Burkina Faso : plus de 2 milliards de FCFA du Danemark pour lutter contre la pauvreté

Le Danemark débloque 2,15 milliards de FCFA (environ 4,9 millions de dollars) pour aider le Burkina Faso dans la lutte contre la pauvreté, incluant le secteur de l’électrification rurale.

Un accord de financement à cet égard a été signé lundi 30 novembre 2009 à Ouagadougou. La seule condition du pays donateur est la transparence dans la gestion de ces fonds.

Le Danemark intervient au Burkina Faso dans l’agriculture, l’eau, l’éducation, l’électrification rurale, les droits de l’homme, la lutte contre la corruption et le VIH/Sida.

Pour la période 2006-2010, le Danemark va débloquer une enveloppe financière d’environ 90 milliards de FCFA au titre de la stratégie de la coopération au développement entre le Danemark et le Burkina Faso.


Source : un article publié le 30novembre 2009 sur le site Casafree.

René Massé

Copenhague : état des engagements une semaine avant l’ouverture de la Conférence pour le Climat

Cet article publié sur le site Sequovia fait le point des engagements annoncés par différents pays à une semaine seulement de l’ouverture de la Conférence de Copenhague pour le climat. Il propose d’agir en signant une pétition internationale et de suivre les travaux de la Conférence sur le site officiel de la Conférence.

A une semaine de l’ouverture de la Conférence de Copenhague pour le climat, il semblerait qu’un traité tel qu’on le prévoyait au début ne verra pas le jour. Cependant, on semble se diriger vers une déclaration politique non contraignante fixant des objectifs pour les prochaines négociations. Seront reportés les engagements de réduction de gaz à effet de serre pays par pays et les financements nécessaires pour l’adaptation des pays pauvres au changement climatique.

Une mobilisation sans précédent, pour un événement crucial

Du 7 au 18 décembre 2009, le monde entier va avoir les yeux rivés sur Copenhague. La ville exemplaire sera en effet le lieu où se décideront les orientations mondiales pour lutter contre le changement climatique rappelé encore par le GIEC dans son tout dernier rapport paru la semaine dernière.

Près de 200 pays, des centaines d’ONG (dont Greenpeace, Oxfam ou WWF) et des dizaines de milliers de manifestants se réuniront ainsi pour réclamer un accord global qui succédera au protocole de Kyoto, qui avait déçu par ses objectifs trop peu contraignants et une implication trop faibles des pays. Les États-Unis ne l’ont d’ailleurs jamais ratifié.

Des objectifs annoncés

Compte tenu du déroulement des négociations et de la médiatisation exceptionnelle du sommet de Copenhague, les exigences doivent être exemplaires.

Que les pays développés réduisent drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), et que les pays en développement les limitent fortement

Au centre de ces négociations, on trouve le triptyque des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre : la Chine, les États-Unis et l’Union européenne (UE) : en 2007, ils représentaient respectivement 21 %, 20 % et 14 % des émissions mondiales de GES, l’Inde et la Russie, les deux suivants, ne comptant que pour 4 % et 6 %.

Alors que l’UE peut se prévaloir de sa position de leader mondial contre le changement climatique pour relâcher son effort et exiger des autres pays (notamment des États-Unis) au moins une mise à niveau, les autres pays du monde sont tiraillés entre des objectifs économiques et la volonté de ne pas être « la nation qui a fait échouer les négociations ». Des compromis semblent donc possibles, mais limités.

Voici le résumé des engagements pris par les pays, pour 2020 (ramenés en comparaison à 1990, date de référence prise par le GIEC) :

Il est toutefois important que ces objectifs soient tenus sans prendre en compte les mécanismes de compensation (racheter des crédits carbone pour financer les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique ou la reforestation dans les pays du Sud) pour qu’ils soient contraignant en valeur absolue.

Créer un Fond d’investissement mondial pour le climat

Sous l’égide de l’ONU, sans intervention de la Banque Mondiale ou du FMI, ce fonds aura pour mission de financer des opérations environnementales dans le Sud.

Derrière les négociations de Copenhague, se jouent aussi l’architecture géopolitique mondiale des prochaines années et les scénarios de sortie de crise financière et alimentaire mondiale.

Pour agir

Si certains semblent pessimistes quant à l’issue des négociations, les efforts doivent être maintenus pour aboutir à des décisions qui marquent une rupture avec les précédentes négociations. Le rendez-vous est immense, et l’heure est à l’action devant l’urgence climatique actuelle.

Signez l’appel à l’ultimatum climatique sur http://www.copenhague-2009.com. Des ONG francophones impliquées sur les thématiques du RIAED comme le GRET et le GERES l’ont déjà signé.

Suivez en direct les avancées de la conférence sur http://fr.cop15.dk/frontpage.


Source : un article publié le 30 novembre 2009 sur le site Sequovia.

René Massé

Les buts et la réalité des privatisations des entreprises électriques

Rapport de restitution des travaux de l’atelier sur la privatisation des entreprises de l’électricité, organisé à Ouagadougou par le Ministère de l’Energie du Burkina Faso, en mars 2003.
Auteur : M. Wolfgang Mostert.

14 pages.

Ce rapport étudie l’intérêt de privatiser une entreprise publique d’électricité à partir de six analyses complémentaires :

- 1. Les Liens entre la privatisation et la restructuration ;

- 2. La privatisation comme outil de gestion de crise ;
- 3. Le but de la privatisation : attirer le capital privé ;
- 4. La privatisation idéologique : réduire le rôle de l’État dans le secteur commercial ;

- 5. La privatisation stratégique : améliorer la structure commerciale de l’économie ;

- 6. Le but de la Privatisation : améliorer l’efficacité de la structure industrielle.

René Massé, Wolfgang Mostert

Gazéification de charbon de bois à la vapeur d’eau : de la particule isolée au lit fixe continu

Face à la croissance de la demande énergétique mondiale et la récente prise de conscience des problèmes d’augmentation de l’effet de serre et d’épuisement des ressources fossiles, les énergies renouvelables suscitent aujourd’hui un intérêt sans égal. Dans ce contexte, la biomasse présente un potentiel important, et des technologies de valorisation efficaces, comme la gazéification, émergent et encouragent le développement de cette filière.

Thèse soutenue par Mlle. Floriane de Mermoud, Laboratoire Biomasse énergie du Cirad, 2006.

Introduction : la gazéification, principe et historique

La gazéification est un traitement thermochimique qui convertit un solide carboné en un gaz combustible chargé en hydrogène et en monoxyde de carbone. La valorisation de ce gaz se fait aujourd’hui principalement dans des unités de cogénération, mais les possibilités de couplage avec les piles à combustibles ou les réacteurs de synthèse de biocarburants liquides laissent envisager un bel avenir à cette filière.

La gazéification a été développée significativement depuis l’entre deux guerres, avec une puissance mondiale installée de 45 GWth en 2004. Cependant, les installations existantes fonctionnent essentiellement au charbon minéral : l’application à la biomasse se heurte à certains verrous technologiques. Le manque de démonstrations dans le domaine de la gazéification de biomasse aboutit à une stagnation de la filière.

C’est dans ce contexte que l’Union européenne, dans le cadre du 5ème Programme cadre de recherche et développement technologique, a décidé de soutenir la recherche dans ce domaine au travers du projet Lift off. L’objectif du projet est la conception et la réalisation au Danemark d’une installation de démonstration en lit fixe de 2 MWth, permettant la cogénération d’électricité et de chaleur à partir de bois.

Objectif de la thèse

Cette thèse s’inscrit dans une démarche d’appui à la conception et à l’optimisation des procédés de gazéification en lit fixe continu. En effet, si la gazéification de bois est étudiée depuis de nombreuses années en laboratoire ou sur des installations pilotes, le passage à l’échelle industrielle rencontre des difficultés technologiques.

Lorsque la taille du lit fixe augmente, la perte de charge à travers le lit, engendrée par le tassement des cendres, devient trop importante et des passages préférentiels pour les gaz se créent au sein du lit. Ces phénomènes entraînent une limitation de la réaction et donc une chute du rendement de l’installation.

L’objectif de ce travail est d’atteindre une compréhension plus fine du comportement du lit fixe continu pendant la gazéification, nécessaire pour dépasser les difficultés évoquées ci-dessus.

Contenu

Le travail réalisé dans le cadre de cette thèse se décompose en cinq parties :

Le chapitre I décrit les enjeux de la gazéification de la biomasse : tout d’abord sur le plan environnemental, avec les engagements de réduction des émissions de gaz à effets de serre ; puis, sur le plan énergétique, avec l’importance et la variété du gisement disponible ; sur le plan économique ensuite, avec les opportunités de développement rural et d’indépendance énergétique ; enfin, sur le plan industriel, avec le développement de nouvelles technologies énergétiquement performantes.

Le chapitre II est consacré à une étude bibliographique des phénomènes mis en jeu lors de la gazéification d’une particule de charbon de bois à la vapeur d’eau. Les caractéristiques du bois ainsi que le déroulement de la phase de pyrolyse sont tout d’abord décrits. La gazéification à la vapeur d’eau est ensuite spécifiquement étudiée. Les différents phénomènes de cinétique chimique, de transferts thermiques et massiques et d’adsorption des réactifs à la surface des pores sont détaillés.

Le chapitre III présente une étude expérimentale sur la gazéification d’une particule de charbon à la vapeur d’eau. L’influence de la vitesse de chauffe pendant la pyrolyse sur les propriétés du charbon est tout d’abord mise en évidence. Une étude paramétrique a ensuite été réalisée sur un dispositif expérimental de type « macro-TG ». L’influence
de paramètres tels que la température (830-1030°C), la pression partielle de vapeur d’eau (0,1-0,4 atm), la taille des particules (10-30 mm), ou la vitesse de chauffe pendant la pyrolyse est soulignée. La recherche d’un critère de surface réactive est également entreprise.

Le chapitre IV expose un modèle numérique de gazéification d’une particule de charbon de bois. La confrontation avec les résultats expérimentaux permet de déterminer les paramètres cinétiques de la réaction de gazéification à la vapeur d’eau. L’interprétation des résultats a amené l’auteur à conclure quant à la situation thermochimique de la particule au cours de sa gazéification. Ce modèle sera à la base d’un modèle de lit fixe.

Le chapitre V décrit le réacteur pilote conçu et réalisé dans le cadre de ce travail. Il s’agit d’un réacteur en lit fixe continu reproduisant la seule phase de gazéification d’un procédé complet. Les résultats des premiers tests de gazéification en lit fixe continu sont rapportés et permettent de valider la pertinence et l’intérêt d’un tel dispositif.


L’intégralité de la thèse est à télécharger ici

Jérome Levet, René Massé