Lancement du Fonds mondial de capital risque pour les pays en développement : Global Energy Efficiency and Renewable Energy Fund (GEEREF)

Annoncé en octobre 2006, la Commission européenne vient de créer le GEEREF, Global Energy Efficiency and Renewable Energy Fund, en français « Fonds mondial pour la promotion de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables ».

Cette information a été annoncée à la réunion des Contractants du programme européen COOPENER, organisée du 5 au 7 mars 2007 à Berlin, en marge du Forum Europe-Afrique sur l’énergie.

C’est la concrétisation de la proposition faite par la Commission européenne en octobre 2006 concernant la création d’un Fonds mondial de capital-risque destiné aux pays en développement et les économies en transition, pour y développer l’investissement privé dans les projets de promotion de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables.

Le Fonds mondial pour la promotion de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables (Geeref) accélérera la mise au point, le transfert et le déploiement de technologies respectueuses de l’environnement et contribuera ainsi à la stabilité de l’approvisionnement en énergie des régions les plus pauvres du monde.

Les projets qu’il financera contribueront également à la lutte contre le changement climatique et la pollution atmosphérique. La Commission compte doter le Fonds d’une contribution de démarrage de 80 millions € pour la période 2007-2013 et s’attend à ce que d’autres sources publiques et privées portent cette dotation à au moins 100 millions €. Le Fonds permettra ainsi de financer des projets d’investissement pour près de 1 milliard €.

Pour plus d’informations, lire ce document de la Commission européenne.

Pépin Tchouate, René Massé

Gazéification de charbon de bois à la vapeur d’eau : de la particule isolée au lit fixe continu

Face à la croissance de la demande énergétique mondiale et la récente prise de conscience des problèmes d’augmentation de l’effet de serre et d’épuisement des ressources fossiles, les énergies renouvelables suscitent aujourd’hui un intérêt sans égal. Dans ce contexte, la biomasse présente un potentiel important, et des technologies de valorisation efficaces, comme la gazéification, émergent et encouragent le développement de cette filière.

Thèse soutenue par Mlle. Floriane de Mermoud, Laboratoire Biomasse énergie du Cirad, 2006.

Introduction : la gazéification, principe et historique

La gazéification est un traitement thermochimique qui convertit un solide carboné en un gaz combustible chargé en hydrogène et en monoxyde de carbone. La valorisation de ce gaz se fait aujourd’hui principalement dans des unités de cogénération, mais les possibilités de couplage avec les piles à combustibles ou les réacteurs de synthèse de biocarburants liquides laissent envisager un bel avenir à cette filière.

La gazéification a été développée significativement depuis l’entre deux guerres, avec une puissance mondiale installée de 45 GWth en 2004. Cependant, les installations existantes fonctionnent essentiellement au charbon minéral : l’application à la biomasse se heurte à certains verrous technologiques. Le manque de démonstrations dans le domaine de la gazéification de biomasse aboutit à une stagnation de la filière.

C’est dans ce contexte que l’Union européenne, dans le cadre du 5ème Programme cadre de recherche et développement technologique, a décidé de soutenir la recherche dans ce domaine au travers du projet Lift off. L’objectif du projet est la conception et la réalisation au Danemark d’une installation de démonstration en lit fixe de 2 MWth, permettant la cogénération d’électricité et de chaleur à partir de bois.

Objectif de la thèse

Cette thèse s’inscrit dans une démarche d’appui à la conception et à l’optimisation des procédés de gazéification en lit fixe continu. En effet, si la gazéification de bois est étudiée depuis de nombreuses années en laboratoire ou sur des installations pilotes, le passage à l’échelle industrielle rencontre des difficultés technologiques.

Lorsque la taille du lit fixe augmente, la perte de charge à travers le lit, engendrée par le tassement des cendres, devient trop importante et des passages préférentiels pour les gaz se créent au sein du lit. Ces phénomènes entraînent une limitation de la réaction et donc une chute du rendement de l’installation.

L’objectif de ce travail est d’atteindre une compréhension plus fine du comportement du lit fixe continu pendant la gazéification, nécessaire pour dépasser les difficultés évoquées ci-dessus.

Contenu

Le travail réalisé dans le cadre de cette thèse se décompose en cinq parties :

Le chapitre I décrit les enjeux de la gazéification de la biomasse : tout d’abord sur le plan environnemental, avec les engagements de réduction des émissions de gaz à effets de serre ; puis, sur le plan énergétique, avec l’importance et la variété du gisement disponible ; sur le plan économique ensuite, avec les opportunités de développement rural et d’indépendance énergétique ; enfin, sur le plan industriel, avec le développement de nouvelles technologies énergétiquement performantes.

Le chapitre II est consacré à une étude bibliographique des phénomènes mis en jeu lors de la gazéification d’une particule de charbon de bois à la vapeur d’eau. Les caractéristiques du bois ainsi que le déroulement de la phase de pyrolyse sont tout d’abord décrits. La gazéification à la vapeur d’eau est ensuite spécifiquement étudiée. Les différents phénomènes de cinétique chimique, de transferts thermiques et massiques et d’adsorption des réactifs à la surface des pores sont détaillés.

Le chapitre III présente une étude expérimentale sur la gazéification d’une particule de charbon à la vapeur d’eau. L’influence de la vitesse de chauffe pendant la pyrolyse sur les propriétés du charbon est tout d’abord mise en évidence. Une étude paramétrique a ensuite été réalisée sur un dispositif expérimental de type « macro-TG ». L’influence
de paramètres tels que la température (830-1030°C), la pression partielle de vapeur d’eau (0,1-0,4 atm), la taille des particules (10-30 mm), ou la vitesse de chauffe pendant la pyrolyse est soulignée. La recherche d’un critère de surface réactive est également entreprise.

Le chapitre IV expose un modèle numérique de gazéification d’une particule de charbon de bois. La confrontation avec les résultats expérimentaux permet de déterminer les paramètres cinétiques de la réaction de gazéification à la vapeur d’eau. L’interprétation des résultats a amené l’auteur à conclure quant à la situation thermochimique de la particule au cours de sa gazéification. Ce modèle sera à la base d’un modèle de lit fixe.

Le chapitre V décrit le réacteur pilote conçu et réalisé dans le cadre de ce travail. Il s’agit d’un réacteur en lit fixe continu reproduisant la seule phase de gazéification d’un procédé complet. Les résultats des premiers tests de gazéification en lit fixe continu sont rapportés et permettent de valider la pertinence et l’intérêt d’un tel dispositif.


L’intégralité de la thèse est à télécharger ici

Jérome Levet, René Massé

Biogaz et compatibilité avec les moteurs de cogénération

Extrait du rapport d’une recherche réalisée à l’unité de thermodynamique de l’Université catholique de Louvain sous la responsabilité du Professeur Martin dans le cadre du projet BIOCOGEN financé par la Région Wallonne (appel PIMENT) de Belgique. Février 2007.

Ce document traite essentiellement de l’évaluation de la compatibilité du biogaz obtenu en laboratoire avec les exigences des groupes de cogénération disponibles sur le marché.

Le biogaz constitue une alternative au fuel lourd ou au gasoil pour la production d’électricité et éventuellement d’eau chaude. Le biogaz peut être issu de la digestion anaérobie de la fraction organique des déchets ménagers, de la récupération du méthane dans les décharges publiques des mégapoles africaines, de la valorisation énergétique des effluents des industries agroalimentaires et des abattoirs.

Son utilisation dans les moteurs disponibles sur le marché est conditionné par les exigences des équipementiers aussi bien pour la garantie de compatibilité que pour assurer un fonctionnement optimal des installations et par ricochet une meilleure rentabilité du projet.

Ce document est structuré en deux parties :

  • L’analyse de la littérature et des pratiques industrielles sur la caractérisation des combustibles gazeux et les méthodes d’épuration du biogaz ;
  • La présentation de quelques résultats de l’enquête menée auprès des motoristes et packagers concernant les exigences sur la qualité du combustible gazeux et les conditions de maintien de la garantie.

Pépin Tchouate

Etude comparative de chaînes de conversion d’énergie dédiées à une éolienne de petite puissance

Thèse soutenue par M. Adam Mirecki, Laboratoire d’électrotechnique et d’électronique industrielle (LEEI), Institut national polytechnique de Toulouse (INPT), 2005.

Nous disposons de ressources en énergie renouvelable inépuisables, que nous sommes en mesure d’exploiter de plus en plus facilement et proprement. Néanmoins, longtemps négligées, les techniques d’extraction de la puissance de ces ressources demandent des recherches & développements plus approfondis, pour accroitre leur fiabilité, réduire leurs coûts (de fabrication, d’usage et de recyclage) et augmenter leur efficacité énergétique.

Introduction : « grand et petit éolien », rapide état des lieux

Cette étude s’intéresse à la filière éolienne qui semble une des plus prometteuse avec un taux de croissance européen et mondial très élevé, même si la France reste « à la traîne » dans ce secteur par rapport à ses voisins Allemands et Espagnols.

Si la filière du « grand éolien » (fermes de forte puissance, sites offshore,…) est en pleine expansion, l’idée de décentraliser l’énergie en produisant de petites quantités de façon localisée (proche du besoin) est de plus en plus présente.

Parmi les applications potentielles de ce qu’on qualifie habituellement de « petit éolien » (gamme de puissances inférieures à 100 kW), l’électrification rurale occupe une place prépondérante, pour ses usages domestiques, mais aussi , pour le pompage, le traitement de l’eau, l’électrolyse de l‘eau et, à plus long terme, le stockage d’hydrogène… Au delà de ces réseaux isolés (ilotés), on parle aussi aujourd’hui d’intégration des énergies renouvelables en site urbain. En effet, après notamment les incidents récemment intervenus sur les réseaux nationaux et transnationaux, et dans le contexte « délicat » de la dérèglementation du secteur de l’énergie, l’idée d’un habitat partiellement, voire totalement autonome en énergie (« bâtiment zéro énergie ») fait son chemin. Or, pour ce qui concerne l’éolien, les gisements à proximité des habitations sont nettement moins réguliers et a priori moins performants que les sites « dégagés », et nécessitent impérativement une gestion optimisée (systèmes à fréquence variable,…) tout en restant peu coûteuse.

Objectifs de l’étude

C’est dans ce contexte du « petit éolien » que se situe l’étude proposée ici : son but est de recenser les solutions actuelles et d’en imaginer d’autres, dans l’optique d’optimiser le compromis coût / performance au niveau système, c’est à dire en jouant sur l’architecture (choix de convertisseur, minimisation du coût de mesure,…), le dimensionnement et la
gestion de l’énergie (maximisation de puissance).

Contenu

Chapitre I : état de l’art des énergies renouvelables

Quelques chiffres montrent l’importance et l’évolution dans le temps de la production renouvelable mondiale.

C’est dans ce cadre que la technologie éolienne est abordée et développée. La qualité du gisement éolien est un des facteurs du choix de la configuration de la chaîne éolienne : les méthodes d’évaluation du gisement éolien sont explicitées. Le document illustre de quelques exemples, habituellement utilisés à l’échelle industrielle, les architectures de chaînes de conversion d’énergie, en association avec différents types de génératrices. Dans la limite de ces travaux de thèse, l’ auteur s’est intéressé à des systèmes éoliens de petite puissancen, dédiés à un site perturbé comme ceus rencontrés dans les milieux urbains. Les turbines à axe vertical, qui semblent être adaptées à ces conditions de fonctionnement fortement turbulentes, ont été prises en considération. L’aérodynamique et l’insertion de telles voilures en site urbain ont été et sont étudiés par l’Institut de mécanique des fluides de Toulouse. Ces travaux, auxquels l’auteur a collaboré, sont succinctement décrits en fin de chapitre.

Chapitre II : étude des éléments de la chaîne éolienne

La chaîne éolienne est constituée de la voilure, d’une génératrice synchrone à aimants à grand nombre de pôles, d’une chaîne de conversion d’énergie et de la charge de type batterie.

Les travaux ont été menés parallèlement sur le plan théorique, par simulation et sur un banc d’essai dédié, puis en partie développé par l’auteur au LEEI. Les modèles permettant un comportement dynamique de la voilure sont développés. Un « générateur de vitesse » commandé en fonction de la vitesse du vent fait office de « simulateur numérique ou physique (banc d’essai) de voilure éolienne ». Une machine synchrone autopilotée est spécialement commandée à cet effet sur le banc d’essai. Diverses structures de conversion statique d’énergie sont proposées : redresseur MLI, redresseur à diodes associé à un hacheur dévolteur ou à un hacheur asymétrique à deux bras ; leurs modèles et leurs commandes respectifs sont aussi développés.

Une autre problématique abordée en détail dans ce chapitre est l’association particulière de la génératrice synchrone à aimants directement avec un redresseur à diodes. A cause de l’impédance de la génératrice, cette association est fortement couplée et a une grande influence sur les propriétés de la chaîne de conversion. Des limitations en terme de puissance accessible apparaissent et l’effet prépondérant du phénomène d’empiètement est analysé et modélisé.

Chapitre III : étude dynamique orientée système

L’association des éléments décrits dans le chapitre précédent permet d’avoir une vision globale de la chaîne de conversion d’énergie.

La caractéristique de la voilure Savonius ici considérée est très fortement non linéaire avec une « forme de cloche » prononcée : elle nécessite impérativement d’adopter une stratégie de recherche du point maximal de puissance (Maximum Power Point Tracking – MPPT).

Les techniques développées, décrites dans cette section, peuvent admettre que la caractéristique de la voilure est inconnue : alors un dispositif MPPT basé sur la logique floue est une solution proposée. Dans le cas ou cette caractéristique est connue, les stratégies de recherche de puissance optimale sont multiples (pilotage direct en couple ou en vitesse et commande indirecte par la commande du courant de charge) et adaptées aux structures du convertisseur statique employé (redresseur MLI, pont de diodes, hacheur dévolteur à un cadran, hacheur dévolteur asymétrique à deux bras).

La thèse met en évidence les comportements des structures du système éolien étudiés, confrontés à divers gisements éoliens caractéristiques. Les résultats de calculs numériques et issus des mesures sur banc d’essai permettent une comparaison énergétique entre les différentes configurations matérielles, conjuguées avec les stratégies de commande MPPT développées.

Pour conclure, un bilan global du compromis coût / efficacité est enfin proposé.


L’intégralité de la thèse est à télécharger ici

Jérome Levet, René Massé

Deuxième marché public belge MOC/MDP

Le Gouvernement fédéral de Belgique a lancé le 15 mars 2007 son deuxième marché public pour l’acquisition des unités de réduction certifiée d’émissions (URCE) à travers les projets MOC et MDP. La première date butoire est fixée au 9 mai 2007.

Comme cela avait été annoncé dans l’article du 12 février 2007, le gouvernement fédéral de Belgique vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt pour la vente à la Belgique de droits de réduction d’émissions.

En vertu du Protocole de Kyoto et en se basant sur l’accord « EU Burden-Sharing », la Belgique s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 7,5 % durant la période 2008 – 2012 par rapport au niveau annuel de base de 1990.

La Belgique est un Etat fédéral ; l’effort national de réduction des émissions a donc été réparti entre le gouvernement fédéral et les trois Régions en vertu d’un accord sur la répartition interne des charges. En vertu de cet accord, le gouvernement fédéral s’est engagé à initier un certain nombre de mesures internes destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le territoire national. En plus de ces actions au niveau national, le gouvernement fédéral s’est également engagé à acquérir 12,3 millions de tonnes de réductions d’émissions, générées de préférence par des projets MOC/MDP, durant la période 2008-2012.

A cet effet, le Ministre fédéral de l’environnement a chargé la Direction générale Environnement du SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement, de lancer les Marchés publics MOC/MDP des autorités fédérales, d’investir dans des « Fonds Carbone » et d’explorer d’autres
possibilités d’acquérir des réductions d’émissions.

Le premier Marché public belge MOC/MDP a été lancé en mai 2005 : le budget alloué était de 10 millions d’euros. Ce marché public a été clôturé en septembre 2005. En février 2006, le Conseil des ministres fédéral a décidé d’allouer un budget supplémentaire de 50 millions d’euros pour l’acquisition de réductions d’émissions, via un deuxième Marché public MOC/MDP et des investissements dans des Fonds Carbone. Le 16 février 2006, le Conseil des ministres fédéral a approuvé les modalités et les procédures de ce deuxième Marché public. Il a également décidé que le budget initial de ce deuxième
Marché public MOC/MDP serait de 22 millions d’euros, auquel pourra être alloué des montants supplémentaires dans les années à venir.

Pour obtenir plus de détails sur la procédure, vous devez vous enregistrer en ligne (EN), ou contacter Tine Heyse, Sophie Closson ou Jan Meuleman,

Tel :+32 2 524 95 31

Tel :+32 2 524 95 34

Tel :+32 2 524 95 03

Fax : +32 2 524 96 01

Courriel : jicdmtender@health.fgov.be

Pépin Tchouate

Qui choisira de lutter contre le réchauffement climatique ? Réflexions sans frontières

Colloque organisé le 24 mars 2007 à Paris, par la fédération Ingénieurs sans frontières (ISF) dans le cadre de son programme « réchauffement climatique & solidarité internationale ».

Date : samedi 24 mars 2007, de 14h15 à 16h45

Lieu : Grand Amphithéâtre de l’École des Mines de Paris

Adresse : 60 boulevard Saint Michel, Paris 6ème, France.

Présentation et objectifs

Ce colloque se veut une action de sensibilisation autour de plusieurs axes :

- Changer le Nord en témoignant de ce qui se passe au Sud

Concernant les énergies renouvelables et la lutte contre le réchauffement climatique, les Pays en développement (PED) sont trop souvent décrits en termes négatifs : retard technologique, préférence pour la croissance économique plutôt que pour les questions environnementales… Cependant, de nombreuses dynamiques se développent à l’image de la diffusion de chauffe-eau solaires en Tunisie, de l’installation de centrales électriques au biogaz en Asie du Sud-Est. Cette première partie du colloque se propose d’exposer des expériences réussies dans ce domaine dans les PED.

- Échanger sur les questions d’énergie au Sud et au Nord

Pour les organisateurs du colloque, nous avons collectivement beaucoup à apprendre de ces expériences : la découverte de technologies appropriées, la réduction de la facture énergétique, la construction d’un monde solidaire. Le Nord et le Sud peuvent également partager des questions comme : le renouvelable est il viable ? Pourquoi et comment une entreprise, une collectivité locale choisit de s’engager ?….

Programme

La discussion sera organisée autour de deux tables rondes consécutives :

- Première table ronde : témoignages d’ici et d’ailleurs :

Des experts internationaux, ONG et acteurs locaux du développement, présenteront leurs expériences et leurs projets.

- Deuxième table ronde : déchiffrage de ces nouvelles voies :

Des analyses économiques, sociales et internationales aideront à comprendre comment pourraient se développer de nouvelles voies en matière de maîtrise de l’énergie.

Intervenants (sous réserve)

Inscription

L’entrée est libre mais il est nécessaire de vous inscrire en envoyant un courriel à : colloque@isf-france.org.


Pour en savoir plus
> voir le site internet d’ISF

> télécharger ci-dessous, l’invitation au colloque :

Jérome Levet

La lettre d’information "Tendances Carbone"

Bulletin mensuel d’information francophone concernant le marché européen des crédits carbone.

« Tendances Carbone » est une lettre d’information et d’analyse mensuelle du marché européen des quotas de CO2. Elle est issue d’une collaboration entre la Mission Climat de la Caisse des dépôts et consignations française et Powernext, bourse européenne d’électricité, des quotas d’émissions de gaz à effet de serre, et des indices climatiques.

« Tendances Carbone » présente chaque mois six groupes d’indicateurs :

1- Synthèse du mois :

  • volumes mensuels échangés sur le marché européen du CO2 ;
  • prix du CO2 : prix « spot » de Powernext Carbon et prix « Futures ».

2- Climat :

  • indice européen de températures ;
  • indice européen de précipitations.

3- Activité économique :

  • indice européen de la production industrielle ;
  • opinion des chefs d’entreprise,

4- Energie :

  • les indicateurs « Prix des énergies » correspondant à la moyenne mensuelle des prix de clôture quotidiens de l’énergie ;
  • par ailleurs, la Mission climat calcule deux indicateurs de « spreads » spécifiques, à partir du prix du CO2 publié par Point Carbon, et d’autres paramètres spécifiques. « Spreads » Tendances Carbone :
    • clean dark spread ;
    • clean spark spread ;
    • prix du quota de CO2 permettant de basculer du charbon au gaz.

5- Environnement institutionnel :

Les indicateurs sur l’environnement institutionnel, relatifs aux registres nationaux, à l’allocation des quotas de CO2, à la conformité des installations, etc. sont établis à partir des informations publiques communiquées par la Commission européenne ou chacun des Etats membres. Les indicateurs publiés évolueront selon l’actualité institutionnelle du marché européen du CO2.


Toutes les lettres d’information « Tendances Carbone » sont disponibles sur la page dédiée du site internet de Powernext

Jérome Levet

La Lettre de la Facilité ACP-CE pour l’énergie de février 2007 vient de paraître

Le processus de sélection de la Facilité ACP-CE pour l’énergie suit son cours. Après l’évaluation de la « concept note », 169 propositions sur 230 ont été sélectionnées pour la phase d’évaluation détaillée qui peut à présent commencer.

La 2ème phase est achevée

La seconde phase de l’évaluation de l’appel à propositions de la Facilité ACP-CE pour l’Énergie vient de s’achever et la liste des propositions sélectionnées pour l’évaluation détaillé a été approuvée.

Des 230 Notes conceptuelles évaluées, 169 ont été retenues et leurs propositions seront évaluées en détail pendant la phase d’évaluation qui débute à présent.

Le coût cumulé de tous les projets s’élève à plus de 950 M€ alors que la contribution pour la Facilite Énergie est de 380 M€. Avec 33 % des demandes en valeur, l’Afrique de l’Ouest arrive en tête suivie du Sud, de l’Est et du Centre de l’Afrique avec des demandes de 24%, 20% et 10% respectivement. Enfin, les demandes des pays des Caraïbes, du Pacifique et les projets régionaux s’élèvent chacune à 4 % environ du total demandé.

Pour en savoir plus vous pouvez consultez le site internet de la Facilité pour l’Énergie (FR).

Programme d’évaluation

Le planning prévu pour les deux prochaines étapes est le suivant :
Phase 3 : évaluation détaillée des propositions complètes
Elle commencera prochainement et sera terminée aux environs de la mi-avril 2007. La durée de cette phase dépendra toutefois de la complexité des propositions. Tous les demandeurs recevront les résultats par écrit.

Phase 4 : Éligibilité des demandeurs et partenaires
Cette phase commencera immédiatement après que la sélection des propositions les plus méritantes ait été annoncée. Les demandeurs seront informés des résultats immédiatement après.

La 11ème édition de la Lettre de la Facilité ACP-CE pour l’Énergie est à télécharger ci-dessous :

Jérome Levet, René Massé

Secteur électrique – Y a t-il des leçons à tirer des réformes européennes pour l’Afrique ?

Dominique Finon, directeur de recherche au CNRS, chercheur au CIRED, Liaison Energie-Francophonie, décembre 2006.

Les pays africains n’ont a priori rien à apprendre des réformes des
pays européens. Les réformes de libéralisation imposées aux pays en
développement ont été conçues à tort en référence aux réformes
entreprises dans les années quatre vingt-dix
dans les pays industrialisés.

Cependant, à y regarder de plus près, des leçons peuvent être
tirées des réformes dans les pays européens, car elles rencontrent
d’importantes difficultés qui invalident un peu plus les médications
concurrentielles.

Elles introduisent difficilement une concurrence
effective ; les prix de marché concurrentiel sont plus élevés que les
tarifs antérieurs qui reflétaient les coûts, ce qui crée un problème
d’acceptabilité ; ils guident très mal l’investissement des compagnies
dont les risques sont tels qu’elles privilégient l’intégration verticale et
les contrats de long terme pour investir.

On doit en tirer des leçons
de modération pour les réformes africaines confrontées au désintérêt
des opérateurs étrangers alors que ces réformes étaient supposées
les attirer pour pallier le manque de financement. La priorité doit être
mise sur la bonne gouvernance de l’acheteur unique et des entreprises
historiques restaurées dans leur rôle d’investisseurs principaux.

Article extrait de la revue Liaison Energie-Francophonie (IEPF), n°73, quatrième trimestre 2006, Les réformes du secteur électrique : quel bilan, quelles perspectives pour l’Afrique ?

Imedia, Sibi Bonfils

Le marché européen du carbone plombé par les excédents de quotas

Le marché européen du carbone où s’échangent des permis d’émission, ou « droits à polluer », dans le cadre du Protocole de Kyoto sur le climat, est plombé par les excédents de quotas de CO2 qui ont fait chuter les cours de la tonne de CO2 à des niveaux impensables il y a un an.

Dépêche AFP du 14/02/2007.

La marché européen du carbone est un mécanisme qui vise à endiguer les émissions de dioxyde de carbone, un des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique, en imposant des quotas aux pollueurs tout en leur permettant d’acheter des droits d’émission à ceux qui polluent moins.

Emissions de CO2 des pays clés entre 1992 et 2002

Il a été imaginé par les signataires du protocole de Kyoto qui fête le 16 février le deuxième anniversaire de son entrée en vigueur.

L’idée était d’inciter les industriels à investir dans des technologies propres et à défaut d’acheter sur le marché des droits d’émission aux entreprises les plus vertueuses.

Mais le cours de la tonne de CO2 qui était monté jusqu’à environ 30 euros début 2006 sur le marché au comptant, s’est depuis effondré à 1,3 euro, un tarif qui permet aux pollueurs d’acheter des permis à bon compte, et qui n’incite guère à investir dans des technologies propres.

« Cela reflète l’excédent de quotas par rapport aux émissions constatées », explique Jean-François Conil-Lacoste, Directeur général de Powernext qui représente 70% de l’activité des bourses européennes sur le marché spot.

Début 2006, sur un marché « encore jeune » (il a démarré en juillet 2005) « on s’attendait à une pénurie de quotas », les producteurs d’électricité étant demandeurs face à des industriels sur la réserve « qui n’ont pas voulu vendre tout de suite les quotas dont ils disposaient », explique-t-il pour justifier la flambée initiale du cours de la tonne de CO2.

Mais dès le printemps 2006, le marché du carbone a plongé quand on s’est aperçu, après vérification, que les émissions d’un certain nombre de pays en 2005 étaient nettement inférieures aux quotas plutôt généreux alloués à leurs entreprises.

Les plans nationaux d’allocations de quotas (Pnaq) courent sur la période 2005-2007.

A court terme, il n’y a « pas tellement de raisons que les choses changent », estime M. Conil-Lacoste. D’autant que la douceur de l’hiver laisse un répit aux centrales thermiques et aux émissions de CO2, fait-il remarquer.

Mais la seconde phase (2008-2012) devrait permettre de remettre les compteurs à zéro.

Sur le marché à terme (2008), la tonne de CO2 se négocie d’ailleurs autour de 14 à 15 euros, un niveau nettement plus élevé que sur le marché au comptant.

Le cours de ces certificats d’émissions varie en fonction de la météo, du prix relatif des combustibles, de la croissance économique et de la contrainte imposée par le pouvoir politique pour réduire ces émissions.

Pour la deuxième phase, l’évolution des cours sera fonction de la Commission européenne et du tour de vis qu’elle pourra ou non donner aux plans d’allocation de quotas.

« La Commission a laissé passer des plans d’allocations laxistes pour la première période », commente Morgane Créach, du Réseau action climat France (Rac). « Mais elle a décidé de ne pas jouer le même jeu pour la période 2008-2012 et d’être plus sévère avec les Etats membres », souligne-t-elle.

Bruxelles et Berlin se sont vigoureusement opposés au cours des dernières semaines sur la limite annuelle des émissions imposée à l’industrie allemande pour la période 2008 à 2012.

« Où mettre le curseur sans menacer trop la compétitivité industrielle tout en s’inscrivant dans une dynamique de réduction des émissions, ce n’est pas facile », commente M. Conil-Lacoste.

Jérome Levet