Vietnam : projet de développement des énergies renouvelables

Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé le 5 mai 2009 un projet de développement des énergies renouvelables au Vietnam, d’un montant de 202 millions USD sur 40 ans.

Ce projet vise à accroître la fourniture d’électricité au réseau national à partir de sources d’énergie renouvelable sur des bases durables commerciales, environnementales et sociales.

Il y a trois composantes à ce projet :

1. investissement dans les énergies renouvelables.

- Mise en place de crédit pour soutenir les investissements en énergie renouvelable. Cette sous-composante permettra de fournir une facilité de financement, par la participation des banques commerciales, à des prêts pour des projets éligibles ne dépassant pas 30MW et qui sont développés par des sponsors privés.

- Assistance technique pour la mise en œuvre des investissements. Cette sous-composante fournira une assistance technique pour l’examen des demandes, le suivi de l’éligibilité des budgets et des développeurs, la gestion du projet par le ministère de l’Industrie et du Commerce (MOIT) et pour le renforcement des capacités des budgets et aux développeurs de préparer, évaluer, financer et mettre en œuvre des énergies renouvelables à base projets selon les meilleures pratiques internationales.

2. élaboration de la réglementation. Cette composante fournira une assistance technique pour le développement de l’infrastructure réglementaire et le renforcement des capacités nécessaires du MOIT, de l’autorité de réglementation de l’électricité du Vietnam, et d’autres organismes gouvernementaux de développement des énergies renouvelables, en particulier pour les projets de production d’électricité raccordée au réseau électrique et ne dépassant pas 30 MW.

3. pipeline de développement. Cette composante soutiendra les activités visant à faciliter le développement de nouveaux projets d’énergie renouvelable qui contribuent directement à la construction d’un pipeline de projets d’énergie renouvelable.


Source : Banque mondiale.

Xavier Dufail

Niger : présentation du Programme national de référence d’accès aux services énergétiques modernes (PRASE)

Le 7 avril 2009 s’est tenu à Niamey (Niger) l’Atelier national de restitution et de validation du Programme national de référence d’accès aux services énergétiques (PRASE). Cet atelier a été organisé par le Ministère des Mines et de l’Énergie, avec le concours technique et financier du PNUD et de la CEDEAO.

Ces documents présentent le programme PRASE, et notamment les points clés suivants :

  1. Le cadre institutionnel
  2. Les partenariats intersectoriels avec les secteurs prioritaires de la SDRP (Santé, éducation, hydraulique, agriculture)
  3. 3. Les mécanisme de financement
  4. 4. L’élaboration d’une feuille de route.

Rwanda : programme national d’accès à l’électricité

La Stratégie de développement économique et de réduction de la Pauvreté du Rwanda (EDPRS, 2008-2012) vise à soutenir la croissance économique par l’amélioration des infrastructures de service – en particulier dans les transports, l’énergie et les communications.

Le projet proposé permettra de lancer le programme national d’accès à l’électricité (PNAE), de réaliser l’objectif principal de l’EDPRS pour le secteur de l’électricité en triplant l’accès à l’électricité en 2012 à environ 16 % des ménages, et au moins 50 % des établissements publics identifiés en matière de santé, d’éducation et de l’administration locale. Cela nécessitera environ 200 000 nouvelles connexions, et inclura également les efforts pour atteindre les consommateurs ruraux et les fournisseurs de services actuellement non connectés au réseau national.

Le projet comprend trois composantes :

(a) la mise en réseau – Le projet permettra de financer l’interconnexion des réseaux MT et BT, le renforcement et la réhabilitation du réseau de distribution pour atteindre la capacité de transfert requise vers les zones désignées, la connexion des clients, etc.

(b) des “Connexions vertes” – Le projet permettra de financer un éventail d’activités visant à améliorer le prix d’accès pour les consommateurs et réduire le besoin de ressources supplémentaires. Le programme comprendra une partie Lampes Basse Consommation, promotion de panneaux solaires thermiques, etc.

(c) l’assistance technique, le renforcement des capacités, l’appui à la mise en œuvre – Cette composante d’appui à (a) et (b) décrits ci-dessus, qui sont liés au premier objectif du projet. En outre, cette composante soutiendra le développement du deuxième objectif : le suivi et l’intégration de l’approche sectorielle.


Source : Banque mondiale (en anglais).

Xavier Dufail

Rwanda : la STEG, partenaire pour l’électrification de 4000 familles

La Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) a pris en charge le projet d’éclairer 4000 foyers au Rwanda.

L’expérience et les compétences d’un pays africain sont mises au service d’un autre pays africain. Ce projet est un exemple un partenariat gagnant-gagnant entre le Nord du continent et l’Afrique subsaharienne.

Malgré les difficultés de transport et la main mise des pays industrialisés sur le continent africain, la Tunisie est parvenue à déblayer le terrain pour une coopération où le profit est partagé équitablement et de façon équilibrée.

Face à une Europe en crise, il est vital pour la Tunisie de chercher d’autres débouchés, et l’Afrique en est un.

Un partenariat prometteur s’annonce entre la Tunisie et le Rwanda à travers la convention générale de coopération et d’assistance, signée en janvier 2008 entre la STEG et Electrogaz Rwanda.

L’électrification de 4 000 ménages rwandais, dont le coût total s’élève à 10 millions de dinars en devises est le fruit de cette coopération. C’est un premier jalon sur la voie de l’instauration d’une coopération énergétique entre les deux pays.

Un projet plus ambitieux et beaucoup plus important est en cours de préparation entre les deux parties. Il fait partie du protocole d’accord bilatéral en matière d’énergie signé récemment à Tunis entre la Tunisie et le Rwanda. Le projet, financé par la Banque mondiale, sera lancé en octobre 2009. Il vise l’électrification de 160.000 nouveaux branchements basse tension à mettre en service entre 2009 et 2012. Le budget alloué à ce projet dépasserait les 150 millions de dollars.

D’ores et déjà, des pays ont manifesté leur intérêt pour une éventuelle coopération dans le domaine énergétique, en particulier le Burkina Faso, le Kenya et la République démocratique du Congo. Plus d’une trentaine de conventions de coopération et de partenariat lient déjà la STEG avec des entreprises d’électricité et de gaz à travers le monde.


Source : un article de Moncef Bedda diffusé le 2 février 2009 sur le site de Business News.

René Massé, Xavier Dufail

Tunisie : les premières retombées du programme triennal de maîtrise de l’énergie

Au cours des derniers mois, la Tunisie a dû faire face au défi énergétique. L’envolée des prix des hydrocarbures a été lourde pour le budget de l’État. Il a fallu trouver des solutions de rechange au pétrole.

La maîtrise de l’énergie et la promotion des énergies renouvelables ont figuré parmi les pistes privilégiées par les pouvoirs publics. Différents programmes ont été mis en place, qui sont ici passés en revue.

Le programme triennal de maîtrise de l’énergie, mis en place par la Tunisie, a largement contribué à la réalisation de l’économie d’énergie. L’objectif recherché à travers le programme est de rationaliser la consommation et de promouvoir les énergies alternatives. En 2008, la Tunisie a réalisé une économie d’énergie de l’ordre de 34 kg/1000 dinars de PIB. La consommation de l’énergie primaire serait ainsi passée à 318 kg en 2008 contre 352 kg en 2004 (avant le démarrage du programme triennal), ce qui représente 850 000 Tep (tonne équivalent pétrole). L’économie réalisée est de 9,6% de l’économie totale en matière d’énergie, estimée à 2,2 Mtep, et évaluée à quelque 1700 MD. Les investissements consentis par l’Etat sont de l’ordre de 298 MD, en matière de maîtrise de l’énergie, dont 43 MD de primes octroyées par le Fonds National de Maîtrise de l’Energie.

En outre, la participation des PME s’est élevée à 163 MD sur les 298 MD consentis, dont 137 MD en matière d’efficacité énergétique et 26 MD en matière de cogénération. Quant aux ménages, ils ont contribué à hauteur de 135 MD, dont 91 MD orientés vers l’énergie solaire dans le résidentiel et 44 MD vers l’acquisition de lampes à basse consommation (LBC).

Bien que, pour le moment, les prix des hydrocarbures aient chuté, le pays tient à poursuivre sa démarche en matière de maîtrise de l’énergie, à travers la mise en place de huit programmes spécifiques, dont :

- Le programme d’efficacité énergétique. Dans ce sens, 206 contrats-programmes (sur un total de 283 PME soumises à l’audit énergétique) ont été conclus. Ces entreprises consomment 80% de la consommation globale du secteur industriel. Ce programme a permis des économies dans le secteur industriel de l’ordre de 268 mille Tep, soit environ 9% de la consommation.

- Le programme de promotion de raccordement au gaz naturel, avec pour objectif d’atteindre le raccordement de 500 000 abonnés, à la fin de l’année 2009. Parallèlement, le ministère de l’Industrie, de l’Énergie et des PME a lancé un plan directeur pour le gaz. Celui-ci cible le raccordement et l’approvisionnement de 100 nouvelles villes, à l’horizon 2011.

- Le programme de promotion des énergies renouvelables. Il a connu une évolution satisfaisante en 2008, année au cours de laquelle 80 000 m³ de chauffes-eau solaires ont été installés (contre 8000 m³ en 2004), ainsi que l’agrément de 27 fournisseurs et de 733 entreprises d’installation. S’agissant des LBC, le programme a dépassé l’objectif : plus 2,5 millions de LBC ont été vendues alors que l’objectif était de 2 millions. Le pays réussira, normalement, à atteindre 5,2 millions de LBC à l’horizon de 2011, soit une couverture de 65% des points essentiels contre 40% en 2007, et un objectif de 8 millions de points lumineux ciblés.

- En matière de production des hydrocarbures, la Tunisie a enregistré le forage de 36 puits en 2007/2008, faisant ainsi évoluer les ressources tunisiennes de 20%, par rapport à 2006.

- Le programme d’efficacité thermique : 46 projets pilotes ont été exécutés en 2008. Ces opérations se sont soldées par des économies d’énergie de 20 à 30% des besoins de chauffage et de climatisation, et de 70% de la consommation d’énergie pour le chauffage à eau.

- Le programme de production d’électricité. Les prévisions tablent sur une capacité de production supplémentaire de 2000 MW au cours du 12ème plan de développement. Cette capacité sera renforcée grâce notamment à l’extension de la centrale de Sousse, la nouvelle centrale de Bizerte, le projet d’El Haouaria, d’une capacité de production de 1200 MW dont 800 MW destinés à l’export en plus d’une ligne électrique sous marine, entre la Tunisie et l’Italie.

René Massé, Xavier Dufail

CEDEAO : Ibrahima Thiam, Directeur de l’Autorité régionale du secteur de l’électricité

Créée par la Conférence des chefs d’Etat, l’ARREC dont le siège est à Accra (Ghana) a pour mission la régulation des échanges transfrontaliers d’énergie électrique entre les Etats membres de la CEDEAO. M. Thiam a été élu à la tête de l’institution en marge des travaux de la 6ème Conférence et Assemblée générale annuelle du Forum africain des régulateurs de services publics (AFUR) qui se tient en ce moment à Abidjan.

L’ingénieur sénégalais Ibrahima Thiam, par ailleurs président de la Commission de régulation du secteur de l’électricité du Sénégal (CRSE), a été choisi à l’issue d’un processus transparent imposé par les bailleurs de fonds, à savoir un appel à candidature international lancé dans les quinze pays de la Communauté et qui a reçu 70 dossiers.

Agé de 53 ans, Ibrahima Thiam est un ingénieur centralien et un ancien cadre de la Senelec qui a été successivement directeur de l’Energie de l’UEMOA, directeur général de l’ASER, membre puis président de la CRSE depuis 2005.

Il est actuellement président du Comité consultatif des régulateurs de l’énergie des Etats membres de l’UEMOA, président du Comité national sénégalais du Conseil mondial de l’énergie et président du Cercle de réflexion  »Savoir Plus ». Enfin, il est président de l’Amicale des anciens du lycée Cheikhou Oumar Foutiyou Tall de Saint-Louis (ex-Faidherbe).


Source : un article diffusé le 21 avril 2009 sur le site de l’Agence de Presse Sénégalaise.

René Massé

Tunisie : lancement d’une e-newsletter institutionnelle de l’énergie

Le gouvernement tunisien a lancé en mars 2009 un bulletin d’information électronique qui a pour objectif d’informer le citoyen, les opérateurs économiques et tous les intervenants tunisiens dans le domaine de l’énergie.

Cette « Newsletter de l’énergie », issue du ministère tunisien de l’Industrie, de l’Énergie et des PME, permettra de présenter et expliciter l’évolution du secteur de l’énergie, en annonçant les nouvelles dispositions prises aussi bien pour encourager l’effort de promotion des énergies renouvelables que pour inciter les ménages et les entreprises à rationaliser davantage leur consommation d’énergie.

C’est également un outil d’information sur les activités des entreprises.

Un contenu enrichi par des témoignages d’entreprises ne manque pas d’aborder les questions de l’heure, en reprenant les questions que se posent les entreprises et l’opinion publique, de manière générale, sur un certain nombre de sujets dans le cadre de forums institués à cet effet.

Toutes les informations et l’inscription à cette e-newsletter se font sur cette page web.


Source : AllAfrica.

Xavier Dufail

Vienne : Conférence internationale sur l’énergie 2009

Conférence sur les questions énergétiques dans le contexte économique et financier actuel.

« Vers une stratégie énergétique intégrée après 2020 : assurer la pérenité des politiques et des investissements »

du 22 au 24 Juin 2009 à Vienne (Autriche)

Avec le début de la crise financière et le ralentissement économique mondial, il existe une préoccupation croissante que les besoins urgents en investissements liés à l’énergie et du climat puissent être affectés.

Cependant, les turbulences économiques actuelles pourraient également créer de nouveaux marchés et permettre une « croissance verte » globale sur la base d’une re-construction du système financier qui stimulerait la concurrence pour financer des technologies et systèmes à faible émission de carbone.

La Conférence internationale sur l’énergie 2009 sera une plate-forme pour les décideurs, le secteur privé, la société civile, et les représentants de pays industrialisés et en développement, qui permettra de discuter des questions énergétiques dans le contexte mondial actuel de crise financière et économique, en soulignant la nécessité d’une coopération internationale accrue et en mettant en valeur le rôle que les Nations Unies et les partenaires de développement peuvent jouer dans le domaine de l’énergie.

Dans ce contexte, la conférence sera une occasion de :

- aider à donner une impulsion dans la progression vers la conférence climatique de Copenhague ;
- présenter les résultats préliminaires de l’évaluation mondiale de l’énergie face aux défis pour fournir des services énergétiques pour le développement durable ;
- promouvoir les travaux de la nouvelle l’Agence Internationale pour les Énergies Renouvelables (IRENA) ;
- fêter le 10e anniversaire du Forum mondial sur l’énergie durable (GFSE)

Plus d’informations sont disponibles dans la plaquette et le programme téléchargeables (en anglais).


Source : Vienna Energy Conference (en anglais).

Xavier Dufail

Luxembourg : conférence « Assurer l’investissement dans l’énergie durable »

Cette conférence, intitulée « Assurer l’investissement dans l’énergie durable et sécurisée : les avantages de l’action multilatérale » et organisée par l’Energy Charter Secretariat, se tiendra le 28 mai 2009 à la Banque Européenne d’Investissement au Luxembourg.

Concilier les futurs besoins mondiaux en énergie tout en répondant à des défis tels que le changement climatique demande d’énormes investissements. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a estimé que près de 22 milliards USD seront nécessaires pour les investissements liés à l’approvisionnement énergétique à l’horizon 2030, ou plus si les investissements dans l’efficacité énergétique ne sont pas faits. Près de la moitié de cette somme sera destinée aux pays en développement, avec 17% en Chine et 5,7% en Inde.

Avec les conditions actuelles, la demande en énergie « traditionnelle » peut-elle rester constante ? La volatilité récente des prix de l’énergie est-elle une composante du marché temporaire ou à plus long terme ? Compte tenu de ces incertitudes et de la crise financière actuelle, comment pouvons-nous nous assurer que la lutte contre les changements climatiques reçoive un financement suffisant pour être traitée à temps ?

Cette conférence réunira des experts de gouvernements, de l’industrie, des organismes internationaux et des ONG pour débattre de la manière dont le secteur financier peut répondre à cette situation complexe :

- Est-ce que le cadre juridique international pour les investissements en énergie permettent aux investisseurs de bien identifier et gérer les risques ?

- Les institutions financières internationales sont-elles prêtes à faire face aux défis qui se présentent ?

- Comment devront être mobilisés les fonds nécessaires aux investissements dans les énergies renouvelables, la capture et le stockage du carbone, et autres technologies propres ?

- Les institutions financières utilisent-elles les outils appropriés pour répondre aux nouvelles exigences des projets d’efficacité énergétique ?

- Quel est l’impact sur les producteurs et consommateurs d’énergie de ces dernières imprévus hausses et des baisses des prix du pétrole ?

Toutes les informations sont sur le site de l’Energy Charter Secretariat (en anglais).

Xavier Dufail

Sénégal : vers le dégroupage des activités de la Senelec

Extrait d’une conférence de presse du Ministre de l’Energie, cet article récapitule les orientations de la politique de l’énergie, en développant la prochaine mutation de la Senelec en holding, les nécessaires réformes tarifaires et le recours aux énergies renouvelables.

Lettre de Politique de Développement du Secteur de l’Energie

Le Gouvernement a exprimé sa stratégie énergétique à travers la nouvelle Lettre de Politique de Développement du Secteur de l’Energie (2008), qui repose, entre autres, sur « le développement et l’exploitation des potentialités énergétiques nationales, notamment dans le domaine des biocarburants et des énergies renouvelables, la diversification énergétique à travers la filière charbon minéral, le biocarburant, le solaire, l’énergie éolienne pour la production d’électricité, le recours à l’hydroélectricité dans le cadre de la coopération régionale au sein des organismes de bassins fluviaux, la sécurisation l’approvisionnement en hydrocarbure du pays, l’accélération de l’accès à l’électricité, en particulier avec la promotion de l’électrification rurale et le développement des services énergétiques pour la satisfaction des activités productives et sociales, la maîtrise de la demande d’énergie et l’amélioration de l’efficacité énergétique, la consolidation de la gouvernance du secteur et la restructuration du sous-secteur de l’électricité en vue d’une plus grande efficacité et d’une implication judicieuse du secteur privé ».

Les mécanismes tarifaires de l’électricité

En présidant la cérémonie de lancement de la révision quinquennale des conditions tarifaires de la Senelec, M. Samuel Sarr, ministre de l’Energie a tenu « à marquer tout l’intérêt que le Gouvernement porte à la fixation des tarifs de l’électricité au regard de l’impact du coût du kilowatt/heure sur la compétitivité de l’économie nationale et sur le pouvoir d’achat du consommateur ». Il est même prévu une nouvelle baisse du prix de l’électricité et des produits pétroliers raffinés vers le 5 février prochain.

En ce qui concerne le sous-secteur de l’électricité, dira M. Sarr, « il s’agit d’en faire un secteur performant qui participe à l’attractivité du pays plutôt que de décourager l’investissement qui contribue à l’amélioration des services sociaux de base et à la lutte pour l’éradication de la pauvreté et, plus généralement, à l’atteinte des OMD ».

Parlant à M. Ibrahima Thiam, le Président de Commission de Régulation du Secteur de l’Electricité, il répétera tout l’intérêt qu’il porte pour la détermination des nouveaux mécanismes tarifaires qui vont entrer en vigueur à compter du 1er janvier 2010.

Il a poursuivi :« La Formule de contrôle des revenus en vigueur a suscité bien des interrogations. Par deux fois, comme vous venez de l’attester, elle a eu à subir les épreuves d’abord de changements de la périodicité d’indexation et ensuite de révision des facteurs de pondération d’inflation pour coller le plus près possible aux conditions économiques afin d’éviter à l’opérateur des manques à gagner préjudiciables à sa stabilité financière et en préservant le consommateur de surcoûts indus. Aussi, faudrait-t-il se convaincre encore une fois de l’importance des mécanismes tarifaires dans l’attraction des capitaux privés à s’investir dans le sous-secteur ».

La Senelec va se muer en Holding

Pour redresser et pérenniser la performance de la Senelec, assure Samuel Sarr, « le Gouvernement a retenu le dégroupage des activités de Senelec par le biais de la filialisation de la Production, du Transport et de la Distribution dans le cadre d’un Holding, avec une participation judicieuse du privé national et étranger, des consommateurs et des travailleurs, à côté d’un partenaire technique international ».

« En perspective, la tâche s’avère plus complexe. En effet, la prise en compte de ces segments dans la détermination des conditions tarifaires applicables appellera une compétence plus ciblée, apte à prendre en considération les nouvelles contraintes, à savoir :
- mettre en place une nouvelle approche consistant à intégrer effectivement cette configuration-cible du secteur,
- susciter l’intérêt de l’investisseur privé pour le secteur grâce à un taux de rentabilité suffisamment attractif, et
- garantir aux opérateurs les conditions de stabilité financière et (ou) une tarification en adéquation avec une qualité de service qui s’inscrit dans la continuité et la sécurité d’approvisionnement, à moindre coût et au grand bonheur des usagers que sont les ménages et les producteurs ».

Le ministre de l’Energie a rappellé que le plan d’actions de mise en œuvre de cette réforme prévoit la mise en place et le fonctionnement des filiales Production, Transport, Distribution au cours du second semestre 2009. Cette nouvelle configuration fait la particularité du terrain qui est confiné jusqu’ici à un seul opérateur public verticalement intégré.

Il s’agira aussi de mettre en place de nouveaux mécanismes tarifaires adaptés aux différentes filiales, « tout en préservant l’intérêt du consommateur »…

La restructuration financière de Senelec

M. Sarr n’a pas omis de mettre en exergue la restructuration financière de Senelec avec :
- une recapitalisation de 109 milliards de FCFA et,
- la mise en œuvre d’un programme d’investissement, entre 2005 et 2008, pour renforcer et renouveler le réseau et le parc de production, avec quatre nouvelles centrales modernes et performantes à Bel-Air, Kounoune, Kahone et Boutoute, qui ont coûté près de 100 milliards FCFA pour 200 MW complémentaires.

« Cette dynamique sera poursuivie avec un programme de diversification comprenant de nouvelles centrales au charbon de 250 MW dont la première tranche sera mise en service en 2010 et la seconde en 2011 ».

Les énergies renouvelables au cœur de la nouvelle stratégie

« l’énergie renouvelable sera au cœur de la nouvelle stratégie, avec les centrales Hydroélectriques de Félou (60MW), Gouina (140MW), Sambangalou (120 MW) et Kaléta (200MW) de l’OMVS et de l’OMVG, dont la mise en service est prévue entre 2012 et 2014 ».

Par ailleurs, indique M. Sarr, « ce programme comporte des centrales au biocarburant de 60 MW, à la Bio Energie de 30 MW au centre du pays, au solaire de 7 MW à Ziguinchor et à l’éolienne de 15 MW puis 30 MW sur la grande côte prés de Saint Louis. Ces centrales sont en cours de négociations avancées entre Senelec et leurs promoteurs privés, en vue de leur mise en exploitation d’ici 2012 à 2013 ».

Enfin, « les nouveaux mécanismes tarifaires à mettre en œuvre devront intégrer les investissements exposés ci-dessus, qui découlent de la nouvelle Politique Energétique du Gouvernement, qui nous affranchit progressivement de la tyrannie du cours du pétrole, tout en entraînant une baisse structurelle ».


Source : un article diffusé le 29 janvier 2009 sur le site de Alpha-2.info.

René Massé