Indonésie : l’AFD accorde un prêt de 50 millions de dollars US pour la rénovation du réseau électrique sur les îles de Java et Bali

La rénovation de ces réseaux, d’un coût global de 115 millions de dollars, permettra de réduire les pertes d’électricité en ligne (435 GWh par an), d’augmenter la puissance disponible, d’améliorer la qualité de l’alimentation en électricité et d’éviter l’émission de 480 000 tonnes de CO2 par an.

Alors que la demande d’électricité connait une très forte croissance (plus de 7% par an), la fourniture d’électricité reste instable et de mauvaise qualité et connait de fréquentes interruptions d’alimentation, en dépit des lourds investissements déjà réalisés par PLN (Perusahaan Listrik Negara), l’opérateur public indonésien.

Par ailleurs, le parc de production repose à près de 90% sur des sources d’énergie fossiles (charbon : 41% ; fioul : 34%). Cette situation est particulièrement critique pour le réseau interconnecté des îles de Java et Bali (130 millions d’habitants).


Source : un article publié sur la Lettre de l’AFD – n°23 – Octobre 2009.

René Massé

Pakistan : l’AFD octroi un prêt de 20 millions d’euros pour un projet d’efficacité énergétique dans le domaine de l’éclairage domestique

Le programme financé par l’AFD et la BAD (Banque Asiatique de Développement) pour soutenir ces actions promeuvent le concept d’efficacité énergétique, dont la première composante consiste en la distribution gratuite de 30 millions de lampes fluorescentes compactes (LFC) dans le plus grand nombre de foyers.

Les autorités pakistanaises ont engagé un vaste programme de réformes institutionnelles, d’organisation et d’investissement pour faire face à la crise énergétique aigüe que connait le pays depuis 2007.

Ce projet permettra une réduction de 1 100 MW de la demande de pointe et d’épargner un investissement de 1 315 millions d’euros. Cette baisse de la consommation aura des effets bénéfiques sur la facture énergétique des ménages et des consommateurs publics, réduira d’un million de tonnes de CO2 les émissions de Gaz à effet de serre du pays et fera bénéficier au pays 21,2 millions d’euros de crédit carbone pendant une durée de 8 ans.


Source : un article publié sur la Lettre de l’AFD – n°23 – Octobre 2009.

René Massé

RDC : financement de la Banque mondiale pour la consommation domestique et l’exportation d’électricité

La Banque mondiale va débloquer 296,7 millions de dollars US pour financer un projet d’électricité à la consommation domestique et à l’exportation en République démocratique du Congo (RDC).

Selon la représentation de la Banque mondiale à Kinshasa, 226,7 millions de dollars US seront consacrés à la réhabilitation des installations du barrage hydroélectrique d’Inga afin de faire passer sa production de 700 MW à près de 1300 MW.

Il s’agira notamment de financer les travaux de génie civil sur le canal d’alimentation pour améliorer l’écoulement des eaux à travers la centrale, changer les turbines et d’autres installations, afin d’augmenter la capacité opérationnelle et la fiabilité de la centrale d’Inga 1 et 2.

93,8 millions de dollars US sont destinés à la construction d’une seconde ligne de transport de 400 KV entre Inga et Kinshasa, pour compléter celle de 220 KV qui existe actuellement.

Cette seconde ligne va non seulement augmenter la quantité de l’électricité pouvant être livrée à Kinshasa mais également améliorer la sécurité du transport de l’électricité d’Inga à Kinshasa.

Quelque 88,5 millions US iront au renforcement et à l’extension du système de distribution de Kinshasa, 41,2 millions de dollars US au renforcement des capacités et la gouvernance et 48,8 millions à l’appui à l’exécution effective des travaux liés au projet.

La Banque mondiale finance également pour 430 millions de dollars Us un projet de marché d’électricité en Afrique australe dont l’objectif est de promouvoir un marché énergétique régional efficace au sein de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

Ce projet a pour objectif d’augmenter de 300 à 500 MW la capacité de transit du corridor d’exportation d’électricité de la RDC vers les pays de l’Afrique australe via la Zambie.

La RDC dispose d’un potentiel hydroélectrique de 100.000 MW dont près de 50.000 MW se trouvent sur le site d’Inga. Cependant, ce n’est que 6% de la population du pays qui est desservie en électricité.


Source : Afrique Avenir.

Xavier Dufail

Indonésie : un énorme potentiel géothermique à valoriser

Comment valoriser davantage l’énorme potentiel géothermique alors que, d’une part, le coût de l’exploration des sous-sols est très élevé, avec en plus le risque pour les investisseurs de tomber sur un site peu productif… et que, d’autre l’autre, le prix d’achat de l’énergie reste trop bas pour rentabiliser les investissements ? C’est le challenge qu’envisage de relever l’Indonésie en présentant son programme de lutte contre le changement climatique, le 7 décembre 2009, à l’occasion du sommet sur le climat à Copenhague.

L’Indonésie veut restaurer son image environnementale

L’objectif est simple : descendre du podium que l’Indonésie occupe avec la Chine et les États-Unis au palmarès des pays émettant le plus de dioxyde de CO2. Dues en majorité à une déforestation à outrance (800 000 hectares par an) et à de vastes incendies de tourbières, ces émissions devront diminuer de 26 % d’ici à 2020, a annoncé le gouvernement lors de la réunion du G20 qui s’est tenue en septembre 2009 à Pittsburgh (États-Unis).

Le pays s’est doté d’un plan d’action en quarante-cinq points, qui vise à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Energies, forêts, industries, transports : tous les secteurs responsables de rejets font désormais l’objet d’une surveillance et d’études d’impact sur l’environnement.

Elle dispose pour cela d’un incroyable potentiel géothermique

L’Indonésie a une botte secrète : son sous-sol. Situé le long de la ceinture de feu du Pacifique, avec près de 170 volcans en activité, l’archipel détient le plus gros potentiel géothermique au monde : 27 gigawatts (GW) d’énergie souterraine, soit 40 % des réserves mondiales.

Plusieurs régions, nichées au cœur de massifs volcaniques, recèlent des « gisements » importants de vapeur d’eau. Signe d’une intense activité tellurique, deux centrales géothermiques sont construites dans la province de Java ouest, à l’ombre des monts Patuha, Wayang et Tilu.

D’une puissance totale installée de 427 mégawatts (MW), les usines de Kamojang et Wayang Windu produisent de l’électricité grâce à la chaleur des entrailles de la Terre. Elles fonctionnent selon un procédé qui trouve sa source à des kilomètres de profondeur : d’immenses turbines, reliées à des réservoirs d’eau chauffée par le magma ou les roches chaudes, transforment cette vapeur en courant électrique.

Devant un tel gisement d’énergie naturelle et renouvelable, les exploitants des centrales géothermiques ont déjà prévu d’augmenter leurs capacités de production. A Wayang Windu, l’extension du site a été signée cet été 2009. Deux nouvelles unités devraient voir le jour dans trois ans, portant la puissance de l’ensemble à 400 MW.

Un potentiel encore peu exploité

Alternative propre au pétrole, au gaz et au charbon, la géothermie est un filon qui est pourtant loin d’être exploitée autant qu’il le pourrait en Indonésie. Avec sept installations, réparties sur les îles de Java, Sumatra et Sulawesi, la puissance installée totale n’excède pas un gigawatt (992 MW exactement), soit 2 % de l’offre énergétique du pays.

En termes de puissance installée d’électricité d’origine géothermique, l’Indonésie arrive en troisième position dans le monde, seulement devancée par les États-Unis et par les Philippines, d’après les données de l’Observatoire des énergies renouvelables.

Deux contraintes freinent l’exploitation de l’énergie géothermique en indonésie

Selon Joël Daligault, directeur de l’Agence française de développement (AFD) à Jakarta, qui accompagne la démarche environnementale de l’Indonésie, deux facteurs grippent la machine géothermique : « D’une part, le coût important de l’exploration des sous-sols, ainsi que des forages, avec le risque pour les investisseurs de tomber sur un site peu productif. De l’autre, le prix d’achat de l’énergie, trop bas pour rentabiliser les investissements. »

La vapeur pourrait cependant être rapidement renversée : des mesures sont sur le point d’être mises en place pour séduire de nouveaux investisseurs. « Il y a eu beaucoup d’études pour améliorer le dispositif. Le pays s’oriente vers un système de subventions ou de fonds de garantie qui prendrait en charge les risques liés à l’exploration », poursuit Joël Daligault.

Autre avancée significative : la révision des tarifs d’achat de l’électricité. Un accord aurait été trouvé avec la compagnie publique PLN pour acheter plus cher le courant aux centrales géothermiques. Vendu aujourd’hui 4,5 cents de dollar (3 centimes d’euros), le kilowatt/heure pourrait finalement être négocié aux alentours des 7 cents (4,5 centimes).

L’Indonésie présentera son Programme national à Copenhague

L’Indonésie ne veut plus perdre de temps dans le domaine des énergies renouvelables. Son programme national, tel qu’il sera présenté à Copenhague, prévoit un renforcement notable de l’offre géothermique. On annonce, d’ici à trois ans, l’installation de 10 nouveaux gigawatts de puissance électrique installée dans le pays, dont plus de la moitié proviendrait de la chaleur terrestre, ce qui permettrait d’éviter, selon les spécialistes, l’émission de 82 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère.

Sur l’île de Bali, des prospections ont eu lieu dans le nord de l’île, à Bedugul, une région de lacs et de montagnes. C’est dans ce secteur, éloigné des plages touristiques, que pourrait être implanté un des nouveaux grands projets géothermiques du pays. Selon Ni Made Widiasari, consultante et spécialiste de l’environnement, le site est idéal pour l’implantation d’une centrale : « On se trouve au cœur d’une plaine volcanique datant de l’ère du quaternaire, avec la présence de lave et de roches pyroclastiques (projetées en l’air lors d’une éruption). Des mesures ont permis de trouver des sources d’eau chaude souterraines dont la température s’élevait à 290 °C », a-t-elle expliqué en juillet 2009, à Bali, lors d’une conférence mondiale sur la géothermie.

Le projet est ambitieux et intéresserait déjà certains investisseurs. D’une puissance totale annoncée de 175 MW, il pourrait voir le jour dès 2010.


Source : un article de Arnaud Guiguitant publié le 24 octobre 2009 sur le site Le Monde.

René Massé

Equateur : la Chine accorde 1,7 milliards de US dollars pour la construction d’une centrale hydro-électrique de 1 500 MW

Le président équatorien, Rafael Correa, a signé lundi 5 octobre 2009 à Quito, la capitale d’Équateur, un contrat de 2 milliards de dollars américains, avec des représentants de la société chinoise Sinohydro Corporation. Il financera la réalisation du projet hydroélectrique de Coca Codo Sinclair (CCS), la plus grande centrale hydroélectrique de ce pays d’Amérique latine.

Le projet Coca-Codo-Sinclair sera construit sur le fleuve Amazone en Équateur, à 75 km de la capitale Quito. Cette centrale aura une capacité de 1.500 mégawatts et une production annuelle de 8,8 milliards de kWh. Capable de fournir 75% de l’électricité de l’Équateur, il sera le plus grand projet hydroélectrique du pays.

Ce projet comprend également la construction d’un barrage sur le fleuve Coca, d’un groupe électrogène, et d’un tunnel souterrain de 24 km.

La Banque d’import-export de Chine couvre 85% du coût de ce projet, et le gouvernement équatorien assure le reste.

Le lancement de ce projet pourrait être un événement historique, car il représente l’un des plus grands investissements étrangers en Équateur. Il créera environ 4.000 emplois directs et 15.000 indirects, selon M. Correa.

Le coût total du projet est évalué à 2 milliards de dollars. La Banque d’Import-export de Chine financera 1,7 milliards de dollars pour ce projet et le gouvernement équatorien financera le reste, soit 300 millions de dollars.


Source : un article publié le 6 octobre 2009 sur le site Chine information.

René Massé

Maghreb : l’Union européenne sollicite la coopération des pays de la rive sud de la Méditerranée

“Notre coopération a un sens à plusieurs niveaux. L’Union européenne a une grande expérience et un savoir-faire dans les énergies renouvelables, alors que le potentiel des énergies renouvelables chez ses partenaires du Sud est énorme.” C’est ce qu’a déclaré Mme Waldner, commissaire européen en charge des relations extérieures, à l’occasion d’une conférence ministérielle sur la coopération trilatérale dans le domaine des énergies renouvelables, organisée vendredi 9 octobre 2009 à Bruxelles.

L’Union européenne veut, en effet, convaincre ses partenaires de la Méditerranée et des pays du Golfe de développer la coopération dans le domaine des énergies renouvelables.

Mme Waldner a indiqué : “un marché de l’énergie verte nous permettra d’assainir les sources d’énergie, de satisfaire la demande en croissance rapide de l’énergie dans toute la région et d’améliorer l’accès aux services énergétiques”, ajoutant : “ce marché apportera également des avantages économiques”. “Nous avons également soutenu les politiques d’efficacité énergétique grâce à des projets de démonstration réussie et créé un centre régional d’énergie renouvelable au Caire. Et l’un des projets phares de l’Union pour la Méditerranée est le plan solaire méditerranéen”. Mme Waldner affirme : “il est temps de s’engager dans des mesures qui rendront la vision d’un marché de l’énergie verte Europe-Méditerranée-Golfe une réalité”. Pour y parvenir, les efforts doivent être concentrés dans trois domaines principaux :
- Un cadre de politique, lois et règlements nécessaires pour permettre à un marché d’énergie verte de fonctionner efficacement,
- Les infrastructures physiques nécessaires, qui doivent être mises en place pour rendre le marché opérationnel, et
- La recherche et le développement pour que les énergies renouvelables deviennent de plus en plus économiquement viables.

De son côté, Andris Piebalgs, commissaire européen en charge de l’Énergie, a soutenu que “le vaste potentiel d’énergie solaire de l’Afrique du Nord et le savoir-faire européen en matière de technologies renouvelables ouvrent des perspectives de coopération accrue dans la région méditerranéenne”. Pour rappel, le 13 juillet 2009, douze entreprises ont signé, à Munich, en Allemagne, un protocole d’accord en vue de créer un bureau d’études : Desertec Industrial Initiative (DII). “Cette initiative a pour objet l’analyse et la mise en place d’un cadre technique, économique, politique, social et écologique en faveur d’une production d’énergie sans émission de CO2 dans les déserts d’Afrique du Nord. Le concept Desertec, conçu et réalisé par l’initiative Trec du Club de Rome, décrit les perspectives d’un approvisionnement électrique durable pour toutes les régions du monde avec accès au potentiel énergétique des déserts”, est-il expliqué dans le protocole paraphé à l’occasion. Parmi les sociétés fondatrices de DII, principalement concentrées en Europe, au Proche-Orient et en Afrique du Nord (Mena), figurent ABB, Abengoa Solar, Cevital, Deutsche Bank, E.On, HSH Nordbank, MAN Solar, Millénium, Münchener Rück, M+W Zander, RWE, Schott Solar, Siemens. A l’exception de Cevital (Algérie), ABB (Suisse) et Abengoa (Espagne), les autres sociétés sont allemandes.


Source : article de Nadia Mellal B., publié le 11 Octobre 2009 sur le site Liberté.

René Massé

Ethiopie : la Société Vergnet lance la construction d’une centrale de 120 éoliennes

Vergnet a annoncé lundi 12 octobre 2009 le lancement de la phase opérationnelle du contrat signé avec l’Ethiopie pour la construction d’une centrale de 120 éoliennes.

Le groupe précise avoir reçu un acompte de 30 millions d’euros de la compagnie d’électricité nationale d’Ethiopie (EEPCo) au titre du contrat de 210 millions d’euros signé en octobre 2008.

Il y a juste un an, le contrat était signé

Le 9 octobre 2008, le groupe Vergnet et la compagnie nationale éthiopienne d’électricité EEPCo représentés respectivement par Marc Vergnet et Ato Meheret Debebe avaient signé en présence d’Anne-Marie Idrac, secrétaire d’Etat chargée du Commerce extérieur, d’Ato Alemayehu Tegenu, ministre éthiopien de l’Energie et des Mines, un contrat majeur. Il s’agit du plus important contrat signé entre une entreprise française et une entreprise éthiopienne.

Ce contrat porte sur la vente et l’installation de 120 éoliennes GEV HP de 1 MW sur trois ans, dont une première tranche de 30 unités en 2009. Il s’inscrit dans le cadre de la politique énergétique de Éthiopie qui vise à répondre à la forte croissance de sa demande intérieure et à devenir, à terme, un pays exportateur d’électricité vers ses pays frontaliers.

L’intégration complète de la chaîne de valeurs (conception, fabrication, puis installation et maintenance avec le support d’équipes locales) a constitué également un avantage déterminant.

Un projet totalement financé

EEPCo bénéficie de deux sources de financement complémentaires pour réaliser ce projet :

- un prêt bancaire de 165 M€, syndiqué par BNP Paribas et garanti par la COFACE à hauteur de 130 M€ ;

- un prêt de 45 M€ de l’AFD (Agence Française de Développement).

Des partenaires de référence

Dans le cadre de ce contrat, Vergnet a choisi de s’entourer de deux partenaires de référence. Le groupe déléguera la maîtrise d’œuvre à un bureau d’ingénierie spécialisé dans la gestion de grands projets internationaux et confiera à AREVA la fourniture des équipements haute tension.

Lancement de la phase opérationnelle

Le versement de l’acompte de 30 millions d’Euros marque le début de la construction de la centrale qui doit durer trois ans.

Cette centrale sera la plus importante centrale éolienne de l’Afrique subsaharienne.

La technologie de Vergnet se décline en une gamme d’éoliennes abaissables bipales à mats haubanés. Le groupe souligne qu’elle s’adapte parfaitement aux zones à fortes contraintes logistiques telles que les hauts plateaux d’Éthiopie.


Sources : un article publié le 12 octobre 2009 sur le site Cercle Finance repris par celui de Boursorama, et un article publié lors de la signature du contrat sur le site de Vergnet

René Massé

Maroc : 18% d’électricité verte d’ici 2012

Le Maroc s’est fixé pour objectif de porter la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité de 5% actuellement, à 18% à l’horizon 2012 en vue d’atteindre 15% d’économie d’énergie d’ici à 2030, a indiqué le vendredi 9 octobre 2009 le secrétaire général du ministère de l’Energie et des mines, M. Mohamed Yahya Zniber.

M. Zniber s’exprimait à l’ouverture d’une conférence sur les énergies renouvelables qui réunissait à Bruxelles les pays de l’Union européenne, de la Méditerranée et du Golfe. Il a souligné que l’action du Maroc devrait bénéficier du nouveau contexte favorable après l’octroi par l’Union européenne du statut avancé au Royaume, à même de permettre une pleine intégration du marché marocain de l’énergie au marché de l’UE et une plus grande ouverture du marché de l’électricité verte des pays européens.

Tenant compte de son potentiel en énergies éolienne, solaire et hydroélectrique, le Maroc a entrepris d’importantes initiatives sur les plans institutionnel, législatif et organisationnel, et ce dans le cadre de la mise en œuvre d’une politique résolue d’efficacité énergétique et de recours volontariste aux énergies renouvelables, a-t-il indiqué.

Cette démarche repose sur :

  • L’adoption de plusieurs projets de loi visant le développement de la production de l’énergie électrique à partir de sources d’énergies renouvelables ;
  • L’extension des missions du Centre de développement des énergies renouvelables à travers le renforcement de ses structures et la modernisation de ses méthodes de gestion ;
  • La mise en place en cours de mécanismes de financement novateurs, à savoir un Fonds de développement énergétique doté de 1 milliard de dollars. Ce fonds a pour objectifs de renforcer et de préserver les capacités de production à partir des sources énergétiques locales, d’apporter un appui financier aux projets d’efficacité énergétique et de soutenir les entreprises en services énergétiques ;
  • La consolidation et le renforcement des infrastructures existantes à travers le territoire marocain pour l’interconnexion des réseaux électriques et gaziers du Sud et du Nord de la Méditerranée permettant au Maroc de renforcer son rôle en tant que pays de transit pour les produits énergétiques. De par sa position géographique, le Maroc dispose des atouts nécessaires pour devenir une véritable plaque tournante dans les échanges énergétiques entre les trois grands ensembles régionaux à savoir l’Afrique, le Moyen Orient et l’Europe ;

Le responsable marocain a, en outre, proposé de nouvelles pistes de partenariat notamment la mise en place d’un marché euro-méditerranéen de l’électricité et du gaz naturel intégré et interconnecté, la création d’un fonds méditerranéen de développement des énergies propres et d’un réseau de technopôles de formation, de recherche, de développement et de conseil, en plus du soutien du groupe de régulation de l’électricité et du gaz (MEDREG).

Et de souligner que le Maroc, qui a opté pour l’ouverture, la libéralisation, l’intégration et la promotion de l’initiative privée et de l’innovation dans plusieurs domaines, ne manque pas d’atouts pour jouer un rôle important dans la coopération énergétique régionale.

M. Zniber a, par la même occasion, plaidé pour la mise en place d’un partenariat énergétique basé sur de nouveaux rapports en vue de mettre en place les conditions d’émergence d’un ensemble économique à croissance soutenue et durable, mettant en avant le projet de Plan solaire méditerranéen qui constitue une initiative-clé allant vers le développement énergétique durable de la région.



Source : un article de Toma publié le 10 octobre 2009 sur le site Biladi.

René Massé

Côte d’Ivoire – Burkina Faso : interconnexion électrique opérationnelle avant fin 2009

La mise en service de la liaison électrique Bobo-Dioulasso-Ouagadougou issue de l’interconnexion électrique Côte d’Ivoire-Burkina Faso est prévue avant le 31 décembre 2009, a-t-on appris du ministère en charge de l’énergie burkinabé.

Selon ce ministère, la réalisation de la liaison électrique Bobo-Dioulasso-Ouagadougou à un taux d’exécution de 70%. Cette liaison comprend la ligne de Bobo-Dioulasso à Ouagadougou déjà terminée, des postes et un centre de téléconduite réalisés plus de 50%. La mise en service de cette liaison est prévue le 31 décembre 2009.

A propos de l’électrification des zones frontalières aux deux pays, les gouvernements burkinabé et ivoiriens ont décidé de constituer une équipe conjointe de prospection. Les projets identifiés seront soumis à diverses institutions de financement et en particulier à la Facilité Énergie de l’Union européenne.

Selon la Société nationale de l’électricité (Sonabel), « Avec la mise en service de la ligne Ouagadougou-Bobo-Dioulasso, nous allons disposer de 86 MW importés de la Côte d’Ivoire. Cela devrait nous permettre donc de pouvoir satisfaire la demande sur le moyen terme, c’est-à-dire jusqu’en 2013-2014 ».

Le coût initial du projet d’interconnexion avec la Côte d’Ivoire est de 49 milliards de FCFA financés par l’AFD, le crédit mixte danois, la BEI, le fonds nordique NDF, la Banque mondiale, l’État burkinabé et la Sonabel.

D’autres projets ont été annoncés, dont le projet thermique avec la centrale de Komsilga et le projet d’interconnexion Ghana-Burkina Faso.


Source : Afrique Avenir.

Xavier Dufail

Algérie hésite à s’engager dans le projet solaire Desertec

L’Algérie n’a toujours pas donné son accord pour une participation au projet « Desertec Industrial Initiative » qui doit être lancé à la fin d’octobre 2009. Ce projet de 400 milliards d’euros prévoit d’installer plusieurs milliers de m2 de panneaux solaires dans le Sahara. But : produire de l’énergie solaire à partir des pays d’Afrique du Nord pour couvrir 15 % des besoins de l’Europe en électricité vers 2050.

Le Maroc, la Tunisie, la Libye et l’Egypte sont en course pour attirer chez eux un des trois projets pilotes de Desertec d’une capacité de un gigawatt chacun.

Afif Chelbi, ministre tunisien de l’Industrie de l’énergie, a déclaré récemment au journal électronique Business News que la Tunisie sera un acteur majeur dans Desertec. “Ce projet permettra à la Tunisie, tout comme les plans solaires tunisien et méditerranéen, de devenir un centre international de production industrielle et d’exportation dans le domaine de l’énergie solaire”, a-t-il soutenu.

Mais la position algérienne sur ce dossier n’est toujours pas connue. “Nous sommes en train de nous battre pour obtenir un ou deux projets en Algérie. Nous avons le plus grand désert de la région”, a estimé Issad Rebrab, dont le groupe, Cevital, est partie prenante du projet.

Interrogé récemment par la presse, Chakib Khelil, connu pourtant pour son attachement au développement des énergies renouvelables, a eu une réponse hésitante : “Desertec est une association de sociétés qui n’a pas fait de propositions concrètes d’investissement. Il s’agit d’idées qui se discutent”. Selon lui, l’Algérie pourrait accepter les projets mais avec des conditions. “Nous ne voulons pas que les étrangers viennent installer leurs centrales chez nous et nous demandent d’acheter de l’électricité avec leurs prix ”, a-t-il noté.

Pour Salim Kahal, expert en énergies nouvelles, “Desertec n’est pas une vision de laboratoire. Ce projet peut être réalisé à long terme. L’Algérie doit être partie prenante. Dès que les installations seront faites, le transfert de technologie aura lieu. Il y aurait même une dépendance de l’Europe vis à vis de l’Algérie”.

Cevital est parmi les premières entreprises à s’être engagées dans le projet Desertec avec les groupes énergétiques allemand EON et RWE, l’installateur de centrales solaires l’espagnol Abengoa Solar, le leader mondial des transmissions le suisse ABB et la Deutsche Bank. Récemment, l’italien Enel, l’espagnol Red Electrica Espana et le français EDF se sont joints à l’initiative et se disent prêts à investir. Il en est de même pour des entreprises marocaines et égyptiennes. « La liste de ceux qui ont manifesté leur intérêt est longue », a déclaré Ernst Rauch, directeur du projet Desertec, cité par le quotidien allemand Handelsblatt.


Source : un article de Merouane Mokdad publié le 12 octobre 2009 sur le site TSA, Tout sur l’Algérie.

René Massé