Côte d’Ivoire – Mali : interconnexion des deux réseaux électriques

Les localités malienne de Sikasso, située à 480 km au sud de Bamako, et ivoirienne de Ferkessedougou au nord du pays, ont abrité samedi 26 janvier 2008 les cérémonies de lancement des travaux pour l’interconnexion des réseaux électriques des deux pays, en présence des présidents ivoirien M. Laurent Gbagbo et malien M. Amadou Toumani Touré.

La réalisation de cet ouvrage permettra au Mali de disposer d’une puissance d’énergie électrique à hauteur de 60 MW.

Le projet

Ce projet a pour objectif d’assurer la couverture normale des besoins fortement croissants (10-13%) en énergie électrique des populations et des activités socio-économiques du Mali, dans de meilleures conditions de prix et de sécurité.

Financés par le gouvernement indien à hauteur de 61 milliards de FCFA (136.566.193 US dollars), les travaux concerneront :

  • La construction de la ligne Sikasso-Zégoua et du nouveau poste de Sikasso ;
  • La construction de la ligne Zégoua- Ferkessedougou et l’extension du poste actuel de Ferkessedougou ;
  • La construction de la ligne Sikasso-Koutiala-Ségou ; un nouveau poste de transformation à Koutiala et l’extension du poste actuel de Ségou.

D’une puissance initiale de 60 MW, « cette puissance sera portée à 200 MW dès la réalisation du renforcement de la ligne Lagoa- Ferkessedougou (Côte d’Ivoire) dans un délai de deux ans », a indiqué le ministre malien de l’Energie, des Mines et de l’Eau, M. Ahmed Sow. La fin des travaux est prévue pour 2010.

Premier maillon d’un réseau ouest africain

M. Ahmed Sow, a déclaré que ce projet intégrateur s’inscrit dans le cadre de la politique énergétique de l’UEMOA et de la CEDEAO : « Cette interconnexion Côte d’Ivoire-Mali, constitue le premier maillon d’un réseau ouest africain qui aura plusieurs axes principaux. La première autoroute énergétique servira les pays de la Zone A (Nigeria, Bénin, Togo, Niger, Côte d’Ivoire, Burkina- Faso) et la seconde concernera les pays de la Zone B (Mali, Sénégal, Guinée Bissau, Gambie, Guinée, Libéria, Sierra Leone) ».


Source : un article intitulé « Gbagbo et ATT lancent l’interconnexion électrique de la sous-région » publié le dimanche 27 janvier 2008 sur le site « Le Journal Chrétien ».

René Massé

Burkina Faso : standards de distribution d’énergie électrique par réseau aérien monophasé avec retour par la terre (SWER)

Le premier réseau SWER du Burkina Faso a été mis en service le 8 février 2007 et pendant les dix premiers mois de tests, il n’a pas présenté d’anomalie particulière. Le Burkina Faso a donc décidé de promouvoir ce type de réseau à bas coût et ce document officiel en définit les standards de mise en œuvre.

« Standard de mise en œuvre de SWER au Burkina Faso »

Collection des Standards de distribution d’énergie au Burkina Faso.
Reférence SWER-BF 01

Publié le 21 août 2006

214 pages

Ce document officiel décrit les modalités standards imposées au Burkina Faso pour la mise en œuvre et l’exploitation de ce procédé de distribution électrique basse tension qui n’utilise qu’un câble électrique, le retour étant assuré par la terre. Ce standard a été élaboré à partir de la norme en vigueur en Afrique du Sud, et adaptée au contexte du Burkina Faso.

Il décrit la technologie monophasée avec retour par la terre de 19 kV, en dérivation de systèmes 15, 20 et 33 kV, par l’intermédiaire d’un transformateur d’isolement (19 kV entre phase et neutre) ou directement relié (dérivation d’un système de 33 kV entre phases).

Ainsi, la technologie SWER s’inscrit désormais comme un des outils disposition de l’électrification rurale au Burkina Faso.

Emmanuel Nanéma, René Massé

Ethiopie – Soudan : construction d’une ligne de transport électrique entre les deux pays

L’Ethiopie dispose d’un potentiel de production d’électricité d’origine hydraulique très important. L’objectif de ce projet est de promouvoir la génération de revenus d’exportation à partir de la fourniture d’énergie électrique au Soudan.

Integrated Safeguards Datasheet. Appraisal Stage

World Bank Publication

Report n°AC2215 du 11 décembre 2007

8 pages en anglais

Le Projet, ses objectifs

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le 20 décembre 2007 l’octroi par l’Association internationale de développement (IDA) d’un crédit de 41,05 millions de dollars en faveur du gouvernement éthiopien, afin d’aider celui-ci à financer sa participation dans une nouvelle ligne de transport électrique qui reliera les réseaux éthiopien et soudanais. En ouvrant la voie au commerce énergétique entre les deux pays, où 6 et 22 % à peine de la population a respectivement accès à l’électricité, l’interconnecteur Éthiopie-Soudan permettra à l’Éthiopie de tirer des revenus de ses exportations d’électricité.

Reliant les villes éthiopiennes de Bahir-Dar et Metema, la ligne de transport s’étendra jusqu’à la frontière soudanaise pour raccorder les réseaux électriques des deux pays.

Le projet permettra également au Soudan de restreindre sa production thermique au profit des excédents d’hydroélectricité de l’Éthiopie, pour réduire ses propres émissions de gaz à effet de serre. Les deux pays pourront mieux coordonner leurs capacités de stockage et, par conséquent, améliorer la fiabilité du système interconnecté tout en réduisant les coûts d’immobilisation et d’exploitation.

Grâce à l’installation de nouvelles lignes de transport, le projet renforcera la fiabilité et la sécurité de l’approvisionnement en Éthiopie et au Soudan. L’élargissement de l’accès à l’électricité, à l’ordre du jour des stratégies de réduction de la pauvreté dans ces deux pays, comportera de nombreux avantages, dont l’éclairage des écoles et des logements, l’accès facilité aux services sociaux et l’émergence de nouvelles opportunités de développement commercial. Par ailleurs, le projet est réalisé conformément aux normes environnementales et sociales de la Banque mondiale.

Première connexion dans le cadre de l’Initiative pour le bassin du Nil

Partenariat réunissant les États riverains du Nil, l’Initiative pour le bassin du Nil fournit un cadre pour la promotion des investissements transfrontaliers préfigurant des retombées positives aux plans national et régional.

« Ce projet constitue la première connexion électrique réalisée dans le cadre de l’Initiative pour le bassin du Nil. Il matérialise une avancée significative en faveur du commerce transfrontalier et de l’interconnexion régionale, alors que se dessine peu à peu un programme d’action en faveur du commerce énergétique sur le continent », a indiqué M. Philippe Benoit, chef d’équipe du projet au sein de la Banque mondiale.

« Nous estimons qu’à long terme, ce projet améliorera l’efficacité des systèmes électriques des pays situés dans le bassin du Nil et au-delà, en promouvant le commerce énergétique dans l’ensemble de la région grâce à l’instauration d’une planification coordonnée et à l’expansion des interconnexions électriques » a déclaré M. Ashok Subramanian, responsable du Groupe de gestion des ressources en eau, Région Afrique.

Le projet marque une étape importante au sein du programme de développement global du commerce énergétique au niveau régional, qui prévoit des interconnexions avec Djibouti, le Kenya, la Tanzanie, le Sud du Soudan, la Somalie et le Yémen.

Contacts :

À Washington :
Timothy Carrrington. Tel : (202) 473 8133

Courriel : tcarrington@worldbank.org

Christopher Walsh. Tel : (202) 473 4594

Courriel : cwalsh@worldbank.org

À Addis Ababa :
Gelila Woodeneh. Tel : (251-1) 17 60 00

Courriel : gwoodeneh@worldbank.org


Source : un article publié surcette page du site de la Banque mondiale le 20 décembre 2007.

L’exportation d’énergie hydroélectrique pourrait surclasser celle du café dans les dix prochaines années en Ethiopie, où est prévue la construction de neuf barrages hydroélectriques.

Cinq barrages, d’une capacité totale de 3 150 MW, sont déjà en construction et devraient être réceptionnés d’ici 2011.

Quatre autres sont en projet d’ici 2018, pour un coût global de 3,2 milliards d’euros et une capacité totale de 9 000 MW.

Le plus important de ces projets, celui de Gibe IV de 2000 MW, coûtera 1,9 milliard d’euros.

René Massé

Tanzanie : lancement du Projet de développement énergétique et d’élargissement de l’accès à l’énergie

La Tanzanie s’emploie à améliorer l’accès à l’énergie avec l’aide de la Banque mondiale et du Fonds pour l’environnement mondial. Outre des administrations publiques, 81 000 foyers ruraux et urbains supplémentaires seront ainsi alimentés en électricité.

« Project Appraisal Document : Energy Development and Access Expansion Project in Tanzania »

World Bank Report n°40771-TZ

Publié le 9 novembre 2007

153 pages en anglais

Ce Projet bénéficie d’un financement hybride totalisant 111,5 millions de dollars sous la forme d’un crédit de l’Association internationale de développement et d’un don du Fonds pour l’environnement mondial. Il a été approuvé en date du 13 décembre 2007 par le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale.

Dans un contexte de crise énergétique et de lutte contre les changements climatiques

Après la crise énergétique de 2006 qui a occasionné des coupures d’électricité à répétition pour une grande partie de la population tanzanienne, ce pays d’Afrique de l’Est prévoit de nouveaux investissements dans le secteur de l’énergie afin de stimuler la croissance, créer des emplois et réduire la pauvreté.

« La Tanzanie a commencé à mettre en œuvre des politiques énergétiques plus judicieuses en regard de ses objectifs de croissance et de réduction de la pauvreté », a déclaré M. John Murray McIntire, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Tanzanie. « Ce projet permettra à nombreux Tanzaniens de bénéficier d’un approvisionnement en électricité plus stable et plus fiable. »

Mme. Monique Barbut, présidente et directrice générale du Fonds pour l’environnement mondial, salue à travers ce projet la possibilité de desservir un grand nombre de foyers tout en luttant contre le changement climatique. « Nous espérons que ce projet contribuera à l’éclosion d’un marché local viable en matière d’énergie renouvelable », a-t-elle indiqué. « En développant l’accès à une électricité produite hors réseau de manière économique et propre, nous franchissons une nouvelle étape en direction d’une économie plus robuste et à moindre teneur en carbone. D’une part, la réduction des gaz à effet de serre sera bénéfique pour l’environnement. D’autre part, les millions d’habitants de la planète les plus vulnérables n’ayant toujours pas accès, à ce jour, aux énergies modernes verront leurs conditions de vie s’améliorer sensiblement. »

Le projet

Ce projet est le premier d’une série d’initiatives axées sur le développement énergétique et l’élargissement durable de l’accès à l’énergie, par le biais des réseaux reliés ou autoproducteurs.

  • Il se concentrera principalement sur la modernisation urgente de l’infrastructure de transport et de distribution de la compagnie d’électricité TANESCO.
  • Par ailleurs, il favorisera l’établissement d’une plate-forme durable pour l’extension de l’accès à l’énergie, en soutenant l’Agence d’électrification rurale et en ciblant de nouvelles approches en vue d’un développement ultérieur de l’électrification.

« Certaines zones rurales de la Tanzanie affichent un taux d’accès à l’électricité très faible, de l’ordre de deux pour cent », a observé M. Pankaj Gupta, analyste financier principal de la Banque mondiale et chef d’équipe du projet. « Outre l’amélioration de la qualité et de l’efficacité des services d’électricité dans les trois principaux foyers de croissance que sont Dar es Salaam, Arusha et Kilimanjaro, le projet établira une base durable pour l’élargissement de l’accès à l’énergie et soutiendra l’objectif mondial de réduction des émissions de CO2 en atténuant les obstacles au développement des énergies renouvelables. »

Des enquêtes montrent que, malgré l’incidence élevée de la pauvreté dans les espaces ruraux, les foyers ruraux non électrifiés de Tanzanie dépensent environ dix pour cent de leur revenu mensuel en kérosène, bougies et piles.

« Les technologies modernes permettent de produire l’électricité hors réseau au même prix que lorsqu’elle est acheminée par réseau, avec une meilleure qualité et de multiples avantages d’ordre social, économique, sanitaire et environnemental », a souligné M. Gupta. « Le projet aidera la Tanzanie à promouvoir de nouvelles technologies et à améliorer ainsi la qualité des services fournis aux clients actuels, tout en raccordant de nouveaux clients. »

Les objectifs du projet

Les objectifs du projet sont :

  • D’améliorer la qualité et l’efficacité des réseaux de distribution de l’électricité dans les trois centres urbbains de Daar es Salam, Arusha et and Kilimanjaro ;
  • D’établir une plateforme durable pour promouvoir l’accès à l’énergie, conformément avec les objectifs nationaux du document de Stratégie pour la Croissance et la réduction de l apauvreté.

Grâce à ce projet, quelque 81 000 foyers, écoles, entreprises et administrations publiques accèderont pour la première fois à l’électricité.

Par ailleurs, le gouvernement de Tanzanie a exprimé son engagement à recourir aux énergies renouvelables, mais aussi à générer des unités de réduction des émissions de carbone qu’il pourra monétiser. D’après Dana Rysankova, spécialiste des questions énergétiques pour le Groupe Énergie-Afrique de la Banque mondiale, ce projet permettra à la Tanzanie de privilégier les options d’énergie renouvelable les plus intéressantes, à savoir la production d’hydroélectricité dans des micro-centrales, la cogénération à partir de biomasse et l’énergie solaire.

En utilisant les énergies renouvelables pour alimenter en électricité les zones rurales, le projet diminuera également les émissions de gaz à effet de serre. Il rejoint ainsi le Cadre d’investissement de la Banque mondiale pour les énergies propres et le développement, qui vise à accélérer les investissements pour étendre l’accès à l’énergie dans les pays en voie de développement, tout en réduisant les émissions mondiales de carbone.


Source : article de M. Christopher M. Walsh, mis en ligne le Le 20 décembre 2007 sur cette page du site de la Banque mondiale.

René Massé

Sénégal : inauguration d’une centrale électrique à Kounoune, près de Dakar

Cette nouvelle infrastructure permettra de réduire « de manière significative », les délestages subis ces dernières années par les populations et les industriels du pays, a indiqué M. Madani Tall, le directeur des opérations de la Banque pour le Sénégal, lors de la cérémonie d’inauguration.

Le chef de l’État a inauguré mardi 22 janvier 2008 la centrale électrique de Kounoune. Le coût global de 45 milliards de FCFA a été financé par la Banque mondiale par le biais de sa filiale, la Société financière internationale, par le gouvernement du Sénégal et par d’autres partenaires.

D’une capacité de 67,5 mégawatts, la centrale va augmenter la capacité du parc de production d’électricité de 13,5% et permettra ainsi à la SENELEC de fournir de l’électricité à plus de 200.000 foyers, éclairant plus d’un million de Sénégalais.

M. Tall a indiqué que « le secteur Energie du Sénégal doit être redressé en combinant les restructurations financières et les réformes pour une performance accrue profitant aux consommateurs sénégalais, ménages et entreprises qui ont droit à une électricité disponible, de qualité et d’un coût raisonnable ».

« Ce secteur nécessitera, a-t-il relevé, davantage d’investissements et des financements très importants mobilisables auprès du secteur privé et des bailleurs de fonds ».

Le directeur des opérations de la Banque mondiale a annoncé qu’un processus était en cours pour sélectionner des promoteurs privés pour le financement et la réalisation d’une autre centrale électrique, d’une capacité supplémentaire de 70 mégawatts. Son installation est prévue à Tobène. « Riche de notre expérience commune sur ce projet de Kounoune, nous espérons pouvoir accélérer la mise en œuvre du projet de Tobène pour l’inaugurer, Inch’Allah, en 2010 », a-t-il indiqué.


Source : un article diffusé sur le site Internet de AllAfrica, le 23 janvier 2008.

René Massé

Ouganda : construction d’une centrale hydroélectrique sur le Nil

Les 682 millions de dollars destinés à la construction de la centrale hydroélectrique sont apportés en particulier par la Banque européenne d’investissement (BEI) à hauteur de 92 millions d’Euros, la Société financière internationale (SFI), la Banque africaine de développement (BAD), ainsi que PROPARCO et l’AFD à hauteur de 72,8 millions de US dollars.

Bujagali Energy Limited (BEL) construira puis exploitera en qualité de producteur indépendant cette centrale hydroélectrique de 250 MW, située sur le Nil, à 8km en aval du Lac Victoria, à Bujagali. L’actionnariat de Bujagali Energy Limited (BEL) est contrôlé par le Fond Aga Khan pour le Développement Economique (AKFED), Sithe Global Power (USA) et le Gouvernement Ougandais.

Avec 9% de la population connectée au réseau électrique, l’Ouganda est un des pays les plus en retard au monde en termes d’accès à l’électricité. Ce secteur est marqué par un très fort déficit énergétique (seulement la moitié de la demande en période de pointe pouvant être servie).

Les travaux de constructions ont démarré en juin 2007 et la mise en service de la centrale est prévue pour le premier trimestre 2011.

Vital pour une amélioration durable de la situation de crise énergétique que traverse actuellement l’Ouganda, ce projet devrait à lui seul générer près de la moitié de l’énergie produite dans le pays à sa mise en service, et ce, à un coût de production deux fois inférieur au coût de génération actuel de l’électricité d’origine thermique.

Le barrage de Bujagali présente en outre des impacts environnementaux et sociaux limités. Situé sur le Nil blanc, il permet, d’une part, d’utiliser une deuxième fois l’eau déjà turbinée par les barrages existants d’Owen Falls ; d’autre part, ce barrage « au fil de l’eau », devrait avoir un impact relativement réduit sur son environnement proche (inondant une surface limitée de 80 ha, le déplacement de population n’a concerné que 634 personnes). Le projet devrait également permettre d’éviter une émission d’1,5 millions de tonnes de CO2 par an soit environ 300 fois moins d’émissions sur une période de 50 ans qu’une centrale thermique équivalente.


Sources :

  • Un article diffusé sur le site de PROPARCO, à lire en entier sur cette page, et
  • Un article diffusé le 6 janvier 2008 sur le site « Les Afriques : le journal de la finance africaine » sur cette page.

René Massé

Haïti : la BID offre 750 mille dollars américains pour réhabiliter la centrale hydroélectrique de Péligre

La Banque interaméricaine de développement (Bid) a approuvé, le 8 janvier 2008, un don de coopération technique de 750 000 dollars américains pour la préparation du programme de remise en état de la centrale hydroélectrique de Péligre (CHP) en Haïti.

L’objectif, selon la Bid, est d’identifier les activités nécessaires à la remise en état et au fonctionnement efficace de la centrale hydroélectrique de Péligre qui fournit 25% de l’énergie publique en Haïti.

Une partie de ces ressources, soit 550 000 dollars, proviendra du Fonds d’infrastructure de la Bid (Infrafund), les autres 200 000 dollars américains du Fonds des opérations spéciales (Fos) de l’institution.

Ce programme vise à renforcer la capacité opérationnelle des installations hydroélectriques en améliorant ses équipements de façon général, et sa partie électromécanique en particulier, afin d’accroitre la production électrique.

Le projet sera mis en œuvre en coordination avec l’entreprise publique Electricité d’Haïti (Edh).


Source : un article diffusé le samedi 12 janvier 2008 surle site de Alter Press, le réseau alternatif haïtien d’information.

René Massé

Evaluation technique et économique des technologies d’électrification hors-réseaux, réseaux locaux et réseaux nationaux

Evaluation réalisée par le Secteur Energie et Mines de la Banque mondiale, qui passe en revue toutes les technologies de production d’électricité, conventionnelles et nouvelles, et tous les dispositifs de distribution d’énergie électrique, centralisés et décentralisés. Un document de référence pour les planificateurs, les initiateurs de projets, et de nombreux acteurs du secteur de l’électricité…en anglais.

« Technical and Economic Assessment of Off-grid, Mini-grid and Grid Electrification Technologies

ESMAP Technical Paper 121/07

Edité en décembre 2007, en Anglais

Un document de 61 pages complétées par 25 annexes de 263 pages.

Le contexte de l’électrification

Il n’y a pas une seule façon d’électrifier un pays, une région… De plus en plus de technologies de production, de plus en plus de systèmes de distribution de l’énergie sont expérimentés et diffusés dans le monde en développement. Cette diversité des approches se retrouve dans les engagements de la Banque mondiale : de 2003 à 2005, la Banque mondiale a contribué à hauteur de 500 millions de US dollars pour développer de projets d’électrification, répartis en :

  • Electrification périurbaine par raccordement au réseau : 102,6 millions de US dollars
  • Electrification rurale par raccordement au réseau : 273,2 millions de US dollars
  • Electrification hors réseau : 46,4 millions de US dollars
  • Fonds d’électrification rurale : 64,1 millions de US dollars.

Objectif de cette évaluation

Cette évaluation technique et économique s’est efforcé de caractériser systématiquement les perspectives commerciales et économiques de chacune des technologies de production d’électricité, conventionnelles et nouvelles.

Sont analysées les technologies de production dans la gamme de puissance de 50 W à 500 MW, combinée à trois systèmes de distribution : hors réseau, mini-réseau et réseau. Cela inclue les technologies de valorisation des énergies renouvelables : photovoltaïque, éolien, hydraulique, géothermie, biomasse.

Les résultats de l’évaluation

L’évaluation économique (plutôt que financière) a été effectuée sur trois périodes : 2005, 2010 et 2015, afin de prendre en compte dans l’évaluation des coûts du projet, la réduction des coûts liée aux effets de changement d’échelle pour les technologies émergentes.

Les résultats permettent ainsi de comparer les couts économiques des différentes technologies de production associés à une large gamme de dispositifs de distribution et pour des besoins variés, dans les conditions actuelles ou futures.

Parmi les principaux résultats :

  • L’énergie renouvelable est plus économique que la production conventionnelle pour des applications hors réseaux lorsque la puissance requise est inférieure à 5 kW ;
  • Plusieurs technologies de valorisation des énergies renouvelables ont le potentiel d’être la solution la plus économique pour alimenter de mini-réseaux locaux lorsque les besoins de puissance sont de 5 à 500 kW ;
  • Les technologies de production conventionnelle resteront plus économiques pour les réseaux inter-connectés, même si le prix du pétrole continue d’augmenter ;
  • Deux nouvelles technologies utilisant le charbon pour produire l’électricité ont un potentiel considérable pour les pays en développement ;

Source : publication ESMAP en anglais, disponible en ligne surcette page de leur site.

René Massé

Sénégal : la BOAD co-finance une centrale électrique à Kahone

La Banque ouest-africaine pour le développement (BOAD) a signé une convention de prêt d’un montant de 7,3 milliards de CFA au bénéfice de la SENELEC pour la construction de la centrale de Kahone (Kaolack).

La BOAD montre ainsi de sa disposition à accompagner la politique énergétique du Sénégal en lui apportant un soutien financier pour la construction de nouvelles centrales électriques.

La Banque ouest-africaine pour le développement (BOAD) a réaffirmé vendredi 14 Décembre 2007 à Dakar sa ‘’totale disponibilité » à l’égard de l’État du Sénégal et de sa politique énergétique notamment.

Ce prêt financier de 7,3 milliards de CFA doit permettre l’achèvement des chantiers de la centrale de Kahone et sa mise en service en novembre 2008. L’ouvrage est en train d’être construit par la firme finlandaise Wartsila.

Institution de financement du développement en Afrique de l’Ouest basée à Lomé (Togo), la BOAD contribue déjà au financement de la réalisation d’infrastructures routières au Sénégal.


Source : un article publié sur le site d’APS, visible sur http://www.aps.sn/articles.php?id_article=38249″ class=’spip_out’ rel=’external’>cette page.

Elhadji SYLLA, ASER

Mali : l’énergie dans la Déclaration de Politique générale du Premier ministre

Voici le chapitre consacré à l’énergie dans la Déclaration de Politique Générale que le Premier ministre Modibo Sidibé a présentée le vendredi 14 décembre 2007 devant les 147 députés de l’Assemblée nationale.

Electrification rurale, efficacité énergétique dans toutes les filières énergétiques, sécurité des approvisionnements pétroliers, et renforcement de la capacité d’offre d’électricité sont les principales priorités retenues par le Premier Ministre.

Afin de résoudre le défi majeur que constitue le déficit énergétique auquel est confronté notre pays, le gouvernement entreprendra des actions vigoureuses pour développer l’offre énergétique, maîtriser le niveau des tarifs et augmenter le taux d’accès des populations à l’énergie, singulièrement en milieu rural, a relevé le nouveau chef du gouvernement. Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique énergétique nationale, les actions porteront sur l’électrification rurale, l’optimisation de la production, la rationalisation de l’utilisation de l’énergie ainsi que la constitution d’un stock national de sécurité pour les hydrocarbures.

Renforcement des capacités de l’offre d’électricité

Les capacités d’offre d’énergie de Electricité du Mali (EDM) SA seront accrues :

  • Dès 2008, la construction d’une nouvelle centrale thermique va augmenter de 56 mégawatts l’offre de cette société.
  • A partir de 2009, l’interconnexion des réseaux électriques du Mali et de la Côte d’Ivoire dont les travaux seront lancés prochainement, apportera, au démarrage, une capacité supplémentaire de 80 mégawatts extensible à 200 mégawatts.
  • Le productible en hydroélectricité sera augmenté avec la réalisation et le renforcement des sites hydroélectriques de Félou, dont les travaux débuteront en 2008 et qui seront suivis du lancement de ceux du barrage de Taoussa en 2009. La réalisation des centrales de Sotuba, Markala, Gouina et Kénié reste également un objectif prioritaire.

Promotion de l’électrification rurale

Le gouvernement dotera l’Agence Malienne pour le Développement de l’Energie Domestique et l’Electrification Rurale (AMADER) de ressources financières conséquentes pour accélérer l’accès du plus grand nombre des populations rurales à l’électricité. La pré-électrification par plates-formes multifonctionnelles utilisant les biocarburants sera développée.

Stratégie biocarburants

Aussi, a assuré le Premier ministre Modibo Sidibé, le gouvernement élaborera une stratégie nationale de développement des biocarburants en se focalisant sur les filières dont l’intérêt est prouvé, notamment le pourghère, la canne et le tournesol. Cette stratégie reposera sur une Agence qui aura pour missions, entre autres, d’appuyer les porteurs et les promoteurs de projets.

Promotion du secteur privé

Le secteur privé, qui sera le principal vecteur de la stratégie de croissance accélérée basée sur le développement agro-industriel de notre pays, occupe, lui aussi, une place de choix dans la Déclaration de Politique Générale de Modibo Sidibé. Pour y parvenir, le gouvernement misera sur la promotion volontariste des petites et moyennes entreprises, l’amélioration significative de l’environnement des affaires et le renforcement du partenariat public-privé. Dès le début de l’année 2008, un cadre de concertation amélioré avec les acteurs de ce secteur sera mis en place.

« Le rôle de l’Etat sera revu. Il s’agira de susciter l’émergence d’un Etat promoteur d’entreprises privées qui encourage la bonne gouvernance d’entreprise qu’elle soit publique ou privée. Bref, il s’agit de revenir au rôle d’incitation et de régulation de l’Etat sans tomber dans le tout Etat. L’Etat jouera son rôle d’impulsion et de facilitation pour le développement des affaires au Mali, dans la transparence et la légalité, afin que l’ensemble de la communauté profite des fruits de la croissance » de relever Modibo Sidibé.

Les actions à mettre en œuvre pour le développement du secteur privé vont du développement des infrastructures à l’élaboration et l’application d’une loi d’orientation du secteur privé en passant par la mise en place de dispositifs financiers en faveur des PME, l’initiation et le soutien et le soutien à des porteurs de projets.


Source : un article de M. Yaya Sidibe dans Malinet.web accessible sur cette page.

René Massé