Can rural electrification stimulate the local economy? Constraints and prospects in south-east Mali

L’électrification des petites entreprises rurales dans le cadre d’un mini-réseau isolé, solaire ou hybride, nécessite une conception spécifique adaptée à leurs équipements et à leurs activités (moteurs, froid, soudure …), que ce soit en termes de puissance, d’énergie ou d’horaires de fonctionnement. Et réciproquement l’impact de l’utilisation de leurs équipements sur un mini-réseau isolé doit être évalué. Enfin, le plus souvent, le prix de l’électricité n’est pas la principale contrainte, on constate que les petites entreprises préfèrent acquérir un groupe électrogène dont l’électricité sera coûteuse plutôt que de souscrire un abonnement sur un mini-réseau insatisfaisant.

Ces observations résultent de plusieurs enquêtes et observations réalisées sur le terrain, notamment sur la commune de Koury (16 villages, 54000 habitants) au sud-est du Mali. Elles ont conduit le GERES à proposer la création de zones électrifiées dédiées aux petites entreprises rurales : une Zone d’Activités Electrifiée (ZAE) est complémentaire à l’électrification des ménages. C’est ce que montre Benjamin Paillère, ingénieur électricien du GERES, dans le dernier numéro de la revue Facts Reports publiée par l’Institut Veolia. Dans cette interview, il revient longuement sur  le mini-réseau électrique de Koury, géré par la société Yeeleen Kura, et sur les solutions technique et économique proposées pour l’adapter aux besoins des petites entreprises. Aujourd’hui, une ZAE avec une centrale hybride spécifique est en cours de construction à Koury, avec le soutien de l’AFD.

Cet article fait partie d’un numéro spécial de la revue Facts Reports consacré à Electrification décentralisée et Développement.

CDS: a case of autonomous water and energy networks in Mauritania

Depuis près de dix ans, l’entreprise mauritanienne CDS exploite des réseaux autonomes de fourniture d’eau et d’électricité dans des villages reculés de Mauritanie. Choisie par les autorités à travers plusieurs appels d’offres, la CDS exploite et entretient les infrastructures, et assure la facturation et le recouvrement du paiement par les clients. Cette approche permet l’intervention d’opérateurs nationaux rigoureux et expérimentés et la professionnalisation du secteur.

Cet article est publié dans le numéro spécial de la revue Facts Reports consacré à Electrification décentralisée et Développement.

Decentralized Electrification and Development

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Numéro spécial de la revue Facts Reports, publiée par l’Institut Veolia, et consacré à Electrification décentralisée et Développement. Ce dossier, préfacé par J.-M. Severino, nous fait voyager des Seychelles au Brésil, en passant par Madagascar, le Mali, et bien d’autres lieux où s’inventent de nouvelles organisations pour apporter l’électricité aux ruraux. Mini-grids, energy kiosks, solutions individuelles sont analysés à la fois d’un point de vue technique, économique et social, à travers des situations de terrain. Au-delà de la fourniture d’électricité, les enjeux concernent la fourniture de services : éclairage, services sociaux, services apportés par les entreprises rurales électrifiées, …

Ce dossier comporte 16 articles en anglais.

Chaque article est téléchargeable gratuitement sur Facts Reports.

Energy for Sustainable Development, une revue en ligne

La revue Energy for Sustainable Development publiée par l’ONG International Energy Initiative,  présente de nombreux articles sur les recherches et réalisations sur l’énergie dans les pays en développement, le développement durable, les sources d’énergie, les technologies et les politiques.

ESD est une revue scientifique, éditée par Elsevier, pour les décideurs, gestionnaires, consultants, planificateurs et chercheurs des organismes gouvernementaux et non gouvernementaux.

Le bureau éditorial voit l’énergie, non comme une fin en soi, mais comme un instrument pour le développement durable. Il encourage donc la soumission d’articles allant dans ce sens.

Revue trimestrielle, en ligne, en anglais, avec des articles en open access et des articles payants. En général plus de 100 pages/numéro.

Plus d’info sur International Energy Initiative : http://www.ieiglobal.org/

Foyers améliorés en Asie et en Afrique : études de cas sur le changement d’échelle

En 2014, le programme Stove+ du GERES et la GIZ-HERA ont cherché à mieux comprendre les modes de financements des modèles d’entreprises de foyers améliorés à travers l’Afrique et l’Asie. Cette étude est réalisée à un moment où les approches axées sur les marchés sont de plus en plus utilisées pour disséminer les foyers améliorés. Dans le même temps, les acteurs du marché cherchent des moyens à long terme et efficaces pour financer leurs activités et investir dans la chaîne de valeurs des cuiseurs.

En se concentrant sur les choix et les flux d’investissements, les chercheurs visent à apporter des recommandations provenant des acteurs majeurs du marché pour les financeurs du secteur (les donneurs ou encore les investisseurs privés) et à transmettre les leçons apprises par les professionnels du secteur.

L’étude analyse 8 modèles d’organisations en Asie et en Afrique : IcoProDac (GERES Cambodge), SZ Consultancy (GIZ, Bangladesh), Envirofit (Inde et Kenya), Cookswell Jiko (Kenya), Toyola Ltd. (Ghana), EnterpriseWorks/ VITA (Ghana) et FAFASO (Burkina Faso).

À partir d’observations directes sur le terrain, de plus de 100 interviews individuelles, de groupes de discussion et de deux groupes de travail régionaux (Phnom Penh, Cambodge et Accra, Ghana), les chercheurs ont rassemblé un grand nombre de données et de recommandations : où, quand et comment investir dans les activités du secteur des foyers améliorés? Quels mécanismes de financement sont utilisés ? Quel rôle les donneurs peuvent-ils jouer ?

Sustainable Green Fuel Enterprise – Etude d’impact social

SGFE (Sustainable Green Fuel Enterprise) est une entreprise sociale créée en 2008 par le GERES et PSE (Pour un Sourire d’Enfant) pour contribuer à la lutte contre la pauvreté et contre la déforestation au Cambodge. SGFE a deux missions :

  • promouvoir les charbriquettes, une alternative au charbon de bois, produites avec des déchets organiques
  • fournir des emplois stables aux collecteurs de déchets pour les aider à améliorer leurs conditions de vie et la scolarisation de leurs enfants.

Cette étude repose sur des enquêtes conduites sur le terrain par Planète d’Entrepreneurs. Elle vise à évaluer l’impact économique et social à la fois pour les employés de SGFE et leurs familles, et pour leurs clients.

Live comfortably – Energy Saving Solutions for Kabul Households

Ce catalogue des technologies d’économie d’énergie adaptées aux logements des ménages des zones froides est issu de 30 années de travaux du GERES dans les montagnes d’Asie Centrale. Ces technologies ont fait leur preuve à Kaboul avec plus de 3000 logements déjà équipés par un réseau d’artisans formés (SHTA, Solar House Technicians Association). Ce catalogue les présente en détail.

Myanmar Cookstoves Market Assessment

La majorité de la population du Myanmar reste dépendante des combustibles solides (bois et charbon) pour les besoins de cuisson. En milieu rural, 80% de la population utilisent le bois, et ce, quel que soit le niveau de revenus. Conséquence de cela, la pollution (monoxyde de carbone et particules fines) de l’air intérieur par les fumées fait partie des trois principales causes de maladies, en particulier pour les femmes. Par ailleurs, au plan environnemental, le pays connait un taux de déforestation très élevé et, selon le PNUE, le passage à l’utilisation de foyers de cuisson améliorés représenterait un potentiel important de réduction des émissions de CO2.

Cette étude, réalisée par EMC pour le programme Stove+ du GERES, fournit un état détaillé de la situation du secteur des énergies de cuisson et du secteur des cuiseurs améliorés au Myanmar, ainsi que de nombreuses conclusions et recommandations à propos de l’offre et de la demande en combustibles et équipements, des partenariats, de la planification ou encore de la finance carbone.

 

 

"Feasibility Study of Jatropha Curcas as a Biofuel Feedstock in Kenya"

Cette étude avait pour objectif d’évaluer la faisabilité d’un développement industriel de la filière Jatropha à des fins énergétiques. Elle conclue à l’existence d’un potentiel de production de biocarburant à partir de la culture de Jatropha au Kenya. Mais les projets actuels sont trop petits et dispersés, et leur développement est handicapé par le manque d’information, l’absence d’un cadre légal et réglementaire adéquat, et l’absence d’institution pour promouvoir l’industrialisation de ce secteur.

L’étude analyse les conditions climatiques, environnementale, et la disponibilité des terres (non agricoles) pour la production de Jatropha. Elle s’intéresse aussi au contexte économique local, et à l’environnement légal, institutionnel et réglementaire en vigueur au Kenya.

Elle a été conduite à partir d’une analyse documentaire, d’interviews de tous les acteurs publics et privés de la filière, et de visites de terrain.

« Feasibility Study of Jatropha Curcas as a Biofuel Feedstock in Kenya »

Bernanrd Muok de ACTS et Lisa Källbäck de Exporträdet, ACTS, PISCES et Exportradet, Octobre 2008, 67 pages

Réduire "l’intensité énergétique" a un impact très important sur la réduction des émissions de CO2

Cette nouvelle étude de la Banque mondiale, conduite dans plus de 100 pays, montre que, sur la période 1994 – 2006, la réduction de la quantité d’énergie requise pour produire une unité de Produit intérieur brut (PIB), en particulier dans le secteur des services, a été le plus important contributeur à la réduction des émissions de CO2.

L’étude s’est intéressée à plusieurs facteurs susceptibles d’expliquer les variations d’émissions de CO2, en particulier:

  • l’intensité de carbone du mélange de combustibles fossiles ;
  • la part de combustibles fossiles dans l’énergie totale consommée ;
  • la quantité d’énergie requise pour produire une unité de PIB (intensité énergétique) ;
  • le PIB par habitant, et
  • la population.

Le rapport montre que :

  • les performances varient beaucoup d’un pays à l’autre, y compris entre pays d’un même niveau de revenu;
  • la croissance du PIB et celle de la population contribuent le plus à l’accroissement net des émissions ;
  • réduire l’intensité énergétique contribuent le plus à la diminution nette des émissions. En particulier, l’étude indique que sur la période analysée, la réduction de l’intensité énergétique dans le secteur des services a permis de réduire les émissions de 2,6 milliards de tonnes de C02, alors que, dans le secteur industriel, elle a permis une réduction de 0,7 milliards de tonnes.

Toutes choses étant égales par ailleurs, l’augmentation du pouvoir d’achat dans les pays s’accompagne d’un accroissement des émissions de CO2. Ces effets peuvent être minimisés en diminuant l’intensité carbone dans la répartition entre les différentes formes d’énergies utilisées, par le recours à des énergies renouvelables, et par la réduction globale de l’intensité énergétique dans l’économie.

Cette étude rappelle que, sur la période considérée, de nombreux pays en développement n’émettaient que très peu de CO2 par habitant. A l’avenir, le développement de ces pays ne pourra se faire qu’en augmentant leurs émissions de CO2.

« Changes in CO2 Emissions from Energy Use : a Multi-country Decomposition Analysis »

Masami Kojima and Robert Bacon, de la Banque mondiale, Division Oil, Gas and Mining Policy, Banque mondiale, 2009, 100 pages