Special Issue on Renewable Energy in Sub-Saharan Africa Contributions from the Social Sciences

Numéro spécial de la revue américaine Energy Research & Social Science consacré aux énergies renouvelables en Afrique sub-Saharienne.

La plupart de ces articles scientifiques sont payants (mais parfois accessibles au niveau des bibliothèques universitaires). Toutefois les résumés et les noms des auteurs permettent de trouver des contacts intéressants.

La liste des articles et les pdf sont accessibles sur le site de l’ERSS.

Wind energy in sub-Saharan Africa: Financial and political causes for the sector’s under-development

Cet article donne une vue d’ensemble du secteur de l’énergie éolienne en Afrique, principalement en Afrique sub-saharienne. Il décrit l’évolution du marché de l’énergie éolienne en Afrique sub-saharienne et les caractéristiques structurelles qui affectent le développement de projets d’énergie éolienne sur le continent. Les auteurs, appartenant tous à la Banque Africaine de Développement, identifient dans la littérature un certain nombre de questions sociales, politiques, économiques et environnementaux qui influent sur l’énergie éolienne. Leur analyse de 94 projets éoliens en Afrique, en se concentrant sur 38 projets situés en Afrique sub-saharienne, suggère que les marchés de l’énergie éolienne en Afrique restent petits, concentrés et naissants. Toutefois ils notent un changement de l’utilisation des financements concessionnels vers un financement non concessionnel et une participation accrue du secteur privé pour financer ces projets. Enfin ils constatent également que le secteur public reste un acteur clé dans le développement du secteur de l’énergie éolienne en Afrique sub-saharienne.

Cet article est publié dans la revue Energy Research & Social Science, numéro spécial sur les énergies renouvelables en Afrique sub-Saharienne de janvier 2015.

Inauguration au Burkina Faso de la première entreprise qui fabrique des lampes solaires à l’échelle industrielle en Afrique

lagazel

Jeudi 13 octobre se tenait à Dédougou l’inauguration officielle du premier atelier de fabrication de lampes solaires à l’échelle industrielle en Afrique. Encouragés par le Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières et son Excellence Monsieur l’Ambassadeur de France au Burkina Faso, les deux fondateurs Arnaud et Maxence Chabanne ont présenté aux 300 participants le modèle de fabrication locale des lampes solaires qui contribue au développement industriel du pays. L’objectif est de produire plus d’un million de lampes solaires d’ici 2020, afin de faciliter l’accès à l’énergie des familles africaines n’ayant pas accès à l’électricité.

Ce premier atelier fabriquera dans un premier temps deux modèles de lampes solaires KALO, pour l’éclairage et la recharge de téléphones portables. De 20€ à 30€, les lampes KALO sont accessibles tout en assurant une qualité inégalée. Conçues avec des composants en majorité français et une coque métallique incassable, les lampes offrent jusqu’à 38 heures d’éclairage et sont garanties 2 ans. Leur design n’est pas en reste puisque la lampe KALO a reçu l’Etoile du Design 2016.

Mais l’innovation de LAGAZEL réside surtout dans son modèle de fabrication: produire des lampes solaires en Afrique, au plus proche des lieux de consommation, avec du personnel local qualifié et formé. « La majorité des équipements solaires présents sur le marché africain sont fabriqués en Asie. Les fournisseurs ne sont pas en mesure d’offrir un service après-vente, et les produits défectueux sont stockés sur place sans solution de valorisation en fin de vie », explique Arnaud Chabanne, co-fondateur de LAGAZEL. Avec une dizaine d’années d’expérience au Burkina Faso, Arnaud sait de quoi il parle. Son entreprise CB ENERGIE, créée en 2004, emploie aujourd’hui une trentaine de personnes et est devenue une référence dans le secteur du solaire en Afrique l’Ouest. C’est sur son site de Dédougou, à 300 km au Nord-Ouest de la capitale, qu’ont été aménagés les ateliers de fabrication des lampes KALO inaugurés le 13 octobre.

Avec LAGAZEL, l’objectif est de changer d’échelle pour répondre à l’énorme défi de l’électrification rurale en Afrique, où plus de 70% de la population vit encore dans le noir. Un atelier de fabrication peut produire jusqu’à 500 lampes par jour, et l’entreprise a mis au point L-BOX, un atelier de fabrication clés en main qui permet d’implanter rapidement une unité de fabrication dans un nouveau pays. De quoi atteindre les objectifs qu’Arnaud et Maxence se sont fixés : commercialiser plus d’un million de lampes solaires d’ici 2020, via une dizaine d’ateliers de fabrication répartis sur le continent africain.

What coalitions of stakeholders to electrify Madagascar?

Cet article analyse les succès et les limites du projet d’énergie hydroélectrique Rhyviere à Madagascar et soulève des questions sur le rôle des parties prenantes dans la construction d’un modèle d’électrification rurale efficace et durable. En faisant la promotion d’un modèle de délégation basée sur des institutions solides capables de jouer leur rôle, cette expérience démontre que les organisations de la société civile ont un rôle à jouer dans la construction de coalitions justes et équilibrées des parties prenantes.

Cet article fait partie d’un numéro spécial de la revue Facts Reports consacré à Electrification décentralisée et Développement.

Solar Microcredit, or how to facilitate access to electricity in rural areas: an example in Burkina Faso

Cet article présente le « Microcrédit solaire Burkina Faso » promu dans le cadre d’un programme de la Fondation Energies pour le Monde (Fondem) qui permet l’électrification par kits solaires grâce à la microfinance. Ce programme novateur repose sur des subventions d’appariement, couvrant 40 à 50% de l’investissement, et le microcrédit. Il aide à satisfaire la demande locale en surmontant la barrière posée par les capacités de paiement limitées des clients ruraux et péri-urbains.

Cet article fait partie d’un numéro spécial de la revue Facts Reports consacré à Electrification décentralisée et Développement.

Pico hydro turbines for electricity in rural areas

Cet article traite les évaluations et les enseignements tirés par Electriciens sans frontières de son programme de déploiement d’une solution de pico hydroélectricité dans une zone rurale très isolée au nord du Laos. Ce projet fait partie du développement stratégique pour l’électrification rurale du Laos, dans lequel les pico hydro installations électriques constituent la principale voie de progrès pour l’électrification de villages isolés.

Du biocharbon de Typha en Mauritanie et au Sénégal

Du biocharbon de Typha en Mauritanie et au Sénégal Un pêcheur cerné par le Typha

Depuis 2011 le Gret mène des projets de production de charbon de Typha en alternative au charbon de bois dans la vallée du fleuve Sénégal. Le Typha, ou Typha australis, est une plante autochtone dont la prolifération était limitée par l’alternance naturelle entre l’eau douce et l’eau salée et par les variations naturelles du débit et du niveau d’eau du fleuve. Le Typha est devenu envahissant au début des années 1990 après la construction du barrage anti-sel de Diama qui a suspendu ces phénomènes d’alternance.

La prolifération du Typha a des effets néfastes, tant pour l’environnement que pour les activités humaines. Par ailleurs la plante se développe dans un contexte sahélien marqué par un faible couvert forestier et une déforestation importante visant à produire du charbon de bois, principal source de combustible pour des millions de ménages sénégalais et mauritaniens. L’accès au bois-énergie est de plus en plus difficile mais l’absence d’alternatives sérieuses explique la persistance de cette source d’énergie.

Face à ces enjeux, le Gret met en oeuvre, en partenariat avec des acteurs locaux, des projets de production de charbon à usage domestique à partir du Typha australis dans des villages le long du fleuve Sénégal.

  • Le projet Typha Mauritanie, mené entre septembre 2011 et avril 2016 a permis la mise au point du produit « charbon de typha »  d’un processus de production adapté aux villages mauritaniens. Sept unités artisanales de production de charbon de typha on été installées dans des villages et une ligne de production semi-industrielle de charbon a été testée ;
  • Suite à cette première phase réussie une nouvelle phase a été initiée au Sénégal à travers le projet Typha Sénégal qui a démarré le 1er mai 2016. Ce projet vise à mettre en place une filière locale de charbon de typha durable et inclusive, créatrice d’activités génératrices de revenus, par un transfert de technologie Mauritanie-Sénégal. Six nouvelles unités artisanales seront mises en places d’ici avril 2018.

Plus d’information sur le projet Typha Mauritanie sur le site du Gret.

The Wind Power, une base de données mondiale sur l’énergie éolienne

The Wind Power est un site indépendant qui fournit une base de données sur les éoliennes et les parcs éoliens. La base contient des données relatives aux parcs, machines, constructeurs, développeurs, opérateurs et propriétaires éoliens : plus de 16000 centrales éoliennes, 1362 machines, 170 pays, …

On y trouve également une liste de rapports techniques ou économiques sur l’énergie éolienne dans le monde, mais également sur l’énergie solaire.

Leurs résumés sont accessibles en ligne mais les rapports eux-mêmes sont, en général, payants.

A noter toutefois que le petit éolien et les éoliennes de pompage (mécaniques) ne sont pas pris en compte ici.

Site disponible en français, anglais, allemand, espagnol.

 

Du biogaz pour les ménages en Chine et en Afrique

Depuis 2002, l’ONG Initiative Développement agit en Chine pour la réalisation de projets de développement et de protection de l’environnement en faveur des populations rurales du Guizhou et du Yunnan, provinces du sud-ouest du pays particulièrement pauvres.  ID y a déjà construit plusieurs milliers de digesteurs familiaux et aujourd’hui elle appuie plusieurs projets de diffusion à grande échelle.

En Afrique (Congo, Tchad, Comores), ID étudie la transposition de ce modèle.

Plusieurs documents présentent ces réalisations sur le site de l’ONG, notamment des vidéos.

Biogaz, Le Partenariat agit au Sénégal et en Moldavie

Créée en 1981 sous le nom « Partenariat Lille Saint-Louis du Sénégal », l’association Le Partenariat émane au départ d’une volonté de faire vivre le jumelage entre les villes de Lille et Saint-Louis du Sénégal. Depuis cette époque, elle est devenue une ONG autonome et a élargi son action à d’autres territoires, le Maroc, la Guinée et, depuis 2015, la Moldavie. Et dans ce pays d’Europe de l’Est, le Partenariat a été sollicité par l’ambassade de France pour son expertise en biogaz.

En effet, depuis 2011, le Partenariat mène des projets de diffusion de la technologie biogaz au Sénégal. Une installation pilote a d’abord été construite au Centre d’Initiation Horticole de Saint-Louis. Puis plusieurs projets ont suivi  : 5 cuves construites aux abattoirs de Saint-Louis, 4 cuves aux abattoirs de Podor, et 20 cuves sont en construction à Saint-Louis, avec le concours de la ville de Lille et de la Métropole Européenne de Lille. Au niveau des abattoirs, le biogaz est très intéressant parce qu’il fournit de l’énergie tout en assainissant le quartier en éliminant les nombreux déchets organiques de ces activités.

Depuis septembre 2015, le Partenariat intervient donc en Moldavie, où une cuve de méthanisation et d’une unité d’assainissement par phyto-épuration sont en construction.  Ce test à l’échelle d’une famille rurale est complété par une étude de faisabilité pour un programme de promotion de la méthanisation à plus grande échelle.

Et des perspectives sont en cours pour doter les abattoirs de la commune d’El Aounate (Maroc) de cuves de méthanisation.