement du Projet de développement énergétique et d’élargissement de l’accès à l’énergie

La Tanzanie s’emploie à améliorer l’accès à l’énergie avec l’aide de la Banque mondiale et du Fonds pour l’environnement mondial. Outre des administrations publiques, 81 000 foyers ruraux et urbains supplémentaires seront ainsi alimentés en électricité.

« Project Appraisal Document : Energy Development and Access Expansion Project in Tanzania »

World Bank Report n°40771-TZ

Publié le 9 novembre 2007

153 pages en anglais

Ce Projet bénéficie d’un financement hybride totalisant 111,5 millions de dollars sous la forme d’un crédit de l’Association internationale de développement et d’un don du Fonds pour l’environnement mondial. Il a été approuvé en date du 13 décembre 2007 par le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale.

Dans un contexte de crise énergétique et de lutte contre les changements climatiques

Après la crise énergétique de 2006 qui a occasionné des coupures d’électricité à répétition pour une grande partie de la population tanzanienne, ce pays d’Afrique de l’Est prévoit de nouveaux investissements dans le secteur de l’énergie afin de stimuler la croissance, créer des emplois et réduire la pauvreté.

« La Tanzanie a commencé à mettre en œuvre des politiques énergétiques plus judicieuses en regard de ses objectifs de croissance et de réduction de la pauvreté », a déclaré M. John Murray McIntire, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Tanzanie. « Ce projet permettra à nombreux Tanzaniens de bénéficier d’un approvisionnement en électricité plus stable et plus fiable. »

Mme. Monique Barbut, présidente et directrice générale du Fonds pour l’environnement mondial, salue à travers ce projet la possibilité de desservir un grand nombre de foyers tout en luttant contre le changement climatique. « Nous espérons que ce projet contribuera à l’éclosion d’un marché local viable en matière d’énergie renouvelable », a-t-elle indiqué. « En développant l’accès à une électricité produite hors réseau de manière économique et propre, nous franchissons une nouvelle étape en direction d’une économie plus robuste et à moindre teneur en carbone. D’une part, la réduction des gaz à effet de serre sera bénéfique pour l’environnement. D’autre part, les millions d’habitants de la planète les plus vulnérables n’ayant toujours pas accès, à ce jour, aux énergies modernes verront leurs conditions de vie s’améliorer sensiblement. »

Le projet

Ce projet est le premier d’une série d’initiatives axées sur le développement énergétique et l’élargissement durable de l’accès à l’énergie, par le biais des réseaux reliés ou autoproducteurs.

  • Il se concentrera principalement sur la modernisation urgente de l’infrastructure de transport et de distribution de la compagnie d’électricité TANESCO.
  • Par ailleurs, il favorisera l’établissement d’une plate-forme durable pour l’extension de l’accès à l’énergie, en soutenant l’Agence d’électrification rurale et en ciblant de nouvelles approches en vue d’un développement ultérieur de l’électrification.

« Certaines zones rurales de la Tanzanie affichent un taux d’accès à l’électricité très faible, de l’ordre de deux pour cent », a observé M. Pankaj Gupta, analyste financier principal de la Banque mondiale et chef d’équipe du projet. « Outre l’amélioration de la qualité et de l’efficacité des services d’électricité dans les trois principaux foyers de croissance que sont Dar es Salaam, Arusha et Kilimanjaro, le projet établira une base durable pour l’élargissement de l’accès à l’énergie et soutiendra l’objectif mondial de réduction des émissions de CO2 en atténuant les obstacles au développement des énergies renouvelables. »

Des enquêtes montrent que, malgré l’incidence élevée de la pauvreté dans les espaces ruraux, les foyers ruraux non électrifiés de Tanzanie dépensent environ dix pour cent de leur revenu mensuel en kérosène, bougies et piles.

« Les technologies modernes permettent de produire l’électricité hors réseau au même prix que lorsqu’elle est acheminée par réseau, avec une meilleure qualité et de multiples avantages d’ordre social, économique, sanitaire et environnemental », a souligné M. Gupta. « Le projet aidera la Tanzanie à promouvoir de nouvelles technologies et à améliorer ainsi la qualité des services fournis aux clients actuels, tout en raccordant de nouveaux clients. »

Les objectifs du projet

Les objectifs du projet sont :

  • D’améliorer la qualité et l’efficacité des réseaux de distribution de l’électricité dans les trois centres urbbains de Daar es Salam, Arusha et and Kilimanjaro ;
  • D’établir une plateforme durable pour promouvoir l’accès à l’énergie, conformément avec les objectifs nationaux du document de Stratégie pour la Croissance et la réduction de l apauvreté.

Grâce à ce projet, quelque 81 000 foyers, écoles, entreprises et administrations publiques accèderont pour la première fois à l’électricité.

Par ailleurs, le gouvernement de Tanzanie a exprimé son engagement à recourir aux énergies renouvelables, mais aussi à générer des unités de réduction des émissions de carbone qu’il pourra monétiser. D’après Dana Rysankova, spécialiste des questions énergétiques pour le Groupe Énergie-Afrique de la Banque mondiale, ce projet permettra à la Tanzanie de privilégier les options d’énergie renouvelable les plus intéressantes, à savoir la production d’hydroélectricité dans des micro-centrales, la cogénération à partir de biomasse et l’énergie solaire.

En utilisant les énergies renouvelables pour alimenter en électricité les zones rurales, le projet diminuera également les émissions de gaz à effet de serre. Il rejoint ainsi le Cadre d’investissement de la Banque mondiale pour les énergies propres et le développement, qui vise à accélérer les investissements pour étendre l’accès à l’énergie dans les pays en voie de développement, tout en réduisant les émissions mondiales de carbone.


Source : article de M. Christopher M. Walsh, mis en ligne le Le 20 décembre 2007 sur cette page du site de la Banque mondiale.

René Massé

Biocarburants pour le transport : opportunités et implications pour l’agriculture et l’énergie durable

Rapport de la conférence sur « Les biocarburants pour le transport », organisée à Berlin en 2006.

« Biofuel for transportation. Global potential and implications for sustainable agriculture and energy in the 21st century ».

Edité par la Coopération Technique Allemande (GTZ).

Auteur : M. Ute Peter,
44 pages en anglais

Mai 2006.

Ce document est le rapport de la conférence sur « Les biocarburants pour le transport », qui s’est tenue à Berlin du 16 au 17 mai 2006. Cette conférence était organisée par la Coopération technique allemande (GTZ) en collaboration avec la World Watch Institute, le ministère fédéral allemand de l’Agriculture et de la Protection des Consommateurs, et l’association pour les Matières premières renouvelables.

Le rapport est organisé en quatre chapitres :

  • La justification de la conférence ;
  • La situation des biocarburants : leur potentiel et les perspectives de développement ; les aspects technologiques, environnementaux et agriculturaux ; les considérations économiques et sociales ; et les recommandations pour une intégration des biocarburants dans les politiques de transport et de l’énergie ;
  • Les études de cas régionales : Chine, Inde, Tanzanie et Brésil ;
  • Les questions qui ont structuré les échanges des forums de discussion.

Il ressort par exemple qu’en Tanzanie, le potentiel en terres cultivables est élevé (44 millions d’hectares dont 30 millions d’hectares très appropriées) mais sa valorisation en biocarburants pour le transport est limitée par le manque d’informations, de politiques adéquates et incitatives. le productible en bioénergies est ainsi estimé entre 3,3 et 13 Exajoules, soit au moins cinq fois la consommation actuelle (0,6 EJ) en énergie primaire du pays. Pour cette estimation, les biocarburants envisagées sont le biodiesel à partir d’huile de palme (186 GJ/ha) ou d’huile de jatropha (59 GJ/ha), et le bioéthanol à partir de la mélasse de canne à sucre (20 GJ/ha).

Pour plus de détails, lire le rapport en anglais sur cette page du site de la GTz , ou téléchargez le ci-dessous.

Pépin Tchouate, René Massé

Biocarburants : un tour d’horizon de la situation en Afrique

Un document technique en anglais, bien documenté, qui propose un tour d’horizon de la situation des biocarburants liquides en Afrique et documente les sujets actuels de controverse en s’appuyant sur une riche documentation internationale.

« Biofuels – An Overview » Final Report.

Rapport préparé pour la DGIS/DMW/IB

par Julio F.M. de Castro

43 pages éditées en mai 2007 en anglais.

Ce rapport technique compile des informations sur les biocarburants et fait le point des situations de développement dans les principaux pays africains en relation avec les Pays Bas où des projets sont initiés. Il aborde aussi les questions qui font débat actuellement, en particulier l’incidence du développement de ces cultures énergétiques sur la production d’aliments, sur la propriété des sols, sur la pauvreté en zone rurale… en développant toujours un argumentaire plutôt favorable à la promotion des biocarburants.

Ce rapport s’intéresse aux biocarburants liquides (donc pas au biogaz), et analyse non seulement leurs usages pour le transport, mais aussi les utilisations de cette énergie dans la cuisson et la production d’énergie électrique.

Cette étude distingue les alcools, et plus particulièrement l’Ethanol, et les huiles utilisés pour la productions de biocarburants.

Après une présentation des caractéristiques techniques de ces deux produits, l’étude analyse les usages possibles avant de décrire les projets et programmes mis en œuvre au Brésil et dans les pays africains.

Une analyse socio-économique des ces filières traite des questions de sécurité des biocarburants et des prix ; de la création d’emplois ; des problèmes de disponibilité des sols et de propriété ; de la concurrence dans l’usage des sols avec l’agriculture vivrière ; de l’approvisionnement en énergie des zones rurales elles-mêmes ; des aspects environnementaux ; du genre…

Jean Mège, René Massé

Energies renouvelables et réduction de la pauvreté en Afrique de l’Est

Ce document est le rapport final d’une étude sous-régionale réalisée par Stephen Karekezi et ses collègues de AFREPEN, qui ont analysé les impacts des utilisations non électriques des énergies renouvelables en Afrique de l’Est et leur contribution à la réduction de la pauvreté.

The Potential Contribution of Non-Electrical Renewable Energy Technologies (RETs) to Poverty Reduction in East Africa

Ouvrage collectif de : Stephen Karekezi ; John Kimani ; Ayago Wambille ; Patrick Balla ; Finias Magessa ; Waeni Kithyoma ; Xavier Ochieng

71 pages

publié par AFREPREN/FWD. P.O. Box 30979, 00100 GPO, Elgeyo Marakwet Close, Nairobi, Kenya

en décembre 2005.

Les énergies renouvelables peuvent jouer un rôle majeur dans la réduction de la pauvreté en zones rurales. Ceci est particulièrement vrai pour les utilisations non-électriques, notamment celles impliquant le solaire thermique et la force mécanique. Ces technologies sont non seulement accessibles aux pauvres mais contribuent à la création d’emplois, de revenus et fournissent des services énergétiques à faibles impacts environnementaux.

Beaucoup d’analystes du secteur de l’énergie perçoivent l’importance des applications non-électriques des technologies d’énergies renouvelables en faveur des usages productifs de l’énergie et de la réduction de la pauvreté.

Cette étude propose successivement :

  • L’état de l’art en ce qui concerne l’utilisation des technologies d’énergies renouvelables en Afrique de l’Est ;
  • Une analyse du secteur agricole en milieu rural et l’identification des pratiques d’irrigation au Kenya et en Tanzanie ;
  • L’évaluation de la contribution des pompes mécaniques pour l’irrigation et leurs impacts sur la lutte contre la pauvreté ;
  • L’identification des expériences réussies pouvant être répliquées dans la région ;
  • L’identification des facteurs nécessaires au développement et à la dissémination des pompes à eau basées sur les technologies d’énergies renouvelables ;
  • Des recommandations de stratégies pour les intégrer dans les processus de politique énergétique.

Pépin Tchouate