Concept Fontaine de Lumière développé par Soltys

SOLTYS a développé le concept de « Fontaine de lumière » : une station d’éclairage solaire pour les villages isolés, qui permet à chaque famille de disposer d’une lampe solaire confortable et fiable, moyennant une cotisation qui revient moins cher que l’utilisation d’une lampe à pétrole.

Le concept Fontaine de Lumière développé par SOLTYS

Une solution adaptée aux villages : la gestion communautaire est habituelle dans les villages et s’applique donc facilement aux lampes solaires. Le niveau de cotisation est adapté aux revenus des habitants et se substitue à l’achat de pétrole, piles ou bougies.

Un progrès pour la santé et l’éducation : absence de fumée toxique, de risque de brûlure ou d’incendie liés aux lampes à pétrole. Qualité d’éclairage pour les devoirs scolaires. Prolongement des activités nocturnes et sécurité des déplacements.

Un soutien au développement économique local : la mise en place de la fontaine de lumière fait appel à des compétences locales : électricien (câblage électrique), ferronnier (support du panneau solaire), menuisier (fabrication du meuble de rangement des lampes), tailleur (housses de protection des lampes). Par ailleurs, l’argent des cotisations génère un revenu collectif, qui garantit l’entretien des lampes solaires et permet de financer d’autres projets.

Le projet au Mali :

La Croix-Rouge a mis en place au Mali une centrale solaire villageoise, qui permet de remplacer les lampes à pétrole par les lampes solaires SOLTYS. Ce programme répond aux besoins d’accès à l’énergie des populations rurales et prend la forme d’une mini-centrale solaire permettant le rechargement de 400 lampes solaires SOLTYS pour les 200 familles du village. L’utilisation des lampes solaires apporte de nombreux avantages aux habitants (prolongement des activités artisanales et d’éducation le soir, confort, santé, sécurité) et revient presque deux fois moins cher que l’utilisation des lampes à pétrole. La centrale, basée sur un système économique local, tire ses revenus de la location des lampes (700 FCFA/mois) et emploie une personne pour la gestion et la maintenance technique. Ce programme, mené en concertation avec les instances villageoises, est un formidable exemple des possibilités qu’offre l’énergie solaire en Afrique, capable de générer des avancées à la fois économiques, sociales et environnementales. Cliquez ici pour plus d’information >

Pour acquérir une « fontaine de lumière », voir les KITS SOLAIRES COLLECTIFS présentés ICI.

Laure Ego, GVEP

Perub : programme d’électrification rurale dans la région du Brakna (Mauritanie)

Ce programme a permis l’accès à des services marchands par l’électrification solaire dans 24 villages du Brakna. Il a été mis en œuvre par le Gret et s’est terminé en 2011. Différents modèles techniques et de gestion réplicables à grande échelle ont été testés durant ce programme.

Deux principes directeurs ont structuré ce programme innovant :

• La promotion d’un accès non pas seulement à l’énergie électrique, mais surtout à des services marchands ; ce faisant, créer les conditions de valorisation de l’énergie électrique d’origine solaire à des fins de création de richesse locale et d’activités, donc d’emplois et de développement. Créer aussi les conditions de développement de l’exploitation électrique, donc de rentabilité financière, donc de durabilité ;

• Développer des partenariats public-privé équilibrés : c’est à dire qui placent chaque acteur à sa juste place, l’administration qui délègue une mission de service public, les populations qui contrôlent la valeur ajoutée économique et sociale, et l’opérateur privé qui exploite dans les règles de l’art en dégageant un bénéfice.

Le Gret a réalisé un travail de capitalisation présentant de façon détaillée le concept de « plate-forme de service électrifiés » développé pendant le programme. Cette capitalisation est composée de 5 cahiers exposant chacun une dimension précise des plateformes et de 5 fiches sur les différents services électriques mis en place dans les plates-formes.

Les cahiers de capitalisation

  • Cahier n°1 : Synthèse du programme. Ce cahier présente une synthèse du programme ainsi que les enseignements généraux qu’il est possible d’en tirer.
  • Cahier n°2 : Sélection des sites et accompagnement des acteurs de la plateforme. Ce cahier détaille le processus de sélection et d’intégration des villages bénéficiaires dans le programme. Il présente également les activités menées en termes de formation et d’accompagnement des acteurs locaux impliqués dans la gestion de la plateforme.
  • Cahier n°3 : Le mode de gestion de la plateforme. Ce cahier présente le rôle de chaque acteur dans la gestion de la plateforme. Il détaille le dispositif de maintenance et de renouvellement proposé.
  • Cahier n°4 : Le modèle technique de la plateforme. Ce cahier expose les schémas techniques de chaque service : hypothèse de fonctionnement, dimensionnement, plans.
  • Cahier n°5 : le modèle économique de la plateforme. Ce cahier détaille, sur la base des retours d’expérience du programme, les résultats financiers et les perspectives de rentabilité de chaque service. Il fournit également une analyse sur le système économique de renouvellement et de maintenance des équipements.

Les fiches service

  • Fiche n°1 : Le congélateur solaire
  • Fiche n°2 : Le moulin solaire
  • Fiche n°3 : Le système de soudure
  • Fiche n°4 : Le système 220 V
  • Fiche n°5 : Le chargeur de batteries communautaire et les kits d’éclairage individuels

Plus d’informations sur le projet PERUB sur le site du Gret.

Fiche technique PRISME n°5 : les agrocarburants

Document synthétique sur les agrocarburants, illustré par des applications dans des pays du Sud.

« Fiche technique PRISME n°5 : les agrocarburants »

Swan Fauveaud, Géraldine Pallière – GERES / IEPF / ADEME, décembre 2008, 8 pages

Premières expériences de plantation de Jatropha, Sénégal

La mise en oeuvre du programme EESF a démarré avec l’hivernage 2008. La mobilisation des agriculteurs pour le programme a été très forte : alors que l’objectif était de semer 200 ha la première année, les intentions de plantation s’élevaient à 400 ha, avec en moyenne 1 ha par agriculteur. Etant donné que nous disposions de très peu de temps, la technique du semis direct a été retenue. L’approvisionnement en graines s’est fait auprès d’intermédiaires qui ont collecté dans les régions de Kaolack, Fatick et Thies. Il était recommandé aux agriculteurs de semer en association avec la culture d’arachide, afin de faciliter le suivi des jeunes plants et d’éviter une compétition.

Les résultats ont été très décevant : l’équivalent de 45 ha seulement présentait un développement satisfaisant à la fin de l’hivernage.

Plusieurs raisons expliquent cela, notamment :

  • Une partie des graines (environ la moitié) livrées au dernier moment étaient de mauvaise qualité et provenaient probablement de stocks anciens : le taux de germination a été très faible, voir presque nul dans certaines plantations (les tests que nous avons réalisés confirment que les graines perdent leur capacité de germination au bout d’un an)
  • Les agriculteurs n’ont pas suivi les recommandations ; au lieu de semer dans des champs d’arachide, la plupart on semé dans des champs de mil ou dans des jachères : ils ont été rapidement en compétition avec des plantes à croissance plus rapide.
  • Dans certaines zones, les jeunes plants ont fait l’objet d’attaques massives de mille pattes.