Lauréats 2013 du Prix de la fondation Poweo

Le Conseil d’Administration de la fondation Poweo s’est réuni le 16 mai 2013 et a décidé d’attribuer le Prix 2013 à trois entreprises africaines particulièrement méritantes dans le domaine de l’accès de tous à l’énergie.

Ces trois entreprises africaines particulièrement méritantes dans le domaine de l’accès de tous à l’énergie sont :

M. Marcel Minoungou, entrepreneur individuel, entreprise TMAGESSE, Tenkodogo, Burkina Faso

Après un CAP mécanique automobile obtenu en 1991, puis un stage électromécanique, et différentes expériences professionnelles, Marcel Minoungou ouvre son propre atelier à Tenkodogo en 2005. Cet atelier de mécanique auto et d’électricité générale va élargir son activité au solaire en 2010 avec l’appui de l’ONG néerlandaise Rural Energy Foundation. Depuis 2010, Tmagesse fournit et installe des kits solaires dans la région de Tenkodogo, pour les particuliers mais aussi pour des écoles, dispensaires, mairies et ONG. Les ventes aux particuliers sont facilitées par un système de prêt-vente qui permet des paiements échelonnés.
Avec deux techniciens et une secrétaire-technicienne, son objectif est de poursuivre ces activités solaires, et de les développer en particulier pour les activités économiques (couveuses, pompage, atelier de couture ou de coiffure).

M. Arnaud Chabanne, sarl CB Energie, Dédougou, Burkina Faso

CB Energie est une entreprise Burkinabée basée à Dédougou, fondée en 2004 par Arnaud Chabanne, ingénieur Burkinabé d’origine française. A.Chabanne a l’ambition, en créant cette entreprise, de concevoir et produire des lampes solaires à un faible coût pour équiper les familles ; les premiers modèles sont diffusés en 2006 et depuis 2009, CB Energie a un atelier dédié exclusivement à la fabrication des lampes CB Yelee. Aujourd’hui la production s’est diversifiée avec des kits radios ou TV, des lampadaires ou encore des chargeurs de cellulaire, PC portable… Il y a aussi une activité dans les installations de pompes solaires, réseaux d’eau, centrales solaires… Avec 32 salariés permanents, 10 temporaires et un réseau de 25 vendeurs agréés, l’entreprise CB Energie est devenue un acteur majeur de l’énergie au Burkina Faso.

Mme Chiata Coulibaly-Kignelman, créatrice de la sarl HICOM Technology, Abidjan, Côte d’Ivoire

Après son diplôme d’Ingénieur commerciale obtenu en 2000, Chiata Kignelman a compris qu’il lui fallait des ressources pour créer sa propre entreprise. Après donc quelques années passées dans des multinationales comme SIEMENS (où elle découvre le solaire), Microsoft puis le groupe Atlantique Télécom, elle démarre une activité indépendante informelle en 2004 pour « se faire la main » jusqu’à la création de la sarl HICOM TECHNOLOGY en 2009. Aujourd’hui HICOM TECHNOLOGY fournit et installe à la fois des équipements informatiques et de télécommunications, et des matériels solaires (kits pour l’éclairage domestique, candélabres pour l’éclairage rural, pompes solaires, … et même des séchoirs solaires pour des coopératives dans le vivrier). L’activité informatique permet de soutenir les actions dans le solaire, les compétences étant proches, ces deux activités ne sont pas incompatibles. Avec un personnel de 7 personnes et un chiffre d’affaires en progression, Chiata Kignelman est en passe de réaliser son rêve.

Pour plus d’informations sur ces entreprises, voir :

www.cb-energie.com

www.hicom-technology.com

et aussi le fichier joint à cet article.

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Contact : marie-noelle.reboulet@poweo-direct-energie.com

Concept Fontaine de Lumière développé par Soltys

SOLTYS a développé le concept de « Fontaine de lumière » : une station d’éclairage solaire pour les villages isolés, qui permet à chaque famille de disposer d’une lampe solaire confortable et fiable, moyennant une cotisation qui revient moins cher que l’utilisation d’une lampe à pétrole.

Le concept Fontaine de Lumière développé par SOLTYS

Une solution adaptée aux villages : la gestion communautaire est habituelle dans les villages et s’applique donc facilement aux lampes solaires. Le niveau de cotisation est adapté aux revenus des habitants et se substitue à l’achat de pétrole, piles ou bougies.

Un progrès pour la santé et l’éducation : absence de fumée toxique, de risque de brûlure ou d’incendie liés aux lampes à pétrole. Qualité d’éclairage pour les devoirs scolaires. Prolongement des activités nocturnes et sécurité des déplacements.

Un soutien au développement économique local : la mise en place de la fontaine de lumière fait appel à des compétences locales : électricien (câblage électrique), ferronnier (support du panneau solaire), menuisier (fabrication du meuble de rangement des lampes), tailleur (housses de protection des lampes). Par ailleurs, l’argent des cotisations génère un revenu collectif, qui garantit l’entretien des lampes solaires et permet de financer d’autres projets.

Le projet au Mali :

La Croix-Rouge a mis en place au Mali une centrale solaire villageoise, qui permet de remplacer les lampes à pétrole par les lampes solaires SOLTYS. Ce programme répond aux besoins d’accès à l’énergie des populations rurales et prend la forme d’une mini-centrale solaire permettant le rechargement de 400 lampes solaires SOLTYS pour les 200 familles du village. L’utilisation des lampes solaires apporte de nombreux avantages aux habitants (prolongement des activités artisanales et d’éducation le soir, confort, santé, sécurité) et revient presque deux fois moins cher que l’utilisation des lampes à pétrole. La centrale, basée sur un système économique local, tire ses revenus de la location des lampes (700 FCFA/mois) et emploie une personne pour la gestion et la maintenance technique. Ce programme, mené en concertation avec les instances villageoises, est un formidable exemple des possibilités qu’offre l’énergie solaire en Afrique, capable de générer des avancées à la fois économiques, sociales et environnementales. Cliquez ici pour plus d’information >

Pour acquérir une « fontaine de lumière », voir les KITS SOLAIRES COLLECTIFS présentés ICI.

Laure Ego, GVEP

L’accès à l’énergie solaire via des solutions de micro-paiement – Etude de cas

Ce document présente une étude de cas de Simpa Networks, qui a développé une technologie basée sur le micro-paiement via la téléphonie mobile permettant de réguler le fonctionnement des appareils énergétiques en fonction des paiements reçus (en anglais).

Descriptif

Fondée en 2011, Simpa Networks est une société qui commercialise des Solar Home System (système solaire pour une maison) via une méthode de « Pay-as-you-go » (achat progressif) pour les populations défavorisées en Inde.

L’innovation de Simpa Networks réside dans le fait qu’ils ont inventé un système de paiement ingénieux leur permettant de se substituer à la banque en faisant le lien entre les entreprises qui vendent des solutions solaires et les populations n’ayant pas accès aux prêt bancaires.

Pour ce faire, Simpa Networks a développé une technologie basée sur le micro-paiement (par carte prépayée) via la téléphonie mobile permettant de réguler le fonctionnement des appareils énergétiques en fonction des paiements reçus.


Contact : cdahome@sevea-asso.org

Auteur : Cécile Dahomé et Cyril Monteiller – Sevea

GVEP stimule les PME du secteur de l’énergie au Rwanda

Un accord récent entre l’Autorité rwandaise de l’Assainissement, Eau et Energie (EWSA pour son acronyme anglais) et la Banque Mondiale, apportera des fonds pour plusieurs projets hydroélectriques et pour le programme de subventions de l’éclairage hors-réseau au Rwanda.

EWSA (L’Autorité rwandaise de l’Assainissement, Eau et Energie) et la Banque Mondiale, ont signé un accord dans le cadre duprogramme de soutien aux PMEs du secteur énergétique (ESME), qui apportera des fonds pour plusieurs projets hydroélectriques et pour le programme de subventions de l’éclairage hors-réseau. GVEP travaille au Rwanda depuis plus d’un an à la préparation d’un portefeuille de projets à financer.

EWSA fournira des subventions partielles pour les projets hydroélectriques, qui lèveront des capitaux supplémentaires auprès d’investisseurs à fort impact et des banques locales. GVEP aidera les promoteurs de projets à obtenir le financement nécessaire. Les subventions de l’éclairage hors réseau aideront les entreprises offrant des produits approuvés par Lighting Africa à couvrir leurs coûts de commercialisation et de distribution.

GVEP a récemment organisé un atelier de formation au Rwanda sur le financement de l’énergie pour les institutions financières. L’objectif était de favoriser l’accès au crédit pour les développeurs de projets et les entreprises d’éclairage hors réseau. Mené en collaboration avec EWSA, l’atelier ciblait les institutions financières basées au Rwanda intéressées par la création ou le développement de leurs activités de prêt dans le secteur de l’énergie.

« « Le gouvernement du Rwanda veut réorganiser le secteur de l’énergie, y compris la production d’électricité », explique David Dish, Conseiller GVEP des Marchés Durables. « L’investissement privé est à la hausse. Mais les prêts par les banques locales ont jusqu’ici demandé des niveaux élevés de garanties et les taux d’intérêt sont élevés. Durant la formation, nous avons examiné les bases de financement de projets et l’évaluation des risques des projets énergétiques. Si les banques sont mieux préparées et comprennent le fonctionnement économique des ces entreprises énergétiques, il sera plus facile pour les entrepreneurs de ce secteur d’accéder au capital au niveau local. » »

Les participants ont été impliqués dans des exercices théoriques et pratiques dans le cadre de la formation et ont eu la chance de visiter un site hydraulique à Musarara et une boutique solaire. GVEP a élaboré un manuel de référence détaillé qui a été utilisé durant l’atelier.

À ce jour, GVEP a soutenu 2 sites hydroélectriques qui sont en quête de financement. L’un d’eux est l’entreprise Amahoro Energy, qui vise à accroître la capacité de production d’électricité au Rwanda par la construction d’une centrale hydroélectrique au fil de l’eau de 3MW raccordée au réseau. GVEP joue un rôle de conseiller technique et financier auprès d’Amahoro Energy à travers nos bureaux à Kigali et Nairobi.

Le projet appuiera également les distributeurs de produits d’éclairage hors réseau bon marché. La Fédération du Secteur Privé (FSP) et GVEP donneront des conseils sur les plans de marketing et d’affaires ainsi que sur l’expansion des réseaux de distribution ruraux. EWSA apportera un soutien au financement des subventions à des entreprises sélectionnées pour mettre en œuvre les activités de marketing et accroître les ventes de produits. GVEP a déjà soumis une demande de subvention de l’éclairage pour approbation et une autre demande suivra très prochainement.

Le Rwanda a un secteur énergétique moderne relativement faible et fragile et la consommation d’électricité par habitant est encore inférieure à ses voisins d’Afrique de l’Est. Mais le pays a lancé un programme ambitieux visant à accroître l’accès aux services énergétiques modernes. Après avoir fait face à d’immenses défis avec un investissement très limité pendant de nombreuses années, le secteur de l’énergie au Rwanda connaît un renouveau.

Le Fonds d’affectation spécial ESME est financé par la Russie et administré par la Banque Mondiale. Il vise à favoriser l’esprit d’entreprenariat local du secteur privé et de l’investissement dans la fourniture de services énergétiques dans les régions les plus reculées, non desservies ou mal desservies en Afrique sub-saharienne. Son objectif également est d’augmenter l’accès aux services énergétiques modernes, fiables, durables et abordables. GVEP reçoit un financement de ce Fonds d’affectation spécial pour apporter une assistance technique aux PME du secteur énergétique et aux organismes gouvernementaux.

Plus d’informations sur la demande de subvention.

Laure Ego, GVEP

Lancement d’un projet solaire lauréat d’IDEAS 2012 dans les régions rurales du Suriname

Guguplex, l’un des lauréats de la compétition IDEAS 2012, a lancé officiellement son projet en octobre et commence à apporter de l’énergie solaire propre et abordable aux communautés rurales au Suriname.

Guguplex, l’un des huit lauréats de la compétition IDEAS 2012, a comme objectif d’apporter de l’énergie solaire propre et à un prix abordable aux communautés rurales au Suriname qui n’ont pas un accès 7h/24 à l’électricité. De nombreuses collectivités rurales dépendent des lampes à pétrole et / ou des bougies pour l’éclairage la nuit. Ceci aggrave les affections respiratoires et peut se révéler coûteux.

Alternativement, certaines communautés ont accès à l’électricité à partir de générateurs diesel, mais ce carburant est très cher et l’électricité ne fonctionne que quelques heures par jour. Guguplex vend et entretient de l’équipement solaire sur une base de vente au détail par le biais de son magasin à Paramaribo et a l’intention de fournir un éclairage solaire à un coût minime grâce à l’assistance d’une institution de micro-finance locale.

Guguplex a organisé un lancement officiel de son projet en octobre et met actuellement en œuvre son programme dans l’un des villages cibles, sur l’île Stoelmans dans la région de Tapanahony. Quatorze personnes ont été formées à ce jour dans la maintenance des systèmes photovoltaïques. Un système solaire a été installé dans une école sur l’île de Stoelmans qui alimente la salle informatique et permet aux étudiants d’avoir un accès internet. Cent cinquante-cinq enfants de l’école ont appris les principes de l’électricité solaire et ont vu le fonctionnement des panneaux solaires pour fournir de l’électricité. Le coordonnateur de l’éducation, inspiré par cette histoire, souhaite utiliser ce projet comme exemple pour le reproduire dans d’autres écoles isolées.

Ce projet s’appuiera sur des travaux déjà entrepris sur une base « pro bono ». Il est prévu qu’au bout de deux ans, 80 foyers répartis sur cinq communautés du pays se verront équipés en systèmes solaires photovoltaïques. De plus, deux écoles (y compris celle de l’île de Stoelmans) bénéficieront de systèmes installés dans leurs locaux. Le projet vise également à accroître l’emploi par la formation de 25 entrepreneurs pour fournir du matériel solaire directement dans les communautés rurales.

Les sponsors du projet ont déjà établi une relation de travail avec le groupe des femmes d’affaires – une unité locale de micro-crédit et la Banque Godo. Ces deux entités offriront un financement aux participants au projet afin d »acheter l’équipement solaire.

IDEAS est une Compétition d’Innovation Energétique qui soutient le développement de projets innovants qui promeuvent les énergies renouvelables et qui améliorent l’efficacité énergétique. Cette édition du concours était consacrée aux Caraïbes et a bénéficié du soutien financier d’UKAid du Département pour le Développement International de la Grande-Bretagne (DFID). Le concours est également sponsorisé et soutenu par GVEP International, le Gouvernement de Corée du Sud et la Banque Interaméricaine de Développement (BID).

Présentation de tous les lauréats de la compétition IDEAS 2012.

Laure Ego, GVEP

Electrification solaire d’écoles et centres de santé ruraux à Bané (Burkina Faso)

ONG/collectivité : Comité de jumelage de la communauté de communes de la Rive gauche de la Vienne (37) avec Bané. Partenaires locaux : commune de Bané, entreprise TMAGESSE, associations de parents d’élèves et comités de gestion, infirmiers, matrone, instituteurs. Aide fondation POWEO : 12292 €. Autres financeurs : communauté de communes, Région Centre, CDC.

Contexte  :

La communauté de communes de la Rive gauche de la Vienne regroupe 9 communes rurales d’Indre-et-Loire, près de Chinon (France). Depuis 1996, elle est jumelée avec la commune de Bané, au sud de Tenkodogo, au sud-est du Burkina Faso. Les 22 villages de la commune de Bané, soit environ 25000 habitants, sont éloignés les uns des autres et reliés par des pistes pas toujours très praticables. Depuis 1997, le comité de jumelage contribue à l’amélioration des équipements de ces villages dans le domaine de la santé et de l’éducation : construction de 9 salles de classes, réhabilitation de 7 puits-forages, fournitures scolaires pour les écoles, aide de première nécessité aux 3 dispensaires, construction d’une maternité. L’électricité est absente de ces villages, à 45 minutes de voiture d’un hôpital…mais il n’y a pas de voiture dans les villages : rallier l’hôpital se fait à pied, en vélo, en moto. D’où l’importance vitale des équipements de santé de base. Le comité de jumelage a sollicité la fondation POWEO à 4 reprises pour l’électrification d’écoles et centres de santé.

Objectifs : • accroitre la fréquentation des écoles • favoriser l’alphabétisation des adultes • améliorer la prise en charge des malades et des femmes enceintes

Résultats :

– 2009 : Electrification solaire du dispensaire-maternité d’Oumonghin. L’installation de 2 x 50Wc par l’entreprise TMAGESSE de Tenkodogo permet d’éclairer 12 points lumineux 4 heures par jour (10 x 6 W pour l’hospitalisation, 1x 11 W pour la salle d’accouchement, 1×11 W pour les consultations). Fin 2010, l’accoucheuse comptait 339 accouchements depuis le début de l’année et l’infirmier chef dénombrait plus de 3900 consultations.

– 2010 : Electrification de l’école de Nai. Nai est un village particulièrement difficile à atteindre et n’a, comme installations pérennes, que son école de 3 classes, un logement d’instituteurs et un puits. Les 150Wc installés en novembre 2010 par TMAGESSE alimentent 12 points lumineux pour l’éclairage de l’école et de sa cour. L’installation n’a pas posé de problème, une formation à la maintenance des panneaux et des batteries a été donnée aux instituteurs. Et c’est une révolution au village, le premier éclairage fût magique : Nai, village inconnu de tous, a l’électricité !

– 2011 : La même installation a été réalisée pour le village de Saodin, encore plus difficile d’accès et qui compte aussi 3 salles de classes.

A la demande des parents d’élèves, le comité de jumelage électrifie les salles de classes construites pour répondre à plusieurs besoins :

  • les cours d’alphabétisation en soirée pour les parents, principalement les femmes, qui veulent apprendre les bases de la lecture, de l’écriture et du calcul. Les écoles de Nai et Soadin ont mis en place ces cours du soir dispensés par les instituteurs. Moyennant une cotisation de 500 CFA/an, une trentaine d’adultes dans chaque village suivent ces cours 3 soirs par semaine.
  • les devoirs et cours du soir des élèves. Il fait nuit à 18 h, il n’y a pas d’électricité dans ces villages, les lampes à pétrole sont utilisées avec parcimonie. Alors, pour pouvoir faire leurs devoirs, l’électrification d’une salle de classe est l’idéal et une étude surveillée par les instituteurs se met en place : nombre d’élèves reviennent le soir pour travailler leurs devoirs, demander des explications complémentaires aux instituteurs. De plus, compte tenu des programmes scolaires particulièrement chargés, les instituteurs organisent des cours le soir et avancent leur programme. En fin d’année, des cours sont également organisés pour préparer les examens pour l’entrée au collège. Le taux de présence aux études surveillées et cours du soir atteint 90 à 100 % des élèves pour les plus grands.
  • soutien de l’Inspection de l’enseignement de base. Le travail des instituteurs est particulièrement suivi au Burkina-Faso. Ils sont fréquemment contrôlés et les résultats aux examens sont suivis par leur hiérarchie. Pour chaque instituteur, être le meilleur signifie meilleure note et donc prime. Leur intérêt est grand à avoir les meilleurs élèves, les faire travailler plus, les suivre le soir, les motiver et avancer sur les programmes.

– 2012 : Electrification de 6 écoles. Comme on l’a vu à Nai et à Saodin, électrifier une classe par village signifie donner plus de chance aux enfants de réussir leur apprentissage scolaire, apprentissage déjà difficile dans la journée avec des classes à effectifs impressionnants ! Cela signifie aussi pour les parents acquérir des bases. Les autres villages de la commune de Bané sont donc devenus aussi demandeurs de panneaux solaires, afin de bénéficier de cette aide scolaire. Pour répondre à cette demande le comité de jumelage a décidé de réduire le nombre de points lumineux par école pour équiper 6 villages supplémentaires. Chaque nouveau village est équipé d’1 panneau de 50W et de 6 points lumineux.

La pérennité de ces équipements est favorisée par l’engagement de la commune, des associations de parents d’élèves et du comité de gestion, la relative proximité de l’installateur et de la coopération engagée sur la durée entre les 2 groupements de communes.

http://les-pistes-de-bane.over-blog.com/

GVEP reçoit une double médaille d’or dans le cadre d’un projet pilote de microcrédit

Depuis février 2012, GVEP International participe au projet Kiva Zip, un projet pilote de microcrédit testé au Kenya et aux Etats-Unis.

Alors qu’un intérêt croissant est porté à la responsabilité des organisations, GVEP a été salué pour son travail auprès de micro-entrepreneurs kenyans.

En février de cette année, GVEP annonçait sa participation à Kiva Zip, un projet pilote excitant élaboré par Kiva, le très respecté facilitateur de microcrédit. Moins de six mois plus tard, GVEP est heureux d’annoncer qu’une double médaille d’or lui a été décernée en reconnaissance de son rôle d’Administrateur dans le cadre de ce pilote. À compter de ce mois-ci, le projet pilote introduit un système de médailles avec la création d’une nouvelle rubrique sur son site internet. L’obtention d’une médaille d’or signifie que GVEP a recommandé des entreprises qui sont très enclines à rembourser leur prêt et à établir une relation avec leur bailleur.

Jonny Price, Directeur du programme Kiva Zip, écrit sur le blog de l’organisation : « Nous sommes enthousiastes quant au potentiel des médailles et ce, pour plusieurs raisons : les bailleurs pourront indiquer quels emprunteurs sont les plus susceptibles de rembourser leur prêt et établir une relation avec eux ; quant aux emprunteurs qui s’engagent à établir une relation avec leurs bailleurs, ils augmenteront leurs chances de lever des fonds.. ».

Actuellement testé aux États-Unis et au Kenya, Kiva Zip a pour ambition de faciliter l’obtention de petits prêts à des micro-entrepreneurs. Pour cela, Kiva a choisi environ 30 individus et organisations au Kenya – dont GVEP – comme Administrateurs. Kiva Zip compte sur ses Administrateurs pour identifier des entrepreneurs candidats à l’obtention de petits prêts afin de les recommander à son réseau de bailleurs. Pour le moment, GVEP est le seul Administrateur au Kenya à avoir obtenu une médaille d’or dans les catégories « Remboursement » et « Relationnel ».

Plus d’outils d’évaluation sanctionnant la remise ou la perte d’une médaille sont en cours d’élaboration et seront développés au fur et à mesure que le projet progresse. Comme l’explique Jonny Price : « De nombreux aspects du système de médailles seront revus au cours des prochains mois – le type d’actions à sanctionner par une médaille ; l’algorithme qui sert à évaluer quels emprunteurs et administrateurs doivent gagner (ou perdre) une médaille ; l’impact que le gain ou la perte de médailles aura sur les emprunteurs et les administrateurs ; et par souci d’équité, on espère, à l’avenir, élargir le système de médailles aux bailleurs ».

À ce jour, 23 micro-entrepreneurs énergétiques – 9 femmes et 14 hommes – issus du réseau de GVEP ont obtenu, avec succès, un financement par le biais du site internet de Kiva Zip et sont entrés dans la phase de remboursement. On y trouve des entreprises de recharge de téléphone, de fours améliorés, de briquettes, de lampes et accessoires solaires.

Patrick Njoroge, 49 ans, est un producteur de foyers améliorés du District de Maragua, au centre du Kenya. Après avoir en vain tenté de lancer une entreprise de couture, en 2004, il a découvert les fours économes en énergie. Patrick déclare : « Quelques années plus tard, j’ai découvert GVEP International. Ils m’en ont appris plus sur le développement commercial et les foyers améliorés. D’où je viens, il y a beaucoup de matières premières qui servent à la fabrication des revêtements et j’y ai donc vu une opportunité de gagner de l’argent. Aujourd’hui, je gagne assez pour subvenir aux besoins de ma famille ». Patrick a pour ambition de développer son activité, Ngimbu Claywork, afin d’envoyer ses enfants à l’université. Il a remboursé 45% des 650 US$ qu’il a emprunté et Patrick sait précisément à quoi vont servir les fonds : à l’achat de plus de matières premières pour fabriquer les fours ainsi qu’un four de potier pour y cuire ses produits. « A l’heure actuelle, j’utilise un foyer ouvert qui n’est pas du tout efficace », remarque-t-il. « Avec plus de matières premières et un four de potier, je serai en mesure de considérablement augmenter ma capacité de production ».

Simon Collings, Directeur des opérations chez GVEP, salue cette récompense positive en ajoutant : « C’est gratifiant de voir que la qualité de notre travail soit reconnue de la sorte et nous poursuivrons nos efforts pour conserver notre médaille d’or. Kiva Zip est une fantastique opportunité qui permet aux entrepreneurs d’accéder aux crédits dont ils ont besoin pour satisfaire plus de clients. Ces entrepreneurs ont un rôle décisif à jouer pour permettre aux foyers démunis du Kenya d’accéder à une énergie propre ».

GVEP a géré approximativement 94 000 GBP répartis sur environ 89 prêts, par le biais de son Fonds de Garantie de l’Emprunt.

À propos de Kiva :
Kiva est une organisation à but non lucratif dont la mission est de connecter les individus, par l’intermédiaire du prêt, dans le but de réduire la pauvreté. En combinant internet et réseau d’institutions de microfinance, Kiva permet aux individus de prêter, au minimum 25 US$, afin de créer de nouvelles opportunités à travers le monde. www.kiva.org

Laure Ego, GVEP

Le solaire change la vie de sept villages sénégalais

Dans le cadre de ses actions de coopération au Sénégal, la ville de Malakoff a équipé plusieurs villages de lampes solaires SOLTYS


Jusqu’alors dépourvus d’électricité, chaque village dispose désormais d’un panneau solaire et d’une cinquantaine de lampes réparties entre les familles.

Les lampes solaires procurent un meilleur éclairage et plus de sécurité que les lampes à pétrole, facilitant les tâches quotidiennes comme la préparation des repas, les devoirs des enfants ou les déplacements. Les habitants sont unanimes sur les retombées positives de cette action.

Chaque famille verse une cotisation mensuelle permettant de garantir la pérennité du service. La gestion est confiée au groupement féminin du village et le suivi technique est assuré par un technicien local formé spécialement. Les meubles de rangement des lampes ainsi que les housses en tissu ont été réalisés sur place, soutenant ainsi l’activité économique locale.

www.soltys.fr

Revue de presse du programme régional énergie et pauvreté (PREP)- 10 juin 2012

Le programme régional énergie et pauvreté publie chaque semaine une revue de presse sur différentes thématiques comme l’énergie, le climat et l’environnement.

Pour en savoir plus, voir à l’adresse : http://energyaccessafrica.org

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a tenu, le mardi 5 juin 2012 à Ouagadougou, une conférence de presse sur l’initiative « Energie pour tous (SE4ALL) ».

Pour en savoir plus : http://www.afriquejet.com/energies-durables-le-pays-adhere-a-linitiative-onusienne-2012060840020.html

Jacques Monvois

Lauréats 2011 du Prix de la fondation POWEO

En novembre 2011, 3 dirigeants d’associations africaines ont été déclarés lauréats du Prix de la fondation POWEO. Chaque récompense est versée à l’association pour favoriser le développement de ses activités.

M. K.Joseph TAME, coordinateur de l’ONG SHD (Service Humanitaire de Développement) à Dapaong (nord Togo)

ONG togolaise créée en 1984, SHD contribue à l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables du Nord-Togo. SHD intervient dans l’accès à l’énergie solaire et à l’eau potable et est ainsi devenue « une Association-Entreprise ».
L’activité  »énergies renouvelables » est créée en 1990 suite aux troubles politiques qui ont entraîné la rupture de la coopération internationale gouvernementale avec le Togo. Depuis 1999, SHD a été sollicitée par les autorités sanitaires nationales, l’OMS, l’Unicef-Togo, CFAO-Togo, Energy-Assistance… pour l’électrification et le renforcement de la chaîne de froid dans plus de 30 structures sanitaires dont 2 hôpitaux préfectoraux. Aujourd’hui, SHD compte une douzaine de permanents, dont 8 pour les installations solaires.

Juliette KETEHOUNDJE, fondatrice du groupement de femmes KPONDEOU, commune de Zakpota, département du Zou, Bénin

Emigrée en Côte d’Ivoire, Juliette KETEHOUNDJE est témoin, impuissante, de la maltraitance des enfants de ses consoeurs de Zakpota, placés là-bas pour un pécule dérisoire. Rentrée au pays, elle décide de rassembler les veuves et les foyers démunis victimes des trafiquants d’enfants, son action aboutit à la création du groupement en 2001. Kpondéou est aujourd’hui un GIE de 124 membres avec un domaine agricole de 6 ha. Le groupement vend des produits agricoles et transformés. En 2009, des foyers améliorés sont introduits pour la transformation alimentaire (huile de palme, cuisson des arachides), aujourd’hui plus de 100 femmes en ont construit un. La plateforme multifonctionnelle installée en 2011 (avec presse huile de palme, concasseuse, presse huile palmiste, décortiqueuse, moulin d’arachides, moteur et alternateur) permet de franchir un nouveau palier dans la croissance de la production. Cette plateforme fonctionne au gas-oil mais l’objectif est d’introduire de l’huile de jatropha dès que possible. Aidé par des ONG, le groupement a autofinancé cet équipement à hauteur de 5% soit 1950€.

Marthe DJUIKOM, fondatrice de FERDEDSI (Forum des énergies renouvelables pour le développement durable par la solidarité internationale), Foumbot (ouest Cameroun) et Bruxelles

Marthe Djuikom débute sa carrière au service du développement régional au Cameroun, son pays natal, notamment dans des projets en faveur de l’environnement, de l’autopromotion rurale et des femmes. La confrontation avec les réalités du terrain la conduisent à s’intéresser aux questions d’énergie et à leurs liens avec le développement et les questions de genre. Au cours des années 2000, elle reprend des études de sociologie en Belgique, jusqu’à une thèse sur les énergies durables. Sur la base de ses recherches, Marthe Djuikom crée, au Cameroun (2006) puis en Belgique (2007), une association consacrée à l’accès à l’énergie, le FERDEDSI (Forum Energies Renouvelables, Développement durable et Solidarité Internationale). Elle engage ses moyens personnels et s’appuie sur des personnes et des organismes qui croient en ses projets. FERDEDSI a déjà à son actif des études en zones rurales, deux picocentrales hydrauliques et des petites électrifications par kits solaires.

http://www.ferdedsi.net

Voir aussi

Les projets de la Fondation Poweo