Malawi : un projet de biogaz mène à d’autres services

Une unité de production de biogaz de petite échelle au Malawi, récemment créée dans le but d’atténuer le changement climatique, peut également, si elle est bien exploitée, améliorer la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance dans les régions rurales du Malawi.

L’importance de la production laitière au Malawi

La production laitière des petits exploitants est une activité agricole importante au Malawi ; elle fournit des produits de valeur et assure un revenu régulier pour les ménages pauvres. La production de lait du pays est encore insuffisante, les quantités actuelles traitées vont essentiellement aux consommateurs urbains et péri-urbains. Améliorer la production laitière de petite échelle soutiendrait économiquement les petits agriculteurs grâce à l’augmentation des ventes dans les zones rurales.

Bien que la capacité des cinq grands transformateurs de produits laitiers soit de 126 000 litres de lait par jour, ils ne traitent actuellement que la moitié de ce volume. Ainsi, les experts estiment que le développement de la production et de la qualité du lait contribuerait directement non seulement à la nutrition et à la sécurité alimentaire mais également, de manière significative, à l’accélération de la croissance économique du pays.

Bien que le développement de la production laitière des petits exploitants soit l’un des domaines prioritaires du Ministère de la Santé Animale et du Développement de l’Élevage, la contribution potentielle de cette production aux moyens d’existence durable demeure inexploitée. Et l’un des défis majeurs auxquels sont confrontés les ménages ruraux producteurs de lait est la disponibilité de l’énergie, un problème auquel les biocarburants pourraient être aussi une solution.

Le bois de chauffage comme source d’énergie

À l’heure actuelle, la source d’énergie au Malawi est largement dominé par le bois de chauffage. Ce bois de chauffage, qui provient principalement de forêts indigènes, fournit 93% de tous les besoins en énergie domestique.

La consommation annuelle des ménages en bois de feu et charbon de bois est de l’ordre de quelques 7,5 millions de tonnes, dépassant la production durable d’environ 3,7 millions de tonnes.
La pauvreté et la croissance de la population du pays maintiennent une pression croissante sur les forêts indigènes du Malawi, et par voie de conséquence détruisent rapidement des puits de carbone nécessaires.

Le biogaz peut-il être la réponse ?

Afin de préserver les puits à carbone et de s’orienter vers une alternative au bois de chauffage plus propre et plus efficace, une unité en sous-sol de production de biogaz à petite échelle a été mise en place par le Test & Training Centre in Renewable Energy Technologies (TCRET) de l’Université Mzuzu, l’une des universités publiques du Malawi.
Cette unité est implantée à Ruguwa Mnhlanga Village, un village rural du Nord-Est de la ville de Mzuzu, et le projet est financé par la British High Commission au Malawi.

À la fin du projet, en 2011, 12 digesteurs de biogaz seront installés.

L’emplacement de l’usine a été déterminée sur la base des critères suivants, afin de maximiser l’efficacité des installations et de l’impact :

- le charbon et le bois sont les seules sources d’énergie de chauffe pour les ménages de la zone ;

- le charbon de bois est une source de revenu des ménages de la zone ;

- le fumier provenant du troupeau de vaches laitières pourrait être utilisé comme matières premières dans des digesteurs de biogaz de petite échelle.

Production et avantages

Chaque digesteur utilise le fumier de quatre à six vaches et produit environ 3 m3 de gaz par jour lorsque il travaille à 70% d’efficacité.
On estime que le fumier de bovins de 6 adultes produira 3 m3 de gaz par jour, suffisamment pour faire fonctionner 3 cuisines pendant 4 heures par jour.

L’objectif principal de l’usine était de fournir une source d’énergie alternative au carbone et, à cet égard, il a été un succès – la demande de bois de chauffage a déjà réduit, participant à la préservation de forêts importantes et de puits de carbone naturels.
Il est prévu que l’utilisation de biogaz pour la cuisine à partir des 12 unités permettra d’économiser (par an) 444 hectares de forêts naturelles, d’où le bois de chauffage et le charbon de bois sont librement collectés.

Un deuxième objectif important était d’avoir un impact positif sur l’industrie de production laitière par les petits exploitants de la région.
Avec cette unité de biogaz, il y a un potentiel d’amélioration de la santé animale par la réduction des contraintes de temps, l’amélioration de la production de fourrage, l’accroissement de la production de lait (et donc augmentation des revenus), tout ceci conduisant à l’amélioration du niveau de vie des petits producteurs laitiers.

Un troisième avantage essentiel est que l’unité utilise du fumier comme matière première, qui aurait autrement fermenté en anaérobiose, provoquant ainsi des émissions de méthane.
Avec la fermentation entérique, cette forme de production de méthane représente environ 30%-40% du total des émissions anthropiques de méthane, une des causes principales du changement climatique.
Ainsi, l’unité de biogaz peut également contribuer indirectement à atténuer le changement climatique, ce qui constitue un énorme avantage sur le bois de chauffage et le charbon de bois.

Autres avantages de ce projet :

- La possibilité de mise en bouteille du gaz supplémentaire (comprimé dans des cylindres) et leur vente dans les villes voisines constitue des revenus supplémentaires pour les agriculteurs et réduit la demande de bois-énergie et de charbon dans les villes ;

- L’amélioration de la qualité du lait : on estime que 17% du lait au Malawi sont rejetés par les acheteurs en raison de leur mauvaise qualité. Cela peut être dû à une contamination ou une mauvaise hygiène pendant la traite ou le transport. Toutefois, il est important de refroidir le lait pour en réduire l’activité bactérienne. Le lait peut être refroidi par une seule, ou une combinaison de trois méthodes : soit avec de l’eau, à condition qu’elle soit plus froide que le lait, dans un échangeur de chaleur (l’eau peut encore être collectée et utilisée à d’autres fins) ; en utilisant un chiffon humide pour couvrir les conteneurs de stockage du lait (l’évaporation de l’eau permet de refroidir le lait) ; en utilisant une partie du gaz produit pour alimenter un réfrigérateur.

- Production d’engrais : la boue extraite des digesteurs, qui est un sous-produit du processus de production de biogaz, est connue pour être un meilleur engrais que le fumier brut provenant de bovins. Cette boue peut être utilisée comme engrais pour la production de fourrage, et ainsi améliore l’alimentation des animaux.


Source : Un article de M.G.G. Chagunda, D.J. Roberts, M.L. Chitawo et V. Kasulo, paru le 1er septembre 2009 sur le site RenewableEnergyFocus.com (en anglais).

Xavier Dufail

Environnement, énergie et pauvreté en Afrique : interdépendance

Cet article expose en introduction les facteurs d’interdépendance entre la pauvreté, l’accès à l’énergie et l’environnement avant de suggérer des recommandations pour une production durable de biocarburants. La partie sans doute la plus intéressante est celle consacrée à la description des projets et stratégies à l’étude dans des pays d’Afrique sub-saharienne à la fin de l’année 2007.

« Environnement, énergie et pauvreté : l’interdépendance »

Auteur : Marguerite Culot

Source : NaturaVox

Publié le 27 décembre 2007

15 pages

L’article est structuré en sept chapitres :

I. Constat : la situation énergétique de l’Afrique, caractérisée par une faible consommation totale d’énergie par habitant qui se limite encore très souvent à l’usage d’un combustible de cuisson pour les aliments.

II. Liens entre Energie et Développement : présentation des impacts potentiels de l’accès à l’énergie sur l’éradication de la pauvreté et la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

III. Contribution des agro-carburants aux OMD : – Atouts énergétiques de l’Afrique – « Un avenir de possibilités » Quels agro-carburants en Afrique sub-saharienne ? Production actuelle et Projets ;

IV. Participation des agro-carburants à l’équité énergétique : l’exemple des plateformes multifonctionnelles ;

V. Autres avantages des agro-carburants : stimulation de l’économie locale, bilan CO2 favorable, perspectives intéressantes pour les zones dégradées, etc.

VI. Inconvénients : risques écologiques et sécurité alimentaire.

VII. Recommandations pour une production durable d’agro-carburants, porteurs de sens et d’équité : la bioénergie pourrait constituer un des moteurs du développement rural en Afrique si les gouvernements l’intègrent de façon intelligente dans leur politique.

L’auteur conclut sur la nécessité de réorienter toute stratégie énergétique en Afrique vers une offre de services énergétiques qui met en valeur sa transversalité. La demande de services énergétiques devra être identifiée à la base en s’appuyant sur les perspectives de développement local et les ressources disponibles (ressources énergétiques, infrastructures de production, infrastructures sociales, ressources humaines).

L’article complet est consultable sur cette page du site de Naturavox ou téléchargeable ci-dessous.

Pépin Tchouate, René Massé

Malawi : la biomasse-énergie au niveau local

Ce document décrit les expériences du Programme de conservation de la biomasse dans le district de Mulanje au Malawi, et particulièrement l’évaluation des impacts sur le plan local, dans quatre villages. Le Programme PROBEC a été initié dans les pays de la SADEC depuis 1998 par la GTZ (coopération technique allemande) et vise à promouvoir les techniques de cuisson utilisant la biomasse de manière durable et efficace. Ses annexes fournissent des outils méthodologiques exploitables dans d’autres contextes (questionnaire, guide…).

« Programme for Biomass Energy Conservation. Impact assessment at local level. Experience from Malawi »

Auteur : Mme. Venra Brinkmann

Edition de la GTZ

62 pages en anglais

Année de publication : 2006

L’analyse des impacts a été réalisée dans quatre villages du district de Mulanje de juillet à septembre 2004. Elle couvre le leadership local, les producteurs et promoteurs des nouveaux foyers, les utilisateurs et les non-utilisateurs.

Depuis 1998, le Programme de Conservation de la biomasse (PROBEC) diffuse dans les pays de la SADEC différentes technologies de cuisson et d’utilisation rationnelle de la biomasse. Au Malawi, les fours à céramique et à briques ont été introduits via le Programme Intégré pour la sécurité alimentaire. Il avait pour cible les petites industries et les ménages privés, en particulier les femmes.

Ce document présente la méthodologie utilisée pour l’évaluation de ce programme et les résultats de l’analyse, ainsi que les conclusions et recommandations.

Cette méthodologie est applicable à toute région de l’Afrique sub-saharienne. Des annexes fournissent les modèles de questionnaires, les guides pratiques utilisés etc.

Les principaux résultats observés sont :

  • L’accroissement des revenus à travers la production des foyers améliorés,
  • L’amélioration de la santé via la réduction des fumées dans les habitations,
  • La diminution de la pressions sur les ressources forestières,
  • L’amélioration de la position sociale des femmes et de leur rôle dans les familles et villages,
  • L’accroissement de l’intérêt des hommes pour les affaires ménagères.
  • Un meilleur contrôle des terres ainsi que le recul de l’érosion et de la dégradation des sols.

Toutefois, des enseignements peuvent être tirés sur la façon d’améliorer la diffusion des foyers améliorés, la nécessité d’impliquer les chefs de villages et les comités de développement, la nécessité d’éduquer les potentiels utilisateurs finaux sur la notion de rareté des ressources en bois, la formation et la motivation des promoteurs et le transfert des technologies.

Source : article publié sur cette page du site de la GTZ, également proposé en téléchargement ci-dessous.

Pépin Tchouate

Biocarburants : un tour d’horizon de la situation en Afrique

Un document technique en anglais, bien documenté, qui propose un tour d’horizon de la situation des biocarburants liquides en Afrique et documente les sujets actuels de controverse en s’appuyant sur une riche documentation internationale.

« Biofuels – An Overview » Final Report.

Rapport préparé pour la DGIS/DMW/IB

par Julio F.M. de Castro

43 pages éditées en mai 2007 en anglais.

Ce rapport technique compile des informations sur les biocarburants et fait le point des situations de développement dans les principaux pays africains en relation avec les Pays Bas où des projets sont initiés. Il aborde aussi les questions qui font débat actuellement, en particulier l’incidence du développement de ces cultures énergétiques sur la production d’aliments, sur la propriété des sols, sur la pauvreté en zone rurale… en développant toujours un argumentaire plutôt favorable à la promotion des biocarburants.

Ce rapport s’intéresse aux biocarburants liquides (donc pas au biogaz), et analyse non seulement leurs usages pour le transport, mais aussi les utilisations de cette énergie dans la cuisson et la production d’énergie électrique.

Cette étude distingue les alcools, et plus particulièrement l’Ethanol, et les huiles utilisés pour la productions de biocarburants.

Après une présentation des caractéristiques techniques de ces deux produits, l’étude analyse les usages possibles avant de décrire les projets et programmes mis en œuvre au Brésil et dans les pays africains.

Une analyse socio-économique des ces filières traite des questions de sécurité des biocarburants et des prix ; de la création d’emplois ; des problèmes de disponibilité des sols et de propriété ; de la concurrence dans l’usage des sols avec l’agriculture vivrière ; de l’approvisionnement en énergie des zones rurales elles-mêmes ; des aspects environnementaux ; du genre…

Jean Mège, René Massé

Développement des échanges d’électricité entre le Mozambique et le Malawi

De nouvelles interconnexions vont permettre aux deux pays de s’acheter de l’électricité à des conditions favorables.

Le 17 juillet 2007, le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé deux crédits de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant global de 93 millions de dollars EU au profit du Malawi (48 millions de dollars EU) et du Mozambique (45 millions de dollars EU). Ces deux prêts sont destinés à améliorer l’approvisionnement en électricité de l’Afrique australe sur le plan des volumes, de la fiabilité, du prix et de la protection de l’environnement, et stimuler ainsi la compétitivité industrielle et la croissance économique de la région.

Le contexte

Seconde phase du Programme pour le marché de l’électricité en Afrique australe, le projet Interconnexion des réseaux de transport Mozambique-Malawi raccordera le Malawi au pool énergétique d’Afrique australe (SAPP), ouvrant ainsi la voie aux échanges d’électricité bilatéraux entre les deux pays. Il permettra au Malawi de diversifier enfin ses sources d’approvisionnement en électricité et d’exporter ses éventuels surplus aux heures creuses, tout en offrant au Mozambique un nouveau débouché pour son secteur énergétique.

Le projet

Au Mozambique, le projet prévoit de construire environ 135 km de lignes de transport à 220 kV et d’agrandir la sous-station existante de Matambo. Côté Malawi, il s’agira d’installer 75 km de lignes nouvelles à 220 kV et de construire une nouvelle sous-station à 220 kV.

Le projet apportera à ESCOM et EDM, les deux compagnies publiques d’électricité du Malawi et du Mozambique, des services d’assistance technique, de renforcement des capacités et de formation, ainsi que les équipements nécessaires pour consolider et étendre les réseaux afin de maximiser les avantages tirés du commerce de l’électricité. Il aidera aussi à remplacer le matériel usagé, inadapté ou obsolète afin d’éliminer les goulots d’étranglement des réseaux qui risqueraient de compromettre la circulation des flux échangés.

Pool énergétique d’Afrique australe (SAPP)

L’ensemble de la région d’Afrique australe commence à souffrir d’une pénurie de capacités de production. Pour faire face à la croissance de la demande, il faudra installer au moins 1 000 MW de puissance supplémentaire chaque année. L’essentiel de cette nouvelle demande pourrait être satisfaite par de grands projets de production régionaux. Le commerce régional d’électricité étant appelé à se développer, il est indispensable de réduire les contraintes liées aux installations de transport.

En août 1995, les États membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe ont créé le Southern African Power Pool (SAPP) (EN). Les compagnies publiques d’électricité des 12 pays d’Afrique australe en ont constitué les membres fondateurs. Les principaux réseaux d’électricité du Botswana, de la République démocratique du Congo, du Lesotho, du Mozambique, de la Namibie, de l’Afrique du Sud, du Swaziland, de la Zambie et du Zimbabwe forment le réseau régional actuel. L’Angola, le Malawi et la Tanzanie n’y sont pas encore raccordés. En février 2006, le SAPP s’est ouvert aux entreprises de production et de transport d’électricité du secteur privé.


Source : Communiqué de presse n° : 2008/018/AFR de la Banque mondiale

Contacts :
À Washington :
- > John Donaldson
Courriel : jdonaldson@worldbank.org
Tel : (202) 473 1367

- > Christopher Walsh
Courriel : cwalsh@worldbank.org

Tel : (202) 473 4594

À Maputo :
- > Rafael Saúte
Courriel : rsaute@worldbank.org

Tel (258-2) 1482324

À Lilongwe :
- > Zeria Banda
Courriel : zbanda@worldbank.org

Tel : (265-1) 770 611

René Massé

Les biocarburants en Afrique

Présentation PowerPoint de 25 pages, rédigée par Marguerite Culot.
Editée par l’Institut de coopération au développement économique et social (ICDES), en 2007.

Présentation assez détaillée des filières et des projets développés en Afrique. Une seconde partie approfondit l’analyse de la filière Ethanol en Afrique, en s’appuyant sur de nombreuses études de cas.

Un tour complet de la question en 25 diapos. Cette présentation est structurée en deux parties :

Les biocarburants en Afrique

Les filières de production, leurs organisations professionnelles et les utilisations des trois grandes catégories de biocarburants (l’alcool, les esters et les huiles végétales) sont présentées de façon très claires et pragmatiques. Des exemples pris dans de nombreux pays illustrent le potentiel et la réalité de chacune de ces filières. De nombreux liens de sites sur Internet complètent cette présentation.

La situation de la filière « biomasse », canne à sucre africaine

La deuxième partie rapporte les résultats des travaux de fin d’études de l’auteur (juin 2006). Elle fait un tour d’horizon sur ce qui existe ou est en développement dans le secteur de l’éthanol en Afrique. Les positions, projets et réalisations de neuf pays sont analysés, en particulier en Afrique du Sud, Angola, Kenya, Madagascar, Maurice, Malawi, Swaziland, Zambie et Zimbabwe. On y trouvera de très nombreuses données, actualisées, du secteur professionnel de l’éthanol et des liens vers des sites intéressants.

René Massé

La GTZ publie une lettre d’information sur l’énergie en Afrique

GTZ Energy News n°5 d’avril 2007 présente huit articles dédiés à des projets énergie en Afrique.

Après une décade de relatif désintérêt, l’énergie est redevenue une priorité de l’agenda politique en Afrique. La fourniture d’énergie à un prix compétitif est un prérequis au développement économique et à l’intégration de ces économies africaines dans l’économie mondiale. Le développement local durale et la réduction de la pauvreté ne se feront pas sans l’approvisionnement des populations en services énergétiques, qu’il s’agisse de chaleur pour la cuisson des aliments ou d’électricité pour l’éclairage et la promotion d’activités génératrices de revenus.

L’Afrique est richement pourvue en ressources énergétiques, renouvelables et fossiles. Cette dernière édition de GTZ Energy News illustre quelques exemples de valorisation de ces ressources pour le développement social et économique. Ces réussites ont bénéficié de la combinaison d’une volonté politique, de capacités locales de programmation et de mise en oeuvre, d’innovations et d’un esprit d’entreprise.

René Massé

Activités rémunératrices : études de projets énergie impliquant des femmes dans huit pays d’Afrique et d’Asie

Auteurs : Salome Misana and Gail V. Karlsson, 2001, UNDP, 95 pages

Région : Afrique, Asie, février 2005

Cette publication du PNUD analyse huit projets énergie-femmes mis en œuvre en Afrique du Sud, au Bangladesh, au Ghana, au Kenya, au Malawi, au Mali, au Népal et en Ouganda. Il propose des exemples concrets pour améliorer l’accès des femmes les plus pauvres à des services énergétiques accessibles et montre comment cela permet d’initier du développement local, en créant des revenus, en responsabilisant les femmes dans leur milieu social.

A partir de ces retours d’expériences, le document dénonce les aspects critiques dans la conception des projets et des politiques de l’énergie qui nuisent à l’amélioration de l’accès de femmes aux services énergétiques modernes en zones rurales.


Cette publication a été préparée dans le cadre d’un projet du PNUD intitulé « Energy and Women : Generating Opportunities for Development ». Ce projet a été initié en février 1999, avec le support de SIDA – Swedish International Development Cooperation Agency – et du programme Sustainable Energy Global de l’UNDP.

Cette publication (en anglais) du PNUD propose une lecture critique des options conceptuelles des projets et politiques visant à améliorer l’accès des femmes aux services énergétiques fondée sur l’étude des huit expériences suivantes :

  • Bangladesh : utilisation de lampes alimentées par des batteries, un projet conduit par des femmes, par Hasna J. Khan ;
  • Ghana : énergie pour des entreprises rurales féminines, par Anokte Mensah ;
  • Kenya : projet de foyer Upesi, par Beatrice Khamati Njenga ;
  • Malawi : programme Ndirande Nkhuni de briquette de biomasse, par Malla Mabona ;
  • Mali : plateforme multifonctionnelle pour les villages, par Nalini Burn et Laurent Coche ;
  • Nepal : programme de développement micro-hydro en zone rurale, par Arzu Rana-Deuba ;
  • Afrique du Sud : impact du groupe femme – énergie sur la politique nationale, par Wendy Annecke ;
  • Ouganda : projet d’électrification rurale photovoltaïque, par May Christine Sengendo.

René Massé