Vietnam : "Energie et développement durable au Vietnam "

un séminaire sur le thème « Energie et développement durable au Vietnam  » a été organisé le 19 novembre 2009 à Hanoï par la Chambre de Commerce et d’Industrie de la France, à l’occasion d’un voyage d’affaire d’une délégation d’hommes d’affaires français venue au Vietnam assister au 8e Forum économique et financier France-Vietnam, tenu dans la province de Quang Ninh (Nord).

Cet événement était placé sous l’égide de l’Assistance française au développement des échanges en technologie économique et financière (ADETEF), l’Institut de la stratégie pour le développement (ISD) relevant du ministère vietnamien du Plan et de l’Investissement, avec le soutien financier des groupes français AXA et VEOLIA.

La problématique de l’énergie au Vietnam

Selon Nguyên Bich Dat, vice-ministre du Plan et de l’Investissement, « l’utilisation et l’exploitation de l’énergie sont deux problèmes épineux au Vietnam. Car au cours de ces 20 dernières années, la consommation d’énergie primaire a été multipliée par 2,5, la consommation d’énergie finale par 2,4,et la consommation d’énergie commerciale par 10,7, pour atteindre environ 66 milliards de kilowattheures en 2008 ».

Les pertes énergétiques sont importantes en raison de technologies d’exploitation, de transmission et d’utilisation qui, bien qu’elles aient été améliorées, restent vétustes. On utilise d’anciens équipements datant des années 1970. Ce réseau électrique arriéré génère des pertes. Le taux de pertes global sur l’ensemble du réseau était de 9,35% l’année dernière, contre 20% en 1995.

« Le pays dépend encore actuellement des ressources énergétiques traditionnels telles que charbon, pétrole, gaz naturel et hydroélectricité, qui s’épuisent. En plus, leur exploitation de manière anarchique sont sources de pollution, de dégradation de la qualité de l’air et de dérèglement du climat. La qualité de vie et le développement socio-économique en pâtissent. C’est pourquoi, le pays poursuit ses efforts pour une utilisation raisonnable de l’énergie et une réduction des émissions de gaz à effet de serre « , a souligné M. Dat.

Il est indispensable de développer de nouvelles énergies et utiliser de manière raisonnable et efficace les ressources, de répondre aux besoins croissants d’énergie de haute qualité, renouvelables et à prix raisonnable au service du développement socio-économique. Le tout, en assurant la sécurité énergétique nationale. S’y ajoutent la diversification des investissements et de la commercialisation dans le secteur énergétique pour le développement d’un marché énergétique compétitif, l’investissement dans les énergies non carbonées.

Des pistes pour une coopération franco-vietnamienne

Partageant les analyses de M. Dat, Christian Jacob, ex-député européen, ex-ministre français de la Fonction publique et président de la délégation sur l’aménagement et la développement durable, a fait remarquer que « la France a pris plusieurs mesures pour diminuer de 20% ses émissions de CO2, développer l’utilisation des énergies renouvelables et la production d’énergie par biomasse », c’est-à-dire l’énergie tirée des matières organiques non fossiles comme bois, paille, huile, déchets végétaux…

Selon M. Jacob, le Vietnam dispose de grandes potentialités pour développer la bioénergie. « C’est le moment idéal pour les deux pays d’intensifier leur coordination et leur coopération sur le développement durable et l’utilisation efficace de l’énergie, la réduction des émissions de CO2 », a-t-il souligné.


Source : un article de Tùng Chi, publié le 20 novembre 2009 sur le site Le Courrier du Vietnam.

René Massé

Afrique du Sud : Powering Africa Forum

Des représentants des compagnies d’électricité, des hommes politiques et des investisseurs africains se sont réunis au Cap, du 11 au 13 novembre 2009, lors d’une conférence intitulée Powering Africa Forum, pour débattre des problèmes du secteur de l’électricité en Afrique.

Pénurie d’électricité en Afrique

Depuis janvier 2008, l’Afrique du Sud a rejoint les 30 des 48 pays d’Afrique subsaharienne, touchés par une crise de l’énergie électrique, obligés de subir de fréquentes coupures et restrictions d’électricité.

La pénurie d’électricité a des conséquences désastreuses tant au niveau social qu’économique. L’obscurité favorise la criminalité. La conservation des vaccins ou le bon déroulement d’une opération chirurgicale peuvent être remis en question par des délestages. Le pompage de l’eau devient impossible, les communications sont ralenties. La crise énergétique aurait ainsi fait perdre 4,5 milliards d’euros à l’Afrique du Sud depuis 2008.

Moyens de production insuffisants ou obsolètes, réseaux de distribution vétustes, fort endettement des sociétés nationales d’électricité : d’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’Afrique aurait besoin de 344 milliards de dollars (230 milliards d’euros) pour augmenter sa capacité de production, moderniser ses infrastructures et étendre ses réseaux de distribution. Les gouvernements doivent donc convaincre des investisseurs. Or, souvent, « les projets manquent de garanties financières et les politiques énergétiques sont floues », estime Mark Pickering, directeur de la société sud-africaine Empower. « Trop souvent, les gouvernements font des appels d’offres sans donner suite. Les investisseurs n’ont plus confiance », enchaîne Gerrit Kruyswijk, de la Nedbank.

Potentiel extraordinaire

« Les bailleurs ont de l’argent disponible pour financer les projets, estime Virginie Dago, de l’Agence française pour le développement. Ce qui manque, ce sont de bons meneurs de projets. (…) « Il y a trop d’ingérence des États et de la politique dans les services publics africains. De plus, les passations de marché ne se font pas toujours dans la transparence », affirme un consultant suisse.

L’ouverture du marché est attendue avec impatience. « Il y a des raisons d’espérer, assure Pat Naidoo, directeur exécutif de la joint-venture Westcor. L’Afrique va ouvrir le marché de l’électricité aux producteurs indépendants, avec un cadre de régulation régi par les États. Cela devrait permettre l’accroissement de la capacité de production, via des fonds privés. » Mais, en attendant, « on a deux équipes de foot immobiles, celles des financeurs et celles des porteurs de projets de développement, car il n’y a pas de terrain de jeu », ironise Alastair Campbell, de la Standard Bank sud-africaine.

La nécessité d’une hausse des tarifs fait consensus. Jusqu’à présent, la politique commerciale des compagnies d’État était quasi inexistante. Les factures impayées n’étaient pas recouvrées et « les tarifs n’ont pas évolué depuis les années 1970, car c’est un argument électoral fort », explique un membre de la Banque européenne d’investissement (BEI). « Mais on ne peut pas progresser avec ce genre de comportement, d’autant que les électeurs se plaignent du manque d’investissement public dans le secteur énergétique », ajoute-t-il.

C’est ce qui a généré la crise en Afrique du Sud. L’État et Eskom étaient dans l’incapacité de financer les infrastructures car l’électricité était facturée au tiers de son prix de revient. Le gouvernement devrait donc décider, fin novembre, d’une hausse des tarifs de l’électricité de 146 % sur un an ou bien de 45 % par an sur trois ans. Sachant qu’en 2007 et 2008 les consommateurs ont vu leurs factures augmenter respectivement de 27,5 % et 31,3 %.

Le continent africain a un potentiel extraordinaire de production d’électricité. Pat Naidoo, de Westcor, soutient que « des projets comme le développement du site hydroélectrique d’Inga (en République démocratique du Congo) pourraient rapporter tous les ans 2,2 milliards de dollars (1,5 milliard d’euros) ». Mais, comme le rappelle Sang Yoon, analyste à l’AIE, « le problème reste le financement ».


Source : un article de Tristan Coloma publié le 17 novembre 2009 sur le site Le Monde.

René Massé

Éthiopie : nouveau barrage hydroélectrique

Le barrage hydroélectrique de Tekeze, d’une capacité de 300 mégawatts, a été inauguré samedi 14 novembre 2009 en Éthiopie.

Ce projet, censé mettre fin aux pannes à répétitions, représente un investissement de 356 millions de dollars financé par la China National Water Resources and Hydropower Engineering Corporation. La chaine de télévision publique a précisé que l’édifice ne produit pour le moment que 80 mégawatts et que la date de mise en marche à pleine puissance reste inconnue. Les pannes d’électricité sont fréquentes en Éthiopie, où l’alimentation a dû être coupée un jour sur deux pendant plus de cinq mois cette année. L’économie nationale et les investissements étrangers en ont été sévèrement pénalisés.


Source : Le journal du dimanche.

Xavier Dufail

Haïti : 15 millions de dollars pour réhabiliter la centrale électrique de Péligre

Un accord de prêt de 15 millions de dollars US est signé le 3 octobre 2009 entre Haïti et l’OFID pour financer les travaux de réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Péligre.

La République d’Haïti et le Fond de l’organisation des pays exportateurs de pétrole pour le développement international (OFID) ont procédé à la signature de cet accord en vue de réhabiliter la centrale hydroélectrique de Péligre.

Il s’agit d’un projet qui vise à maximiser la production générée par cette centrale et en sécuriser l’approvisionnement en électricité à travers la réhabilitation, l’extension et l’amélioration de la ligne de transmission.

Ce projet sera exécuté par le ministère des Travaux publics, transports et communications (MTPTC).

Les travaux de réhabilitations coûteront environ 42 millions de dollars, dont 12,5 millions fournis par la Banque Interaméricaine de développement (BID) sous forme de dons.


Source : Haïti Press Network.

Xavier Dufail

Nigeria : 300 millions de dollars de crédit pour la réforme du secteur énergétique

Le mi­nistre ni­gé­rian de l’In­for­ma­tion est des Com­mu­ni­ca­tions, Prof. Dora Aku­nyi­li a an­non­cé l’ob­ten­tion d’un prêt de 300 mil­lions de dol­lars de l’As­so­cia­tion pour le dé­ve­lop­pe­ment in­ter­na­tio­nal (ADI) ac­cor­dé au gou­ver­ne­ment du Ni­ge­ria pour en­ta­mer les ré­formes dans le sec­teur de l’élec­tri­ci­té. Ce prêt a été oc­troyé dans la cadre de la Fa­ci­li­té spé­ciale de la Banque mon­diale pour le dé­ve­lop­pe­ment des in­fra­struc­tures.

Selon Mme Aku­nyi­li, le Conseil avait exa­mi­né et ra­ti­fié l’ac­cord par an­ti­ci­pa­tion du pré­sident Umaru Yar’adua pour ob­te­nir un prêt de 200 mil­lions de dol­lars de l’ADI pour le Pro­jet d’amé­lio­ra­tion du sec­teur de l’élec­tri­ci­té et du gaz (NEGIP) et une ga­ran­tie à risque par­tiel d’un mon­tant de 100 mil­lions de dol­lars.

Ce prêt est rem­bour­sable sur une pé­riode de 40 ans avec un délai de grâce de dix ans.

Le cré­dit est ob­te­nu à des condi­tions très douces avec une com­mis­sion an­nuelle de 0,75% sur le mon­tant réel du cré­dit et une com­mis­sion d’ou­ver­ture de cré­dit de 0,5% sur le solde non dé­bour­sé du cré­dit.

Le prêt ainsi ac­cor­dé sera rétrocédé à la « Power Hol­ding Com­pa­ny of Ni­ge­ria », dans les mêmes termes et condi­tions que ceux ac­cor­dés au gou­ver­ne­ment fé­dé­ral par l’ADI.

« Il sera uti­li­sé pour fi­nan­cer d’im­por­tants in­ves­tis­se­ments dans le sec­teur éner­gé­tique, no­tam­ment pour le ren­for­ce­ment de la trans­mis­sion et de la dis­tri­bu­tion de l’élec­tri­ci­té », a in­di­qué le mi­nistre.

Prof. Dora Aku­nyi­li a ex­pli­qué que la fa­ci­li­té al­lait éga­le­ment aider le gou­ver­ne­ment ni­gé­rian à lan­cer des pro­grammes de ré­formes dans le sec­teur de l’éner­gie, de l’as­sis­tance tech­nique et du trans­fert des connais­sances.


Source : un article publié le 12 novembre 2009 sur le site Afrique Avenir.

René Massé

Afrique : une étude de la Banque mondiale indique que la mise à niveau des infrastructures exigera un apport supplémentaire de 31 milliards de dollars et d’énormes gains d’efficacité

L’étude intitulée « Infrastructures africaines : une transformation impérative » a été réalisée dans 24 pays africains et a concerné les infrastructures d’électricité, d’eau, les routes et la technologie de l’information et des communications (TIC). Elle révèle que l’Afrique possède l’infrastructure la moins développée au monde et que, pourtant, les Africains paient jusqu’à deux fois plus pour les services de base que les habitants d’autres régions du monde. La faiblesse des infrastructures freine la croissance économique des pays de 2 % chaque année et limite la productivité des entreprises jusqu’à 40 %. Le redressement des inefficacités et la réduction des dépenses inutiles pourraient donner lieu à des améliorations substantielles dans la vie des Africains.

Le rapport estime les besoins d’investissements annuels pour la prochaine décennie à 93 milliards de dollars EU, soit plus du double des estimations initiales. Environ la moitié de cette somme est nécessaire pour résoudre la crise d’approvisionnement en électricité. Ce montant représente environ 15 % du produit intérieur brut (PIB) africain, et est comparable aux investissements de la Chine en infrastructure au cours de la dernière décennie.

L’étude révèle que la dépense actuelle en infrastructures en Afrique, soit 45 milliards de dollars par an, est largement supérieure à ce que l’on pensait jusqu’ici. Elle constate également, non sans surprise, que la plus grande partie de cette dépense est financée par les contribuables et les consommateurs des pays africains eux-mêmes. Elle souligne la nécessité de s’attaquer au volume considérable de dépenses superflues et met en évidence plusieurs améliorations d’efficacité qui pourraient ajouter jusqu’à 17 milliards de dollars aux ressources disponibles.

Toutefois, même la réalisation d’importants gains d’efficacité laisserait encore un écart de financement annuel de 31 milliards de dollars, dont une grande partie est requise par les infrastructures d’électricité et d’eau dans les États fragiles. Relativement à la taille des économies, un tel écart de financement représente une menace particulièrement alarmante pour les pays à faible revenu de la région (qui devraient consacrer aux infrastructures 9 % supplémentaires de leur PIB) et, en particulier, pour les États fragiles de la région (qui devraient consacrer aux infrastructures 25 % supplémentaires de leur PIB). Les pays riches en ressources naturelles comme le Nigeria et la Zambie affichent un écart de financement plus gérable, équivalent à 4 % de leur PIB. La crise financière internationale rend l’investissement dans les infrastructures africaines encore plus impératif pour l’avenir du continent.

Selon Obiageli Ezekwesili, le Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, « une infrastructure moderne est la colonne vertébrale d’une économie et le manque d’infrastructures entrave la croissance économique. Mais ce rapport démontre qu’investir des fonds supplémentaires sans résoudre les inefficacités reviendrait à verser de l’eau dans un seau percé. L’Afrique peut colmater ces fuites au moyen de réformes et de meilleures politiques. Ce faisant, elle enverra un signal aux investisseurs qu’elle est prête pour les affaires. »

Le rapport recommande de remédier au déficit d’efficacité annuel de 17 milliards de dollars et de combler le déficit de financement annuel restant de 31 milliards de dollars pour l’infrastructure en Afrique. _ Remédier au déficit d’efficacité exige d’améliorer la gestion des services, d’assurer le niveau de maintenance requis, d’encourager l’intégration régionale, de recouvrer les coûts tout en réformant les subventions afin d’élargir l’accès, et d’améliorer l’affectation et la dépense des fonds publics. Pour combler le déficit de financement, il faudra recourir à une vaste gamme de sources, notamment les budgets publics, les bénéfices tirés des ressources, les marchés de capitaux locaux, le secteur privé et les financements provenant de pays non OCDE, sans oublier l’aide traditionnelle des bailleurs de fonds.

Les pays ayant les besoins en infrastructure les plus importants sont souvent ceux qui revêtent le moins d’intérêt pour les investisseurs. Pour bon nombre des pays africains, il faudra probablement plus d’une décennie pour rattraper leur retard en infrastructures, en recourant vraisemblablement à des technologies de moindre coût. Mais selon le rapport, il est impérieux de prendre des mesures sans attendre et la crise financière internationale souligne le besoin d’un effort considérable pour réformer l’infrastructure en Afrique.

L’étude “Infrastructures africaines : une transformation impérative” examine les différents aspects de quatre secteurs – l’énergie, l’eau, les transports et les TIC _Tous soutiens essentiels des économies nationales et de la lutte contre la pauvreté en Afrique. En établissant les priorités entre ces secteurs, en augmentant les investissements et en renforçant l’efficacité, les pays africains seront à même d’éviter les effets aggravants de la crise financière et de créer les fondations de la croissance future lors de la reprise de l’économie mondiale.

Concernant l’électricité : l’accès insuffisant à l’énergie est l’obstacle le plus important à la croissance économique. Aucun pays dans le monde n’a développé son économie sans un approvisionnement abondant en énergie. Des coupures d’électricité chroniques affectent 30 pays d’Afrique ; la capacité de génération installée de 48 pays de l’Afrique subsaharienne atteint un total de 68 gigawatts, soit une capacité qui comparable à celle de l’Espagne et dont un quart n’est pas disponible en raison de la vétusté des centrales et du manque de maintenance. Avec un coût moyen de production de 0,18 dollar EU par kWh, l’électricité africaine est chère comparée au reste du monde, mais les échanges énergétiques régionaux pourraient réduire substantiellement les coûts.

Cette étude est le produit d’un travail conjoint de plusieurs institutions dont la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement, la Banque de développement de l’Afrique australe, le Consortium pour les infrastructures en Afrique, le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique et la Banque mondiale. _ Elle est l’une des études les plus détaillées jamais entreprises sur le continent africain. Les enquêtes qui la sous-tendent ont été menées auprès de 16 opérateurs ferroviaires, 20 compagnies routières, 30 compagnies de distribution d’électricité, 30 ports, 60 aéroports, 80 services de distribution d’eau et plus de 100 opérateurs TIC, ainsi qu’auprès des ministères correspondants dans 24 pays. Les résultats ont été obtenus à partir de l’analyse détaillée des besoins de dépense (sur la base des modèles microéconomiques nationaux), des coûts budgétaires (ce qui a requis la collecte et l’analyse de nouvelles données) et de benchmarks sectoriels (couvrant les aspects opérationnels et financiers, ainsi que le cadre institutionnel des pays).

Pour plus d’information :

Contacts :

ICA : Nick Sheppard

tél. : +44 1908 337938 ou + 44 7724 241214

Courriel : n.sheppard@afdb.org

Banque mondiale, Washington : François Gouahinga

tél. : +1 202 473 0696

Courriel : fgouahinga@worldbank.org

Banque mondiale, Afrique du Sud : Sarwat Hussain

tél. +27 73 888 1778

Courriel : shussain@worldbank.org


Source : un article publié sur cette page du site de la Banque mondiale.

René Massé

Cameroun : une association des consommateurs de l’énergie reconnue officiellement par l’Agence de régulation de l’électricité

Par la Décision N°0000110/ARSEL/DG de l’ARSEL – Agence de Régulation du Secteur de l’Électricité -, en date du 13 août 2009, le Réseau Associatif des Consommateurs de l’Energie (RACE) est officiellement agréé pour une année renouvelable comme « association de défense des droits des consommateurs d’électricité ».

Depuis l’admission du RACE, le 17 Mars 2008 à l’OIC – Organisation Internationale des Consommateurs (Consumers International), cette association de consommateurs camerounaise est devenu de fait le principal porte-voix du Mouvement consommateur national.

Cet agrément de l’ARSEL est une marque officielle de reconnaissance du rôle d’utilité publique prépondérant de cette organisation dans la défense des droits et la protection des intérêts des consommateurs de l’énergie électrique au Cameroun.

Cette décision devrait en principe contribuer à renforcer la représentativité des consommateurs dans cette institution de Régulation du secteur de l’électricité. Le seul point d’ombre relevé par RACE vient de ce qu’elle fait référence à plusieurs textes juridiques régissant le secteur de l’énergie électrique, dont le tout nouvel arrêté N°00000013/MINEE du 26 janvier 2009 portant Règlement du service de distribution publique d’électricité.

Depuis le 06 Juillet 2009, ce nouveau texte règlementaire fait l’objet d’un recours en annulation, engagé auprès du Ministère de l’Energie et d’Eau par le RACE et l’APDC (Association Pour la Défense des Consommateurs). Ces deux organisations considèrent en effet que ce texte, important, ne fait pas une juste place aux nécessaires relations entre les usagers de l’électricité et l’opérateur privé AES/SONEL, unique concessionnaire de fait et de droit du Service public de l’électricité au Cameroun.


Source : M. Dieunedort Wandji, Chargé de Communication RACE.

René Massé

Botswana : la BAD alloue 153 millions d’euros et la Banque mondiale 136,4 millions de dollars EU à un projet de production et de transport de l’électricité

Le conseil d’ad­mi­nis­tra­tion de la Banque afri­caine de dé­ve­lop­pe­ment (BAD) a oc­troyé au Bots­wa­na, pays à re­ve­nu in­ter­mé­diaire de tranche su­pé­rieure, un prêt de 153 mil­lions d’euros des­ti­né à fi­nan­cer la cen­trale élec­trique Mo­ru­pule B et l’in­fra­struc­ture de trans­port d’élec­tri­ci­té en ap­point. Aux cotés de la BAD qui apporte 15% du financement total, les autres bailleurs sont ICBC Stan­dard Bank (59 %), le gou­ver­ne­ment du Bots­wa­na (15 %), et la Banque mon­diale (11 %).

Le pro­jet porte sur la construc­tion d’une cen­trale à char­bon de 600 MW (4 x 150MW) et des in­fra­struc­tures de trans­port d’élec­tri­ci­té y af­fé­rentes. Le site de la cen­trale Mo­ru­pule B, conti­gu à la cen­trale Mo­ru­pule A, sera connec­tée au ré­seau na­tio­nal d’éner­gie par deux nou­velles lignes de trans­port d’élec­tri­ci­té.

Le Bots­wa­na comptait prin­ci­pa­le­ment sur les im­por­ta­tions pour sa­tis­faire sa de­mande crois­sante d’élec­tri­ci­té qui a at­teint un ni­veau re­cord de 500 MW en 2008 et de­vrait être d’en­vi­ron 600 MW en 2012.

En effet, en 2008, 80% de l’élec­tri­ci­té dis­tri­buée au Bots­wa­na était im­por­tée des pays voi­sins, es­sen­tiel­le­ment de l’Afrique du Sud, les 20% res­tants « étaient pro­duits par la seule cen­trale élec­trique du pays, Mo­ru­pule A, vieille de 25 ans ». Or, en rai­son de la crise éner­gé­tique aiguë qui sévit dans la ré­gion, les pays voi­sins ré­duisent ra­pi­de­ment les ex­por­ta­tions vers le Bots­wa­na, et le pays a été contraint de re­cou­rir au dé­les­tage de­puis 2008.

At­teindre l’au­to­suf­fi­sance en ma­tière de pro­duc­tion d’éner­gie est donc le pre­mier ob­jec­tif pour­sui­vi par le pro­jet : il s’agit de « parer au ra­pide dé­clin des im­por­ta­tions et sou­te­nir la crois­sance éco­no­mique et la ré­duc­tion de la pau­vre­té ». Avec ce projet, les im­por­ta­tions vont diminuer progressivement les pro­chaines an­nées et de­vraient être com­plè­te­ment sup­pri­mées à l’ho­ri­zon 2013.

Le pro­jet ap­puie­ra également la stra­té­gie du gou­ver­ne­ment vi­sant à faire pas­ser les taux d’accès des mé­nages de 47% à 80% d’ici à 2016 et at­teindre l’ob­jec­tif na­tio­nal de “sé­cu­ri­té éner­gé­tique”.

D’un coût glo­bal de 1,4 mil­liards de dol­lars, le projet sera bé­né­fique à toute la ré­gion, car il va per­mettre au Bots­wa­na de de­ve­nir un ex­por­ta­teur net d’élec­tri­ci­té à l’ho­ri­zon 2014.

Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le 29 octobre 2009 :

- Un prêt à échéance de 30 ans, avec un différé d’amortissement de 4 ans, et
- Une Garantie partielle de crédit équivalent de 242,7 millions de dollars EU, à échéance de 20 ans, avec un différé d’amortissement de 15 ans.

Pour plus d’information sur le projet :

Contacter François Gouahinga

Tel : +1 202 473-0696

Courriel : fgouahinga@worldbank.org

Ou visiter cette page de présentation (en anglais) de ce projet sur le site de la Banque mondiale.


Sources : l’article publié le 29 octobre 2009 sur cette page du site de la Banque mondiale et un article publié le 31 octobre 2009 sur le site Afrique Avenir.

René Massé

Facilité ACP-EU pour l’Energie : l’Union européenne accorde une aide de 200 millions d’EUR pour améliorer l’accès à l’énergie dans les pays ACP

La Commission européenne a annoncéle 4 novembre 2009 à Bruxelles, le lancement de la deuxième phase de la Facilité ACP-UE pour l’énergie financée sur le 10 e Fonds européen de développement (FED) pour la période 2009‑2013.

Après une première phase de mise en œuvre réussie, l’Union européenne et le Groupe des États ACP sont convenus de consacrer 200 millions d’EUR pour financer la poursuite des activités destinées à améliorer l’accès des populations pauvres à des services énergétiques compatibles avec le développement durable et peu coûteux, ainsi que de contribuer à la lutte contre le changement climatique en s’efforçant de trouver des solutions qui privilégient les énergies renouvelables et de prendre des mesures d’efficacité énergétique.

Karel De Gucht, membre de la Commission chargé du développement, a déclaré : « Pour un véritable développement économique et social des pays les plus pauvres du monde, il faut un accès à des services énergétiques fiables. La Facilité pour l’énergie contribuera à la réalisation de cet objectif tout en favorisant une meilleure efficacité énergétique et des solutions énergétiques propres, deux points essentiels au moment où les pays en développement se rallient, eux aussi, à la cause que constitue la lutte contre le changement climatique. »

Dans la plupart des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, seuls 10 % de la population rurale ont accès à des services énergétiques modernes et compatibles avec le développement durable. Par ailleurs, l’utilisation de combustibles traditionnels, qui provoquent une pollution de l’air à l’intérieur des bâtiments, peut entraîner des problèmes de santé et des décès. Elle est également à l’origine d’une dégradation de l’environnement à cause du déboisement dû à une mauvaise exploitation des ressources naturelles utilisées pour ces combustibles.

La nouvelle Facilité pour l’énergie s’attaque à ces problèmes en cofinançant des projets destinés à améliorer l’accès des populations rurales pauvres des pays ACP à des services énergétiques de meilleure qualité. Dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, elle accordera la priorité aux projets qui favorisent l’utilisation de sources d’énergie renouvelable, telles que les systèmes solaires, les parcs éoliens, l’énergie hydraulique, la biomasse (biocarburants et biogaz) et les systèmes géothermiques, ainsi que l’efficacité énergétique dans les bâtiments publics et privés, par exemple en encourageant le remplacement des ampoules énergivores par des ampoules plus performantes. La Facilité pour l’énergie financera également des opérations en faveur de la bonne gouvernance et du renforcement des capacités dans le secteur de l’énergie aux niveaux local, national et régional. Elle cofinancera des projets au moyen d’appels à propositions, dont le premier sera lancé en novembre, et de deux nouveaux instruments de cofinancement, à savoir un mécanisme de mise en commun faisant intervenir des institutions de financement et le secteur privé et une aide financière pour la bonne gouvernance énergétique grâce à l’initiative de l’Union européenne pour l’énergie intitulée « Facilité de dialogue et de partenariat ».

La Facilité pour l’énergie a déjà fait ses preuves en attirant des fonds supplémentaires de plusieurs millions d’euros cofinancés par le secteur privé, les ONG, les États membres de l’UE et les institutions financières internationales. Près de sept millions de personnes ont bénéficié des 74 projets financés par la Facilité ACP-UE pour l’énergie à concurrence de 196 millions d’EUR sur les 430 millions d’EUR que représente le coût total des projets. La Facilité pour l’énergie a également recueilli plus de 230 millions d’EUR cofinancés par les secteurs public et privé. 97 % des projets financés ont porté sur la production d’énergie à partir de sources renouvelables et de solutions hybrides. La nouvelle Facilité pour l’énergie, dotée de nouveaux instruments de cofinancement, devrait profiter à un nombre encore plus important de personnes vivant dans les zones rurales et périurbaines.

Historique

Créée en 2004, la Facilité pour l’énergie est un instrument de financement pour la mise en œuvre de l’initiative de l’Union européenne en faveur de l’énergie pour l’éradication de la pauvreté et le développement durable (EUEI). Lancée en 2002 lors du Sommet mondial sur le développement durable, qui s’est tenu à Johannesburg, cette initiative a confirmé l’attachement de l’UE à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement. La Facilité pour l’énergie est également un instrument de mise en œuvre du partenariat stratégique UE‑Afrique dans le secteur de l’énergie, qui s’inscrit dans la stratégie commune UE‑Afrique et le plan d’action adoptés à Lisbonne en décembre 2007.


Source : un communiqué officiel publié sur le 4 novembre 2009 site Europa.

René Massé

Maroc : projet de construction de cinq centrales solaires pour 9 milliards de dollars

Le Maroc a annoncé lundi 2 novembre 2009 à Ouarzazate un ambitieux projet de production électrique d’origine solaire d’une capacité de 2.000 mégawatts, représentant un investissement de 9 milliards de dollars, soit un peu plus de 6 milliards d’euros.

Le programme a été présenté lors d’une cérémonie présidée par le roi Mohammed VI, en présence de la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton.

D’après la ministre de l’Energie et des Mines Amina Benkhadra, à l’horizon 2020, cinq centrales solaires seraient réalisés sur les sites de Ouarzazate (500 mégawatts), Laâyoune, Boujdour (Sahara), Tarfaya (au sud d’Agadir) et Ain Beni Mathar (à l’est de Fès, centre), qui abrite déjà une centrale thermo solaire. L’ensemble s’étendra sur une superficie de 10.000 hectares.

A terme, il permettra annuellement d’économiser en combustibles 1 million de tonne équivalent pétrole (TEP), soit près de 500 millions de dollars économisés, et d’éviter l’émission de 3,7 millions de tonnes de CO2.

Le Directeur général de l’Office national de l’Électricité, Ali Fassi Fihri, a souligné que ce projet d’envergure internationale permettra d’assurer une capacité de production annuelle de 4 500 GW, ce qui représente 38% de la puissance installée à fin 2008, 18% de la production nationale actuelle.

Premiers appels d’offres pour fin 2010

La pré-qualification des candidats pour la 1ère centrale aura lieu en juin 2010. L’appel d’offres sera, lui, lancé dès septembre 2010. Le projet sera achevé vers la fin de l’année 2019 et la date de mise en service de la première centrale a été fixée à 2015.

En 2020, lorsque ce programme sera opérationnel, sa production représentera 42% des besoins électriques du Maroc.

Ce projet se construira autour de partenariats publics privés ciblés et équilibrés avec des acteurs de référence. Sa mise en œuvre sera confiée à une agence marocaine pour l’énergie solaire (Moroccan Agency for Solar Energy), récemment créée à cet effet. A cette occasion, il a été procédé à la signature d’une convention de partenariat, devant le Roi, entre les actionnaires de l’Agence.


Sources : trois articles diffusés le 2 novembre 2009 sur le site Romandie News, sur celui de La Vie Eco et un article de Christelle Marot publié sur le site Econostrum.

René Massé, Xavier Dufail