Analyse des données du premier trimestre 2007 du parc éolien de Gantour, au Sénégal

Premier rapport bimestriel des résultats de vitesses et de directions du vent, mesurés sur le site de Gantour au Sud Rao, dans la région de Saint Louis, en février et mars 2007.

Etude publiée par C3E Sarl, Compagnie de l’Eau, de l’Energie et de l’Environnement à Dakar, le 19 avril 2007.
Financement de l’Agence française de Développement.

Partenaire technique : CEGELEC, de Toulouse, France.

38 pages.

Méthologie

Sur un mât de 40 mètres de haut ont été installé quatre anémomètres à 40, 39, 29 et 17 mètres de haut, deux girouettes à 37 et 23 mètres, un capteur de température et un enregistreur.

Dans une première partie, le document présente la méthodologie utilisée pour collecter et analyser les résultats de vitesse et de direction du vent.

Résultats obtenus

La deuxième partie du rapport, la plus consistante, restitue le détail des données analysées, et en particulier :

  • Les valeur moyennes journalières
  • Les variations diurnes et nocturnes de la vitesse du vent
  • Les distributions en fréquence des vitesses du vent
  • La rose des fréquences des vents
  • La rose des énergies
  • L’incidence de turbulence, et
  • Le cisaillement.

Conclusions

On retrouve sur ces deux premiers mois les caractéristiques climatiques déjà connues pour cette région : vent très régulier, directions dominantes Nord et Est à cette période, température moyenne relativement élevée.
Au vue des vitesses enregistrées à 40m, dont la moyenne dépasse 7 m/s, le site paraît particulièrement bien exposé aux vents soufflants pendant cette pérode. De plus, ses autres caractéristiques dues à la rugosité environnante et au relief sont favorables.

La corrélation avec le site de référence (pylone RTS de Gandon) permettra de quantifier ces atouts, et les relevés des mois à venir donneront les informations relatives aux vents de secteur Ouest soufflant pendant la saison humide.

Mohamadou Lamine Ndiaye, René Massé

Une société canadienne annonce la mise au point d’une technologie permettant la fabrication d’une ampoule électrique révolutionnaire

Cette ampoule aurait une durée de vie de 20 ans et économiserait 90% de l’énergie consommée par une ampoule électrique incandescente traditionnelle.

Group IV Semiconductor Inc. (Group IV), EnCana Corporation et Technologies du développement durable Canada (TDDC) ont annoncé publiquement cette innovation à Ottawa (Canada) le 27 septembre 2006.

Le procédé consiste à faire passer du courant électrique au travers un film de silicium pour produire de la lumière par transformation directe de l’énergie en photon. Comme la presque totalité de l’énergie est convertie en lumière plutôt qu’en chaleur, cette technologie d’éclairage par semi-conducteur est beaucoup plus efficace que les technologies qui utilisent des filaments (comme dans celui des ampoules incandescentes), ou des gaz (comme dans le cas des lampes fluorescentes).

Les avantages potentiels de cette technologie sont nombreux. Une adoption massive au Canada entraînerait des économies d’électricité correspondant à presque le double de la consommation d’électricité annuelle des foyers de la ville de Toronto. La durée de vie de ce type d’ampoule pourrait atteindre 50.000 heures, comparée à 1.000 heures pour une ampoule à incandescence 5.000 heures pour les lampes fluorescentes compactes. Son utilisation serait possible avec les appareils d’éclairage actuels et la lumière blanche fournie serait d’une excellente qualité. L’ampoule ne serait pas chaude au toucher, ce qui la rendrait bien adaptée aux vitrines d’exposition et aux congélateurs, par exemple, où la chaleur peut représenter un problème. Enfin le coût de fabrication serait beaucoup plus bas que pour les autres solutions à semi-conducteurs comme les LED en raison de l’utilisation de silicium.

Le projet d’éclairage à semi-conducteurs du Group-IV-EnCana-TDDC prévoit de développer plus avant la technologie et faire la démonstration qu’elle peut être appliquée à des produits d’éclairage viables commercialement. Il dispose d’un budget de 9,1 millions de dollars canadiens, est piloté par Group IV, et se déroulera sur trois ans.

« Le nouveau gouvernement du Canada est fier de soutenir la recherche qui fait du Canada le premier pays du monde à mettre au point une ampoule électrique utilisant 90% moins d’énergie et pouvant durer 20 ans, a déclaré l’honorable Gary Lunn, ministre des Ressources naturelles. Lorsque cette technologie se retrouvera sur le marché, elle procurera des avantages réels et tangibles pour les Canadiens et pour l’environnement. »

Source : le site Internet de Technologies du développement durable Canada (EN)


À propos du Environmental Innovation Fund de EnCana

Le Environmental Innovation Fund d’EnCana a été créé en janvier 2004 pour aider à mettre en oeuvre la politique de responsabilité corporative d’EnCana en finançant des projets qui appuient le développement et la démonstration de nouvelles technologies énergétiques plus propres. Depuis sa création, le fonds a investi plus de 7 millions de dollars canadiens dans des projets internes et externes.

À propos de TDDC

Technologies du développement durable Canada (TDDC) est une initiative du gouvernement du Canada qui exploite un fonds de 550 millions de dollars canadiens pour financer et appuyer le développement et la démonstration de technologies propres et trouver des solutions aux problèmes de changement climatique. TDDC, organisme autonome sans but lucratif, comble le fossé dans la chaîne d’innovation entre les étapes de la recherche et de la commercialisation, en aidant les concepteurs de technologies propres à faire passer leurs produits et leurs solutions des phases préparatoires du développement et de la démonstration, à l’étape de la commercialisation. TDDC encourage la collaboration entre des partenaires privés, financiers, universitaires et publics, ainsi qu’avec le gouvernement canadien pour créer une infrastructure technologique du développement durable au Canada.
À ce jour, TDDC a mené à bien huit cycles de financement et investi un total de 217 millions de dollars canadiens dans 97 projets liés aux technologies propres. Ce montant s’est ajouté à un financement de 560 millions de dollars canadiens versé par d’autres partenaires, la valeur totale des projets s’élevant à 777 millions de dollars canadiens.

René Massé

Les Cahiers de l’énergie du Sahel

Publication périodique sur l’énergie de l’IAVS, Institut d’applications et de vulgarisation en sciences.

Institut d’applications et de vulgarisation en sciences (IAVS)

01 BP 6269 – Ouagadougou – Burkina Faso.

Courriel : iavs@refer.ne

Le Cahier de l’énergie du Sahel est l’outil d’information et de communication de l’Institut d’applications et de vulgarisation en sciences (IAVS). Ce mensuel couvre les thèmes suivants :

  • Les politiques énergétiques au Sahel ;
  • Les sources d’énergie au Sahel ;
  • L’éducation relative à l’énergie ;
  • Sciences et technologies de l’énergie au Sahel ;
  • L’énergie et ses interrelations avec les autres secteurs socio-économiques.

Les deux premier Cahiers sont proposés en téléchargement ci-dessous. A leurs sommaires :

-1. Cahier de l’énergie au Sahel n°1, d’avril 2006 :
- > Energie et désertification au Sahel,

- > Politique des énergies renouvelables au Niger,

- > Inventaire et analyse des pratiques en matière d’énergie dans les activités à faible génération de revenus en milieu urbain au Burkina Faso : cas des villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.

 

- 2. Cahier de l’énergie du Sahel n°2, décembre 2006 :

- > Renforcement des capacités institutionnelles et scientifiques des états du Sahel à formuler des politiques énergétiques en relation avec les objectifs de réduction de pauvreté,

- > Développement et gestion rationnelle des ressources énergétiques au Sahel dans le cadre du programme d’action sous-régionale de lutte contre la désertification en Afrique de l’Ouest et au Tchad (PASR/AO),

- > Stratégie nationale des énergies domestiques au Niger.

Pour plus d’information, voir le site de l’IAVS.

René Massé

Activités rémunératrices : études de projets énergie impliquant des femmes dans huit pays d’Afrique et d’Asie

Auteurs : Salome Misana and Gail V. Karlsson, 2001, UNDP, 95 pages

Région : Afrique, Asie, février 2005

Cette publication du PNUD analyse huit projets énergie-femmes mis en œuvre en Afrique du Sud, au Bangladesh, au Ghana, au Kenya, au Malawi, au Mali, au Népal et en Ouganda. Il propose des exemples concrets pour améliorer l’accès des femmes les plus pauvres à des services énergétiques accessibles et montre comment cela permet d’initier du développement local, en créant des revenus, en responsabilisant les femmes dans leur milieu social.

A partir de ces retours d’expériences, le document dénonce les aspects critiques dans la conception des projets et des politiques de l’énergie qui nuisent à l’amélioration de l’accès de femmes aux services énergétiques modernes en zones rurales.


Cette publication a été préparée dans le cadre d’un projet du PNUD intitulé « Energy and Women : Generating Opportunities for Development ». Ce projet a été initié en février 1999, avec le support de SIDA – Swedish International Development Cooperation Agency – et du programme Sustainable Energy Global de l’UNDP.

Cette publication (en anglais) du PNUD propose une lecture critique des options conceptuelles des projets et politiques visant à améliorer l’accès des femmes aux services énergétiques fondée sur l’étude des huit expériences suivantes :

  • Bangladesh : utilisation de lampes alimentées par des batteries, un projet conduit par des femmes, par Hasna J. Khan ;
  • Ghana : énergie pour des entreprises rurales féminines, par Anokte Mensah ;
  • Kenya : projet de foyer Upesi, par Beatrice Khamati Njenga ;
  • Malawi : programme Ndirande Nkhuni de briquette de biomasse, par Malla Mabona ;
  • Mali : plateforme multifonctionnelle pour les villages, par Nalini Burn et Laurent Coche ;
  • Nepal : programme de développement micro-hydro en zone rurale, par Arzu Rana-Deuba ;
  • Afrique du Sud : impact du groupe femme – énergie sur la politique nationale, par Wendy Annecke ;
  • Ouganda : projet d’électrification rurale photovoltaïque, par May Christine Sengendo.

René Massé

La femme, l’énergie et le développement rural

Energy and Gender Issues in Rural Sustainable Development. FAO. 2006

Cette publication (en anglais) démontre la nécessité d’intégrer le genre dans la définition des politiques énergétiques et des politiques de développement en milieu rural pour promouvoir un développement équilibré et durable.


La FAO a décidé d’inclure la problématique du développement rural et l’énergie dans les activités et programmes de son Département Genre et population.

Convaincue que les femmes constituent le groupe le plus vulnérable au déficit énergétique, ce département va intervenir de plus en plus dans les nouveaux programmes Biomasse-Energie développés par la FAO, ces programmes concernant le charbon de bois, le bois combustible, la valorisation des résidus forestiers, agricoles et d’élevage. Améliorer la condition des femmes rurales via un meilleur accès aux services énergétiques contribuera certainement à l’atteinte des sept Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), étant donné le rôle traditionnel de ces dernières dans la gestion des biomasses et des ressources locales. Cette vision de la FAO est exposée dans sa publication de décembre 2006 ; il étudie les problèmes que rencontrent les femmes dans leur vie de tous les jours, et analyse leurs interactions avec l’énergie dans un contexte de développement durable. il formule enfin des recommendations pour une meilleure prise en compte du genre dans la définition des politiques énergétiques et la planification du développement en général.

Ce document, en reconnaissant la nécessité de différencier le genre dans les processus de décision sur l’énergie et le développement rural, encourage une attention accrue sur les défis identifiés. Il est organisé en quatre chapitres principaux :

  • chapitre 1 : l’énergie dans les discussions internationales sur le développement durable et la prise en compte du genre ;
  • chapitre 2 : la vision féminine du piège de la pauvreté énergétique avec quelques portraits régionaux (Afrique, Asie, Amérique Latine) ;
  • chapitre 3 : analyse des moyens/outils contribuant à une planification et à la formulation de politiques énergétiques en faveur des femmes ;
  • chapitre 4 : analyse des approches à travers quelques études de cas.

> Voir aussi le site que la FAO consacre au genre.

Pépin Tchouate, René Massé

Atelier régional sur les énergies renouvelables et la lutte contre la pauvreté en Afrique

Atelier de formation à l’utilisation des énergies renouvelables dans la lutte contre la pauvreté, organisé par le GNESD, les autorités sénégalaises (ministère de l’Energie), ENDA, GTZ/PERACOD, à Dakar (Sénégal) du 21 au 23 Mars 2007.

De bonnes pratiques pour un accès large et durable des populations aux services énergétiques

Objectifs

Cet atelier est une plate-forme d’échanges, destiné à faire un panorama des expériences éprouvées en matière de promotion de l’emploi et de l’usage productif des énergies renouvelable (ER). L’objectif est d’aider les pays africains à bâtir des visions et politiques appropriées.

Il s’agit notamment :

  • D’accroître la sensibilité des décideurs sur la nécessité d’adopter et de mettre en œuvre des politiques ambitieuses, pour valoriser à grande échelle l’énergie propre et l’efficacité énergétique afin de mieux lutter contre la pauvreté et d’atteindre les OMD ;
  • De définir à partir des pratiques recensées, des orientations pour améliorer l’environnement institutionnel des secteurs de l’énergie ;
  • D’initier un processus de concertation sur l’articulation ER/EE (efficacité énergétique) et sur les stratégies nationales et régionales en vigueur ou en cours d’élaboration ;
  • D’élaborer une note de position dans la perspective de la CSD 15 [1].

Organisation

Pour atteindre ces objectifs, l’atelier sera organisé suivant quatre sessions thématiques :

  • Introduction ;
  • Défis de l’ER ;
  • Mécanismes de financement viables pour accroître l’accès aux ER ;
  • La bio énergie : perspectives de contribution à la lutte contre la pauvreté en Afrique ;

suivies d’une table ronde :

  • Comment accroître l’accès des groupes vulnérables aux services énergétiques propres ?

Une exposition d’entreprises et de technologies d’ER est également prévue en marge de l’atelier.

Participants

L’audience attendue est composée de :

  • représentants des centres d’excellence membres du GNESD et des membres de AREED ;
  • représentants gouvernementaux des pays, des collectivités locales, des législateurs, des agences d’électrification rurale et des centres de recherche ;
  • représentants des institutions financières et du secteur privé ; Associations, ONG, etc… ;
  • représentants des organisations régionales-clés : NEPAD, CEDEAO, UEMOA, SADC, UMA, IGAD, CILSS, FAGACE, UA, … ;
  • Les représentants de la Banque Africaine de Développement (BAD/FINESSE), du Conseil Mondial de l’Energie, de l’Agence Allemande de coopération internationale, de l’EUEI/PDF, et autres agences multilatérales (PNUE, PNUD, Banque Mondiale).

Pour en savoir plus, télécharger ci-dessous le document de présentation de l’atelier :

Jérome Levet, René Massé

Des services énergétiques face à la pauvreté et pour le développement. Analyse et perspectives en milieu rural au Niger

Thèse professionnelle de Mastère management du développement durable, réalisée et présentée par Mlle. Aude PETELOT (HUBERT-BRIERRE) en décembre 2006 à l’Ecole des Hautes études commerciales (HEC Paris), France.

Peut-on envisager des stratégies d’introduction de services énergétiques qui donnent lieu à une véritable appropriation locale, susceptible d’engendrer un développement rural durable ? En dépit des multiples initiatives engagées de par le monde pour élargir l’accès à l’énergie, la faiblesse des résultats actuels appelle une analyse critique.

Ce travail de recherche propose d’abord une large étude du retour d’expérience, sur la base d’une analyse à la fois bibliographique et de terrain. Celle-ci vise à comprendre les limites de ces entreprises, mesurer les obstacles, poser des garde-fous et retenir les facteurs de réussite pour des projets énergétiques plus efficaces et porteurs de développement à l’avenir.

Le document examine ensuite très concrètement la problématique dans le contexte rural au Niger, où une modernisation énergétique utile et durable se révèle à la fois capitale et particulièrement ardue.

Il rappelle que des apports d’énergie pragmatiquement conçus à partir d’une analyse socioéconomique du contexte peuvent entraîner des progrès réels en matière de génération de revenus, de sécurité alimentaire, d’éducation et de santé – mais qu’une réduction structurelle de la pauvreté n’est possible qu’à condition qu’ils soient valorisés par le développement d’activités et d’usages productifs. Il détaille tant les impératifs techniques à considérer que l’ingénierie sociale à mettre en œuvre pour étayer ces entreprises complexes. Il propose une stratégie d’action adaptée au milieu rural nigérien pour fournir des services énergétiques décentralisés, au plus près des besoins quotidiens des populations, en valorisant les ressources naturelles locales.

Le résumé, l’introduction et le sommaire de cette étude peuvent être téléchargés ci-dessous, comme aussi la conclusion et la bibliographie.

Mettre à profit l’énergie pour réduire la pauvreté rurale dans les pays en développement : un défi à relever

Pourquoi, en dépit de toutes les entreprises menées, l’accès des pauvres à l’énergie reste-t-il si limité, en particulier en milieu rural ? Pourquoi la pauvreté ne recule-t-elle pas plus significativement dans les zones ou l’électricité par exemple est désormais disponible ? Dans une première partie, le document examine comment s’articule la problématique énergie-pauvreté dans les régions rurales en développement. Sur la base du retour d’expériences issu tant de projets à échelle restreinte que de politiques nationales, il présente les résultats de différentes formes d’initiatives énergétiques, les principaux écueils rencontrés et les enseignements à tirer. Ces leçons permettent de constituer un ancrage formel pour l’élaboration de stratégies visant à promouvoir l’accès à des solutions énergétiques dans un objectif de réduction de la pauvreté.

Voir ci-dessous la première partie, « Energie et réduction de la pauvreté rurale ».

Comment introduire de nouveaux services énergétiques pour favoriser un développement rural durable au Niger ?

Le Niger présente des conditions particulièrement difficiles pour une modernisation des usages de l’énergie, principalement de par l’extrême pauvreté de sa population ainsi que la prédominance d’un secteur rural enclavé, peu structuré et sous-équipé. La seconde partie de cette étude s’appuie sur l’expérience du terrain ainsi que les témoignages d’acteurs des secteurs de l’énergie et du développement rural, complétés par des données d’enquêtes et de rapports réalisés au niveau national et régional.

Elle analyse d’abord le contexte général, économique et social qui intervient comme déterminant des besoins et possibilités en matière d’accès à l’énergie. Elle étudie aussi l’évolution du secteur observable dans le pays.

Voir ci-dessous la seconde partie, « Problématique énergie – pauvreté rurale au Niger ».

Une approche concrète proposée pour quelques villages ciblés, orientée vers la mise en œuvre d’équipements de transformation des céréales, de moyens de maîtrise de l’eau et de conservation des productions, la mise à disposition de force motrice ou la fourniture limitée
d’électricité pour les artisans locaux. La constitution d’une filière courte d’huile végétale complète cette proposition.

Voir ci-dessous la troisième partie, « Etudes de cas : villages des bords du Niger ».

Annexes

Trois annexes techniques précisent quelques concepts élémentaires, état de l’art et des avancées actuelles en matière de développement et de solutions énergétiques.

Voir ci-dessous « Annexes techniques ».

Quatre annexes pays proposent un aperçu géographique, politique et économique du Niger.

Voir ci-dessous « Annexes Niger ».

Aude Petelot (Hubert-Brierre), René Massé

La technologie NAÏDE pour le traitement de l’eau

Imaginez une technologie fiable, mobile, pesant 75 kilogrammes, économique, eco-friendly, facile à entretenir, qui ne requiert ni combustible, ni produit chimique, ni tuyauteries, ni électricité et qui purifie 2 500 litres d’eau par jour (en dix heures), tout en étant conforme aux standards en eau potable de l’Organisation mondiale de la santé.

Naïade, mode d’emploi

Cette technologie existe : Naïade, un appareil créé il y a quelques années par Nedap, une entreprise néerlandaise leader en électronique. Simple et efficace, la filtration de l’eau polluée s’effectue grâce à deux sacs-filtres lavables et sa désinfection se fait par une lampe UV.

Celle-ci fonctionne à l’aide d’un panneau solaire générant 75 watts d’électricité qui doit être remplacé après 12 000 heures de fonctionnement. En cas de temps nuageux, une batterie de voiture encastrée à l’intérieur de l’appareil prend la relève et assure la génération d’énergie.

Testée par divers laboratoires de recherche sur l’eau, tels ATIRA en Inde et UNESCO-IHE & KIWA aux Pays-Bas, la technologie Naïade a raflé de nombreux prix dont le prestigieux European Award for Environment en 2004.

Andrée-Marie Dussault, Le Courrier, 11/01/2007


Voir également :

> l’article du même auteur consacré à la mise en place de cette technologie dans un village Indien : « L’énergie solaire au service des « sans électricité » »

> l’article de l’annuaire consacré à la société Nedap et son produit Naïade

Jérome Levet

L’énergie solaire au service des « sans-électricité »

Panjkosi, Punjab, Inde – Alors que les habitants privés d’électricité ne peuvent filtrer leur eau polluée, un purificateur d’eau fonctionnant à l’énergie solaire vient d’être installé dans un village du Punjab indien. Cette technologie pourrait intéresser plusieurs pays rencontrant des problèmes d’approvisionnement en eau potable.

Article de Andrée-Marie Dussault paru dans le quotidien suisse « Le Courrier » le 11/01/2007

La révolution est en cours, n’est-ce pas, Mini ?” “Oh oui ! Et nous en sommes très heureux !” répond, sourire aux lèvres, notre ingénieur quinquagénaire, après avoir démontré aux villageois attroupés comment faire fonctionner l’appareil néerlandais qu’il est venu présenter. La révolution dont il est question ici prend la forme d’une technologie, dénommée Naïade, qui purifie l’eau à l’aide de l’énergie solaire et qui est sur le point d’être implantée en Inde. Et cela grâce à la persévérance et à l’entremise de Mini Puri, que nous avons suivi jusqu’au fin fond du Pendjab indien.

Cet Etat, l’un des plus riches, appelé aussi le grenier à grains du pays, est situé à quelques dizaines de kilomètres de la frontière pakistanaise. La visite d’aujourd’hui se déroule à Panjkosi, village de 4 500 habitants, et répond à un double objectif. Le premier est de former Ritu, une jeune assistante sociale qui sera chargée de convaincre les villageois – ou plutôt les villageoises, “plus intelligentes”, selon Mini – d’adopter la technologie Naïade. L’autre intérêt de cette visite réside dans la rencontre prévue avec le “roi” de la place, c’est-à-dire le plus gros propriétaire terrien, qui détient plus de 500 hectares de terres. L’idée est de lui vendre le projet Naïade, de façon à en faire une success story susceptible d’être développée à travers tout le pays, mais aussi au Sri Lanka, au Népal et au Bangladesh.

Mini et les deux collègues qui l’accompagnent, tous ingénieurs mécaniques de formation, débordent d’optimisme vis-à-vis du potentiel de cette technologie. Ils ne sont pas les seuls, leur projet capte de plus en plus d’attention. Anciens camarades d’école, les trois amis ont jadis travaillé pour de grosses firmes locales et étrangères. Aujourd’hui, ils sont chacun à la tête de leur propre entreprise, mais également consultants indépendants. “Nous gagnons beaucoup moins que si nous travaillions pour une multinationale, explique Jamil Ahmed, mais, en revanche, nous trouvons beaucoup plus de sens à notre action.” Dans ce cas précis, le sens de Naïade est le suivant : une formidable capacité à tuer toutes les bactéries et tous les virus contenus dans l’eau, et ce au moyen de l’énergie solaire. Une aubaine dans un pays où, selon les chiffres du gouvernement, 80 000 des quelque 600 000 villages ne sont pas électrifiés et qui, en conséquence, ne peuvent recourir aux filtres électriques pour rendre potables leurs eaux de canaux ou de puits. En réalité, le nombre de villages indiens où l’on s’éclaire toujours à la chandelle serait plus proche des 300 000. “Du moment qu’il y a dans le village une ampoule qui fonctionne une heure par jour, les autorités le classent comme électrifié”, explique Raymond Myles, actif depuis près de quarante ans dans le secteur des énergies renouvelables non conventionnelles.

Pour Mini, l’aventure Naïade a commencé il y a environ un an, lorsque le gouvernement l’a invité à une réunion de réflexion pour élaborer des stratégies à même de répondre au lancinant problème de l’accès à l’eau potable dans les villages indiens non électrifiés. A la suite de cette rencontre, la plus grosse coopérative au monde, l’Indian Farmer’s Fertilizer Cooperative Limited (IFFCO), a lancé un concours invitant les ONG et les entreprises à soumettre des projets en faveur du développement dans le secteur agraire. Mini a déposé un dossier présentant la technologie Naïade. Parmi 1 000 candidatures, sa proposition a été retenue. C’est ainsi que le village de Panjkosi, où est situé le siège de la IFFCO, a été choisi comme village-pilote pour tester Naïade.

L’eau polluée tue 2 millions de personnes chaque année

Figurant parmi les nations où la mortalité (notamment infantile) liée à l’eau est la plus élevée, l’Inde a toutes les raisons de s’intéresser à cette technologie. Certes, la pollution industrielle, le fer, le fluorure, l’arsenic, les pesticides et les fertilisants chimiques sont responsables de la contamination de l’eau. Mais le mal provient aussi pour une large partie des bactéries et des virus. Ainsi, Naïade, en éliminant toute trace bactérienne et virale dans l’eau, doit permettre de réduire de manière significative les risques pathogènes que représente l’eau contaminée. Avec cette technique, l’Inde des villages pourrait faire un bond prodigieux. Sans compter les bénéfices potentiels pour les autres personnes comptant parmi les 1,2 milliard d’habitants de la planète qui n’ont pas accès à l’eau potable. Toutefois, la partie n’est pas encore gagnée. L’obstacle numéro un est le coût de la technologie : l’appareil coûte 400 000 roupies [environ 7 000 euros]. Un montant colossal. “Ils ont les moyens de s’acheter des Coca, mais, lorsqu’il s’agit d’eau potable, les villageois resserrent les cordons de la bourse”, ironise Jamil.

Dans les faits, ces habitants ont du mal à croire à ce progrès : les politiciens en mal de votes ruraux les ont trop souvent abreuvés de promesses d’eau gratuite.

“Les engagements préélectoraux ne sont jamais tenus et les habitants doivent se rendre à l’évidence : pour avoir accès à l’eau potable, ils devront en payer le prix”, estime Mini. Si l’on considère l’économie du bois et du kérosène nécessaires pour faire bouillir l’eau polluée, ce prix est cependant abordable : moins de 1 roupie par litre, c’est-à-dire environ trois fois moins que l’eau embouteillée par les multinationales de l’or bleu. D’ailleurs, celles-ci ne craignent-elles pas la compétition de cette technologie révolutionnaire ? “Pas pour le moment, prétend Raymond Myles. Pour l’heure, elles préfèrent dépenser 1 dollar là où elles en gagneront 10. Avec Naïade, ce n’est pas encore le cas.” Pour parvenir à vendre un appareil Naïade – qui servira 1 000 personnes à raison de 2,5 l d’eau par personne et par jour –, Mini mise sur le soutien de Jhakkar Ji, le chef du village, et sur les subsides gouvernementaux. Outre la consommation d’eau potable pour les villageois, un autre bon argument est servi à Jhakkar Ji pour le convaincre de la pertinence de l’initiative. Si le projet-pilote se révèle un succès, son village sera connu de par le monde comme le pionnier en matière de purification d’eau par l’énergie solaire. Quant aux aides de l’Etat, celles-ci pourraient représenter jusqu’à 50 % du prix de l’appareil. Mini sait fort bien que, pour les décrocher, il n’échappera pas à l’obligation de soudoyer les fonctionnaires responsables. Mais rien ne l’arrête. “Je n’encourage pas cela, évidemment, mais pour le bien général je suis prêt à contribuer de ma poche pour faire démarrer l’initiative”, explique-t-il. Il serait en effet dommage de voir le projet capoter quand on sait qu’en raison de l’eau polluée un enfant meurt toutes les huit secondes et 2 millions de personnes décèdent chaque année.

Andrée-Marie Dussault, Le Courrier


Voir également :
> l’article du même auteur consacré à la technologie Naïade ;

> l’article de l’annuaire consacré à la société Nedap qui développe le produit Naïade.

Jérome Levet

Les diodes électro luminescentes (DEL)

DEL, technologie d’éclairage très basse consommation.

Pour leur faible consommation énergétique et leur bonne luminosité, les récentes DELs, intéressent à la fois les pays développés et les pays en développement.

Une diode électro luminescente (DEL ou LED en Anglais : Light Emitting Diode) est un composant électronique en silicium capable d’émettre un signal lumineux lorsqu’il est faiblement alimenté électriquement.


Diodes Electro Luminescentes
A l’origine utilisée pour réaliser de faibles signaux lumineux (veilles d’appareils électroménagers par exemple), de récentes avancées ont permis de développer des DELs de bonne luminosité. Vu leur faible consommation énergétique, elles ont une efficacité redoutable et pourraient donc rapidement remplacer toutes les ampoules traditionnelles.

Avantages

  • Une très faible consommation électrique (quelques dizaines de milliwatts, mais il faut associer de nombreuses DELs pour obtenir l’équivalent d’une lampe classique) ;
  • une durée de vie beaucoup plus longue qu’une lampe à incandescence, et une fin qui se déclare par une baisse de rendement progressive et non par un claquage brusque ;
  • un fonctionnement en très basse tension (TBT) gage de sécurité des installations.

Inconvénients

  • Les diodes dites blanches reconstituent ce blanc par un panachage de seulement quelques longueurs d’onde et non un spectre continu comme les lampes halogènes ou à incandescence simple. Le résultat est perçu par quelques usagers comme donnant une atmosphère « froide » aux intérieurs ;
  • en 2006, le prix à l’achat des DELs reste deux à quatre fois plus élevé que celui d’une lampe classique, à luminosité égale (mais elles durent bien plus longtemps et consomment beaucoup moins d’énergie électrique…) ;

Utilisations

Le rendement des DELs est tel, que montées en nombre suffisant, elles pourront être employées en remplacement des ampoules à incandescence classiques et même des tubes fluorescents :

  • dans les pays développés : elles permettront de réaliser de substantielles économies d’énergie avec un impact significatif sur la pollution globale ;
  • dans les pays en développement : elles permettront à des populations ayant de faibles ressources énergétiques (populations rurales par exemple) de s’éclairer à moindre coût et à pollution restreinte.

Pour en savoir plus, voir :

> la page de l’encyclopédie libre Wikipedia consacrée aux DELs ;

> le site internet francophone complet (actualités, techniques…) dédié aux DELs : http://www.led-fr.net ;

> et celui encore plus complet, en Anglais : http://www.led-professional.com/

> l’ONG « Light Up The World » (LUTW) qui réalise des projets de développement de l’éclairage de villages de pays en voie de développement à base de DELs.

Jérome Levet