Singapour : bientôt, un important centre de recherches consacré à l’énergie solaire

Le Solar Energy Research Institute of Singapore (SERIS) s’est vu allouer une somme équivalente à plus de 60 millions d’euros sur cinq ans, soit plus du tiers du budget consacré aux énergies propres à Singapour.

SERIS sera soutenu par l’Université Nationale de Singapour (National University of Singapore, NUS) et le bureau des énergies propres (Clean Energy Programme Office, CEPO), créé en avril 2007 pour coordonner le travail des différentes agences gouvernementales sur le dossier des énergies propres.

L’équipe initiale sera composée de 25 chercheurs encadrés par le professeur allemand Joachim Luther. Avant de prendre sa retraite en 2006 Joachim Luther était président de l’Institut Fraunhofer pour les systèmes à énergie solaire, le plus grand centre de recherche européen dédié à l’énergie solaire, basé à Fribourg.

SERIS devrait compter 90 chercheurs d’ici 2013. L’objectif du centre est de diminuer de plus de moitié le coût de l’énergie solaire dans les années à venir ; pour cela, trois thématiques vont être développées : les cellules photovoltaïques à base de silicium, les cellules à base de nouveaux composants organiques ou hybrides (dans la continuité de recherches déjà en cours à NUS), et les matériaux et composants innovants pour le bâtiment (revêtement pour les fenêtres, climatisation alimentée à l’énergie solaire, etc).

En parallèle, Singapour a convaincu des entreprises comme NorSun, (compagnie scandinave qui projette de construire une unité de production de wafers de silicium monocristallin) et Oerlikon (multinationale d’origine suisse impliquée, entre autres, dans le développement et la production de modules solaires à couches minces de silicium) de venir s’installer dans la ville-état.


Source : un article publié le 15 mai 2008 sur le site de Bulletins-électroniques.com, un service ADIT.

René Massé

Vietnam : Alstom Hydro va construire la plus grande centrale hydroélectrique d’Asie du sud-est

Alstom Hydro, la coentreprise d’Alstom et de Bouygues, va fournir au producteur d’électricité public Electricité du Vietnam (EVN) l’ensemble des équipements électro-mécaniques destinés à la plus grande centrale hydroélectrique d’Asie du Sud Est à Son La.

Le contrat a été signé au début octobre 2007 à Paris par M. Philippe Cochet, Président d’Alstom Hydro, et M. Pham Le Thanh, Président-Directeur Général d’EVN, en présence des Premiers Ministres vietnamien et français Nguyen Tan Dung et François Fillon, ainsi que de M. Martin Bouygues, Président-Directeur Général de Bouygues, et de M. Patrick Kron, Président-Directeur Général d’Alstom.

Cette centrale sera située sur la rivière Da, dans la province de Son La, à 340 kilomètres au nord-ouest d’Hanoi. La capacité prévue est de 2 400 MW. Le contrat signé porte sur un montant de 190 millions d’Euros.

Alstom Hydro va réaliser la conception, l’ingénierie, la fabrication et la livraison de six turbines Francis de 400 MW chacune et de leurs alternateurs, ainsi que du contrôle-commande et des équipements associés. Alstom Hydro sera également responsable de la formation et de la supervision des opérations d’installation, de test et de mise en service, cette dernière devant intervenir entre 2010 et 2012.

Une fois achevée, la centrale hydroélectrique de Son La doit produire environ 10 milliards de kWh par an, soit une part très significative des besoins en énergie du pays.

Alstom Hydro a déjà fourni les équipements de cinq centrales hydroélectriques réparties dans différentes régions du Vietnam.


Source : un article diffusé le 1er octobre 2007 sur le site Challenges.fr.

René Massé

Bali : des décisions qui concernent le secteur de l’énergie

La Conférence de Bali a pris des décisions qui auront un impact important sur la conception et le financement de futurs projets dans le secteur de l’énergie, en particulier ; la mise en place du Fonds d’adaptation aux changements climatiques, la prise en compte des projets de lutte contre la déforestation et la dégradation des sols, les projets de transferts de technologies et les projets de capture et de stockage de carbone.

La conférence internationale sur le climat, qui s’est tenue à Bali du 3 au 14 décembre 2007, a réuni 190 pays : la « feuille de route de Bali », calendrier de négociations pour les deux prochaines années, a été adoptée. Elle permettra de poser les jalons d’un accord prolongeant le protocole de Kyoto qui arrive à échéance en 2012.

« Fonds d’adaptation »

La création d’un Fonds d’adaptation aux changements climatiques avait été décidée lors de la réunion de Kyoto pour aider les pays en développement à faire face aux impacts négatifs. La conférence de Bali a décidé de l’abonder par un prélèvement de 2% sur les Mécanismes de développement propre (MDP), qui permettent aux pays industrialisés de financer des projets énergétiques « propres » au sud pour alléger leur facture de gaz à effet de serre et respecter leurs objectifs de Kyoto. Selon l’ONU, il devrait atteindre 300 à 500 millions de dollars US entre 2009 et 2012.

La gestion du Fonds d’adaptation est confiée pour trois ans à un conseil d’administration de 16 membres créé au sein du Fonds pour l’environnement mondial (FEM, GEF en anglais), basé à Washington. Sa présidence d’un an sera tournante.

Déforestation et dégradation des sols

La conférence de Bali prend enfin en compte les émissions de GES dues à la déforestation et à la dégradation des sols, qui représentent 20% des émissions mondiales. Cette décision comble un vide de Kyoto et comble une forte attente des pays forestiers.

Elle encourage d’ici 2009 le lancement de projets pilotes pour lesquels un appel à contribution a été lancé.

Transferts de technologies

La conférence de Bali a initié des mécanismes de transfert de technologies qui permettront d’agir dans le cadre du futur régime post-2012. Elle a constitué un groupe international d’experts pour lancer un programme de travail sur le sujet et mettre en place des indicateurs de performance. Il reviendra aux pays d’évaluer leurs besoins et de les transmettre au FEM qui se chargera de définir des « programmes stratégiques ».

Capture et stockage de carbone (CCS)

Cette technologie encore expérimentale doit permettre d’endiguer une partie des émissions dues aux centrales à gaz ou à charbon. La conférence de Bali a demandé à son organe scientifique et technique (SBSTA) de rédiger pour la conférence de Poznan (Pologne) en décembre 2008 un rapport sur les possibilités d’intégrer les projets CCS aux MDP dans l’après-2012.

René Massé

La Chine limite la transformation du maïs en biocarburant

La Chine continuera à développer du biocarburant à la condition d’assurer la sécurité alimentaire du pays, a déclaré M. Chen Deming, chef adjoint de la Commission nationale chinoise pour le Développement et la Réforme (CNDR). Entre 2001 et 2005, le volume de maïs utilisé pour le biocarburant a augmenté trois fois plus vite que la production annuelle (14% chaque année contre 4,2%).

Pour fabriquer du biocarburant, la Chine cessera d’utiliser du maïs pour se tourner vers les cultures non comestibles, telle que le sorgho doux, qui poussent souvent sur des terres non agricoles.

C’est une pratique générale dans le monde que de fabriquer le biocarburant avec du maïs. « Un tel processus ne convient pas à la Chine », a dit M. Chen Deming.

Pour limiter la transformation du maïs en biocarburant, la Commission nationale chinoise pour le Développement et la Réforme impose désormais des conditions très contraignantes aux industriels :

  • Les capitaux nets des compagnies de traitement du maïs devront au moins doubler le capital de leurs projets et le total des capitaux propres devra être au moins égal à 2,5 fois celui du montant des investissements du projet ;
  • Les compagnies devront aussi avoir un taux de crédit « AA » minimum avec les institutions financières provinciales.

De telles exigences excluent quasiment les petites et moyennes entreprises, et encouragent la transformation du maïs par de grandes compagnies. Cela revient à n’autoriser la production d’éthanol qu’aux quatre entreprises pilotes initiés en 2000.

En complément, le CEDR indique que la Chine a plafonné à 26% la proportion de maïs à usage industriel jusqu’en 2010. En principe, le gouvernement n’approuvera pas de nouveaux projets de transformation du maïs et exercera un examen minutieux des projets à venir.


Source : des articles publiés le 21 septembre 2007 sur les sites de Xinhua et People Daily.

René Massé

Inde : perspectives du bioéthanol à partir du sorgho

L’inde s’intéresse de plus en plus au bioéthanol et recherche des sources alternatives à la canne à sucre ; le sorgho semble très intéressant sur plusieurs points de vue. Le document compare les deux filières sur les plans agricultural et économique.

« Sweet Sorghum Potential Alternative in India »

Auteurs : chercheurs de l’ICRISAT et de l’université des sciences agricoles de Kamataka (Inde)

8 pages (en anglais)

Par rapport à la canne à sucre, le sorgho présente les avantages agricoles suivants :

  • Un cycle de 4 mois, d’où la possibilité de réaliser deux récoltes par an ;
  • Une faible consommation d’eau (4 000 m³/hectare/récolte), soit le quart des besoins annuels d’eau pour la culture de la canne à sucre ;
  • Uun coût trois fois moins élevé ;
  • Une plus grande productivité en bioéthanol : 2 800 litres/ha/an contre 850 litres/ha/an pour la filière canne à sucre.

Sur le plan économique, le litre d’éthanol produit à partir du sorgho est légèrement plus faible et les graines produites (2 à 6 tonnes à l’hectare) peuvent être utilisées pour l’alimentation humaine et animale.

Le document présente aussi un aperçu des recherches réalisées ou en cours à l’ICRISAT – International Crops Research Institute for the Semi-Arid Tropics – pour améliorer la productivité de nouvelles variétés de sorgho.

Pour plus de détails,télécharger le document :

  • Télécharger le document sur le site d’ICRISAT sur cette page (EN), ou
  • Téléchargez directement le document ci-dessous.

Pépin Tchouate

Chine : les résultats très positifs du programme d’efficacité énergétique de la Banque mondiale et du Fonds mondial pour l’Environnement

Après dix années d’efforts, le programme d’efficacité énergétique a permis d’économiser ces deux dernières années l’équivalent en charbon de la consommation énergétique de la France.

La Chine est le deuxième consommateur d’énergie au monde. Son objectif est de réduire de 20% l’utilisation d’énergie par unité du PIB d’ici 2010.

Le développement des entreprises de services énergétiques et leurs résultats

L’industrie de la conservation d’énergie de la Chine a fait ses débuts en 1998, avec trois entreprises de services énergétiques, aussi appelés ESCO ou EMC. Elles ont été créées à Shandong, Liaoning et Pékin, grâce aux 151 millions de dollars accordés par le Projet de conservation d’énergie de la Chine soutenu par le gouvernement chinois, la Banque mondiale, le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et la Commission européenne. Ces ESCO ou EMC, qui aident les industries à économiser de l’argent en utilisant moins d’énergie, voient le jour partout dans le pays. En 2006, près de 100 EMC finançaient plus de 400 projets de conservation d’énergie dans 16 provinces, soit des investissements totalisant 280 millions de dollars. Vu la croissance rapide enregistrée l’année dernière, les niveaux d’investissements pourraient doubler en 2007.

Les projets lancés en 2005 et 2006 devraient générer des économies d’énergie correspondant respectivement à 18 millions et 21 millions de tonnes de charbon standard, ce qui dépasse les prévisions initiales de « plusieurs degré de magnitude ».

C’est « l’efficacité énergétique qui aurait le plus d’effets, le plus rapidement » pour réduire la quantité de dioxyde de carbone dégagé par les centrales à charbon en Chine, a indiqué M. Bob Taylor, spécialiste en chef de l’énergie à la Banque mondiale. Le gouvernement estime que les 1 008 plus gros consommateurs industriels d’énergie représentent près de 30 % de la consommation primaire d’énergie de la Chine, constituant ainsi une « mine d’or » quant aux économies d’énergie potentielles.

Les programmes d’efficacité énergétique

Pour parvenir à l’objectif de réduction de 20% d’ici 2010, les efforts se concentrent sur :

-* L’aide à la création d’ESCO commercialement viables à travers le 2ème Projet de conservation d’énergie ; -* L’élaboration de nouveaux modèles d’entreprises pour le secteur public de l’énergie au moyen du programme de financement de l’efficacité énergétique des services publics ; -* La modernisation des systèmes de chauffage et la construction d’édifices plus écoénergétiques par le biais du projet de réforme du chauffage et de l’efficacité énergétique des édifices ; -* Le financement de l’efficacité énergétique par un programme novateur de financement du carbone ; -* la rénovation industrielle : la Banque mondiale et les représentants du gouvernement chinois ont mis au point un vaste programme de financement de projets de rénovation industrielle coûtant entre 1 et 5 millions de dollars et qui sera lancé par le projet de financement de l’efficacité énergétique de la Chine.

De nouveaux investissements au profit de l’efficacité énergétique effectués par le biais des EMC devraient atteindre 1 milliard de dollars en l’espace de trois à cinq ans et fournir quelques 70 à 80 millions de tonnes d’équivalent charbon (t.e.c.) en économies d’énergie pendant toute la durée de vie des projets financés, indique un récent rapport sur les innovations de la Banque mondiale en Chine.

Types de projets soutenus et mode de financement

Les projets soutenus par les EMC comprennent des rénovations de chaudières, la mise à niveau technologique des systèmes de combustion, la réfection des fours et appareils de chauffage, la récupération et l’emploi de la chaleur perdue ou du gaz de combustion, la rénovation des systèmes à moteur, le remplacement des systèmes de refroidissement, la rénovation des alimentations internes, ainsi que la réfection et l’innovation des systèmes de chauffage, ventilation et climatisation, et même le remplacement des ampoules électriques.

Les sociétés touchent un pourcentage élevé (habituellement 80 %) des économies estimées jusqu’à ce que leur investissement soit remboursé, en général en l’espace de un à trois ans. Les économies réalisées compensant le coût de l’investissement, les entreprises participantes reçoivent un équipement plus efficace qu’elles pourront utiliser pendant de longues années sans rien avoir à débourser.

Un nouveau projet de financement de l’efficacité énergétique

Accordant priorité à ce marché, le gouvernement chinois et la Banque mondiale ont élaboré un nouveau projet de financement de l’efficacité énergétique qui verra le jour grâce à un nouveau prêt de l’ordre de 200 millions de dollars de la Banque et à une subvention de 13 millions de dollars du FEM. Ce projet, qui devrait être approuvé dans les mois qui viennent, permettra le développement de vastes programmes de prêts pour l’efficacité énergétique, disponibles dans trois banques nationales chinoises, pour des projets de l’ordre de 5 à 10 millions de dollars dans l’industrie lourde.


Source : article diffusé sur le site de la Banque mondiale, à lire en entier sur cette page.

 

René Massé

Népal : plus de 5 millions de US dollars pour promouvoir l’usage domestique du biogaz

Le Global Partnership on Output Based Aid (GPOBA) a signé le 4 octobre 2007 un engagement avec le Gouvernement népalais pour financer l »installation de 37 000 biodigesteurs.

Environ 261 000 personnes pauvres vont disposer d’une énergie propre, le biogaz, pour satisfaire leurs besoins d’éclairage et d’énergie de cuisson.

Le Programme Biogaz au Népal

Ce projet de promotion du biogaz domestique va être mis en œuvre par le Alternate Energy Promotion Center (Centre de promotion des énergies alternatives). Il est co-financé par le Département pour le développement international britannique (le United Kingdom’s Department for International Development) au titre de sa contribution au GPOBA, et par les bénéficiaires finaux, sur la base d’un mécanisme d’Aide basée sur les résultats. Suivant ce mécanisme, ce ne sont pas les investissements (les biodigesteurs) qui justifient le décaissement de la subvention du GPOBA, mais le constat a posteriori que les familles ont bien le biogaz pour s’éclairer et cuire leurs aliments.

Cette contribution financière du GPOBA s’inscrit dans la quatrième phase du programme biogaz au Népal (Fourth Phase of the Biogas Support Program – BSP- IV), qui vise l’équipement de 200 000 familles rurales pour l’année 2011.

Pour plus d’information :

  • Visiter cette page de présentation en anglais du projet sur le site du GPOBA, ou

Le Partenariat mondial pour l’aide basée sur les résultats (GPOBA)

Le Global Partnership on Output Based Aid (GPOBA) est un fonds fiduciaire administré par la Banque mondiale, qui regroupe plusieurs bailleurs de fonds. Il a pour objectif de financer des projets d’aide basée sur les résultats, et de les faire connaitre en constituant des dossiers de vulgarisation des expériences acquises.

Le GPOBA peut aider à concevoir et à élaborer des projets pilotes d’aides basées sur des résultats (ABR), et à identifier et diffuser les nouvelles connaissances sur les questions relatives au rôle et à l’application des aproches fondées sur l’ABR. Le GPOBA peut également contribuer au financement de subventions pour la fourniture de services dans le cadre des mécanismes d’ABR.

René Massé

Biocarburants pour le transport : opportunités et implications pour l’agriculture et l’énergie durable

Rapport de la conférence sur « Les biocarburants pour le transport », organisée à Berlin en 2006.

« Biofuel for transportation. Global potential and implications for sustainable agriculture and energy in the 21st century ».

Edité par la Coopération Technique Allemande (GTZ).

Auteur : M. Ute Peter,
44 pages en anglais

Mai 2006.

Ce document est le rapport de la conférence sur « Les biocarburants pour le transport », qui s’est tenue à Berlin du 16 au 17 mai 2006. Cette conférence était organisée par la Coopération technique allemande (GTZ) en collaboration avec la World Watch Institute, le ministère fédéral allemand de l’Agriculture et de la Protection des Consommateurs, et l’association pour les Matières premières renouvelables.

Le rapport est organisé en quatre chapitres :

  • La justification de la conférence ;
  • La situation des biocarburants : leur potentiel et les perspectives de développement ; les aspects technologiques, environnementaux et agriculturaux ; les considérations économiques et sociales ; et les recommandations pour une intégration des biocarburants dans les politiques de transport et de l’énergie ;
  • Les études de cas régionales : Chine, Inde, Tanzanie et Brésil ;
  • Les questions qui ont structuré les échanges des forums de discussion.

Il ressort par exemple qu’en Tanzanie, le potentiel en terres cultivables est élevé (44 millions d’hectares dont 30 millions d’hectares très appropriées) mais sa valorisation en biocarburants pour le transport est limitée par le manque d’informations, de politiques adéquates et incitatives. le productible en bioénergies est ainsi estimé entre 3,3 et 13 Exajoules, soit au moins cinq fois la consommation actuelle (0,6 EJ) en énergie primaire du pays. Pour cette estimation, les biocarburants envisagées sont le biodiesel à partir d’huile de palme (186 GJ/ha) ou d’huile de jatropha (59 GJ/ha), et le bioéthanol à partir de la mélasse de canne à sucre (20 GJ/ha).

Pour plus de détails, lire le rapport en anglais sur cette page du site de la GTz , ou téléchargez le ci-dessous.

Pépin Tchouate, René Massé

Vietnam : construction d’une usine d’éthanol

Une nouvelle page est ouverte pour le secteur des carburants verts. Un projet de construction d’une usine d’éthanol devrait être mis en œuvre en 2008 dans la zone industrielle de Hiêp Phuoc, à Hô Chi Minh-Ville. Trois autres suivront…

L’objectif est de réduire la dépendance nationale vis à vis des importations de carburant.

Substituer l’éthanol aux carburants importés

Afin de répondre aux besoins du développement socio-économique national, le Vietnam doit importer chaque année environ 13 millions de tonnes de carburants, dont 3 millions de tonnes d’essence. Selon les scientifiques, avec la réserve de pétrole et le rythme d’exploitation à l’heure actuelle, le monde devrait faire face, dans 50 ans, au risque d’épuisement de cette ressource naturelle.

Dans ce contexte, la production d’éthanol pourrait progressivement remplacer partiellement les carburants traditionnels comme pétrole. L’éthanol, une énergie verte, contribuera aussi à réduire considérablement les effets néfastes de la production industrielle et des transports sur l’environnement. Selon les experts, en utilisant le biocarburant, la teneur en gaz carbonique (CO2) diminue de 50% par rapport à celle de l’essence ordinaire.

Pour l’heure, le groupe Pétrole et Gaz du Vietnam (PetroVietnam) est incapable de répondre aux besoins nationaux en carburants, notamment du fait du fort rythme de croissance économique du pays qui s’élève être de plus de 8% par an. PetroVietnam table, d’une part, sur la prospection pétrolière à l’étranger pour accroitre ses réserves de pétrole et de gaz, et d’autre part, sur la production de biocarburants.

Le gouvernement encourage toujours l’investissement dans le secteur de l’énergie renouvelable. Le ministère de l’Industrie et du Commerce se charge ainsi d’élaborer des règlements et des politiques favorables aux investisseurs.

Bientôt 3 usines d’éthanol

Ces 10 dernières années, la compagnie Petrosetco a coopéré avec le groupe japonais Itochu dans la fourniture d’une grande quantité de manioc aux marchés chinois et sud-coréen pour la fabrication d’éthanol. Ces exportations ont rapporté à Petrosetco des bénéfices considérables.

Pourtant, « on ne peut pas se contenter d’exporter ces matières premières pour la production de biocarburant, en contrepartie des produits dérivés de cette ressource », a souligné Hô Sy Long, directeur général adjoint de Petrosetco. Avec une production annuelle de 1,2 millions de tonnes de manioc, le pays est capable de fabriquer environ 400 millions de litres d’éthanol par an et de répondre ainsi aux besoins nationaux. PetroVietnam a donc confié à Petrosetco la charge d’établir un partenariat avec le groupe nippon Itochu pour construire une usine de production d’éthanol, d’une capacité annuelle de 100 millions de litres avec du manioc comme matière première. Cette usine devrait être mise en service au 3e trimestre 2009 et produira dans un premier temps de l’éthanol pour les provinces du Sud.

Dans l’avenir, Petrosetco a l’intention d’investir dans 3 autres usines de ce type avec comme matières premières manioc, canne à sucre, maïs et riz. Ce dernier devrait devenir la matière première principale dans la production d’éthanol.


Source : un article de M. Giang Ngân/CVN, diffusé sur le site du Courrier du Vietnam le 2 décembre 2007.

René Massé

Indonésie : La Conférence de Bali décide d’améliorer les transferts de technologies Nord – Sud et d’aider les pays en développement à s’adapter aux changements climatiques

Dès le premier jour de la conférence des Nations unies sur le changement climatique, mardi 3 décembre, M. Yvo de Boer, secrétaire général de la Convention de l’ONU sur les changements climatiques (UNFCCC), a déclaré que deux décisions ont déjà été prises par les quelque 190 pays présents à Bali, en Indonésie.

Améliorer les transferts de technologies et aider les pays pauvres à intégrer les contraintes du changement climatique… en attendant plus ?

Selon M. de Boer, les pays présents à Bali se sont accordés à créer un groupe de travail qui sera chargé de concevoir le cadre et le calendrier des négociations climatiques qui auront lieu après la conférence de Bali, et qui devront éventuellement aboutir à un traité « post-Kyoto » après 2012. Ce groupe sera présidé par le nouveau président de la Convention, Rachmat Witoelar, ministre de l’environnement indonésien.

Améliorer la qualité des transferts de technologie du Nord vers le Sud

Le deuxième consensus permettra à l’Organe subsidiaire pour la mise en application, de vérifier la bonne réalisation des transferts de technologie. « Il pourra voir dans quelle mesure les pays industrialisés ont rempli leurs engagements de transférer des technologies aux pays en voie de développement », a précisé Yvo de Boer. « C’est très important que ce problème soit traité », car « les pays en voie de développement ont l’impression que les pays riches ne font pas assez pour transférer les technologies », a-t-il ajouté.

Un fonds pour aider les pays pauvres à s’adapter aux changements climatiques dès 2008 ?

Au-delà de la question des transferts de technologie, M. de Boer a également estimé qu’une augmentation des fonds de l’ONU destinés à aider les pays pauvres à s’adapter au changement climatique pourrait avoir lieu d’ici « peut-être un an ». Le fonds, censé permettre la construction de projets pour lutter contre les effets du climat, est financé par un prélèvement de 2 % sur les bénéfices réalisés grâce au Mécanisme de développement propre.

Il représente actuellement 67 millions de dollars (45,72 millions d’euros), un chiffre qualifié d' »insulte » par l’organisation Oxfam dans un rapport publié lundi. « Les pays les moins développés auront au moins besoin d’un à deux milliards de dollars afin de satisfaire ne serait-ce que leurs besoins d’adaptation les plus urgents », a estimé Oxfam. « Nous ne pouvons pas attendre. Nous devons faire quelque chose maintenant », confirme Rizaldi Boer, un climatologue indonésien.


Source : un article diffusé le 3 décembre 2007 sur le site Le Monde

René Massé