CEDEAO : Ibrahima Thiam, Directeur de l’Autorité régionale du secteur de l’électricité

Créée par la Conférence des chefs d’Etat, l’ARREC dont le siège est à Accra (Ghana) a pour mission la régulation des échanges transfrontaliers d’énergie électrique entre les Etats membres de la CEDEAO. M. Thiam a été élu à la tête de l’institution en marge des travaux de la 6ème Conférence et Assemblée générale annuelle du Forum africain des régulateurs de services publics (AFUR) qui se tient en ce moment à Abidjan.

L’ingénieur sénégalais Ibrahima Thiam, par ailleurs président de la Commission de régulation du secteur de l’électricité du Sénégal (CRSE), a été choisi à l’issue d’un processus transparent imposé par les bailleurs de fonds, à savoir un appel à candidature international lancé dans les quinze pays de la Communauté et qui a reçu 70 dossiers.

Agé de 53 ans, Ibrahima Thiam est un ingénieur centralien et un ancien cadre de la Senelec qui a été successivement directeur de l’Energie de l’UEMOA, directeur général de l’ASER, membre puis président de la CRSE depuis 2005.

Il est actuellement président du Comité consultatif des régulateurs de l’énergie des Etats membres de l’UEMOA, président du Comité national sénégalais du Conseil mondial de l’énergie et président du Cercle de réflexion  »Savoir Plus ». Enfin, il est président de l’Amicale des anciens du lycée Cheikhou Oumar Foutiyou Tall de Saint-Louis (ex-Faidherbe).


Source : un article diffusé le 21 avril 2009 sur le site de l’Agence de Presse Sénégalaise.

René Massé

Algérie : un étiquetage spécial pour l’électroménager à partir d’octobre 2010

A partir d’octobre 2010, les réfrigérateurs, congélateurs et les appareils combinés à usage domestique, ainsi que les climatiseurs et les lampes domestiques fonctionnant à l’énergie électrique, lorsqu’ils sont proposés à la vente ou la location-vente, devront obligatoirement être munis d’une étiquette indiquant notamment leur consommation d’énergie et une documentation technique de chaque appareil.

C’est là l’une des principales dispositions contenues dans l’arrêté ministériel du 21 février 2009 du ministère de l’Energie et des Mines, relatif à l’étiquetage énergétique des appareils à usage domestique, qui vient d’être publié sur le Journal officiel.

L’arrêté en question a pour objet de mettre en application les modalités d’étiquetage des appareils sus-cités soumis aux règles spécifiques d’efficacité et alimentés exclusivement par le réseau de distribution électrique basse tension ainsi que les conditions de leur mise en vente. Il détermine également les catégories et établit les modèles de l’étiquette ainsi que la documentation technique y afférente.

Outre l’étiquette mentionnant la consommation d’énergie, les réfrigérateurs, congélateurs et les appareils combinés à usage domestique soumis aux règles spécifiques d’efficacité énergétique et fonctionnant à l’énergie électrique, doivent aussi être accompagnés d’une fiche d’information précisant les indications portées sur l’étiquette.

C’est le fabricant ou son mandataire, ou à défaut toute personne qui propose au consommateur un de ces appareils, qui est tenu de fournir cette étiquette qui doit être apposée sur l’appareil de manière à être clairement visible. La fiche d’information doit être tenue à la disposition de l’acquéreur potentiel par la personne qui l’expose à la vente, à la location ou à la location-vente.

La documentation technique des appareils sus-cités doit comprendre, entre autres, le nom et l’adresse du fournisseur, la marque de l’appareil, une description générale du produit permettant de l’identifier, des rapports d’essai, etc.

Lorsque les informations concernant une combinaison particulière de modèles reposent sur des calculs fondés sur la conception et ou l’extrapolation de combinaisons existantes, il convient de donner le détail de ces calculs ainsi que les essais effectués afin de vérifier l’exactitude des calculs.

Pour les lampes domestiques, l’arrêté s’applique exclusivement aux lampes à incandescence et les lampes fluorescentes à ballast intégré destinées à être directement alimentées par le réseau d’énergie à basse tension et les lampes fluorescentes sans ballast intégré. Sont exclus du champ d’application du présent arrêté, les lampes produisant un flux lumineux supérieur à 6.500 lumens, les lampes dont la puissance absorbée est inférieure à 4 watts, les lampes à réflecteur, les lampes destinées à être alimentées par une énergie autre que l’énergie électrique basse tension, les lampes n’ayant pas pour fonction principale la production de lumière visible dont la longueur d’onde est comprise entre 400 et 800 nm et enfin les lampes mises sur le marché ou commercialisées en tant que partie d’un produit dont la fonction n’est pas l’éclairage. Toutefois lorsque la lampe est proposée à la vente, à la location ou à la location-vente ou exposée séparément, le présent arrêté s’applique.

Pour les climatiseurs, l’arrêté ne s’applique pas aux appareils pouvant fonctionner avec d’autres sources d’énergie…, les appareils air-eau et eau-air, et les unités ayant une puissance frigorifiques supérieure à 12 kilowatts. Conformément à l’article 9, le présent arrêté entre en vigueur 18 mois après sa publication sur le Journal officiel, soit en octobre 2010.


Source : un article du Qotidien d’Oran diffusé le 19 avril 2009 sur le site El-Annabi.

René Massé

RDC : signature d’un protocole d’accord pour la construction du barrage hydroélectrique de Zongo II

Un protocole d’accord pour la construction d’un nouveau barrage hydroélectrique sur la rivière Inkisi à Zongo, dans la province du Bas-Congo en République démocratique du Congo (RDC), a été signé samedi entre le gouvernement congolais, représenté par le ministre de l’Energie Laurent Muzangisa et le directeur général de la société chinoise SINOHYDRO en RDC, Wang Anquan.

Le coût global des travaux seront financés par le gouvernement chinois à environ 350 millions de dollars. Avec une capacité de 150 mégawatts, le Zongo II va renforcer sur ce site le premier barrage construit par la Belgique et opérationnel depuis l’époque coloniale, en vue d’augmenter la puissance et la desserte en énergie électrique de la ville de Kinshasa et de la province du Bas-Congo.

Le barrage de Zongo I avait été construit par la Belgique pour alimenter en énergie électrique la capitale de sa colonie, Léopoldville (aujourd’hui Kinshasa) alors que la ville n’était peuplée que d’environ 300.000 habitants.

Aujourd’hui, avec sa population qui avoisine les 7 millions d’habitants, Kinshasa a vu ses besoins en électricité augmenter considérablement. La Société nationale d’électricité (SNEL), confrontée à des difficultés conjoncturelles depuis plus d’une décennie, n’arrive plus à satisfaire les besoins tant industriels que domestiques de la ville où des quartiers entiers vivent encore dans l’obscurité, en dépit de la construction et de la mise en service, dès 1970, du grand barrage d’Inga I et II.

Ce grand ouvrage, sur lequel le pays fonde beaucoup d’espoir pour son développement, a subi des avaries qui ont réduit considérablement sa capacité de desserte et la Société nationale d’électricité est contrainte de recourir au système de fourniture par alternance pour couvrir la ville, dans un pays où le taux d’accès de la population à l’électricité est de moins de 10%.

Le début des travaux de construction qui dureront de 3 à 4 ans, est prévu pour la fin de l’année 2009.


Source : un article diffusé le 5 avril 2009 sur le site Les nouvelles à travers la Chine et le monde.

René Massé

Algérie : 750 millions de dinars consacrés à l’électrification rurale

Une enveloppe de 750 millions de dinars (environ 7,75 millions d’euros) a été consacrée à la réalisation d’un réseau d’électrification rurale de 418,5 kilomètres dans la région de Tébessa.

Cette enveloppe est inscrite au titre du programme quinquennal. A lui seul, le programme des hauts plateaux a pris en charge 273 kilomètres de lignes électriques alors que 145,5 kilomètres ont été budgétisés sur la base d’une opération complémentaire.

Cette extension du réseau a ciblé environ 900 foyers dont la majorité vit dans les localités éloignées des principaux centres urbains de la wilaya. Pour l’année 2009 , le programme d’électrification rurale porte sur la réalisation de 63 kilomètres du réseau, dans les localités de Bir El-Atter, Morsot et Lemeridj. Le taux de couverture global du réseau électrique dans la région de Tébessa atteignait 97 % à fin 2008. Il était de 75 % dans les zones rurales.


Source : article de elmoudjahid.com du 1er avril 2009.

Xavier Dufail

RDC : Le complexe hydroélectrique d’Inga au cœur des enjeux énergétiques du continent africain

Article publié sur le site de la Banque mondiale le 6 avril 2009. Il décrit la situation, le potentiel, les enjeux et les programmes mis en œuvre pour exploiter ce complexe hydroélectrique : un atout pour le développement de la RDC, mais également pour celui de tous les pays voisins.

* Le complexe d’Inga en RDC a un potentiel hydroélectrique capable d’alimenter 500 millions de personnes à travers le continent africain * Mais à cause des années de négligence des infrastructures énergétiques, les coupures d’électricité sont devenues la norme plutôt que l’exception * Inga fait désormais l’objet d’une attention renouvelée à l’échelle régionale dans le cadre d’un effort visant à réduire les déficits d’énergie au sein de la SADC * La Banque mondiale contribue au financement des investissements dans le secteur de l’énergie au niveau régional, notamment par la réhabilitation de la centrale d’Inga

Le complexe d’Inga

Le complexe hydroélectrique d’Inga constitue le cœur du parc de production de l’énergie électrique de la République démocratique du Congo. Situé dans la partie Ouest du pays, à environ 300 km en aval de Kinshasa, la capitale du pays, le site d’Inga possède un potentiel hydroélectrique de 40 000 à 45 000 MW sur les 100 000 MW que possède le pays tout entier. Il est constitué de deux centrales, Inga 1 et Inga 2, de 1800 MW chacune, mises en service respectivement en 1972 et 1982. Le rêve c’est de renforcer ce potentiel par la construction d’Inga 3 et enfin du Grand Inga.

Mais le potentiel énergétique du pays est aujourd’hui en quasi-hibernation du fait des équipements mal entretenus. En effet, la Société nationale d’électricité (SNEL) ne peut plus assurer la maintenance de ses machines selon les normes. Selon les statistiques de la SNEL, seulement 5% de la population congolaise a accès à l’énergie électrique. A Kinshasa, la présence dans les ménages du courant électrique constitue l’exception, tandis que l’absence ou le délestage constitue la règle. Avec l’accroissement de la population dans la capitale et la floraison de petites unités de production, la demande devient de plus en plus forte. Pour les provinces, le déficit d’énergie électrique est plus criant. La seule province du Katanga, avec son potentiel minier, a besoin de 800 MW en plus des 1424 MW qu’elle reçoit actuellement. A eux seuls, Kinshasa et le Katanga souffrent actuellement d’un déficit de 1400 MW, alors que toute la production d’Inga est actuellement de 1750 MW !

Créer un marché commun de l’électricité dans l’espace SADC

Dans l’incapacité aujourd’hui de réhabiliter seul ce coûteux complexe, le Congo demande l’appui de la communauté internationale, plus particulièrement la collaboration des pays d’Afrique australe. En l’occurrence, la Zambie et le Zimbabwe qui bénéficient déjà de l’électricité produite à Inga, mais aussi d’autres qui se trouvent dans le besoin dont, principalement, l’Afrique du Sud.

Membre de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), la République démocratique du Congo a également intéressé les autres partenaires à la recherche d’une solution durable à la question de l’énergie électrique. Et quatre pays membres de ce regroupement régional, particulièrement intéressés par cette offre de collaboration, l’ont rejoint pour créer le « Westcor Power Project », à travers leurs sociétés nationales en charge de la production de l’énergie électrique. Ainsi, ensemble avec la SNEL, la sud-africaine Eskom, la namibienne Nam Power, l’angolaise Empressa Nacional de Electricidade et la botswanaise Botswana Power Corporation projettent la construction d’Inga 3, une nouvelle centrale électrique de 3500 MW sur le complexe d’Inga ainsi qu’une ligne de transport d’électricité de 3000 km pour alimenter les cinq pays. Les travaux démarrent en principe en 2010.

Outre ces pays qui ont signé des accords particuliers avec le Congo, toute l’Afrique australe a une politique énergétique qui pourrait bénéficier au complexe d’Inga.

La Southern African Power Pool (SAPP) est le pendant électrique de la SADC. Il a pour objectifs généraux le développement cohérent des infrastructures électriques nationales dans un cadre régional et, d’un point de vue pratique, l’intégration des réseaux de transport d’électricité nationaux des pays membres pour créer un marché commun de l’électricité.

C’est dans ce cadre que la RDC et la Zambie ont mis en service une ligne à double capacité qui fait passer la puissance pouvant circuler entre les deux pays de 210 à 500 MW. Cette double ligne servira à relier les réseaux des deux pays à ceux des pays du Sud et de l’Est de l’Afrique. La RDC compte également exporter son courant électrique vers le Mozambique. La construction d’une interconnexion avec Maputo est déjà planifiée. Il est prévu qu’elle exporte 300 MW vers le Mozambique à partir du barrage d’Inga.

En plus des pays de l’Afrique australe, certains pays en Afrique de l’Ouest comme le Nigéria ont également exprimé l’intention d’acheter le courant électrique d’Inga. En 2003 la NEPA, Société nationale d’Electricité du Nigéria, a signé un protocole d’entente avec la SNEL pour fournir de l’électricité au Nigéria à partir du barrage d’Inga.

En Afrique centrale, le Congo-Brazzaville est connecté au réseau de la RDC depuis 1953. Il bénéficie donc de l’apport du Barrage d’Inga depuis sa mise en service.

Banque mondiale : près d’un milliard de dollars d’investissement

Depuis 2002, la Banque mondiale intervient dans le financement du secteur énergétique en RDC, notamment dans les installations hydroélectriques à Inga et autres centrales thermiques de plusieurs grandes villes du pays dans le cadre du Programme Multisectoriel d’Urgence de Réhabilitation et de Reconstruction (PMURR).Ce, au travers des deux projets, à savoir le Projet de Marché d’Electricité d’Afrique Australe (SAPMP) et le Projet de Marché d’Electricité à la Consommation Domestique et à l’Export (PMEDE). Et à cet effet, elle a engagé dans ses pipelines un milliard de dollars.

Le PMEDE compte, entre autres composantes, la réhabilitation des centrales d’Inga en vue d’augmenter la capacité opérationnelle et la fiabilité du niveau actuel de 700 MW à près de 1 300 MW ; la construction de la 2ème ligne Inga-Kinshasa ; ainsi que la réhabilitation et l’extension du réseau de Kinshasa. Il est évalué présentement à 500 millions USD.

Le financement initial de la Banque mondiale en faveur du projet PMEDE est de l’ordre de 300 millions USD. Un financement additionnel de 200 millions USD est envisagé compte tenu du gap constaté après actualisation du coût du projet à la suite de la flambée des prix sur le marché international, à laquelle s’est ajoutée la présente crise financière et économique mondiale.

La construction de la 2ème ligne Inga-Kinshasa, cependant, se fera sur financement de la Banque Européenne d’Investissement (BEI). De l’ordre de 140 millions USD, ce financement est déjà alloué et la durée de travaux est estimée à 3 ans. Le PMEDE se situe dans le prolongement du SAPMP qui vise à promouvoir un marché énergétique régional efficace au sein de la SADC. Il se propose de créer, notamment, les conditions favorables à l’intensification des investissements dans le secteur énergétique.

Dans ce cadre, il est envisagé l’accroissement de 500 à 1000 MW de la capacité de transit du corridor d’exportation d’électricité de la RDC vers l’Afrique australe, via la Zambie. Ce qui requiert au préalable la remise en état de la ligne haute tension à courant continu Inga-Kolwezi (1 700 km) qui injecte de l’énergie dans le réseau à courant alternatif du Katanga par lequel la RDC est interconnectée à l’Afrique du Sud, via le Botswana, le Zimbabwe et la Zambie.

L’augmentation de cette capacité d’exportation exige aussi la mise à disposition préalable de cette énergie. Dès lors, il devenait urgent de réhabiliter auparavant le complexe d’Inga, d’où le PMEDE.

La matérialisation du PMEDE, rassure M. Pembele, va, d’une part, accroître la puissance disponible à Inga et, d’autre part, permettre l’évacuation d’une partie de l’énergie additionnelle réhabilitée vers Kinshasa ainsi que l’implantation dans la partie Est de la capitale d’un poste injecteur. Pour ce qui est du SAPMP, il estime son financement, du reste effectif, à 353 millions USD. Initialement de 178 millions USD, celui-ci a bénéficié d’une rallonge de 175 millions USD, don de la Banque mondiale.

Si le géant s’éveille….

« Si tout Congolais arrive à s’acquitter de sa facture d’électricité, affirme un expert de la SNEL, cela relèvera de 3% le PIB du Congo ». D’autre part, la vente de l’énergie électrique à l’extérieur pourra donner à la SNEL, partant la RDC, plus de moyens de sa politique et ainsi lui permettre de mettre en œuvre son plan de travail pour le bénéfice de la population congolaise. A en croire Latsoucabé Fall du Conseil Mondial de l’Energie (CME), cité par Libération, Grand Inga représente une « opportunité unique » de « promouvoir l’indépendance économique, la paix et la prospérité en Afrique ».

La centrale fournirait de quoi alimenter 500 millions de personnes (l’Afrique compte 900 millions d’habitants) et les industries de nombre de pays du continent. Mais selon des experts de la Banque mondiale, le développement d’Inga 3 et du Grand Inga, quoique nécessaire – l’énergie d’Inga étant propre et bon marché – ne pourra pas résoudre tous les problèmes d’énergie en RDC et en Afrique. C’est la raison pour laquelle le gouvernement congolais en appelle à d’autres solutions en dehors de ce complexe pour desservir les autres centres du pays.


Source : un article publié le 6 avril 2009 sur le site de la Banque mondiale

René Massé

Ethiopie : rationnement de la distribution électrique

L’Ethiopie va procéder cette semaine au rationnement de la consommation d’électricité, a annoncé jeudi 3 avril 2009 la société nationale de distribution de l’électricité (EEPC). Plusieurs quartiers de la capitale, Addis-Abeba, et d’autres localités seront privés d’électricité pendant 12 heures, six jours par mois.

Cette opération de délestage aura des retombées négatives sur la croissance économique du pays dans la mesure où le PIB éthiopien diminuera de 2%, soit une perte de près 600 millions de Birr (1 dollar = 11 Birr éthiopien).

« Le pays enregistrait chaque mois une hausse de 2% de la demande en énergie, du fait de l’augmentation des investissements », a ajouté la société. « Même si les barrages hydroélectriques de Tekeze et Gilgel-Gibe ont entamé leur production d’énergie électrique, la question des coupures d’électricité est inévitable », la demande étant supérieure de 120 MW à l’offre d’énergie.

La demande en électricité a affiché une hausse de 15% : 95% des clients sont des ménages. La consommation d’électricité per capita en Ethiopie est de 50 kWh par mois, un chiffre qui reste bien au-dessous de la consommation par habitant des pays de l’Afrique subsaharienne. Les 5% restant d’entreprises industrielles consomment plus de 69 % des 650 MW d’énergie électrique produite par EEPC. La capacité maximale de production de l’énergie électrique d’EEPC est de 814 MW, dont 80% en hydroélectrique et le reste en géothermique.

Pour pallier ce déficit, EEPC a lancé de nombreux projets visant à augmenter la production hydroélectrique, notamment la construction des Barrages Beles (460 MW), Gibe III (1870 MW) et Fincha Amenti Neshe (100 MW).


Source : un article de Abdallah Darkaoui diffusé le 3 avril 2009 sur le site Le Matin.ma.

René Massé

Le Nigeria et le Tchad sollicitent le Cameroun pour leur approvisionnement électrique

Le Nigeria et le Tchad, très intéressés par le potentiel hydroélectrique du Cameroun, ont dépêché à Yaoundé des délégations officielles de haut niveau pour étudier avec les autorités camerounaises la possibilité de ravitailler en énergie, non seulement leurs villes frontalières du Cameroun, mais également celles de l’intérieur.

Le potentiel énergétique du Cameroun pourrait être bientôt mis à contribution pour le développement sous-régional. La firme américano-camerounaise AES SONEL, chargée de la production, du transport, de la distribution et de la commercialisation de l’énergie électrique, projette la réalisation, à Douala, d’une société d’électricité à vocation continentale.

Le Nigeria et le Tchad souffrent périodiquement de longues coupures d’électricité, sans oublier une baisse de tension quasi permanente, ce qui constitue une sérieuse entrave au fonctionnement des activités.

C’est le cas de l’Etat de l’Adamawa, frontalier avec la région de Garoua (Nord), qui sollicite le raccordement au réseau électrique camerounais à partir du barrage hydroélectrique de Lagdo, situé à quelques kilomètres de la ville de Garoua.

Les Etats fédérés du Nigeria, situés dans la partie orientale du pays, voudraient également pouvoir se ravitailler à partir des installations de la Menchum (nord-ouest) pour l’alimentation de certaines localités frontalières. Le chef de la délégation nigériane, le gouverneur de l’Etat de l’Adamawa, Ali Mohammed Dandiyya, a déclaré : « Le Nigeria aura besoin dans un premier temps, au moins de 30 mégawatts (MW) pour notre alimentation domestique ». Une demande susceptible de doubler d’ici les dix prochaines années, pour satisfaire une population estimée à plus de 120 millions d’habitants et une importante activité économique et industrielle.

Coopération Sud-Sud

Pour le Tchad, il s’agira surtout de renforcer l’offre actuelle, puisque la plupart des villes au sud du Tchad, Moundou, Doba, voire la capitale N’Djamena, s’approvisionnent déjà en électricité à partir du Cameroun. Mais il va sans dire que ce pays voisin, qui connaît depuis quelque temps une reprise économique en relation avec le début de l’exploitation du pétrole en 2004, aura besoin de plus d’électricité pour satisfaire ses besoins internes. Le ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie, Jean-Bernard Sindeu, a déclaré que ces discussions seront approfondies lors des commissions mixtes bilatérales entre le Cameroun et le Nigeria d’une part, et le Cameroun et le Tchad d’autre part.

En plus de ces deux pays, la Centrafrique s’approvisionne également partiellement en électricité à partir du Cameroun.

La firme américano-camerounaise AES SONEL projette la création d’une société d’électricité à vocation continentale. D’après les projections, la première phase de cette entreprise devrait commencer d’ici 2010, et couvrirait des pays comme le Nigeria, la République démocratique du Congo, ou encore le Sénégal, ainsi que les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

Le Cameroun, dont le parc de production d’électricité actuel est de 1337 mégawatts (MW), dispose du deuxième potentiel hydro-électrique du continent après la RDC, estimé à 20 gigawatts (GW). Actuellement, à peine 6% de ressources énergétiques sont exploitées, alors qu’une importante partie des populations du pays n’a pas accès à l’électricité et que le réseau disponible, qui nécessite des investissements lourds, se caractérise par des coupures aussi bien intempestives que longues.

Une coopération Sud-Sud bien structurée et mutuellement bénéfique pourrait constituer un énorme coup de pouce au développement régional, voire continental.


Source : un article de Achille Mbog Pibasso diffusé le 7 avril 2009 sur le site Les Afriques : le journal de la finance africaine.

René Massé

Djibouti : une centrale éolienne et solaire

Un contrat a été signé avec la société Mapple Indian Ocean Ressources, pour la construction dans la zone du Ghoubet, d’une centrale électrique éolienne et solaire d’une capacité de 40 MW.

La centrale servira en outre au dessalement de l’eau de mer, pour une capacité de production de 40 000 m3 par jour.

Le montant de l’investissement de la première phase du projet est estimé à 200 millions $.


Source : un article diffusé le 6 avril 2009 sur le site Les Afriques : le journal de la finance africaine.

René Massé

Afrique du Sud : construction de parcs éoliens de 500 MW d’ici 2014

Mainstream Renewable Power a signé début avril 2009 une Joint Ventures avec la société Genesis Eco-Energy pour la construction de 500 MW éoliens d’ici 2014.

Dès l’année prochaine, la Joint Venture Company prévoit la mise en chantier de deux sites éoliens qui auront une capacité globale de 70 MW. Sur cinq années, 850 millions d’Euros seront investis dans les régions de Eastern, Northern et Western Cape.

Les deux premiers parcs éoliens de Jeffrey’s Bay, près de Port Elizabeth, de 30 MW et celui de 40 MW à Colesberg sont déjà très avancés et devraient être pleinement opérationnels en 2011.

L’Afrique du Sud, qui dispose d’un très bon potentiel éolien, ne dispose actuellement que de moins de 10 MW de capacité installée.


Source : un article en anglais publié le 2 avril 2009 sur le site de Renewable Energy Focus.

René Massé

Haïti : réhabilitation de la principale centrale hydroélectrique

La BID (Banque interaméricaine de développement) a approuvé le 3 décembre 2008 une donation de 12,5 millions de dollars US pour soutenir la réhabilitation de la principale centrale hydroélectrique d’Haïti et améliorer la fiabilité de l’approvisionnement d’énergie renouvelable pour la capitale, Port-au-Prince.

La centrale, en fonctionnement depuis 1971, possède trois turbines avec une capacité de production totale de 54 mégawatts. Pendant la dernière décennie, la centrale hydroélectrique de Peligre (CHP) a produit près de la moitié de l’énergie distribuée par Électricité d’Haïti (EDH). Le complément était fourni par des centrales thermiques, qui utilisent du diesel comme carburant.

Le barrage qui alimente la CHP règle également le niveau des eaux dans la vallée d’Artibonite, la principale région agricole d’Haïti.

Actuellement, du fait de la diminution du volume d’eau dans le barrage liée à la sédimentation et de la dégradation de ses équipements électromécaniques, la CHP n’arrive plus qu’à générer de l’énergie pour environ la moitié de son potentiel dans des conditions optimales.

Les ressources de la BID financeront les investissements pour la première étape du programme de réhabilitation, dont les coûts totaux ont été estimés à environ 40 millions de dollars américains. Les deux étapes suivantes pourront être couvertes par le Fond pour le Développement International de l’Organisation de Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et une autre donation de la BID.

Dans l’étape initiale, une première turbine de génération et les équipements électriques communes de la CHP seront réhabilités. Dans la deuxième étape seront réhabilitées une autre turbine et la ligne de transmission qui connecte la centrale avec Port-au-Prince. La dernière étape inclut la réhabilitation de la troisième turbine.

Ce programme, dont l’exécution demanderait cinq ans, sera placé sous la responsabilité du Ministère de Travaux Publiques et de EDH.

Pour la préparation du programme, des études ont été conduites avec des ressources du Fond d’Infrastructure de la BID (InfraFund) et l’Initiative d’Énergie Soutenable et Changement Climatique (SECCI).


Source : Banque interaméricaine de développement.

René Massé, Xavier Dufail