Les biocombustibles ne sont pas compatibles avec l’agriculture biologique

Une étude scientifique en anglais très documentée qui expose les risques d’une exploitation à large échelle de biocarburants sur la qualité des sols. D’après l’auteur, la culture de biocarburants est incompatible avec une agriculture biologique car elle ne restitue pas aux sols une partie suffisante des substances nutritives exportées.

« Organic Agriculture and the Production of Biomass for Energy Use ».
Auteur : Adrian Müller.
Edité par : Center for Corporate Responsibility and Sustainability (CCRS) at the University of Zurich.
Avril 2007.
31 pages en anglais.

Alors que de nombreux États placent de grands espoirs dans l’obtention d’énergie à partir de la biomasse, des voix critiques toujours plus nombreuses s’élèvent pour fustiger cette nouvelle forme d’exploitation des ressources. Vu la limitation, notamment en terre et en eau, on redoute surtout que la culture de plantes énergétiques ne fasse concurrence à la production de denrées alimentaires. En outre, dans de nombreux cas, les biocombustibles accusent un mauvais bilan énergétique.

L’auteur complète cette analyse critique par le traitement d’un aspect moins considéré. Selon lui, la production à large échelle de plantes énergétiques est incompatible avec les principes d’une agriculture biologique durable. Il étaie cette hypothèse en particulier avec l’argument que l’agriculture biologique vise des cycles fermés de substances alimentaires : les substances nutritives tirées du sol y sont ramenées sous forme de compost, de fumure organique ou de fumier. Par contre, dans la production de plantes énergétiques, près de 100 % de la biomasse quitte les sols de l’exploitation. Le risque de dégradation des sols qui en résulte doit alors être réduit par des apports externes.

L’emploi à petite échelle de biomasse pour obtenir de l’énergie – p. ex. du biogaz tiré de matériaux organiques qui sont ensuite remis sur les champs en tant que compost – peut tout à fait se justifier. Mais pour résoudre le problème global de l’énergie, l’auteur préconise de mettre le cap sur l’économie d’énergie plutôt que sur la production de biocombustibles.


Sources :

Article publié dans InfoResources n° 4 / 2007 (EN) d’octobre 2007, et

Disponible sur le site de l’Université de Göteborg en Suède, sur la page suivante : https://gupea.ub.gu.se/dspace/bitstream/
2077/2699/3/gunwpe0216corr.pdf
(EN),

Ou encore proposé en téléchargement ci-dessous.

René Massé

Développement des échanges d’électricité entre le Mozambique et le Malawi

De nouvelles interconnexions vont permettre aux deux pays de s’acheter de l’électricité à des conditions favorables.

Le 17 juillet 2007, le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé deux crédits de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant global de 93 millions de dollars EU au profit du Malawi (48 millions de dollars EU) et du Mozambique (45 millions de dollars EU). Ces deux prêts sont destinés à améliorer l’approvisionnement en électricité de l’Afrique australe sur le plan des volumes, de la fiabilité, du prix et de la protection de l’environnement, et stimuler ainsi la compétitivité industrielle et la croissance économique de la région.

Le contexte

Seconde phase du Programme pour le marché de l’électricité en Afrique australe, le projet Interconnexion des réseaux de transport Mozambique-Malawi raccordera le Malawi au pool énergétique d’Afrique australe (SAPP), ouvrant ainsi la voie aux échanges d’électricité bilatéraux entre les deux pays. Il permettra au Malawi de diversifier enfin ses sources d’approvisionnement en électricité et d’exporter ses éventuels surplus aux heures creuses, tout en offrant au Mozambique un nouveau débouché pour son secteur énergétique.

Le projet

Au Mozambique, le projet prévoit de construire environ 135 km de lignes de transport à 220 kV et d’agrandir la sous-station existante de Matambo. Côté Malawi, il s’agira d’installer 75 km de lignes nouvelles à 220 kV et de construire une nouvelle sous-station à 220 kV.

Le projet apportera à ESCOM et EDM, les deux compagnies publiques d’électricité du Malawi et du Mozambique, des services d’assistance technique, de renforcement des capacités et de formation, ainsi que les équipements nécessaires pour consolider et étendre les réseaux afin de maximiser les avantages tirés du commerce de l’électricité. Il aidera aussi à remplacer le matériel usagé, inadapté ou obsolète afin d’éliminer les goulots d’étranglement des réseaux qui risqueraient de compromettre la circulation des flux échangés.

Pool énergétique d’Afrique australe (SAPP)

L’ensemble de la région d’Afrique australe commence à souffrir d’une pénurie de capacités de production. Pour faire face à la croissance de la demande, il faudra installer au moins 1 000 MW de puissance supplémentaire chaque année. L’essentiel de cette nouvelle demande pourrait être satisfaite par de grands projets de production régionaux. Le commerce régional d’électricité étant appelé à se développer, il est indispensable de réduire les contraintes liées aux installations de transport.

En août 1995, les États membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe ont créé le Southern African Power Pool (SAPP) (EN). Les compagnies publiques d’électricité des 12 pays d’Afrique australe en ont constitué les membres fondateurs. Les principaux réseaux d’électricité du Botswana, de la République démocratique du Congo, du Lesotho, du Mozambique, de la Namibie, de l’Afrique du Sud, du Swaziland, de la Zambie et du Zimbabwe forment le réseau régional actuel. L’Angola, le Malawi et la Tanzanie n’y sont pas encore raccordés. En février 2006, le SAPP s’est ouvert aux entreprises de production et de transport d’électricité du secteur privé.


Source : Communiqué de presse n° : 2008/018/AFR de la Banque mondiale

Contacts :
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Tel : (202) 473 1367

- > Christopher Walsh
Courriel : cwalsh@worldbank.org

Tel : (202) 473 4594

À Maputo :
- > Rafael Saúte
Courriel : rsaute@worldbank.org

Tel (258-2) 1482324

À Lilongwe :
- > Zeria Banda
Courriel : zbanda@worldbank.org

Tel : (265-1) 770 611

René Massé

Six régions européennes lancent un réseau des énergies renouvelables

Le réseau de régions des énergies renouvelables (RENREN) est destiné à encourager la coopération entre les administrations locales et les entreprises dans le domaine des énergies renouvelables : les énergie biomasse, éolienne, solaire, océanique, géothermique et hydraulique.

Ce réseau a été constitué le 17 avril 2007 à Bruxelles, par les régions de Oberösterreich (Autriche), Schleswig-Holstein (Allemagne), la région Nord de la Suède, le Pays de Galles, Chypre et l’Islande.

Chacun de ces partenaires dispose d’une expérience unique dans la valorisation d’au moins une des énergies renouvelables, biomasse, éolien, énergie des océans, solaire, géothermique ou hydraulique.

L’objectif du RENREN est d’échanger les bonnes pratiques et informations entre leurs administrations, mais aussi de promouvoir la coopération entre leurs compagnies privées et l’éducation du public.

Information publiée le jeudi 19 avril 2007 sur le site de Euractive

René Massé