Là où les énergies renouvelables et l’investissement se rencontrent en Afrique

Avec un degré d’innovation et des investisseurs bien disposés, les petites entreprises énergétiques en Afrique sont révélatrices du potentiel croissant du secteur des énergies renouvelables sur le continent.

Avec un climat favorable aux énergies éolienne et solaire, son grand potentiel hydroélectrique et ses réserves de biomasse durable, l’Afrique est idéalement placée pour le développement de projets énergétiques écologiquement durables et économiquement viables. L’innovation et l’adaptation des technologies existantes au contexte local peuvent non seulement être la clé de la capacité énergétique croissante, mais aussi améliorer l’accès à l’eau et à la santé tout en réduisant la pauvreté et favorisant la croissance économique.

Dans le cadre de son engagement à améliorer l’accès à l’énergie pour les entreprises et les particuliers sur le continent, GVEP a fait équipe avec la Barclays Bank et l’investisseur social Sir Ronald Grierson, pour soutenir un portefeuille de petites et moyennes entreprises en Afrique de l’Est ayant une idée ou un produit innovateur. Le mélange de financement par subventions et investissements fourni par la Barclays Bank et Sir Ronald, et canalisé par GVEP, a été utilisé pour alimenter les entreprises énergétiques qui démarraient, avec pour but ultime d’attirer l’investissement à partir d’un réseau de plus de 100 investisseurs sociaux.

Les entreprises soutenues par ces fonds ont été identifiées grâce à un concours de business plans organisé par une ONG hollandaise appelée le Réseau de Développement des Affaires (Business in Development Network). Cette compétition, qui s’est produite à la fin de 2009 et jusqu’à la mi-2010, a abouti à des subventions et des investissements accordés à huit entreprises sociales.

Simon Collings, Directeur des Opérations de GVEP, explique le concept de base derrière le programme : « Nous prenons sous notre aile les entreprises à fort potentiel afin de les renforcer pour qu’elles puissent fonctionner de façon rentable et devenir attractives pour les investisseurs. Cette initiative est différente des subventions de bienfaisance typique : Barclays offre un financement d’amorçage pour les entrepreneurs dont l’objectif est de créer des entreprises financièrement autonomes, qui offrent des avantages sociaux et environnementaux, par exemple : les services énergétiques, le recyclage des déchets, et la création d’emplois. En plus du financement, GVEP apporte des conseils techniques et commerciaux et un soutien aux entreprises pour leur donner les meilleures chances de succès. »

S’appuyant sur son expertise du secteur, GVEP a examiné les plans d’affaires et sélectionné les entrepreneurs qui recevront un soutien financier. L’équipe de GVEP a également joué un rôle de coaching d’affaires. « Le manque d’expérience entrepreneuriale parmi les bénéficiaires a fait que nous avons eu à investir dans la construction de leurs compétences et leurs connaissances, explique Simon Collings. Plusieurs de ces entreprises prises en charge ont le potentiel de devenir des entreprises florissantes. Au cours des prochaines années, nous estimons le potentiel au nombre de 25.000 personnes pouvant bénéficier de produits et services fournis par ces entreprises. Ces entreprises devraient également créer 400 nouveaux emplois. »

Les huit entreprises sélectionnées ont reçu jusqu’à 75.000 US dollars de financement par le biais d’un système de « subventions intelligentes ». Peter George, Directeur du service Finance & Energie de GVEP, explique : « Nous sommes convaincus que ce programme démontre qu’il y a une place pour une subvention au stade de démarrage des entreprises, à condition que le financement soit accompagné de coaching et de soutien technique. Cela étant dit, ces entreprises et leurs modèles d’affaires sous-jacents doivent être évalués dans le contexte d’un certain niveau de diligence raisonnable, sinon vous ne serez pas en mesure de déterminer quelles entreprises sont susceptibles d’atteindre le succès avec les ressources que vous avez engagées. »

AAES, une récente start-up axée sur le marché ougandais, a été une des entreprises considérées comme présentant un potentiel significatif. Son fondateur et CEO, Harry Nielsen, bénéficie de 40 ans d’expérience comme entrepreneur en technologie de l’information. Après avoir travaillé en tant que bénévole en Ouganda, il a décidé d’utiliser son énergie pour trouver une solution aux problèmes de délestage chronique du pays : le résultat fut « l’auto station électrique », un produit qui permet à l’électricité générée à partir de l’alternateur d’une voiture d’être stockée pour être utilisée à la maison lors d’une panne du réseau. L’objectif à long terme d’AAES est d’élargir et d’établir une usine de production en Ouganda – permettant à l’entreprise de fournir des systèmes d’approvisionnement et de formation pour les pays voisins, tout en augmentant l’emploi localement.

Une subvention initiale de 15000 US $ du Fonds a été utilisée pour financer une campagne de marketing et l’achat d’un véhicule de démonstration qui a permis à AAES de participer lors du Salon de l’Association des Fabricants Ougandais, à une réception de haut niveau. AAES a ensuite reçu un versement supplémentaire de 25 000 US $, lui permettant d’acquérir des ordinateurs et des biens d’équipement, d’améliorer son site Internet et de développer une nouvelle gamme de produits.

Depuis le début des opérations, l’entreprise a introduit de nouveaux systèmes solaires et des onduleurs, qui ont permis de doubler les ventes à chaque trimestre au cours de la dernière année. Au troisième trimestre de 2011 l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 84 522 US$, dégageant un bénéfice en septembre et affichant un seuil de rentabilité durant le trimestre.

Alors que certains clients sont situés hors du réseau, la demande est restée plus élevée chez les particuliers des zones urbaines et périurbaines et chez les entreprises cherchant une source d’énergie alternative pendant les périodes de délestage.

Simon Collings explique la relation avec AAES développée grâce à la subvention : « Avec une entreprise comme AAES, qui est à un stade précoce, nous avons contribué à une subvention de démarrage, suffisante pour leur permettre d’être en mesure de générer des revenus, et amener l’entreprise à un point de rentabilité durable. Le financement est limité et l’entreprise a dû travailler très dur pour financer sa croissance à partir des flux de trésorerie. »

Récemment, AAES a signé des protocoles d’accord avec les deux principaux employeurs locaux, la Société Nationale d’Eau et d’Assainissement (NWSC) Ougandais et l’Autorité des Revenus Ougandais. Grâce à ces accords, les employés des deux sociétés seront en mesure d’acheter une gamme de produits AAES à des conditions préférentielles. Deux banques locales ont offert de financer les arrangements de crédit.

Harry est à la recherche d’investissements pour l’aider à étendre l’entreprise pour pouvoir répondre à la demande croissante. « Dans toutes mes années en affaires, je n’ai jamais vu de telles opportunités », dit-il. « Nous avons besoin de fonds de roulement supplémentaires pour profiter de la demande. »

L’équipe de GVEP travaille avec Harry pour essayer de l’aider à trouver cet investissement.

La Société Clean Energy au Mozambique a été également une autre entreprise choisie pour recevoir des fonds de démarrage. Le but de la société est de fournir de l’énergie éolienne à des zones éloignées du réseau dans le nord de la Mozambique avec des micro turbines éoliennes, développées et produites localement en utilisant des matériaux recyclés. Le fondateur de l’entreprise, Jason Morenikeji, se passionne pour l’utilisation des ressources éoliennes abondantes du Mozambique et pour la technologie appropriée à utiliser pour relever les défis de la pauvreté énergétique et du changement climatique, en offrant des opportunités sociales et économiques pro-pauvres.

À cette fin, le projet cherche à promouvoir une croissance locale durable et à apporter un impact social à long terme par le développement des chaînes d’approvisionnement locales et la formation des personnes des communautés conduisant à une amélioration des compétences de base.

La société a utilisé les subventions du GVEP pour équiper un atelier, acheter un véhicule et élargir son réseau de distribution dans la région. Jason a positionné son entreprise pour s’attaquer au problème de l’insécurité alimentaire chronique dans une région où 22,5% des enfants âgés de moins de cinq ans sont mal nourris.

Au Mozambique, plus de 80 % des ménages pauvres vivent en milieu rural et dépendent de l’agriculture, avec 95% des cultures vivrières produites dans des conditions pluviales insuffisantes. Les moyens de subsistance de ces agriculteurs sont rendus encore plus précaires en raison d’une baisse de la disponibilité de l’eau : le taux moyen des précipitations au Mozambique est en baisse, atteignant un taux de 2,5 mm par mois (3,1%) par décennie de 1960 à 2006.

Jason explique la situation sur le terrain : « La production alimentaire est caractérisée par des exploitations agricoles à petite échelle qui produisent des récoltes modestes, entraînant des pénuries alimentaires cycliques. Les sources de revenus en dehors de l’agriculture sont rares, ce qui accroît la vulnérabilité des populations rurales pauvres face aux catastrophes naturelles. En période de pénurie, ils ont peu de marge vis-à-vis de l’insécurité alimentaire. D’octobre à janvier – saison connue comme la période de la faim – de nombreux agriculteurs finissent leurs réserves alimentaires familiales et appliquent des stratégies de survie, par exemple en réduisant le nombre de repas quotidiens, en diminuant la qualité de leur régime alimentaire et en vendant leurs biens de production ».

L’irrigation des légumes nécessite d’importantes quantités d’eau pour éviter une utilisation inefficace du travail, et l’eau doit être relativement proche de la surface. Environ 70% de cette eau douce est perdue de diverses manières. Pour remédier à cela, la société Clean Energy est en train de construire et d’installer une éolienne et un système d’irrigation fonctionnant au solaire pour permettre à l’Association des agriculteurs Mipandi dans la région de Cabo Delgado de maximiser les rendements agricoles pendant la saison de croissance principale et permettre une culture de rente durant la hors saison.

Le projet de Jason comprendra la construction d’une éolienne de 1 kW produite localement et un panneau solaire de 200 W pour produire assez d’énergie pour pomper 5500 litres d’eau par jour et par 1000 m² de terrain auparavant alimenté par l’eau de pluie seulement. Les 22 agriculteurs de l’Association Mipandi seront formés à l’entretien de base du système et paieront un tarif de location pour son usage pour couvrir les coûts d’entretien supplémentaires. Les agriculteurs seront également formés aux approches des meilleures pratiques agricoles telles que les techniques de conservation des sols et celles de l’agroforesterie pour assurer la durabilité des récoltes. L’énergie excédentaire produite par le système sera utilisée pour fournir un éclairage pour la communauté et pour alimenter un congélateur permettant la conservation des aliments.

Une fois terminé, le projet permettra aux agriculteurs de Mipandi de s’adapter aux impacts du changement climatique en passant de la dépendance à l’irrigation pluviale, situation très vulnérable vis-à-vis des variations des précipitations, à une source constante d’eau grâce à un système d’irrigation goutte à goutte. Les agriculteurs auront également l’avantage de passer moins de temps dans les champs, ce qui leur permettra d’irriguer 5 fois plus de surface et d’accroître leur production alimentaire. En outre, ils seront plus en mesure de préserver leurs cultures, augmentant la sécurité alimentaire pendant la période sèche.

La société a également fourni des séchoirs solaires pour les agriculteurs. Cet appareil, développé en collaboration avec Helvetas et la Fondation NEMA, applique une température constante et un flux d’air adéquat pour éliminer l’humidité le plus rapidement possible de la gamme des cultures en utilisant un collecteur thermo-siphon et une chambre de séchage séparée.

Le dispositif a permis aux agriculteurs de la région de sécher de très grandes quantités de produits dans des conditions hygiéniques – réduisant des déchets dûs à la détérioration et permettant de vendre des cultures de fruits à des marchés plus éloignés.

Selon Jason, « Créer des liens entre mes micro-éoliennes de fabrication locale et la sécurité alimentaire grâce à la technologie appropriée permet aux petits agriculteurs qui sont traditionnellement dépendants des méthodes agricoles établies depuis longtemps et des techniques de culture manuelle de pouvoir cultiver toute l’année. J’ai créé la société Clean Energy pour développer l’innovation intelligente dans les énergies renouvelables et une technologies appropriée pour créer un prototype pouvant être utilisé partout au Mozambique et dans d’autres pays d’Afrique de l’Est pour relever ce défi ».

Où tout cela pourrait déboucher dans l’avenir ? Peter George a de grands espoirs pour l’énergie renouvelable sur le continent – et le large éventail d’impacts positifs sur les communautés. Il déclare : « Pour quelqu’un comme moi venant du monde de financement et d’investissement traditionnel de l’énergie, ce type de travail est particulièrement intéressant car le potentiel dans ces marchés en général est énorme – nous avons atteint un point où il ya beaucoup de dynamisme qui n’existait pas jusqu’à maintenant. Il y a plus de gens et d’organisations qui tentent d’atteindre à la fois l’impact et la viabilité financière, à travers le spectre commercial et philanthropique…

Il y a tellement de personnes qui sont intéressées à travailler dans les régions en développement, et en particulier en Afrique, et je pense que c’est excitant que nous ayons le potentiel pour lever des capitaux et avoir un impact sur tellement d’entreprises qui, autrement, n’existeraient pas ou ne pourraient pas se développer, car ils ne sont pas en mesure d’accéder au financement traditionnel. Grâce à notre combinaison de se concentrer sur les aspects financiers, sociaux et environnementaux, je pense que nous pouvons soutenir efficacement de nombreuses entreprises qui, autrement, n’atteindraient pas leur potentiel et, plus important, ne verraient pas les impacts générés par ce soutien. »

Laure Ego, GVEP

Première Rencontre internationale sur l’alimentation énergétique pour les radios de proximité

L’association RFI Planète Radio a organisé la 1ère Rencontre Internationale sur l’alimentation énergétique pour les radios de proximité à Kinshasa (République Démocratique du Congo).

La radio est le média dominant dans la plupart des zones rurales des pays du sud. Elle joue un rôle important de communication à l’échelle régionale et est parfois l’unique source d’accès aux informations nationales. L’accès à une énergie fiable et appropriée aux contraintes environnementales pour les émetteurs radio décentralisés est un défit technique que l’association RFI planète radio tente de relever.

En réunissant différents acteurs africains de la radio en zone décentralisée, RFI Planète Radio a pu établir un cahier des charges minimal pour les solutions alternatives d’alimentation électrique :

  • énergie solaire
  • énergie hydraulique
  • mais aussi…

Article du site web RFI Planète Radio

Tiphaine Massé

Perub : programme d’électrification rurale dans la région du Brakna (Mauritanie)

Ce programme a permis l’accès à des services marchands par l’électrification solaire dans 24 villages du Brakna. Il a été mis en œuvre par le Gret et s’est terminé en 2011. Différents modèles techniques et de gestion réplicables à grande échelle ont été testés durant ce programme.

Deux principes directeurs ont structuré ce programme innovant :

• La promotion d’un accès non pas seulement à l’énergie électrique, mais surtout à des services marchands ; ce faisant, créer les conditions de valorisation de l’énergie électrique d’origine solaire à des fins de création de richesse locale et d’activités, donc d’emplois et de développement. Créer aussi les conditions de développement de l’exploitation électrique, donc de rentabilité financière, donc de durabilité ;

• Développer des partenariats public-privé équilibrés : c’est à dire qui placent chaque acteur à sa juste place, l’administration qui délègue une mission de service public, les populations qui contrôlent la valeur ajoutée économique et sociale, et l’opérateur privé qui exploite dans les règles de l’art en dégageant un bénéfice.

Le Gret a réalisé un travail de capitalisation présentant de façon détaillée le concept de « plate-forme de service électrifiés » développé pendant le programme. Cette capitalisation est composée de 5 cahiers exposant chacun une dimension précise des plateformes et de 5 fiches sur les différents services électriques mis en place dans les plates-formes.

Les cahiers de capitalisation

  • Cahier n°1 : Synthèse du programme. Ce cahier présente une synthèse du programme ainsi que les enseignements généraux qu’il est possible d’en tirer.
  • Cahier n°2 : Sélection des sites et accompagnement des acteurs de la plateforme. Ce cahier détaille le processus de sélection et d’intégration des villages bénéficiaires dans le programme. Il présente également les activités menées en termes de formation et d’accompagnement des acteurs locaux impliqués dans la gestion de la plateforme.
  • Cahier n°3 : Le mode de gestion de la plateforme. Ce cahier présente le rôle de chaque acteur dans la gestion de la plateforme. Il détaille le dispositif de maintenance et de renouvellement proposé.
  • Cahier n°4 : Le modèle technique de la plateforme. Ce cahier expose les schémas techniques de chaque service : hypothèse de fonctionnement, dimensionnement, plans.
  • Cahier n°5 : le modèle économique de la plateforme. Ce cahier détaille, sur la base des retours d’expérience du programme, les résultats financiers et les perspectives de rentabilité de chaque service. Il fournit également une analyse sur le système économique de renouvellement et de maintenance des équipements.

Les fiches service

  • Fiche n°1 : Le congélateur solaire
  • Fiche n°2 : Le moulin solaire
  • Fiche n°3 : Le système de soudure
  • Fiche n°4 : Le système 220 V
  • Fiche n°5 : Le chargeur de batteries communautaire et les kits d’éclairage individuels

Plus d’informations sur le projet PERUB sur le site du Gret.

Irrigation d’un jardin collectif (Mozambique)

ONG : ESSOR. Partenaires locaux : AFAMO, entreprises. Aide fondation POWEO : 5500€ (2009). Autres financeurs : ESSOR

ESSOR, ONG française, intervient au Mozambique depuis 1997 et dans le Nord du Mozambique depuis 2006 avec un projet de développement rural à destination des femmes. ESSOR a conçu le projet et met en œuvre les activités en collaboration avec l’association AFAMO. A Monapo, AFAMO regroupait initialement 15 familles du village et disposait d’un terrain de 2 ha mis à leur disposition par son directeur pour la production de légumes dans des parcelles individuelles. Quand ESSOR sollicite la fondation POWEO, la rivière Monapo coule « en haut » de la parcelle et le réseau électrique est à 600 m, un réservoir de 5 m3 est à refaire et le réseau d’irrigation existant est peu efficace. En septembre 2009, une ligne électrique de 600 m, le bassin de 40 m3 et le réseau de distribution de l’eau sont construits. 12 robinets permettent le remplissage simultané de 12 arrosoirs en 1’. Le jardin est en culture et l’association prévoit maintenant de créer un petit marché au bord de la route voisine. L’action permet d’améliorer l’alimentation et les revenus de 40 familles.

www.essor-ong.org

Pompage solaire pour l’eau potable, commune de Banamba (Mali)

ONG : Hydraulique Sans Frontières. Partenaires locaux : Association de Développement de Banamba, Direction Nationale de l’Hydraulique et de l’Energie du Mali, entreprise locale. Aides fondation POWEO : 31 500 €. Autres financeurs :Communauté d’Agglomération d’Annecy, Chambéry métropole, Agence de l’Eau RMC

La commune de Banamba est située à 200 km au nord-est de Bamako au Mali. En 2007, l’ADB, l’association pour le développement de Banamba, a demandé à Hydraulique Sans Frontières, une ONG basée à Chambéry, de voir comment améliorer l’alimentation en eau potable de 3 villages de cette commune.

Chaque village dispose de plusieurs puits et d’un forage avec pompe manuelle mais un seul est encore utilisable et avec un très faible débit. Quand les puits tarissent, les villageois vont acheter de l’eau à 5 ou 10 km. Les besoins en eau sont de 15 à 20 m3 / village et chaque village dispose déjà d’un comité de gestion de l’eau.

En décembre 2008 un forage est construit à Hababougou. En 2009 un système de pompage solaire permettant d’alimenter un réservoir pour desservir un bloc de bornes-fontaines est installé, des actions de formation à la gestion mais aussi à l’hygiène de l’eau, sont organisées.

En 2010, HSF sollicite la fondation POWEO pour un 2nd village de la commune, les travaux sont en cours.

www.hydrauliquesansfrontieres.org

Pompage solaire pour un jardin collectif de femmes (Sénégal)

ONG : ACI. Partenaires locaux : groupement féminin, entreprise locale. Aide fondation POWEO : 8 000 €.

Ndiameguène est un village de 450 habitants situé à 10 km de Louga, au nord-ouest du Sénégal, dans une zone sahélienne très pauvre, l’eau est à 35m de profondeur. En 2004, ce village a construit un puits pour le maraîchage et en 2005 un GIE a été créé par les femmes pour exploiter une parcelle de 3 ha. Enfin en 2006, l’ACI a trouvé des fonds pour l’achat d’une motopompe.

Mais en 2008, l’augmentation du prix du carburant a eu raison du dynamisme de ce village, l’irrigation motorisée du jardin a été arrêtée.

En 2009 l’ACI prévoit donc la mise en place sur 1 puits d’une pompe solaire avec stockage de l’eau dans des bassins et installation d’une irrigation par goutte à goutte. Elle bénéficie de l’appui du Centre d’initiation horticole de St Louis pour améliorer la production maraîchère.

Février 2010 : La pompe solaire et le bassin de stockage sont installés et fonctionnent. Les femmes ont commencé à mettre en culture leur jardin collectif.

Des professionnels de l’électrification rurale vont être formés en Afrique de l’Ouest

L’un des premiers programmes européeens de développement d’une filière de l’électrification rurale vient d’être lancé à Bamako. Il va permettre la formation d’un personnel qualifié pour organiser et promouvoir l’électrification des zones rurales à travers l’accès à des services énergétiques modernes et durables.

Financé par la Facilité Energie de l’Union Européenne 2011, ce programme, d’un budget de 875 000 euros, va permettre la formation d’un personnel qualifié pour organiser et promouvoir l’électrification des zones rurales à travers l’accès à des services énergétiques modernes et durables. Le Ministre Malien de l’Energie et de l’Eau, présent durant le lancement, a salué cette initiative et a souligné l’importance d’un tel programme.

EDF a établi un partenariat avec 2iE (l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement- Burkina Faso), le FDE (Fonds de Développement de l’Electrification au Burkina Faso) et l’AMADER, l’Agence Malienne pour le Développement de l’Energie Domestique et l’Electrification Rurale, pour déployer le programme à travers le Mali et le Burkina Faso.

GVEP jouera également un rôle stratégique en allouant 50 000 euros pour permettre à l’AMADER de renforcer les capacités de certains opérateurs maliens, les aidant à consolider leurs entreprises souvent fragilisées et à fournir de l’électrification rurale dans leurs zones d’intervention.

Remerciant tous les partenaires présents lors de la réunion à Bamako la semaine dernière, M. Touré, directeur de l’AMADER, a déclaré : « Ce projet ambitieux répond à un besoin immédiat dans le secteur de l’électrification rurale. Plus de 12000 communautés au Mali n’ont pas encore accès à l’électricité. Grâce à notre partenariat, nous pouvons atteindre nos objectifs et assurer de façon durable l’approvisionnement en énergie. »

Christine Heuraux, Directrice du Département « Appui à la Formation » de la Direction Développement International d’EDF a souligné qu’ afin de s’attaquer efficacement à la complexité du défi de l’électrification rurale, une alliance forte est nécessaire entre petites et grandes organisations, le secteur public et privé, le Nord et le Sud.

« Il ne suffit pas de donner de l’argent ou d’apporter une assistance technique, ou de créer des institutions pour réaliser l’électrification rurale. Un transfert des connaissances techniques, des pratiques de gestion et de marketing à la population sur le terrain est crucial ».

La collaboration de GVEP avec l’AMADER dans ce projet est en phase avec le programme de trois ans appelé Energy SME (ESME), programme financé par le gouvernement russe à travers un fonds fiduciaire de la Banque mondiale, dont l’objectif est de soutenir des petites et moyennes entreprises énergétiques en Afrique sub-saharienne dans le but de réduire la pauvreté dans la région.

Le Mali est l’un des six pays couverts par le programme ESME. GVEP a collaboré avec la Banque Mondiale apportant ses conseils quant à l’orientation du programme et est en charge de l’assistance technique et des actions de renforcement des capacités dans les pays sélectionnés.

Pour lire le communiqué de presse d’EDF sur cet événement cliquez ici.

Laure Ego, GVEP

11ème édition du forum EURAFRIC (8 au 10 novembre 2011)

le Forum EURAFRIC réunit tous les ans, décideurs politiques, experts, principaux bailleurs de fonds internationaux, entreprises européennes et africaines sur des questions relatives à la promotion du partenariat PME/PMI Europe/Afrique.

Cette 11ème édition du Forum sera placée sous le haut patronage de Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement et d’Andris PIEBALGS, Commissaire Européen en charge du Développement avec l’assistance technique du CDE (www.cde.int)
Financements, Transferts de technologies et Partenariat PME/PMI seront les thèmes majeurs de ces 3 journées de rencontres qui réuniront plus de 900 participants de 20 pays d’Europe et d’Afrique.

L’objectif du Forum est promouvoir le partenariat entre l’UE et l’Afrique dans les secteurs de l’Eau et l’Energie et d’améliorer la compétitivité des entreprises africaines et de réduire la pauvreté en Afrique.
L’Edition 2011 réunira à Lyon des représentants de haut niveau (délégations officielles) d’une dizaine de pays d’Afrique. Elle mettra l’accent sur la promotion des EnR en Afrique en particulier l’Energie solaire qui constitue une source d’énergie inépuisable pour l’avenir de l’Afrique

Pour en savoir plus : www.adeafrance.org ou www.eurafric.org

Jacques Monvois