Gabon : 124 milliards de CFA pour deux barrages hydroélectriques

Le gouvernement gabonais vient de signer une convention de 124 milliards de francs CFA avec la Compagnie de développement des énergies renouvelables (CODER), pour la construction de deux barrages hydroélectriques dont l’un sur le fleuve Ngounié, et l’autre sur le fleuve Okano dans le Woleu-Ntem.

Le barrage de la Ngounié, « Impératrice », dont le coût est estimé à 70 milliards de francs devrait dégager une puissance de 84 mégawatts. « C’est un projet destiné à fournir de l’énergie propre à moindre coût au pôle (niobium de Mabounié, manganèse de Ndjolé…) et aux industries de transformation de bois situées dans la province du Moyen-Ogooué. Il devra également alimenter les villes de Mouila et Mandji dans la Ngounié, et renforcer la desserte de Libreville, notamment la zone économique spéciale de Nkok », a expliqué le ministre de l’Énergie.

Le barrage de l’Okano, « FE 2 », s’intègre quant à lui dans le cadre du programme national d’électrification rurale qui comprend la création du réseau interconnecté de la province du Woleu-Ntem (Nord) pour plus de 23 milliards de francs CFA.

« La durée de la convention est de 30 ans et le délai de la réalisation de l’ouvrage est de 30 mois. Le Projet devrait permettre d’apporter une capacité de développement supplémentaire dans cette province et de contribuer à la lutte contre la pauvreté à travers le développement des activités de la petite industrie (transformation du bois, hévéaculture, services), de l’artisanat, de l’agriculture et du commerce ».

Selon le ministre de l’Énergie, la réalisation d’Impératrice et FE 2 devraient créés près de 3000 emplois dont 200 emplois directs pour les travaux et 100 indirects pour le second ouvrage, alors que le premier devrait générer 400 emplois directs et 200 indirects.

Ces projets dont les charges seront entièrement supportées par la CODER, s’inscrivent par ailleurs dans le cadre des défis du nouvel exécutif qui espère booster la production énergétique locale dans les 5000 mégawatts à l’horizon 2020, alors qu’elle peine actuellement à dépasser les 374 mégawatts. Ils doivent aussi permettre au gouvernement de supprimer progressivement la production d’électricité produite à partir d’énergie fossile, notamment le fuel lourd.


Source : GabonEco.

Xavier Dufail

Éthiopie : inauguration d’une centrale hydroélectrique de 500 millions de dollars

L’Éthiopie a inauguré le 14 mai 2010 un projet hydroélectrique d’un coût d’environ 500 millions de dollars et d’une capacité énergétique de 460 mégawatts.

Le project hydroélectrique à fins multiples de Beles a été construit dans la région Amhara, au niveau de la rivière Tana, un affluent de la rivière du Nil. C’est la première fois que l’Éthiopie utilise la rivière qui se jette dans le Nil, partagée entre neuf pays africains.

La centrale, lancée en 2005, à la capacité de produire 460 mégawatts d’électricité, et d’accroître de 30 % le potentiel électrique du pays.

Il s’agit de la troisième usine hydroélectrique que l’Éthiopie a lancée en 2010 dans le cadre d’un investissement dans le domaine des projets hydroélectrique .

Le Premier ministre éthiopien a déclaré que le pays envisage d’accroître sa capacité énergétique de 2 000 mégawatts actuellement à 10 000 mégawatts, au cours des cinq prochaines années en investissant des milliards de dollars.

Le directeur du projet a indiqué que Beles est un projet multi-usages, et que l’eau utilisée après la production d’électricité servira pour développer plus de 140 000 hectares de terres.


Source : APAnews.

Xavier Dufail

Afrique du Sud : forum Hydropower Africa 2010

Ce forum sur l’hydroélectricité en Afrique aura lieu du 16 au 20 août 2010 à Johannesburg (Afrique du Sud)

Lieu : Emperors Palace, Johannesburg, Afrique du Sud

Hydropower Africa est un forum de niche qui apportera un aperçu des solutions créatives pour la planification des capacités et la gestion des ressources dans l’industrie de l’hydroélectricité en Afrique.

Des tables rondes et un débat ouvert mettront l’accent sur le financement de projets, le développement des infrastructures et les solutions techniques appropriées à l’Afrique afin de fournir de l’énergie dans les villages, les zones rurales et les communautés urbaines.

Informations complémentaires : Le site de ce forum (en anglais).

Xavier Dufail

Guinée : prochaine réalisation d’un barrage hydro-électrique sur le fleuve Cogon

La société aurifère de Kouroussa s’est engagée dans la lutte contre la pauvreté par la réalisation prochaine d’un barrage hydro-électrique sur le fleuve Cogon pour palier à la crise de courant électrique dans le corridor de Boké notamment la ville de Boké et les CRD de Kamsar et Sangarédi.

Pour mettre en œuvre ce projet, une cérémonie de lancement des travaux de révision des études de faisabilité et environnementales a eu lieu le jeudi 25 mars 2010. Les études seront exécutées par deux firmes canadiennes à savoir SNC-Lavalin et AECOM (TESCULT) pour un montant de 150 millions USD, pour une production énergétique estimée entre 50 et 80 MW pour une durée de réalisation de 5 ans.

Selon la société aurifère de Kouroussa, Semafo-Guinée, ce projet hydro-électrique sur le fleuve Cogon est fait pour venir en aide aux populations riveraines du corridor de Boké et pour le rentabiliser ; une partie de l’énergie produite sera utilisée par les sociétés minières de la région et l’autre, par les populations. Car le déséquilibre existant entre ceux qui bénéficient le courant électrique de la CBG et ceux qui n’en bénéficient pas a engendré des pressions sociales constantes sur la CBG et sur les Autorités locales et nationales.


Source : Un article publié sur Aminata.com.

Xavier Dufail

Éthiopie : la GTZ prévoit d’installer 15000 projets d’énergie solaire par mois

La GTZ prévoit d’installer 15000 systèmes solaires par mois en Éthiopie, où seulement moins d’un pour cent de la population rurale utilise l’énergie solaire, en raison de la faiblesse des investissements dans le secteur.

La GTZ travaille en Éthiopie sur le développement de l’énergie solaire, l’énergie hydroélectrique et l’énergie éolienne. Les installations serviront de systèmes de secours dans les zones où l’électricité est disponible et comme sources d’énergie dans les zones où l’électricité ne l’est pas.

Le projet Access to Modern Energy Service Ethiopia (AMES-E) de la GTZ prévoit l’installation de systèmes photovoltaïques dans 100 zones hors réseau, en mettant l’accent sur les centres de santé publique des zones reculées.

Ces systèmes solaires PV fourniront assez d’énergie pour la réfrigération des vaccins, les examens ambulatoires ou hospitaliers, ainsi que pour l’utilisation de microscopes et autres technologies médicales.

Des endroits comme Gebato, Ererta, Hagera Sodita, Aleta Wondo, tous dans la Southern Nations, Nationalities and Peoples (SNNP) Regional State, ont bénéficié d’installations hydroélectriques de petite échelle pour alimenter des écoles, des hôpitaux et des maisons.

Le paiement des services fournis à ces utilisateurs seront effectués à l’institution pour le développement de l’eau situés dans chacune de ces lieux. L’institution a reçu un certificat temporaire de l’Ethiopian Electric Power Corporation (EEPCo) pour leur permettre de percevoir des frais de service jusqu’à ce que soit délivré un permis officiel.

En plus de cela l’AMES-E pilotera, en partenariat avec des organisations locales non gouvernementales telles que Selam Vocational Training et les Centre NATS pour le développement de la la technologie et des compétences, l’assemblage et éventuellement la fabrication de micro-turbines hydroélectriques, et mettra en place un atelier d’installation pour tester les matériels.

Il y a maintenant au moins trois entreprises privées qui ont rejoint le marché : l’entreprise Lydetco solaire et SolarNow qui sont locales, et Sola23, une société allemande. La GTZ facilite la formation des intervenants à l’aide des experts internationaux. Actuellement, un professeur du Bangladesh se trouve en Éthiopie à cet effet.

L’Agence Éthiopienne pour l’Énergie (AEE) et le ministère des Mines et de l’Énergie (MOME) travaillent également sur un budget pour les investissements dans les systèmes solaires de sauvegarde pour aider lors de pannes d’électricité. Ce budget, qui en est à sa troisième version
Le projet de loi, maintenant dans sa troisième version, devrait être adopté par le Parlement, selon Joachim Gaube, chef de projet au bureau de coordination d’accès à l’énergie moderne de la GTZ.

La GTZ a installé et équipé en énergie solaire les zones rurales et reculées du pays pendant les deux dernières années et demie, avec le soutien financier des gouvernements néerlandais et allemand. Le gouvernement éthiopien facilite le travail. Les facultés de technologie des universités Hawasa et Jimma travaillent également en étroite collaboration avec la GTZ pour introduire la technologie à la population locale.


Source : Ethiopian History (en anglais).

Xavier Dufail

Madagascar : des communes se mobilisent pour accéder à l’électricité

Plusieurs communes de la région Sava (Madagascar) se mobilisent pour financer des études sur la construction de centrales hydroélectriques.

Les habitants de plusieurs communes situées dans trois districts de la région Sava (Sambava-Antalaha-Vohémar-Andapa) se sont mobilisés pour financer entièrement des études techniques pour la construction de petites centrales hydroélectriques. Eloignés de plusieurs kilomètres des grandes villes, ils habitent dans de petits villages, voire des hameaux. C’est pourquoi ils ont décidé de ne plus compter sur le seul État et la seule Jirama pour avoir du courant électrique.

18 sites identifiés

Les études confiées aux chercheurs du Centre national des recherches industrielles et techniques (CNRIT) sont à l’heure actuelle terminées. Les centrales n’attendent plus que la concrétisation des intentions des bailleurs de fonds nationaux, internationaux et privés pour être réalisés.
« La démarche est vraiment unique car l’initiative vient entièrement de la base. La mobilisation des habitants a été exceptionnelle car ils veulent bénéficier de l’électricité au plus tôt », déclare Joseph Benitsiafantoka, directeur du développement rural de la Sava.

Les chercheurs du CNRIT ont identifié 18 sites qui ont des capacités variant entre 7 kW et 10 MW chacun, selon des calculs faits au plus bas niveau des cours d’eau. Pour pouvoir réaliser au plus vite ces projets, l’idée des chercheurs consiste à lancer d’abord les petites et moyennes centrales qui ne nécessitent pas de gros investissements. Pour amoindrir le coût, ils préconisent également l’utilisation optimale des matériaux locaux comme les poteaux qui serviront à conduire l’électricité jusqu’au village, la main-d’œuvre et même la construction des turbines.

« Nous allons appliquer des technologies qui ont déjà fait leurs preuves. Seuls les alternateurs et les fils électriques devront être importés », explique Mamitiana Ramamonjisoa, un des chercheurs du CNRIT.

Vu l’origine du projet, la population pourra s’approprier les futures centrales sans problème. Ce qui minimise fortement les risques de vol ou de vandalisme sur les installations.

Par ailleurs, avec plus d’une quinzaine d’années d’expérience dans ce domaine, le CNRIT peut assurer la fiabilité de ses études techniques. Il ne reste plus que le dernier coup de pouce des autorités de tutelle et des bailleurs de fonds potentiels pour que les maisons des 560 000 personnes concernées par le projet soient éclairées.


Source : L’Express de Madagascar.

Xavier Dufail

Laos : accord de développement de 300 MW hydroélectriques

Velcan Energy a signé en janvier 2010 un accord de joint-venture avec la société d’État Laotienne ECI (Electrical Construction and Installation) qui prévoit le développement de plusieurs centrales hydroélectriques de moins de 50 MW au Laos.

Velcan Energy et ECI ont pour objectif de développer conjointement des projets pour un total de 300 MW.

ECI est une entreprise d’État Laotienne, sous la tutelle du Ministère des Énergies et des Mines. ECI intervient dans la distribution de l’électricité au Laos, la gestion du réseau de transmission ainsi que le développement de l’accès à l’électricité en zone rurale. ECI a été choisie par le Gouvernement Laotien pour représenter ses intérêts dans les projets hydroélectriques de moins de 50 MW.

Antoine Decitre, co-Managing Director de Velcan Energy : « Le Laos possède un potentiel hydroélectrique de 28 000 MW. Aujourd’hui, seul 1 670 MW ont été construits. Le Laos a besoin d’électricité pour son marché intérieur, et peut également exporter vers la Thaïlande, le Vietnam, le Cambodge ou la Chine. »


Source : Velcan Energy.

Xavier Dufail

Sierra Leone : autonomisation des femmes sur un projet hydroélectrique

Ce document (en anglais) a été présenté lors de la conférence « Gender Equality in Infrastructure Projects Latin America and the Caribbean », organisée par la Banque mondiale les 3 et 4 décembre 2009 à Lima (Pérou).

Il résume la démarche effectuée lors de délocalisation des populations pour la construction du barrage de Bumbuna (Sierra Leone).

« Risk Management and Women’s Empowerment : Bumbuna Hydroelectric Project »

Nilufar Ahmad / Banque mondiale

8 pages

novembre 2009

(document en anglais)

En 2002, le gouvernement du Sierra Leone a demandé aux bailleurs d’investir à nouveau dans le projet de Bumbuna. En 2005 le projet a pu redémarrer, complété par des mesures d’atténuation des conséquences sociales et des mesures post-conflit (suite à la guerre civile qui a sévi dans ce pays jusqu’en 2002).

Le projet a nécessité la réinstallation des 5 villages et la restauration des moyens de subsistance de près d’un millier de personnes.


Source : la page de la conférence sur le site de la banque mondiale (en anglais).

Xavier Dufail

Amérique Centrale : Nouvelles idées pour soutenir les énergies renouvelables

26 projets ont remporté des prix jusqu’à hauteur de 200000 dollars US chacun pour développer leurs concepts présentés lors du Concours IDEAS 2009 Energie.

Co-sponsorisé par GVEP International, GTZ, IDB et le Gouvernement Coréen, le concours soutient des idées qui apportent une réponse innovante aux problèmes énergétiques auxquels font face aujourd’hui l’Amérique Latine et les Caraïbes.

GVEP International fait le point sur 3 études de cas dont les solutions permettent une avancée considérable dans le secteur des énergies renouvelables dans les régions déshéritées de l’ Amérique Centrale.

Au milieu des vallées, des montagnes, et des volcans des territoires Sud du Guatemala, on découvre l’un des plus grands lacs du pays, le lac Amatitlan. Situé seulement à 16 km au Sud de la ville de Guatemala, la vue du paysage unique entourant le lac montre qu’il a bien souvent servi à beaucoup de personnes comme base de loisirs. Cependant la proximité du Lac Amatitlan avec la capitale subit une contamination par des déchets organiques et autres engrais qui y sont déversés à partir du fleuve Villalobos. Les engrais peuvent augmenter la quantité des déchets nutritionnels dans l’eau et ainsi provoquer la prolifération d’algues qui à leur tour multiplient la quantité d’oxygène nécessaire aux autres éléments aquatiques.

Mais les algues ont également un potentiel énergétique. C’est ainsi que l’un des gagnants du Concours IDEAS 2009 Energie, est déjà en train d’évaluer le potentiel énergétique des spécificités de micro-algues qui polluent actuellement le lac Amatitlan. Une équipe composée de deux universités (La Universidad Galileo et Universidad del Valle de Guatemala), conduit des recherches et développe des procédés d’extirpation des algues des eaux. Ensuite elle extrait l’huile contenue dans les algues puis les convertit en biodiesel. Un laboratoire et une usine pilote seront installés non loin du lac. Six cent cinquante cinq industries installées autour du lac Amatitlan et environ un million de Guatémaltèques sont appelés à bénéficier de cette nouvelle source d’énergie verte.

Ensuite il y a les avantages environnementaux : la suppression des algues va, de toute évidence permettre de nettoyer le lac. Par ailleurs des initiatives sont prises pour reproduire le projet dans d’autres endroits du pays lorsque la méthode sera au point. Comme le dit la Directrice de GVEP International, Sarah Adams, « si un modèle de succès commercial peut en être défini, il pourra être reproduit pour d’autres lacs et fleuves contaminés en Amérique Latin, souffrant des mêmes maux, afin de transformer les déchets en une énergie propre produite localement ». Pour le prix d’un projet, on obtiendrait deux avantages : une source locale de biocarburants et une amélioration de la qualité de l’eau.

Un deuxième gagnant du Concours IDEAS 2009 Energie en provenance d’Amérique Centrale est une joint-venture entre une association du Honduras spécialisée en énergies Renouvelables (Asociacion Hondureña de Pequeños Productores de Energia (AHPPER), et Energia Para Aldeas (EPA), une société locale américaine de développement, Village Energy Inc. Partant du constat que plusieurs villages du Honduras sont trop isolés pour être reliés au réseau électrique national, et qu’une petite centrale pico-hydraulique suffirait à produire assez d’énergie pour faire fonctionner des équipements d’éclairage, des radios, etc., APPHER et EPA ont tout simplement décidé de le réaliser.

L’idée de base est que les populations locales seront employées pour participer à la construction des installations. A l’issue d’une période de cinq années, les populations locales deviendront partiellement propriétaires des installations hydrauliques et seront en mesure de se procurer des revenues. Deux prototypes de pico-hydrauliques sont déjà en exploitation et il est envisagé que ce modèle sera élargi et reproduit pour créer des franchises de 456 villages fournissant dé l’électricité hors réseau à 137000 personnes. EPA souhaite développer le projet avec APPHER qui agirait comme Conseil juridique.

Dans le même ordre d’idées, un troisième gagnant, Mily Cortez, Directeur Technique à l’Ecole d’Agriculture Pan-Américaine de Zamorano, souhaite contribuer à l’allègement de la pauvreté dans les régions et montagnes de la vallée de Yegaure, au Centre Ouest du Honduras avec un projet qui permettrait de construire des systèmes en énergies renouvelables maitrisés par les localités. Le projet, basé sur des modules de formation, de la technologie et de la micro-finance, va impliquer une équipe travaillant avec environ 30 micro-entreprises de la région.

Il s’agira non seulement de leur apprendre à faire des installations, de la maintenance, du social et à faire des bénéfices environnementaux à partir de la technologie des énergies renouvelables, mais aussi de leur apprendre à construire leur marché et à générer du micro-crédit pour faciliter la croissance.

Environ 1500 personnes pourront bénéficier du concept, y compris cinq sociétés d’énergies renouvelables qui fourniront le projet en matériel, tels que des systèmes en énergie solaire qui seront installés dans des écoles et hôpitaux à des fins de démonstration. La réussite du projet à Yegaure va permettre sa reproduction dans d’autres endroits du pays.

Pour résumer l’approche multi sectorielle de GVEP International dans la lutte contre la pauvreté à travers l’accès à l’énergie, Mily Cortez pense que « GVEP International a joué un rôle central non seulement à travers ses soutiens financiers et techniques, mais aussi parce que ce projet nous contraint à une réflexion innovante sur un nouveau type de projet. »

Pour plus d’information sur le Concours IDEAS, visitez la page-projet sur le site de GVEP International : http://www.gvepinternational.org/project/69/

Laure Ego, GVEP

Burkina Faso : 5 milliards de FCFA du Fonds Abu Dhabi pour construire le barrage de Samendén

Le Burkina Faso va bénéficier d’un prêt de 5 milliards de francs CFA du Fonds Abu Dhabi pour le développement (FADD) pour le financement partiel du projet de construction du barrage de Samendéni. Le montant du crédit, remboursable en quinze ans, est assorti d’un différé de cinq ans.

La construction du barrage vise notamment la meilleure gestion des ressources en eaux, l’intensification de la production agro-pastorale, l’accroissement de la production électrique au profit des populations locales dans le cadre de la lutte contre la pauvreté.

Situé à 40 km de Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du pays, Samendéni sera le troisième plus grand barrage du Burkina Faso, après Ziga et Bagré (tous situés à l’Est).

Le coût de la première phase du programme (consacrée à la réalisation du barrage, de la centrale hydroélectrique et au financement des études techniques) est estimé à 119 millions d’euros.

Selon le ministère de l’Agriculture, sa profondeur dépassera 15 m et permettra une production piscicole annuelle de 1 000 tonnes. Les aménagements hydroagricoles sur 21.000 hectares de terres irriguées permettront de produire 300 000 tonnes de produits agricoles, 2 000 000 litres de lait et 2 000 tonnes de viande.

L’aménagement hydroélectrique en question comprend un barrage digue de 2,9 km de long et d’un volume de remblai de 1,65 m³ permettant de créer une retenue d’eau d’une capacité de 1,050 milliard de m³.

Avec 1,5 milliard de m³ (3ème du pays après Kompienga et Bagré), des périmètres irrigués, la production énergétique et industrielle, le recalibrage du Mouhoun, l’élevage, la pêche, la pisciculture, les pistes d’accès et la gestion de la biodiversité comme composantes, le programme contribuera à terme, selon ses initiateurs, à 2% au PIB et 3% à la production nationale de céréales.

Le Programme génèrera une valeur ajoutée de 15,5 millions d’euros par an, permettra de créer 96 000 emplois agricoles et d’installer 24 000 familles en paysannat.


Source : APAnews.

Xavier Dufail