Des foyers améliorés à Bamako

La biomasse constitue la plus importante source d’énergie domestique en Afrique de l’Ouest. Les projets de diffusion de foyers améliorés dans la région favorisent la réduction de la consommation de bois, limitent la déforestation et les émissions de CO2, et contribuent au développement économique local.

Depuis 2010, l’ONG GERES s’est engagé dans la professionnalisation et le développement d’une filière économique locale de foyers améliorés. Le programme CEnAO (Climat et Énergies en Afrique de l’Ouest) vise un changement d’échelle des pratiques (avec un objectif de diffusion de 30000 foyers/an à Bamako) en plaçant le secteur privé au cœur de son action.

Retrouvez les acteurs et les enjeux de ce programme sur la chaîne Youtube de GERES.
Lien hypertexte : http://www.youtube.com/watch?v=ODPNw5eusss&list=PLAtHAIR_PbDUsqfEgS6xenv1iAAJkL3Nl&index=9

GERES / Benjamin Rogez – 2013

 


 

Pour en savoir plus : mnreboulet13@yahoo.fr

Lettre d’information du Riaed N°46

Cette 46ème lettre d’information présente les principales actualités mises en ligne sur le portail Internet Riaed et les prochaines évolutions concernant son animation.

Quarante cinq lettres mensuelles du Riaed ont été produites jusqu’en avril 2011. Nous avons du cesser sa parution par manque de moyens car il faut bien le reconnaître, il n’est pas toujours évident de trouver les financements nécessaires pour animer de manière régulière et dynamique un portail d’information comme le Riaed.

Cette lettre n°46 inaugure un nouveau cycle de parution (elle sera bimestrielle) avec un nouveau contenu comprenant deux rubriques :

1- Information sur les derniers articles importants enregistrés ;

2- Un focus sur un sujet particulier qui aura fait l’objet d’une animation spécifique au niveau du Riaed ou alors un travail de capitalisation d’un projet de développement. Pour ce numéro, le focus concerne la présentation des prochaines animations thématiques.

Cette lettre d’information est gratuite. Inscription à faire directement sur le site.

Jacques Monvois

Lauréats 2013 du Prix de la fondation Poweo

Le Conseil d’Administration de la fondation Poweo s’est réuni le 16 mai 2013 et a décidé d’attribuer le Prix 2013 à trois entreprises africaines particulièrement méritantes dans le domaine de l’accès de tous à l’énergie.

Ces trois entreprises africaines particulièrement méritantes dans le domaine de l’accès de tous à l’énergie sont :

M. Marcel Minoungou, entrepreneur individuel, entreprise TMAGESSE, Tenkodogo, Burkina Faso

Après un CAP mécanique automobile obtenu en 1991, puis un stage électromécanique, et différentes expériences professionnelles, Marcel Minoungou ouvre son propre atelier à Tenkodogo en 2005. Cet atelier de mécanique auto et d’électricité générale va élargir son activité au solaire en 2010 avec l’appui de l’ONG néerlandaise Rural Energy Foundation. Depuis 2010, Tmagesse fournit et installe des kits solaires dans la région de Tenkodogo, pour les particuliers mais aussi pour des écoles, dispensaires, mairies et ONG. Les ventes aux particuliers sont facilitées par un système de prêt-vente qui permet des paiements échelonnés.
Avec deux techniciens et une secrétaire-technicienne, son objectif est de poursuivre ces activités solaires, et de les développer en particulier pour les activités économiques (couveuses, pompage, atelier de couture ou de coiffure).

M. Arnaud Chabanne, sarl CB Energie, Dédougou, Burkina Faso

CB Energie est une entreprise Burkinabée basée à Dédougou, fondée en 2004 par Arnaud Chabanne, ingénieur Burkinabé d’origine française. A.Chabanne a l’ambition, en créant cette entreprise, de concevoir et produire des lampes solaires à un faible coût pour équiper les familles ; les premiers modèles sont diffusés en 2006 et depuis 2009, CB Energie a un atelier dédié exclusivement à la fabrication des lampes CB Yelee. Aujourd’hui la production s’est diversifiée avec des kits radios ou TV, des lampadaires ou encore des chargeurs de cellulaire, PC portable… Il y a aussi une activité dans les installations de pompes solaires, réseaux d’eau, centrales solaires… Avec 32 salariés permanents, 10 temporaires et un réseau de 25 vendeurs agréés, l’entreprise CB Energie est devenue un acteur majeur de l’énergie au Burkina Faso.

Mme Chiata Coulibaly-Kignelman, créatrice de la sarl HICOM Technology, Abidjan, Côte d’Ivoire

Après son diplôme d’Ingénieur commerciale obtenu en 2000, Chiata Kignelman a compris qu’il lui fallait des ressources pour créer sa propre entreprise. Après donc quelques années passées dans des multinationales comme SIEMENS (où elle découvre le solaire), Microsoft puis le groupe Atlantique Télécom, elle démarre une activité indépendante informelle en 2004 pour « se faire la main » jusqu’à la création de la sarl HICOM TECHNOLOGY en 2009. Aujourd’hui HICOM TECHNOLOGY fournit et installe à la fois des équipements informatiques et de télécommunications, et des matériels solaires (kits pour l’éclairage domestique, candélabres pour l’éclairage rural, pompes solaires, … et même des séchoirs solaires pour des coopératives dans le vivrier). L’activité informatique permet de soutenir les actions dans le solaire, les compétences étant proches, ces deux activités ne sont pas incompatibles. Avec un personnel de 7 personnes et un chiffre d’affaires en progression, Chiata Kignelman est en passe de réaliser son rêve.

Pour plus d’informations sur ces entreprises, voir :

www.cb-energie.com

www.hicom-technology.com

et aussi le fichier joint à cet article.

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Contact : marie-noelle.reboulet@poweo-direct-energie.com

De nouvelles propositions de soutien aux marchés énergétiques hors réseau présentées au G20

S’exprimant lors du G20 à Moscou où s’est réuni en mai dernier le Groupe de Travail sur le Développement, le directeur de GVEP a préconisé de nouvelles interventions pour résoudre le problème d’accès à l’énergie dans le monde en développement, en reconnaissant le rôle clé des marchés énergétiques hors réseau.

Au vu des cinq années de relation de GVEP avec le gouvernement russe (qui finance un programme de 30 millions de dollars, géré par la Banque mondiale, et couvrant le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie, l’Ouganda et le Sénégal), le Directeur de GVEP, Ben Good, a été invité à assister à la réunion du Groupe de travail sur le Développement au G20 qui a eu lien en mai dernier à Moscou. Le but de son intervention était de partager l’expérience de GVEP en matière de développement des marchés de l’énergie hors réseau pour combler le déficit d’accès à l’énergie dans les pays en développement.

Présentant un nouveau paradigme d’interventions efficaces, qui reconnaît le rôle clé des marchés énergétiques hors réseau, M. Good a souligné que l’effort pour combler le fossé énergétique devrait moins se concentrer sur la mise en œuvre de projets d’infrastructures à grande échelle et davantage sur les stratégies pour développer des petits marchés énergétiques hors-réseau.

L’expérience de GVEP montre que le problème de l’accès à l’énergie peut être résolu de manière rentable en développant des petits projets hors réseau dans les zones rurales, là où les grandes compagnies ne pourront tout simplement pas intervenir. Si l’accès universel d’ici à 2030 doit être atteint, l’Agence Internationale de l’Energie estime à environ 40% le taux de couverture du déficit d’accès à l’énergie par le développement de réseaux nationaux d’électricité. Les 60% restants devraient être couverts par les mini-réseaux et autres solutions hors-réseau de petite échelle.

« Ceci est important – dit M. Good – parce que les marchés de l’énergie hors réseau préservent naturellement les petites entreprises et les capitaux privés, et non les agences multi et bilatérales, les agences gouvernementales et les organismes parapublics, dont les perspectives ont tendance à dominer les forums politiques internationaux, comme le G20. Par conséquent, cette réunion, au moins en ce qui concerne l’énergie, a besoin d’un autre type d’approche. On doit mettre beaucoup plus l’accent sur la question de savoir comment soutenir le développement des marchés, en mobilisant des capitaux privés, en stimulant la demande et renforçant les capacités des fournisseurs ».

« Sur le marché hors réseau, il y a une occasion unique – stipule Mr Good – pas celle de se demander comment la coopération au développement peut apporter de meilleurs niveaux en matière de fourniture d’infrastructures, mais celle d’observer que le secteur privé fait déjà des progrès, et se demander ensuite comment la coopération au développement peut l’aider à croitre plus vite. »

Selon un rapport récent de l’IFC, 37 milliards de dollars par an sont dépensés dans des solutions énergétiques de faible qualité, en grande partie par la population pauvre. Cela représente un marché largement inexploité pour le secteur privé, même si le rapport note également de nombreux défis importants auxquels le secteur privé doit faire face, tels que le développement de technologies appropriées, la mise en place de canaux de distribution de produits efficaces, et le test et l’adaptation des modèles d’affaires.

Toutefois, le rapport note aussi qu’il y a certains domaines où les gouvernements hôtes et leurs partenaires de développement peuvent également apporter une contribution importante. Il s’agit notamment de mettre à disposition de manière plus large des financements, fournir un soutien au développement des entreprises, gagner la confiance des consommateurs et construire le renforcement des capacités des organismes publics appropriés telles que les autorités de normalisation.

« GVEP International a une foule d’expériences pratiques en matière d’aide au marché de l’énergie hors réseau. Nous sommes impatients de partager cette connaissance avec le groupe de travail de développement et d’influencer les futures politiques, j’espère dans la bonne direction »- dit M. Good.

« L’approche de GVEP est d’accélérer l’accès à l’énergie en soutenant la croissance et le développement des entreprises qui desservent le marché énergétique hors réseau. Notre méthodologie suppose que, pour réussir, une petite entreprise a besoin de mobiliser efficacement ces quatre groupes de ressources : la technologie, les capitaux, les compétences et un réseau de distribution.

C’est souvent difficile pour les petites entreprises en général – et en particulier dans un pays en développement. Par conséquent, nous pouvons ajouter de la valeur en leur permettant d’accéder à ces ressources », conclut Ben Good.

Laure Ego, GVEP

Etude de cas : L’accès à l’énergie par des mini-réseaux alimentés par des centrales biogaz (moteur biomasse pur)

Présentation d’une étude de cas d’un petit réseau électrique en Inde alimenté à partir de la balle de riz (en anglais)

Références (Auteur, éditeur, date…)

Auteur : Cécile Dahomé et Cyril Monteiller de SEVEA
Date publication Janv. 2013

Descriptif

Fondée en 2008, Husk Power System est une entreprise qui produit et distribue de l’électricité dans les zones rurales de l’Inde à partir de biomasse (balle de riz).

Elle agit aussi pour le développement économique des populations rurales par le biais de Husk Power Université (une université servant à former les locaux pour qu’ils puissent devenir des futurs employés de HPS) et en développant de nouvelles sources de revenus pour les ménages (fabrication d’encens par les femmes à partir des sous-produit de la gazéification).

 


Contact : cdahome@sevea-asso.org

Le Réseau Moyenne Tension avec Neutre Effectivement Mis à la Terre (MALT)

Comparaison entre les différents systèmes de distribution, avantages et inconvénients de chaque mode de mise à la terre du neutre MT

Descriptif

L’électrification du territoire et plus particulièrement l’électrification des zones rurales est devenue une priorité pour les pays africains étant donné son impact direct sur le développement social et économique de ces pays.
L’importance des investissements, les délais de réalisation des ouvrages et les contraintes d’exploitation constituent autant de défis à relever pour atteindre les objectifs tracés pour les programmes d’électrification.
C’est dans ce cadre que l’auteur, s’appuyant sur l’expérience de la STEG depuis 1976 dans les études, la réalisation et l’exploitation des réseaux Moyenne Tension avec neutre effectivement mis à la terre, explique les raisons qui ont conduit la STEG à adopter ce système de distribution, notamment pour la réalisation des programmes ambitieux d’électrification rurale. En se basant sur le retour d’expérience, l’auteur indique les écueils à éviter dans la conception, la construction et l’exploitation de ce type de réseau et les solutions adoptées par la STEG pour résoudre les cas particuliers.

L’auteur : Hammou Khaled, Ingénieur ESE ancien directeur de la distribution de la Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz (STEG)

pour en savoir plus : voir le document joint à cet article


 

Contact : khammou99@yahoo.fr

Concept Fontaine de Lumière développé par Soltys

SOLTYS a développé le concept de « Fontaine de lumière » : une station d’éclairage solaire pour les villages isolés, qui permet à chaque famille de disposer d’une lampe solaire confortable et fiable, moyennant une cotisation qui revient moins cher que l’utilisation d’une lampe à pétrole.

Le concept Fontaine de Lumière développé par SOLTYS

Une solution adaptée aux villages : la gestion communautaire est habituelle dans les villages et s’applique donc facilement aux lampes solaires. Le niveau de cotisation est adapté aux revenus des habitants et se substitue à l’achat de pétrole, piles ou bougies.

Un progrès pour la santé et l’éducation : absence de fumée toxique, de risque de brûlure ou d’incendie liés aux lampes à pétrole. Qualité d’éclairage pour les devoirs scolaires. Prolongement des activités nocturnes et sécurité des déplacements.

Un soutien au développement économique local : la mise en place de la fontaine de lumière fait appel à des compétences locales : électricien (câblage électrique), ferronnier (support du panneau solaire), menuisier (fabrication du meuble de rangement des lampes), tailleur (housses de protection des lampes). Par ailleurs, l’argent des cotisations génère un revenu collectif, qui garantit l’entretien des lampes solaires et permet de financer d’autres projets.

Le projet au Mali :

La Croix-Rouge a mis en place au Mali une centrale solaire villageoise, qui permet de remplacer les lampes à pétrole par les lampes solaires SOLTYS. Ce programme répond aux besoins d’accès à l’énergie des populations rurales et prend la forme d’une mini-centrale solaire permettant le rechargement de 400 lampes solaires SOLTYS pour les 200 familles du village. L’utilisation des lampes solaires apporte de nombreux avantages aux habitants (prolongement des activités artisanales et d’éducation le soir, confort, santé, sécurité) et revient presque deux fois moins cher que l’utilisation des lampes à pétrole. La centrale, basée sur un système économique local, tire ses revenus de la location des lampes (700 FCFA/mois) et emploie une personne pour la gestion et la maintenance technique. Ce programme, mené en concertation avec les instances villageoises, est un formidable exemple des possibilités qu’offre l’énergie solaire en Afrique, capable de générer des avancées à la fois économiques, sociales et environnementales. Cliquez ici pour plus d’information >

Pour acquérir une « fontaine de lumière », voir les KITS SOLAIRES COLLECTIFS présentés ICI.

Laure Ego, GVEP

Journée "Energie et cuisson : quelles solutions pour les ménages et les artisans en Afrique et ailleurs ?

En présence des trois lauréats de son Prix 2012, la Fondation POWEO organise une Journée d’échanges sur le thème « Energie pour la cuisson : quelles solutions pour les ménages et les artisans en Afrique et ailleurs ? » à la Cité Universitaire Internationale de Paris. Trois ateliers traiteront successivement de « Cuisson et séchage solaire », « Biocombustibles – charbon vert » et de « Foyers économes en bois ».

Chaque atelier associera des ONG et un des lauréats de la fondation.
La remise officielle des Prix 2012 de la fondation Poweo aura lieu à l’issue de cette journée.

pour en savoir plus) : http://www.fondation-poweo.org

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Contact : marie-noelle.reboulet@poweo-direct-energie.com

L’accès à l’énergie solaire via des solutions de micro-paiement – Etude de cas

Ce document présente une étude de cas de Simpa Networks, qui a développé une technologie basée sur le micro-paiement via la téléphonie mobile permettant de réguler le fonctionnement des appareils énergétiques en fonction des paiements reçus (en anglais).

Descriptif

Fondée en 2011, Simpa Networks est une société qui commercialise des Solar Home System (système solaire pour une maison) via une méthode de « Pay-as-you-go » (achat progressif) pour les populations défavorisées en Inde.

L’innovation de Simpa Networks réside dans le fait qu’ils ont inventé un système de paiement ingénieux leur permettant de se substituer à la banque en faisant le lien entre les entreprises qui vendent des solutions solaires et les populations n’ayant pas accès aux prêt bancaires.

Pour ce faire, Simpa Networks a développé une technologie basée sur le micro-paiement (par carte prépayée) via la téléphonie mobile permettant de réguler le fonctionnement des appareils énergétiques en fonction des paiements reçus.


Contact : cdahome@sevea-asso.org

Auteur : Cécile Dahomé et Cyril Monteiller – Sevea