Afrique du Sud : Atelier des sociétés africaines d’électricité à Johannesburg

Au début du mois de novembre 2009, la Standard Bank, une des institutions les plus impliquées en Afrique du Sud dans le financement de projets électriques, membre de la Coalition « Private Investors for Africa », et la Banque mondiale ont organisé un atelier de réflexion avec les responsables de haut niveau des sociétés électriques africaines. Il s’agissait d’offrir un forum pour des discussions franches sur les opportunités et les challenges qu’affrontent ces responsables dans leurs efforts de développement du secteur électrique en Afrique. L’objectif était aussi de mieux cerner comment les financeurs publics et privés comme la Banque mondiale et la Standard Bank pouvaient y contribuer.

Les travaux ont abordé tous les problèmes de gestion de la production et de la distribution d’électricité en Afrique : taux de crédit, gouvernance, producteurs indépendants (IPPs), privatisation, régulation, performances des sociétés, etc. occasion unique pour les managers de sociétés, les représentants de la Banque mondiale et de la Standard Bank d’exposer et d’entendre leurs différents points de vues sur ces questions.

L’Atelier a été conduit par Paul Eardley-Taylor, de la Standard Bank, qui a présenté l’évolution des tendances des sociétés de service électriques de façon globale et plus précisément en Afrique.

M. Bernard Tenenbaum, consultant de la Banque mondiale, a souligné « ce que les sociétés d’électricité ont besoin de savoir sur la régulation » (voir la présentation en anglais sur cette page du site de la Banque mondiale). Il a observé que la régulation était par nature sujet de controverse, et a insisté sur les deux principales exigences pour maintenir les sociétés en bonne santé financière : que le tarif recouvre les coûts et que le prix d’achat de l’énergie aux IPPs puisse être supporté par les clients. Il a soutenu que les Régulateurs n’accepteraient pas d’augmenter les tarifs avant que les sociétés n’aient fait démonstration que l’augmentation procurerait une valeur ajoutée en proportion avec l’effort financier demandé.

Des échanges plus techniques ont suivi, basés parfois sur des études de cas au Nigéria et en Zambie.

Pour l’Africa Region Energy Group (AFTEG) de la Banque mondiale, cet Atelier était le premier organisé conjointement avec le secteur privé. L’évaluation après l’atelier a montré une très vive satisfaction des participants. C’est pourquoi, l’AFTEG envisage d’organiser de nouveaux ateliers qui pourront apporter des conseils concrets sur certains des sujets abordés, comme par exemple comment utiliser les instruments de protection existants pour réduire les risques, ou encore analyser des études de cas de projets de développement d’électrification par extension de réseau et d’électrification hors réseau.


Source : un article publié le 25 novembre 2009 sur le site de la Banque mondiale.

René Massé

Maroc : L’Appel pour la constitution de la Confédération Africaine d’Électricité

Le Président de la fédération marocaine de l’électricité et de l’électronique (FENELEC), Youssef Tagmouti a lancé « L’appel de Casablanca pour la constitution de la Confédération Africaine d’Électricité » à l’issue de la conférence « Électrification : vecteur de progrès » qui s’est tenue en marge du salon Elec Expo en date du 18 novembre 2009.

Plus de 80 donneurs d’ordre et opérateurs africains en électricité venant de 14 pays, ont signé le manifeste d’une mise en œuvre de la Confédération Africaine d’Électricité (CAFELEC) : ils se sont mis d’accord pour la mise en place d’un cadre associatif continental.

Cette institution va permettre l’organisation associative du secteur électrique dans chaque pays africain, puis à l’échelle continentale, pour harmoniser toutes les actions à même de diligenter l’électrification de tout le continent par les entreprises nationales et avec le matériel fabriqué localement.

Ayant besoin d’une seule autorité régulatrice de la confédération, les signataires de l’Appel de Casablanca ont désigné à l’unanimité l’actuel Directeur de la fédération marocaine, Mr Khalil El Guermaï, pour le poste de Secrétaire Général de la CAFELEC.


Source : un article publié sur le site de Apanews.

René Massé

Éthiopie : inauguration du barrage hydroélectrique de Tekeze

D’une capacité de 300 MW, le barrage va couvrir le tiers des besoins du pays, confronté, depuis trois ans, à un déficit énergétique de l’ordre de 200 MW.

L’ouvrage, situé dans l’extrême nord de l’Ethiopie, a coûté plus de 400 millions $. Il a été finance en totalité par le gouvernement.

Le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, a inauguré le barrage hydroélectrique de Tekeze, un des projets d’énergie hydro-électrique lancés par la société éthiopienne Electric Power Corporation (EEPCo).

Le barrage a été réalisé par la société China Water Resources and Hydropower Engineering Corporation, en collaboration avec une entreprise locale, Sur Construction.


Source : un article publié le 30 novembre 2009 sur le site Les Afriques

René Massé

Maroc : don de 1 million de dollars pour promouvoir l’utilisation des lampes basse consommation

Cette contribution s’inscrit dans le cadre du programme méditerranéen pour la promotion des énergies renouvelables (MEDREP), initiative conçue par le ministère italien pour l’Environnement, le Territoire et la Mer en partenariat avec le PNUE. Ce financement permettra de commercialiser 15 millions de lampes basse consommation au Maroc, à l’aide d’un mécanisme de financement innovant que l’ONE a mis en place pour le secteur résidentiel : les ménages pourront acquérir ces lampes à crédit, en payant un dirham par mois pendant 24 mois.

L’accord de don a été signé, mercredi 25 novembre 2009 à Rabat, par la ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, Mme Amina Benkhadra, le ministre italien pour l’Environnement, le Territoire et la Mer, M. Corrado Clini, le directeur de l’Office National de l’électricité, M. Ali Fassi Fihri et Mme Lemmet Sylvie, directrice du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).

« Ces projets représentent les premiers pas concrets non seulement vers la sûreté d’approvisionnement énergétique mais aussi pour la protection de l’environnement et la réduction de gaz à effet de serre dans le cadre du mécanisme de développement propre au protocole de Kyoto », a affirmé M. Clini lors de la cérémonie de signature.

Ce projet a été conçu dans le cadre de l’évolution actuelle du système réglementaire pour l’efficacité énergétique au Maroc. Grâce à ce programme ainsi que d’autres initiatives en cours, l’Italie voudrait contribuer concrètement à l’innovation technologique et à l’accomplissement des objectifs énergétiques fixés par le Maroc.

Pour sa part, Mme Benkhadra a rappelé les grandes lignes de la stratégie énergétique du Maroc notamment le grand projet intégré d’énergie solaire d’une puissance totale de 2000 MW, présenté le 2 novembre 2009 à Ouarzazate devant SM le Roi Mohammed VI (voir l’article sur le site du Riaed).


Source : un article de Toma le Ven, publié le 27 novembre 2009 sur le site Biladi.

René Massé

Éthiopie : annonce de projets hydroélectriques d’un coût de 10 milliards USD

Les autorités éthiopiennes ont dévoilé le 17 novembre 2009 leurs plans pour la construction de 10 projets hydroélectriques dans les dix prochaines années, pour un coût total de 10 milliards de dollars.

Selon la société éthiopienne d’électricité (EEPCo), ces projets devraient générer plus de 15.000 mégawatts.

L’argent nécessaire au financement devrait être fourni par le gouvernement, les bailleurs et les partenaires au développement.

Selon le directeur général d’EEPCo, l’autosuffisance dans tous les aspects du secteur énergétique est la base du développement durable.

Le 14 novembre 2009, l’Éthiopie a inauguré un projet hydroélectrique 300 mégawatts totalement financé par le gouvernement qui estime que ce projet est le premier de ce genre en Afrique.

Dans les prochains mois, le pays va également inaugurer trois autres projets similaires dans lesquels le gouvernement a investi des milliards de dollars, avec l’aide des partenaires au développement.

La finalisation de ces projets devrait permettre à Éthiopie de fournir de l’électricité à ses voisins avec lesquels il a déjà signé un accord d’approvisionnement, notamment avec le Kenya, le Soudan et Djibouti.

Cet accord doit entrer en vigueur en 2010.


Source : Agence de Presse Africaine.

Xavier Dufail

Égypte : parmi les premiers pays à bénéficier du Fonds pour les énergies propres

L’Égypte est l’un des pays dont les émissions de gaz à effet de serre augmentent le plus rapidement au monde. Elle a décidé d’inverser la tendance avec l’aide du nouveau Fonds pour les technologies propres (CTF) destiné à intensifier l’utilisation de technologies à faibles émissions de carbone et à encourager une meilleure efficacité énergétique. Elle envisage d’ici 2020 de produire 20 % de son énergie à partir de sources renouvelables.

L’Égypte initie un programme Energies renouvelables et transports propres au cœur d’une croissance à faibles émissions de carbone.

Fonds pour les technologies propres (CTF)

L’Égypte est l’un des premiers pays à bénéficier de ce Fonds pour les technologies propres (CTF) doté de 5,2 milliards de dollars, géré par la Banque mondiale et administré par le biais du Groupe de la Banque mondiale ainsi que par d’autres banques multilatérales de développement. Ce fonds reçoit actuellement le soutien de huit gouvernements.

L’Égypte prévoit d’utiliser 300 millions de dollars alloués à ce fond sous forme de financements concessionnels. Elle devrait également bénéficier de fonds octroyés par le Groupe de la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, des agences bilatérales de développement, le secteur privé ainsi que d’autres sources afin de promouvoir le développement de l’énergie éolienne et d’introduire des alternatives de transports propres. Ces ressources financières devraient permettre à l’Égypte d’atteindre son objectif consistant à produire 20 % de son énergie à partir de sources renouvelables d’ici 2020.

Sans le financement du CTF, ce développement des infrastructures pourrait être repoussé de trois à cinq ans, selon le Plan d’investissement du CTF pour l’Égypte.

Ce financement « change considérablement la donne pour le pays », a souligné M. Walters. « Il est accompagné d’un cofinancement de la part des banques multilatérales de développement (BMD), dont la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et l’IFC. La part des financements concessionnels, 300 millions de dollars, constitue un apport substantiel pour des investissements qui permettent de réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre. »

Abdel Rahman, ingénieur et président de l’Agence nationale d’Égypte pour les énergies renouvelables, affirme que le CTF allégera le poids financier que représentent les prix plus élevés des énergies renouvelables, notamment au vu de la baisse actuelle des prix du pétrole.

« Le CTF constitue un mécanisme de soutien important pour les pays en développement qui envisagent sérieusement d’intensifier leur recours aux énergies renouvelables. Il s’avère d’autant plus efficace en cette période de crise financière », souligne M. Rahman.

« Le CTF apporte son soutien aux pays qui maintiennent leurs plans sur les énergies renouvelables. Il contribue également au financement d’infrastructures utiles, telles que des lignes de transmissions qui permettent d’intensifier l’utilisation des énergies renouvelables. L’intervention du CTF rassure également les investisseurs et les encourage à investir dans les énergies renouvelables dans la région. »

Le programme Energies renouvelables et transports propres est une urgence écologique

En cas de statu quo, l’Égypte pourrait voir le niveau des émissions de gaz à effets de serre augmenter de 50 % par rapport à 2007, et ceci seulement dans le secteur de l’électricité. Ce dernier ainsi que celui des transports génèrent à eux seuls plus de 70 % des émissions de gaz à effet de serre du pays.

Mais l’Égypte, considérée comme un pays précurseur dans la région en matière d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique, espère pouvoir changer cette situation. Pour ce faire, elle envisage d’atteindre une capacité de production éolienne de 7200 MW d’ici 2020, de réduire les émissions des véhicules dans les régions les plus peuplées grâce à une politique d’amélioration des transports publics et de rendre le secteur industriel davantage écoénergétique.

L’Égypte participe également à l’organisation d’un programme régional, cofinancé par le CTF, en vue d’intensifier le recours aux centrales solaires à concentration dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA).

Avec le soutien du Fonds pour l’environnement mondial et de la Banque japonaise pour la coopération internationale, l’Égypte mène actuellement un projet pilote sur une petite centrale à concentration.

Un excellent potentiel pour la production d’énergie éolienne

Selon Jonathan Walters, responsable à la Banque mondiale du secteur énergie et transport de la région MENA, les vents « forts et persistants » du golfe de Suez laissent penser que l’Égypte dispose « d’un excellent potentiel, probablement l’un des meilleurs au monde, pour la production d’énergie éolienne ».

Le gouvernement et ses partenaires, tels que l’IFC et le Groupe de la Banque mondiale, ont déjà financé une capacité de production éolienne de 400 mégawatts. D’autres projets, qui devraient permettre de produire 600 mégawatts supplémentaires, sont en cours d’élaboration et devraient être mis en œuvre d’ici deux à quatre ans.

Toutefois, l’insuffisance des infrastructures de transport électrique a jusqu’ici compromis les avancées dans ce domaine. Pour cette raison, le gouvernement envisage d’utiliser 100 à 120 millions de dollars provenant du Fonds pour les technologies propres en vue de cofinancer un système de transmission de haute capacité reliant les fermes éoliennes du golfe de Suez. Ce système permettrait d’alimenter des régions fortement peuplées, telles que l’agglomération du Caire.

Dispositions pour un transport urbain plus propre et plus efficace

En outre, les fonds du CTF, associés aux financements de la Banque mondiale, accéléreront la mise en œuvre des projets de développement des transports urbains en Égypte. Ces projets permettront notamment d’introduire des métros légers et des bus rapides qui devraient accueillir quotidiennement 5 millions de passagers dans le Grand Caire.

La moitié des véhicules égyptiens circulent dans cette région. Ils représentent 20 millions de déplacements motorisés individuels par jour et génèrent environ 13 millions de tonnes de CO2 par an. La pollution de cette mégalopole et ses embouteillages engendrent des coûts économiques et environnementaux considérables, souligne M. Walters.

En vue de fluidifier la circulation et de réduire les émissions de CO2 d’environ 1,5 million de tonnes par an, le gouvernement prévoit d’introduire au Caire six nouveaux couloirs pour des bus rapides ainsi que des métros légers qui relieront le Caire à sa banlieue en pleine expansion. Ce plan requiert également le remplacement de 613 minibus publics, vétustes et polluants, par 1310 bus écologiques pouvant accueillir davantage de passagers.


Source : un article publié le 5 juin 2009 sur le site de la Banque mondiale.

René Massé

Mozambique : l’AFD accorde un prêt de 20 millions d’euros pour le développement du secteur de l’électricité

L’Agence Française de Développement (AFD) a approuvé l’octroi d’un prêt de 20 millions d’euros à la République du Mozambique pour le développement du secteur électrique et l’extension de la desserte en électricité des Provinces de Maputo et de Cabo Delgado.

La situation énergétique du Mozambique se caractérise par un faible niveau d’accès aux services modernes (taux d’électrification de 12% en 2008, usage du feu de bois à plus de 80%) et par des ressources énergétiques locales importantes (notamment 12 000 MW de potentiel hydroélectrique, dont une large part sont inexploitées).

La société publique Electricidade de Moçambique (EDM) est responsable d’un programme d’investissement très important pour développer ce secteur. Ce projet s’inscrit dans un vaste programme, le « National Energy sector Development and Access Program » (NEDAP), élaboré par le gouvernement et la Banque mondiale, dont l’objectif est la réduction de la pauvreté.

Le projet conjugue d’importants bénéfices économiques à des avantages environnementaux liés à la diminution des consommations de charbon de bois ou d’énergie fossiles et, surtout, à des effets sociaux très positifs (entre 200 000 et 300 000 personnes bénéficieront de l’électricité). Un appui technique sera par ailleurs apporté à EDM pour mieux définir sa stratégie et ses investissements et accroître la sécurité de son approvisionnement.


Source : un article publié dans la Lettre de l’AFD n°24 de novembre 2009.

René Massé

Mali : l’UEMOA soutient l’interconnexion électique avec la Côte d’Ivoire

Le ministre de l’Économie et des Finances, Sanoussi Touré et son homologue de l’Énergie et de l’Eau, Mamadou Diarra, et le président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), Soumaïla Cissé ont signé, vendredi 20 novembre 2009 trois accords de don au bénéfice un Mali, dont un concerne l’interconnexion des réseaux électriques du Mali et de la Côte d’Ivoire.

Le financement relatif au projet d’interconnexion des réseaux électriques Mali-Côte d’Ivoire s’élève à plus de 1,3 milliard Fcfa. Ce projet est destiné à sécuriser et accroître l’offre en énergie électrique au Mali.

Par cette série de conventions, l’Uemoa s’engage à prendre en charge la bonification partielle des taux d’intérêts de deux prêts accordés au Mali par la Banque d’investissement pour le développement de la CEDEAO (BIDC) pour le financement des projets d’aménagement et de bitumage de la route Bandiagara-Bankass-Koro-Frontière du Burkina Faso (Route du poisson) et d’interconnexion des réseaux électriques du Mali et de Côte d’Ivoire.

Le président de la Commission de l’Uemoa a décrit ces différents programmes comme des leviers importants du développement du Mali, et une contribution au renforcement de l’intégration à la fois sous-régionale et régionale. Soumaïla Cissé a rappelé que ces différents accords prolongent la longue chaîne de coopération entre notre pays et l’Uemoa.


Source : un article de A O. Diallo publié dans L’Essor du 24 novembre 2009 et diffusé sur le site Africabone.

René Massé

Tunisie – Italie : études de faisabilité d’un projet d’interconnexion électrique

Le ministère tunisien de l’Industrie, de l’Energie et des PME, le ministère italien de l’Environnement, de la Terre et de la Mer et l’Agence nationale de la maîtrise de l’énergie (ANME) ont signé mardi 24 novembre 2009 un mémorandum d’entente pour la réalisation de deux études de faisabilité d’un coût de 150 000 Euros, pour la concrétisation du projet d’interconnexion électrique entre la Tunisie et l’Italie.

Ce projet, baptisé ELMED, prévoit une interconnexion électrique d’une capacité de 1 000 MW et d’une centrale qui va assurer la viabilité économique du projet. La centrale aura une capacité de 1 200 MW, dont 800 MW seront destinés à l’exportation vers l’Italie via l’interconnexion et 400 MW seront destinés au marché local.

En vertu de cet accord conclu à l’occasion de la journée d’information organisée par le Centre méditerranéen des énergies renouvelables (MEDREC) sur « le projet d’interconnexion électrique entre la Tunisie et l’Italie et le développement des énergies renouvelables », les parties contractantes vont assurer la réalisation de ces études en étroite collaboration avec le MEDREC.

La première étude portera sur l’évaluation de la capacité maximale de production d’électricité à partir du potentiel d’énergie renouvelable en Tunisie. La deuxième sera consacrée à l’analyse du cadre réglementaire et institutionnel pour l’application de l’article 9 de la directive du Parlement européen concernant la promotion de l’exploitation des sources d’énergie renouvelable.

Les signataires de l’accord vont créer, à cette fin, un groupe de travail composé des représentants des institutions tunisiennes et italiennes concernées par le projet d’interconnexion électrique entre les deux pays, projet qui ne manquera pas de renforcer les échanges énergétiques entre La Tunisie et l’Italie et de contribuer à l’intégration du marché électrique maghrébin au marché électrique européen.

Le projet de construction de la centrale électrique nécessitera la mise en place d’un câble électrique de courant continu sous marin d’une puissance de 1 000 Mégawatts (MW) et d’une longueur de 160 km. Ce câble va être redimensionné pour 1 000 MW dont 800 MW seront produits à partir de la centrale et les 200 MW restants seront réservés pour les énergies renouvelables.

Par ailleurs, l’interconnexion électrique entre la Tunisie et l’Italie permettra entre autres d’améliorer la fiabilité du système électrique régional et contribuera à la création d’un marché électrique régional et d’un marché d’énergie verte. Il constituera également une opportunité pour l’exploitation des sources d’énergies renouvelables du Maghreb et contribuera à la réalisation des objectifs de la Communauté Européenne en matière de pénétration des énergies renouvelables.

Dans le même sens, le plan solaire tunisien (PST), qui intègre l’ensemble des domaines de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables selon la démarche adoptée par le plan solaire méditerranéen (PSM) traduit la politique énergétique stratégique adopté par notre pays. Le plan solaire de la Tunisie PST, d’un coût estimé à 2 milliards d’Euros, couvre la période 2010-2016 et porte sur une quarantaine de projets dont 17 projets d’énergie solaire pour le chauffage de l’eau et la production électrique, 3 projets d’éolien, 7 projets d’efficacité énergétique dont notamment des projets de cogénération, 7 projets divers essentiellement de valorisation de la biomasse et 6 études de mise en œuvre du PST.

Une fois réalisé, ce plan permettra une économie d’énergie additionnelle de l’ordre de 660 kTep par an. La quantité de CO2 évitée annuellement par ce plan est estimée à 1,3 millions de tonnes. Le plan fera de la Tunisie une plateforme pour l’exportation des énergies renouvelables vers l’Europe étant signalé que les pays de la rive sud du Méditerranée pourront utiliser ce câble pour leurs propres exportations.


Source : un article intitulé « La Tunisie plateforme pour l’exportation des énergies renouvelables vers l’Europe » publié le 14 novembre 2009 sur le site African Manager.

René Massé

Cameroun : près de 160 milliards Fcfa promis pour le barrage de Lom Pangar

Les 16 et 17 novembre 2009 se sont réunis à Yaoundé, les principaux bailleurs potentiels du barrage de Lom Pangar. Le ministre de l’Economie, de la planification du développement et de l’aménagement du territoire, Louis Paul Motaze, a souhaité être définitivement fixé sur la part de financements de chaque partenaire au développement du Cameroun, dans le cadre de ce projet intégré dont le coût est estimé à environ 150 milliards de francs Cfa. C’est désormais chose faite. Et le Cameroun a reçu des promesses qui vont au delà de ses attentes.

Un tour de table réussi

Lors de l’ouverture du conclave de deux jours de ces bailleurs de fonds L’Agence française de développement (Afd), a décidé de financer le barrage à hauteur de 60 millions d’euros, ajoutant ainsi 10 millions d’euros sur sa première proposition annoncée au cours de la première table ronde des bailleurs de fonds tenue à Paris en France en mars 2008 sous son égide (voir cette page du site de l’AFD). Ce qui fait près de 40 milliards de francs Cfa qu’elle entend prêter au Cameroun avec remboursement sur le long terme, dont la moyenne des échéances est de 20 ans.

Le 17 novembre dernier, le groupe Banque mondial a affirmé qu’il allait apporter un financement de 75 millions de dollars américain au projet, soit environ 34 milliards de francs Cfa.

La Banque européenne d’investissement y mettra quant à elle 30 millions d’euros, soit 20 milliards de francs Cfa.

Le Fonds saoudien promet pour sa part 25 millions de dollars, soit environ 12 milliards de francs Cfa, la Banque africaine de développement y met 43 milliards de francs Cfa, le groupe Value Analytics d’Afrique du Sud apporte 15 millions de dollars, soit près de 7 milliards de francs Cfa, la Banque de développement des États de l’Afrique centrale contribue pour 10 milliards de francs Cfa.

D’autres institutions financières telles que l’Eximbank de Chine, la Banque islamique de développement ou même Afriland First bank et la Standard chartered bank au Cameroun manifestent également leur intérêt pour ce projet futuriste, à la rentabilité incontestable. Mais beaucoup souhaitent plutôt accorder des crédits relais, sur le court terme.

Au total, ce sont près de 160 milliards de francs Cfa qui ont été promis de manière ferme au Cameroun. Ils seront mis à la disposition du pays, sous forme de prêt à faible taux d’intérêt, affirme le ministre de l’Economie qui indique que les banques commerciales au Cameroun « malgré une surliquidité factice », ne sont pas à mesure de financer un tel projet, pour la simple raison qu’elles vivent, pour la plupart, des dépôts des épargnants. Par conséquent, elles sont très frileuses et ne peuvent pas prendre le risque de prêter sur le long terme, et à des taux concessionnels comme le font les institutions financières internationales.

Exigences de rentabilité

Les bailleurs de fonds qui accordent ainsi leurs financements se sont rendus sur le site du futur barrage à Lom Pangar dans la région de l’Est Cameroun dimanche dernier. Pendant leur descente sur le terrain, ils ont amplement échangé avec les responsables des services déconcentrés de certains administrations concernées par le projet, les populations riveraines, les autorités traditionnelles, et bien d’autres acteurs du projet.

Lors de leur première table ronde à Paris, certains parmi ces bailleurs avaient indiqué qu’ils ne déclareront leur réelle intention de financements que lorsque le gouvernement camerounais aura satisfait leurs exigences. Parmi celles-ci, figuraient la réalisation d’un schéma organisationnel simple où le rôle de chaque acteur est bien défini, la mise sur pied d’une équipe disposant de compétences techniques nécessaires, l’élaboration d’un plan de financement compatible avec les exigences de rentabilité du projet, la mise à jour de l’étude d’impact environnemental et du plan de gestion de l’environnement. Lundi dernier, Louis Paul Motaze les a rassurés, en déclarant que tout cela avait été fait. Il a même ajouté que, sur le plan environnemental, l’étude d’impact environnemental réalisée en 2005 et le plan de gestion de l’environnement ont été mis à jour par le consultant. Les travaux sont déjà engagés par le ministère en charge des forêts, en collaboration avec les Ong pour la création du parc national de Deng Deng. Quinze écogardes sont installés sur les deux barrières depuis un mois et veillent à la protection de la biodiversité du parc déjà délimité.

Fin des délestages ?

Avec le soutien des bailleurs de fonds, le Cameroun financera l’aménagement hydroélectrique de Lom Pangar ainsi que son Plan de gestion environnemental et social, Pges. Au bout du compte, le barrage de Lom Pangar dont la fin de la mise en eau se fera un an après le début de la construction, permettra l’électrification des villages environnants et va combler le déficit énergétique de la région de l’Est en proie aux délestages.


Source : un article de Marie Noelle Guichi publié le 20 novembre 2009 sur le site Senego Cameroun.

René Massé