Powering Africa : les options financières

cette rencontre entre des experts internationaux du secteur de la finance, des secteurs du gaz et de l’électricité et des représentants des gouvernements africains, est organisée à Mombasa, Tanzanie, du 31 octobre au 2 novembre 2007.

Comment financer les programmes énergie en Afrique ? Cette question sera à nouveau au centre des discussions technico-politiques de cette rencontre de haut niveau.

Comment a évolué le marché financier et quel incidence cela peut avoir sur l’extension des secteurs énergie en Afrique ? Est-ce que la perception du risque financier a changé en Afrique ? Est-ce que les améliorations des environnements politiques en Afrique peuvent influencer l’implication du secteur privé dans ce secteur ? … Ces questions, et beaucoup d’autres, seront débattues lors de cette rencontre de Mombassa.

Sont d’ores et déjà attendus les conférenciers suivant :
– Daudi Migereko, Minister of Energy & Mineral Development, Uganda

– Samuel Sarr, Minister of Mines, Energy & Water, Senegal

– Henock Ya Kasita, Deputy Minister of Mines & Energy, Namibia

– Patrick Nyoike, Permanent Secretary, Ministry of Energy, Kenya

– A Andrianjafitrimo, Director of Energy, Ministry of Energy, Madagascar

– Joe Makoju, Special Adviser to the President on Electric Power, Nigeria

– Eduardo Nelumba, Chief Executive Officer, Empresa Nacional de Electricidade de Angola

– Eddy Njoroge, Managing Director, KenGen

Pour plus d’information, et/ou pour s’inscrire, voir le site des organisateurs de ces rencontres ici (EN).

René Massé

Tanzanie : Atelier régional du projet Coopener Development and Energy in Africa (DEA)

Cet Atelier achève les travaux du projet Coopener DEA. Il se tiendra à Arusha, du 16 au 18 octobre 2007. Il sera organisé par le projet DEA et son partenaire en Tanzanie, TaTEDO.

Le projet s’est concentré sur la mise au point d’une méthodologie pour évaluer les impacts des projets énergie. cette méthodologie a été testée sur six études de cas réels, dans les six pays africains partenaires du projet, à savoir le Botswana, le Ghana, le Mali, le Sénégal, la Tanzanie et la Zambie.

Durant les trois jours de l’Atelier, cette méthodologie sera présentée ; l’approche choisie et les résultats obtenus seront mis en débat entre les partenaires du DEA de ces six pays et d’autres experts africains.

En effet, en plus des six experts du projet DEA, six ou sept experts africains seront invités et leurs frais pris en charge par le projet. D’autres participants pourront également participer à cet Atelier à leur propre frais.

Contact :
M. Gordon A. Mackenzie

Courriel : gordon.mackenzie@risoe.dk


  • Plus de détails sur cet Atelier final du projet DEA sur leur site (EN).
  • Plus d’information sur le projet et ses productions sur la fiche DEA du Riaed.

René Massé

799 millions de dollars pour une centrale hydroélectrique sur le Nil, à Bujagali en Ouganda

Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a décidé le 26 avril 2007 d’accorder 360 millions d’US$ à un projet de construction d’un barrage de 250 mégawatts, pour alimenter en énergie l’Ouganda, mais aussi le Kenya, le Rwanda et la Tanzanie.

Description du projet

Ce projet hydroélectrique de Bujagali est une composante de la stratégie élaborée pour réduire au moindre coût le déficit d’approvisionnement en énergie électrique de l’Ouganda. Cet apport permettra de réduire les coupures électriques et contribuera non seulement à la relace économique, mais aussi à l’amélioration des conditions de vie. Il sera construit au fil de l’eau sur le Nil, en aval des autres barrages hydroélectriques déjà en production. En 2011, il aura une puissance installée de 250 mégawatts.

La contribution du groupe Banque Mondiale

Le coût global du projet est estimé à 799 millions de US$. Le groupe Banque mondiale contribuera à hauteur de 360 millions de US$, qui se décompose en trois contributions :

  • IDA financera la « Partial Risk Guarantee » à hauteur de 115 millions de US$ (maturité de 16 ans, et période de grace jusqu’à 50 mois) ;
  • IFC accordera un crédit de 130 millions de US$ à l’entreprise privée Bujagali Energy Ltd. chargée du projet ;
  • MIGA assurera les risques politiques en accordant un Investment Guarantee d’un montant maximum de 115 millions de US$.

Création de la Bujagali Energy Limited (BEL)

La Bujagali Energy Limited est une joint venture entre Industrial Promotion Services Ltd. (Kenya) et Sithe Global Power, LLC, basée aux Etats Unis. La BEL a été créée pour conduire ce projet.

Autres projets énergétiques supportés par la banque mondiale

Le projet de Bujagali est une des composantes d’un programme plus important de soutien par la Banque mondiale au secteur de l’énergie en Ouganda. D’autres composantes prévoient :

  • l’organisation du secteur de l’électricité (300 millions de US$) ; mesures politiques et projets d’investissements dans le secteur de l’électricité pour accroitre la capacité de production en attendant celle de Bujagali ;
  • Le programme Energie IV (62 millions de US$), qui financera l’amélioration de la distribution électrique et renforcera la capacité institutionnelle pour conduire les réformes sectorielles ;
  • Le projet « Energie pour la transformation du monde rural » (50 millions de US$), qui financera l’accès à l’électricité d’origine renouvelable dans les zones rurales, et
  • Un « Investment Guarantee » (40 millions du US$) pour la Société nationale de distribution d’électricité.

Pour plus d’informations :

René Massé

Le producteur indépendant d’électricité comme outil de la privatisation

Rapport des travaux d’un atelier organisé par le ministère de l’Énergie du Burkina Faso en mars 2003 à Ouagadougou. Auteur : M. Wolfgang Mostert.
15 pages.

Un producteur indépendant d’électricité (PIE) est une unité de production d’électricité qui appartient à une structure indépendante qui n’a pas d’intérêt économique dans une société de transport et/ou de distribution d’électricité. On peut distinguer deux types de PIEs :

  • Le PIE qui vend toute sa production sur la base d’un contrat d’achat d’énergie à long terme à un acheteur unique ;
  • Le PIE qui possède une « centrale commerciale » et qui vend sa production à un groupement d’acheteurs locaux et régionaux, sur la base d’un contrat d’achat d’énergie de moyen terme avec différents acheteurs – sociétés de distribution ou gros consommateurs industriels qui peuvent être situés dans différents pays.

Ce document ne considère que les PIEs qui s’adressent à des « acheteurs uniques » et dont les investissements sont réalisés par des investisseurs privés étrangers.

Les PIEs sont présentés comme des options attrayantes pour trois raisons :

- 1. Ils sont censés faciliter l’investissement lorsque les consommations dépassent les capacités de production et que l’Etat ne peut investir ; les PIEs permettent alors d’alléger rapidement des déficits de production d’électricité ;

- 2. Le recours aux PIEs permet d’impliquer le secteur privé sans avoir d’importants dispositifs de régulation, d’autant que les conditions d’exploitation peuvent être spécifiées dans les contrats de production indépendante ;

- 3. Les PIEs servent souvent à initier une démarche de libéralisation et en conséquence préparent la privatisation de tout le secteur de l’électricité.

Cependant, de plus en plus de gouvernements rencontrent des difficultés avec les PIEs :

  • Dans des pays tels que le Pakistan, l’Inde, l’Ouganda et l’Indonésie, les PIEs ont été l’objet de longues batailles juridiques, politiques et économiques, de scandales de corruption accompagnées d’appels à la renégociation des conditions très favorables accordées aux producteurs d’électricité par des gouvernements précédents ;
  • D’autres pays ont vu la société en charge du service public de l’électricité paralysée de dettes dues aux PIEs, comme par exemple la République Dominicaine et la Tanzanie ;
  • Dans quelques pays, comme les Philippines qui ont réussi à mettre en oeuvre une réforme de libéralisation du secteur de l’électricité, les contrats PIE conclus par des sociétés publiques sont devenus un fardeau pour le secteur public, puisqu’ils se sont convertis en coûts perdus qui doivent ensuite être recouvrés par des redevances sur la consommation d’électricité.

En dépit de ces difficultés, beaucoup de PIEs sont en projet dans plusieurs pays.

Ce document apporte dans un premier temp des élements de réponses à des questions sur les PIEs comme :

  • Les PIEs augmentent-ils la capacité de production ?
  • Les PIEs réduisent-ils le coût de production d’électricité ?
  • Les PIEs partagent-ils les risques d’une manière équitable ?
  • Les PIEs améliorent-ils la situation financière des sociétés gestionnaire du service public ?
  • Les PIEs contribuent-ils à réduire l’endettement des gouvernements ?
  • L’introduction des PIEs accélère t-elle la privatisation et la restructuration globale du secteur de l’électricité ?
  • Les propositions de projet non sollicitées devraient-elles être acceptées ?

Puis, il étudie un cas particulier, celui d’une centrale thermique de 100 MW en Tanzanie :

  • Structure du secteur et régulation ;
  • Réforme en imaginant en même temps l’introduction de PIEs ;
  • Situation conduisant aux PIEs : gel de l’aide par bailleurs suite à des scandales de corruption, manque de puissance provoqué par le projet ;
  • Offres pour investir dans la production thermique : la centrale diesel de 104 MW avec un contrat d’achat d’électricité de 0.14 dollars US par kWh ; le financement de centrales de production thermique entre 1994 et 1995 ; le projet de PIE de Songas ; les 100 MW de Independent Power Tanzania Ltd (IPTL) ;
  • Chronologie des principaux événements.

René Massé, Wolfgang Mostert

Les buts et la réalité des privatisations des entreprises électriques

Rapport de restitution des travaux de l’atelier sur la privatisation des entreprises de l’électricité, organisé à Ouagadougou par le Ministère de l’Energie du Burkina Faso, en mars 2003.
Auteur : M. Wolfgang Mostert.

14 pages.

Ce rapport étudie l’intérêt de privatiser une entreprise publique d’électricité à partir de six analyses complémentaires :

- 1. Les Liens entre la privatisation et la restructuration ;

- 2. La privatisation comme outil de gestion de crise ;
- 3. Le but de la privatisation : attirer le capital privé ;
- 4. La privatisation idéologique : réduire le rôle de l’État dans le secteur commercial ;

- 5. La privatisation stratégique : améliorer la structure commerciale de l’économie ;

- 6. Le but de la Privatisation : améliorer l’efficacité de la structure industrielle.

René Massé, Wolfgang Mostert

Approvisionnement énergétique d’un village basé sur le Jatropha

Estimation des coûts de production de l’huile de jatropha à partir de l’expérience d’un village tanzanien (Haubi).

Cet article en anglais présente un concept de satisfaction des besoins énergétiques d’un village à partir du jatropha.

Les graines de Jatropha contiennent environ 34% d’huile. Cultivée, cette plante peut alors permettre la production de 2 200 kg d’huile par hectare. Après décantation et fitration, cette huile offre un bon subsitut au diesel pour faire tourner des moteurs fixes ou embarqués.

Dans cet article, les auteurs passent en revue les aspects agronomiques de cette plante, l’huile extraite, et analysent un schéma d’exploitation durable pour satisfaire les besoins énergétiques à l’échelle d’un village. Ils proposent enfin une stratégie pour introduire cette source d’énergie dans un village, en appuyant leur démonstration sur les données d’un village tanzanien nommé Haubi.

Pépin Tchouate, René Massé

Fiche de présentation de la Tanzanie de l’Areed

Fiche de présentation pays en anglais

L’Areed est un programme du PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) pour la promotion des REEs (entreprises rurales d’énergie) ayant recours aux énergies renouvelables dans les pays d’Afrique.

L’Areed édite des fiches d’information, par pays d’implantation, sur le développement des REEs ayant recours aux énergies renouvelables.

La fiche de présentation de la Tanzanie de l’Areed (EN) comprend :

  • une présentation générale du pays ;
  • une présentation de son climat financier ;
  • une présentation du secteur énergétique ;
  • une présentation de son contexte social ;
  • une présentation de son contexte politique ;
  • une listes contacts et références du secteur en Tanzanie.

Voir également le site internet de l’Areed.

Gret, Jérome Levet