Foyers améliorés en Asie et en Afrique : études de cas sur le changement d’échelle

En 2014, le programme Stove+ du GERES et la GIZ-HERA ont cherché à mieux comprendre les modes de financements des modèles d’entreprises de foyers améliorés à travers l’Afrique et l’Asie. Cette étude est réalisée à un moment où les approches axées sur les marchés sont de plus en plus utilisées pour disséminer les foyers améliorés. Dans le même temps, les acteurs du marché cherchent des moyens à long terme et efficaces pour financer leurs activités et investir dans la chaîne de valeurs des cuiseurs.

En se concentrant sur les choix et les flux d’investissements, les chercheurs visent à apporter des recommandations provenant des acteurs majeurs du marché pour les financeurs du secteur (les donneurs ou encore les investisseurs privés) et à transmettre les leçons apprises par les professionnels du secteur.

L’étude analyse 8 modèles d’organisations en Asie et en Afrique : IcoProDac (GERES Cambodge), SZ Consultancy (GIZ, Bangladesh), Envirofit (Inde et Kenya), Cookswell Jiko (Kenya), Toyola Ltd. (Ghana), EnterpriseWorks/ VITA (Ghana) et FAFASO (Burkina Faso).

À partir d’observations directes sur le terrain, de plus de 100 interviews individuelles, de groupes de discussion et de deux groupes de travail régionaux (Phnom Penh, Cambodge et Accra, Ghana), les chercheurs ont rassemblé un grand nombre de données et de recommandations : où, quand et comment investir dans les activités du secteur des foyers améliorés? Quels mécanismes de financement sont utilisés ? Quel rôle les donneurs peuvent-ils jouer ?

Etude PRODUSE : Impact de l’usage productif de l’électricité au Bénin, au Ghana et en Ouganda

La GIZ et ESMAP ont développé conjointement une méthodologie qui vise à évaluer l’impact de l’électrification sur les micros, petites et moyennes entreprises. Les résultats sont riches d’enseignements.

Les experts de l’électrification insistent souvent sur la nécessité d’un usage productif de l’énergie afin d’améliorer les revenus des entreprises locales. Cependant, les études qui établissent une relation de cause à effet entre l’accès à l’électricité et la réduction de la pauvreté ne sont pas nombreuses ; de plus il n’y a pratiquement aucune évaluation rigoureuse de l’impact économique des interventions d’électrification, notamment en Afrique.

Pour combler ce fossé entre la perception des experts et le manque d’études probantes, la GIZ et ESMAP ont développé conjointement une méthodologie qui vise à évaluer l’impact de l’électrification sur les micros, petites et moyennes entreprises. Cette méthodologie a été par la suite testée au Bénin, au Ghana et en Ouganda. Les résultats sont présentés dans l’étude intitulée « Utilisation Productive de l’Énergie (PRODUSE) – Mesure des impacts de l’électrification sur les petites et micros-entreprises en Afrique subsaharienne » (www.produse.org/study/). L’étude démontre que l’emploi approprié de techniques statistiques est indispensable pour établir des conclusions cohérentes sur les impacts de l’usage productif. Ces techniques sont applicables même dans le cas de projets à budgets limités.

Les résultats montrent que dans les cas analysés dans le cadre de l’étude PRODUSE, la consommation d’électricité n’a guère généré des profits plus élevés dans les entreprises déjà existantes. L’étude a par ailleurs démontré que malgré cet état des lieux, l’électrification peut conduire à la création de nouvelles entreprises génératrices de revenus supplémentaires et donc au développement des régions ciblés par les projets. Les petites entreprises de service et de confection se sont mises à offrir des biens et services qui n’existaient pas auparavant localement ou qui ont dû être importés d’autres régions. En outre, dans certains cas, des entreprises de tailles plus importantes ont été attirées par les régions alimentées dorénavant en électricité.

Vu que les trois cas étudiés ne sont pas représentatifs des projets d’électrification qui sont mis en œuvre dans des contextes variés, il serait hâtif de conclure sur le lien entre l’électrification, l’usage productif et les impacts sur le développement. Néanmoins, les auteurs encouragent les experts du développement et les décideurs à utiliser des méthodes d’évaluation plus rigoureuses, comme celle utilisée par PRODUSE, afin d’établir une base de connaissances fiable sur l’impact réel de l’usage productif de l’énergie dans les pays en développement.

Les intéressés peuvent faire usage du « PRODUSE Impact M&E Guide » qui présente le processus de conception et de réalisation d’une étude d’évaluation d’impact de l’usage productif étape par étape.

Pour plus d’informations sur la promotion et l’évaluation de l’usage productif de l’énergie veuillez consultez le site suivant : http://www.produse.org

Voir ausi les fichiers attachés à l’article.

 


 

Contact pour en savoir plus : lucius.mayer-tasch@giz.de

Des méthodes peu coûteuses pour les réseaux de distribution d’électricité

Le rapport est basé sur des études portant sur les innovations en Tunisie, Ghana, Afrique du Sud, Australie et Nouvelle-Zélande, et des visites de terrain par un groupe d’experts composé de spécialistes techniques en Zambie, Mozambique, Tanzanie et Ouganda.

Il existe de nombreuses méthodes à faible coût qui sont dignes de considération ; ce rapport se concentre sur quatre de ces méthodes qui sont susceptibles d’avoir un taux important de réduction d’impact et sont également susceptibles d’être applicables à grande échelle en Afrique sub-saharienne.

« Sub-Saharan Africa : Introducing Low-cost Methods in Electricity Distribution Networks »

Banque mondiale / ESMAP

octobre 2006

427 pages

document en anglais

BESOIN DE CHANGEMENTS DANS LES NORMES TECHNIQUES

On a constaté que ces pays avaient des normes et des standards très similaires pour les réseaux d’électricité, basées sur des concepts importés pendant la période coloniale, qui ont été très peu adaptées aux conditions locales. Par exemple, les normes techniques existantes prennent en compte neige et accumulation de glace dans des endroits qui n’ont jamais connu ces conditions météorologiques.

APPROCHE TECHNIQUE

Il existe de nombreuses méthodes à faible coût qui sont dignes de considération ; ce rapport se concentre sur quatre de ces méthodes qui sont susceptibles d’avoir un taux important de réduction d’impact et sont également susceptibles d’être applicables à grande échelle
en Afrique sub-saharienne. Ces méthodes peu coûteuses devraient être considérées comme un élément d’un plan global pour maintenir
les coûts bas. Par exemple, il existe plusieurs « bonnes pratiques commerciales », telles que de meilleures méthodes de passation des marchés,
de contrôle des stocks et contrôle de qualité, qui pourrait aller très loin dans la réduction des coûts de réseau

AFRIQUE SUB-SAHARIENNE : PRÉSENTATION DE MÉTHODES À FAIBLE COÛT POUR DES RÉSEAUX DE DISTRIBUTION D’ÉLECTRICITÉ

Ces méthodes ont été identifiées sur la base de l’expérience internationale et des discussions
des experts techniques locaux en Zambie, au Mozambique, en Tanzanie et en Ouganda.

Les quatre concepts sont :

- une conception appropriée ;

- le développement d’une culture institutionnelle de réduction des coûts ;

- utilisation de Single Wire Earth Return (SWER) ;

- système avec câble de garde.


Source : Le site du programme ESMAP (en anglais).

Xavier Dufail

Bioenergy Markets West Africa 2009

Une conférence sur les marchés ouest-africains de bioénergie se tiendra du 27 au 29 octobre 2009 à Accra (Ghana).

La conférence sera traduite simultanément en anglais et en français.

La première édition de la conférence des marchés ouest-africains de bioénergie ouest-conférence d’Afrique et de l’exposition rassemblera des acteurs clés de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avec des experts de l’industrie mondiale. Cet événement est une nouvelle édition des Bioenergy Markets Series qui en sont maintenant à leur 4e année et ont été fréquentées à ce jour par plus de 6000 délégués de première importance.

Les principales raisons de participer

- Acquérir une compréhension approfondie du marché ouest-africaine de la bioénergie

- Comprendre le soutien politique et le stade de développement dans chaque pays

- Connaitre les matières premières bioénergétiques qui sont disponibles dans chaque pays

- Écouter les experts partager leurs prévisions sur la croissance future du marché

- Identifier les opportunités d’investissement dans la région

- Options de tarification

- Études de cas à travers toute la sous-région

- Participer à une série de débats interactifs et contribuer à mettre en place ce marché

- Profiter des opportunités de réseautage à travers l’outil de réseautage en ligne, avant, pendant et après l’événement


Source : GreenPowerConferences (en anglais).

Xavier Dufail

CEDEAO : Ibrahima Thiam, Directeur de l’Autorité régionale du secteur de l’électricité

Créée par la Conférence des chefs d’Etat, l’ARREC dont le siège est à Accra (Ghana) a pour mission la régulation des échanges transfrontaliers d’énergie électrique entre les Etats membres de la CEDEAO. M. Thiam a été élu à la tête de l’institution en marge des travaux de la 6ème Conférence et Assemblée générale annuelle du Forum africain des régulateurs de services publics (AFUR) qui se tient en ce moment à Abidjan.

L’ingénieur sénégalais Ibrahima Thiam, par ailleurs président de la Commission de régulation du secteur de l’électricité du Sénégal (CRSE), a été choisi à l’issue d’un processus transparent imposé par les bailleurs de fonds, à savoir un appel à candidature international lancé dans les quinze pays de la Communauté et qui a reçu 70 dossiers.

Agé de 53 ans, Ibrahima Thiam est un ingénieur centralien et un ancien cadre de la Senelec qui a été successivement directeur de l’Energie de l’UEMOA, directeur général de l’ASER, membre puis président de la CRSE depuis 2005.

Il est actuellement président du Comité consultatif des régulateurs de l’énergie des Etats membres de l’UEMOA, président du Comité national sénégalais du Conseil mondial de l’énergie et président du Cercle de réflexion  »Savoir Plus ». Enfin, il est président de l’Amicale des anciens du lycée Cheikhou Oumar Foutiyou Tall de Saint-Louis (ex-Faidherbe).


Source : un article diffusé le 21 avril 2009 sur le site de l’Agence de Presse Sénégalaise.

René Massé

Ghana : démarrage en janvier 2009 de la production de bio-diesel de tournesol

A partir de janvier 2009, les cultures de tournesol du Ghana vont alimenter une usine de production de bio-diesel.

Les 230 hectares de culture de tournesol, situés à Tumu, Walewale, Mpaha Damongo (partie nord du pays), et près de Agona asafo Agona Swedru (dans la région centrale), sont prêts à approvisionner l’usine de bio-diesel de tournesol, qui commencera à produire en janvier 2009.

Ceci a été annoncé aux journalistes par le directeur de TRAGRIMACS (Tropical Agricultural Marketing and Consultancy Service) Sunflower Ghana, M. Issah Sulemana, après avoir inspecté les 45 hectares de tournesol de la ferme d’Agona asafo. Il était accompagné par M. George Ortsin, coordinateur de projet du Fonds pour l’environnement mondial/Small Grant Project (GEF/SGP), sous l’égide du PNUD, qui a financé le projet.

M. Sulemana a précisé que le matériel destiné au premier projet de production de bio-diesel de tournesol du pays, qui a coûté 25 000 dollars US, a déjà été livré.

L’usine sera implantée à Tema. En raison des prix élevés du pétrole brut sur le marché mondial, le Ghana a besoin de trouver une source alternative de carburant bon marché et a donc encouragé les institutions financières à soutenir les agriculteurs pour produire du tournesol à grande échelle.

M. Sulemana a déclaré que l’objectif de ce projet est de produire du bio-diesel localement afin de limiter l’impact sur le changement climatique. Il a demandé aux agriculteurs de s’engager dans la culture de tournesol car le marché local est prêt, ajoutant que ce type de culture résiste à la sécheresse et qu’il est économiquement viable.


Source : un article en anglais publié dans la Revue de presse Accès à l’énergie- Réduction de la pauvreté du 10 au 14 novembre 2008)

René Massé, Xavier Dufail

Ghana : études du marché de l’éclairage

Études de marché effectuées par Éclairer l’Afrique, initiative du Groupe de la Banque mondiale, portant sur les moyens d’éclairage pour les individus et les petites entreprises du Ghana, constituées par :

  1. Une étude qualitative exploratoire
  2. Une étude quantitative des usages et comportements

« Ghana Qualitative Off-Grid Lighting Market Assessment »

90 pages

« Lighting Africa Market Assessment Results – Ghana »

135 pages

Éclairer l’Afrique (Groupe de la Banque mondiale)

octobre 2008

(documents en anglais)

Éclairer l’Afrique a pour objectif de favoriser un développement
rapide du secteur et de l’offre de produits d’éclairage abordables et ne
dépendant pas de combustibles fossiles, et elle vise plus
particulièrement à trouver les moyens de réduire fortement les coûts.

Cette démarche débute par la réalisation d’études de marché dont les objectifs sont :

  • Créer une base de référence pour quantifier la taille des segments de marché potentiel des produits d’éclairage appropriés, en quantité et en valeur
  • Informer sur les fonctionnalités et conception souhaitées pour différents types de produits d’éclairage dans plusieurs classes de produits (lampe-torche, projecteur, lampe, lanterne, spot)
  • Permettre aux industriels de comprendre et de quantifier les dépenses actuelles et la capacité de payer des consommateurs concernant les produits d’éclairage modernes hors réseau, et de déterminer le prix raisonnable des produits vis-à-vis du marché.

Source : site d’Éclairer l’Afrique (en anglais).

Jacques Monvois, Gret, Xavier Dufail

Ghana : 350 millions USD des Etats-Unis pour l’électrification

Le Ghana a obtenu une facilité de crédit de 350 millions de dollars US pour financer la mise en oeuvre de la phase quatre du Programme autonome d’électrification rurale (SHEP-4).

Il est estimé qu’environ 1 million de personnes dans 2.000 communautés au Ghana pourront avoir accès à l’électricité dans le cadre de ce financement.

L’accord a été signé mardi 16 septembre 2008 à Washington par le vice-ministre des Finances du Ghana, le Professeur George Gyan Baffour au nom du gouvernement, tandis que M. Joe Grandmaison, un membre du Conseil d’administration d’Exim Bank l’a signé pour son institution.

Le professeur Gyan Baffour a révélé que le projet, qui doit être mis en œuvre par le ministère de l’Energie avec le soutien technique de la Société d’électricité du Ghana (ECG), avec d’autres projets en cours, déboucherait sur un meilleur accès à l’électricité d’un niveau actuel de 60 pour cent à 80 pour cent dans les cinq prochaines années. Selon lui, ce projet a également été structuré pour permettre une forte participation ghanéenne à la phase de construction en employant environ 500 Ghanéens.

Ces fonds seront mis à la disposition du Ghana par le biais des banques américaines Exim Bank et JP Morgan & Chase.

Le président Kufuor, qui a assisté à la signature officielle de l’accord sur cette facilité de crédit à Blair House à Washington DC, a estimé qu’elle allait promouvoir la campagne de son gouvernement destinée à mettre toutes les écoles du pays à l’heure de l’informatique. En outre, cette initiative va permettre au Ghana de s’assurer que toutes les communautés soient approvisionnées en électricité, conformément à l’objectif de faire du Ghana un pays à revenu intermédiaire d’ici à 2015.

Le SHEP est une composante du Programme d’électrification national du Ghana (NES) dans le cadre duquel les communautés, dans un rayon de 20 kilomètres d’un réseau d’alimentation électrique moyenne tension qui remplissent d’autres critères, sont autorisées à se connecter au réseau électrique national.

Depuis sa création en 1989, le pourcentage de Ghanéens qui ont accès à l’électricité est passé de 15 pour cent à environ 60 pour cent.



Source : un article publié sur le site de PANA le 18 septembre 2008.

René Massé, Xavier Dufail

Ghana : la Bad finance un projet de renforcement des systèmes électriques

La Banque africaine pour le Développement et le gouvernement ghanéen ont signé le 4 mars 2008 à Tunis, un accord de prêt de 44,5 millions de US dollars, pour financer le projet de renforcement des systèmes électriques. L’objectif du projet est d’aider le pays à réduire les pertes d’électricité, d’améliorer la fiabilité de l’alimentation électrique et d’élargir l’accès à l’électricité pour les personnes vivant dans la région de Kumasi.

Le manque de fiabilité des approvisionnements en énergie est un obstacle majeur à la croissance économique du pays, entravant considérablement la réalisation de son objectif de devenir un pays à revenu intermédiaire avec un revenu par habitant de 1 000 dollars en 2015.

Le projet prévoit la construction d’une sous-station d’une capacité de 132 MVA et le renforcement d’une sous-station existante pour augmenter la quantité d’électricité pouvant être fournie à la Société d’électricité du Ghana à Kumasi par l’Autorité de la rivière Volta. Il s’inscrit dans le cadre d’un programme plus vaste, le programme de développement énergétique et d’accès à l’électricité du Ghana (GEDAP), financé par la Banque mondiale, le secrétariat suisse aux affaires économiques, la Facilité mondiale pour l’environnement et le gouvernement ghanéen.

Au terme du projet dans 5 ans, le GEDAP profitera à 135 000 ménages et entreprises.

M. Mandla Gantsho, vice-président de la Bad chargé de l’infrastructure a souligné que ce projet constitue la 4ème intervention du Groupe de la Bad dans le secteur énergétique du pays après la ligne de transmission Ghana-Côte d’Ivoire, le réseau électrique Brong-Ahafo et les projets d’interconnexion entre le Ghana, le Togo et le Bénin. Les deux premiers projets ont été achevés en 1984 et 1994 respectivement, et le troisième projet a été approuvé en avril 2007.

René Massé