Sénégal : quatre programmes unissent leurs forces pour le développement local de l’énergie

Quatre programmes de développement, le Programme national de développement local (Pndl), Enda Energie, le Programme National de Plates formes Multifonctionnelles pour la réduction de la pauvreté et du Programme National de Biogaz, vont mettre en exergue leur dimension énergétique pour la promotion économique et sociale des populations de Kaolack, Kaffrine Fatick, Thiès et Diourbel.

Le partenariat entre ces structures a été signé le 4 juin 2010.

Ce partenariat va permettre ainsi d’initier une coalition locale pour la promotion des services à haut potentiel énergétique dans les collectivités locales. Ce qui constitue un engagement solidaire de plusieurs structures intervenant en milieu rural sénégalais.

Pour définir les modalités pratiques d’interventions au profit des collectivités locales, ces quatre acteurs vont unir leurs efforts pour promouvoir le développement économique et social par l’intégration des dimensions telles que l’énergie, le Genre et les changements climatiques dans les actions de développement local, notamment au niveau de la planification locale, le renforcement des capacités et les actions de communication. Chacun des programmes présente, dans une de ses composantes, des missions spécifiques devant répondre aux préoccupations d’ordre énergétique.

Selon le Secrétaire exécutif du Pndl, définir un cadre stratégique devant assister les collectivités locales dans le processus d’intégration de la dimension énergétique dans la priorisation des besoins essentiels devra être considérée par tous comme une nécessité. « Le principe de multi sectorialité prônée par le Pndl impose une démarche de partage et une mutualisation de nos approches. En décidant de passer par des documents validés de part et d’autre, nos différentes structures améliorent le niveau d’harmonisation ». Il ne doute pas aussi que les bonnes intentions annoncées par les différentes structures se concrétisent. Ainsi, ils comptent tous contribuer positivement à l’avènement d’une conscience plus affirmées dans les entités territoriales que sont les collectivités locales, avec des élus locaux plus engagés dans la prise en compte optimale des préoccupations énergétiques.

Selon tous les acteurs de ce partenariat, en termes de développement rural et de réduction de la pauvreté, le cloisonnement sectoriel a longtemps limité les impacts des différents modèles développés en matière de promotion énergétique.


Source : Le Soleil.

Xavier Dufail

Amérique Latine et Caraïbes : la BID met en place le Centre de l’Innovation de l’Energie

La nouvelle initiative de la BID (Banque Inter-Américaine de Développement) va donner un coup de fouet au développement d’une énergie propre et abordable en Amérique Latine et aux Caraïbes.

La BID a annoncé lors d’un sommet des ministres de l’énergie des Amériques la semaine dernière qu’elle mettra en place un nouveau Centre d’innovation de l’énergie pour promouvoir l’innovation et les technologies de pointe dans le secteur énergétique.

Ce centre sera mis en place en partenariat avec le ministère américain de l’Énergie et fournira également une assistance technique et un renforcement des capacités, favorisera le partage et la diffusion des connaissances et servira d’incubateur régional pour la mise en œuvre et le financement de projets.

« Le nouveau centre d’Innovation de l’Énergie est un projet excitant, précise Sarah Adams, la Directrice de GVEP International, qui a participé au sommet – et constituera un complément formidable à la compétition IDEAS existante. Il nous permettra de capitaliser sur les acquis des projets lauréats du concours IDEAS et constituera une ressource inestimable pour les futures séries de compétitions. »

Le concours IDEAS, lancé en mars 2009, est sponsorisé conjointement par GVEP International, GTZ, la BID et le gouvernement Coréen. Plus de 1000 propositions parmi 28 pays d’Amérique Latine et des Caraïbes ont été reçues. 26 projets lauréats ont été sélectionnés sur des critères d’innovation, viabilité financière et capacité à être répliqués.

Tout comme le concours IDEAS, la création du Centre d’Innovation de l’Énergie répond aux défis énergétiques pressants auxquels sont confrontés l’Amérique Latine et les Caraïbes. Il existe de nombreux obstacles au développement des technologies d’énergie propre dans la région, comme le manque de connaissances, de capacités institutionnelles, de cadres réglementaires que les investisseurs puissent prévoir et de financement.

Le Centre d’innovation de l’Énergie sera en mesure d’utiliser les ressources de la BID et du Ministère Américain de l’Énergie pour s’attaquer à ces questions et à bien d’autres.

Le Centre sera composé de professionnels constitués d’experts en énergie d’institutions partenaires d’Amérique Latine, des Etats Unis, d’Europe et d’Asie, et travaillera en étroite collaboration avec les centres d’énergie renouvelable régionaux.

Pour plus d’informations sur le Concours IDEAS d’innovation énergétique, visitez le site de GVEP International.

Laure Ego, GVEP

Microfinance et énergie solaire

Les crédits de micro finance destinés aux produits solaires peuvent faire augmenter les ventes et permettre aux entreprises solaires d’atteindre des clients qui ont des revenus faibles ou irréguliers.

Arc Finance, une organisation à but non lucratif, intervient dans la recherche de solutions pour faire augmenter les crédits énergétiques.

Environ 1,6 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité et plus de 2,5 milliards de personnes n’ont pas accès aux équipements de cuisson propres. La plupart des personnes sans accès à l’énergie n’ont pas les moyens financiers qui leur permettraient d’accéder aux services énergétiques propres. Plus particulièrement les populations à faibles revenus des pays en développement dépensent beaucoup d’argent dans la consommation de l’énergie. Pour beaucoup de ces consommateurs vivant en milieu rural, l’achat, puis l’installation d’un système solaire domestique standard reviennent en moyenne à 250 dollars US (selon la taille et le lieu d’installation à travers le monde).

Mais cette installation peut fournir de la lumière et de l’énergie pendant plusieurs années avec un minimum de frais de maintenance et de remplacement des batteries. Toutefois, l’expérience a montré que la plupart des consommateurs sans accès à l’électricité ont des difficultés à réunir l’argent nécessaire pour payer comptant les équipements solaires. Les entreprises solaires préfèrent ainsi servir les personnes à hauts revenus qui peuvent payer comptant leurs produits plutôt que d’imaginer des conditions spéciales à l’intention des personnes à plus faibles revenus.

Un sous emploi du potentiel du crédit énergétique

Le manque de crédits abordables et appropriés ainsi que d’autres schémas financiers, représentent des barrières principales qui restreignent un plus grand accès aux services et produits énergétiques propres. Aussi, par manque de schémas financiers à l’intention de l’utilisateur final, il sera difficile à la plupart des entreprises énergétiques de changer d’échelle significative. Les institutions de micro finance ont fait la démonstration de l’efficacité d’accorder des crédits aux micros entrepreneurs et aux foyers, et cela reste favorable aussi bien à l’emprunteur qu’au prêteur.

Si les prêts des institutions de micro finance sont bien conçus, ils peuvent permettre aux clients d’accéder aux services modernes d’énergies de haute qualité en adaptant les remboursements des prêts aux flux existants des dépenses et des revenus. De tels emprunts peuvent permettre de faire face aux coûts initiaux associés aux technologies énergétiques plus propres et plus efficaces, y compris le solaire.

Bien qu’il représente la plus grande part de dépenses dans plusieurs foyers, le potentiel crédit énergétique est sous-utilisé à cause du manque de connaissances et d’échanges d’informations entre les consommateurs, les institutions de micro finance et les fournisseurs d’énergie. Cependant il est évident que le niveau de l’accès à l’énergie moderne peut être plus élevé à travers l’accès à des emprunts innovants et à des schémas adaptés de micro finance, et cela peut favoriser une nouvelle ligne de produit avantageux aussi bien aux institutions de micro finance qu’à une bonne partie de la communauté financière.

Pour la plupart des entreprises d’énergie durable, le marché est limité aux consommateurs qui peuvent payer comptant leurs services et produits énergétiques. Le marché potentiel du secteur solaire peut être transposé sur les consommateurs existants si les utilisateurs finaux peuvent avoir accès aux produits et services énergétiques à partir des emprunts fournis par des institutions de micro finance. L’établissement de liens forts entre les institutions de micro finance et les entreprises énergétiques, peut être productif pour plusieurs actionnaires.

Les foyers et les petites entreprises sont capables de se procurer des produits et services énergétiques qui peuvent apporter des plus-valus économiques et alimentaires, mais cela reste hors de leur portée s’ils sont emmenés à payer comptant. Dans ce contexte, les prêts accordés par les organismes de micro finance peuvent faire augmenter les ventes et permettre aux entreprises solaires d’atteindre les clients à revenus faibles ou irréguliers. Pour les institutions de micro finance, la mise en place de prêts spéciaux leur permet de fidéliser davantage leur clientèle, de diversifier leurs produits, d’augmenter la compétitivité et, d’une manière générale de renforcer leur clientèle de base tout en observant des impacts positifs sociaux et environnementaux.

Micro finance et partenariat

L’expérience a montré que le lien entre micro finance et énergie peut être salutaire, mais cela demande beaucoup d’engagement entre les institutions de micro finance et les entreprises énergétiques. Le partenariat avec une institution de micro finance peut exiger de la part d’une entreprise énergétique d’investir davantage au-delà de ses opérations traditionnelles (augmentation du budget et du personnel), par exemple, la création d’un nouveau poste de chargé de clientèle et de prêt. Dans la mesure où plusieurs institutions de micro finance peuvent avoir une portée nationale, les entreprises solaires peuvent également se rendre compte qu’un nouveau partenariat en micro finance exige une expansion rapide de leurs activités d’installation et de l’élargissement des services après vente dans les zones géographiques régulièrement mal desservies.

Du côté des institutions de micro finance, les prêts énergétiques ont besoin d’un schéma bien élaboré et cela peut exiger des formations techniques destinées aux chargés de prêts, modifiant les modes opératoires habituels, introduisant des modes de suivi et d’évaluation spécialisés en énergie, et demandant des fonds dédiés pour créer des portefeuilles énergétiques. Enfin, la construction d’un accord de partenariat entre les entreprises énergétiques et les institutions de micro finance doit clairement définir les rôles de chaque partie prenante, les moyens de communication et de coordination ainsi que les garanties de stocks pour les services après vente et pour les nécessités de formation.

Plusieurs entreprises énergétiques reconnaissent l’importance de l’assistance technique selon l’un ou l’autre des schémas décrits ci-dessus. Arc Finance est une organisation à but non lucratif qui intervient dans la recherche de solutions pour faire augmenter les crédits énergétiques. Créé en 2008, Arc Finance conduit aujourd’hui des activités dans sept pays en Afrique, en Asie et en Amérique Latine, en développant et en optimisant des portefeuilles de prêts énergétiques, en collaboration avec les institutions de micro finance et les entreprises énergétiques.

Arc Finance présente un ensemble de propositions de services, en conseils et en expertises techniques, à des organisations financières, particulièrement aux institutions de micro finance, ainsi qu’aux entreprises énergétiques intéressées par l’introduction de programmes d’emprunts énergétiques dans leurs activités. Ces services incluent les recherches de marchés, les définitions des besoins énergétiques, l’assistance technique pour la mise en place de modèles économiques et des produits d’emprunts énergétiques, l’appui au partenariat ainsi que la définition et l’évaluation de programmes pilote.

Arc Finance soutien également les institutions financières dans le renforcement des capacités du personnel, la gestion, la formation de la clientèle et la sensibilisation du public, ainsi que dans la mise en place de systèmes de suivi et d’évaluation. En ce qui concerne les institutions qui disposent déjà d’une certaine expérience dans le prêt aux services énergétiques, Arc Finance présente un ensemble de propositions complètes de mise en échelle, destinées à l’identification d’obstacles, l’amélioration des savoir faire, la diversification de l’offre des produits et l’atteinte des objectifs.

Cet article a été publié pour la première fois dans “Partnership for Clean Indoor Air bulletin“, n° 22 janvier 2010.

Pour plus d’information sur Arc Finance, visitez leur site (anglais). Contact : Jacob Winiecki.

Laure Ego, GVEP

Amérique Centrale : Nouvelles idées pour soutenir les énergies renouvelables

26 projets ont remporté des prix jusqu’à hauteur de 200000 dollars US chacun pour développer leurs concepts présentés lors du Concours IDEAS 2009 Energie.

Co-sponsorisé par GVEP International, GTZ, IDB et le Gouvernement Coréen, le concours soutient des idées qui apportent une réponse innovante aux problèmes énergétiques auxquels font face aujourd’hui l’Amérique Latine et les Caraïbes.

GVEP International fait le point sur 3 études de cas dont les solutions permettent une avancée considérable dans le secteur des énergies renouvelables dans les régions déshéritées de l’ Amérique Centrale.

Au milieu des vallées, des montagnes, et des volcans des territoires Sud du Guatemala, on découvre l’un des plus grands lacs du pays, le lac Amatitlan. Situé seulement à 16 km au Sud de la ville de Guatemala, la vue du paysage unique entourant le lac montre qu’il a bien souvent servi à beaucoup de personnes comme base de loisirs. Cependant la proximité du Lac Amatitlan avec la capitale subit une contamination par des déchets organiques et autres engrais qui y sont déversés à partir du fleuve Villalobos. Les engrais peuvent augmenter la quantité des déchets nutritionnels dans l’eau et ainsi provoquer la prolifération d’algues qui à leur tour multiplient la quantité d’oxygène nécessaire aux autres éléments aquatiques.

Mais les algues ont également un potentiel énergétique. C’est ainsi que l’un des gagnants du Concours IDEAS 2009 Energie, est déjà en train d’évaluer le potentiel énergétique des spécificités de micro-algues qui polluent actuellement le lac Amatitlan. Une équipe composée de deux universités (La Universidad Galileo et Universidad del Valle de Guatemala), conduit des recherches et développe des procédés d’extirpation des algues des eaux. Ensuite elle extrait l’huile contenue dans les algues puis les convertit en biodiesel. Un laboratoire et une usine pilote seront installés non loin du lac. Six cent cinquante cinq industries installées autour du lac Amatitlan et environ un million de Guatémaltèques sont appelés à bénéficier de cette nouvelle source d’énergie verte.

Ensuite il y a les avantages environnementaux : la suppression des algues va, de toute évidence permettre de nettoyer le lac. Par ailleurs des initiatives sont prises pour reproduire le projet dans d’autres endroits du pays lorsque la méthode sera au point. Comme le dit la Directrice de GVEP International, Sarah Adams, « si un modèle de succès commercial peut en être défini, il pourra être reproduit pour d’autres lacs et fleuves contaminés en Amérique Latin, souffrant des mêmes maux, afin de transformer les déchets en une énergie propre produite localement ». Pour le prix d’un projet, on obtiendrait deux avantages : une source locale de biocarburants et une amélioration de la qualité de l’eau.

Un deuxième gagnant du Concours IDEAS 2009 Energie en provenance d’Amérique Centrale est une joint-venture entre une association du Honduras spécialisée en énergies Renouvelables (Asociacion Hondureña de Pequeños Productores de Energia (AHPPER), et Energia Para Aldeas (EPA), une société locale américaine de développement, Village Energy Inc. Partant du constat que plusieurs villages du Honduras sont trop isolés pour être reliés au réseau électrique national, et qu’une petite centrale pico-hydraulique suffirait à produire assez d’énergie pour faire fonctionner des équipements d’éclairage, des radios, etc., APPHER et EPA ont tout simplement décidé de le réaliser.

L’idée de base est que les populations locales seront employées pour participer à la construction des installations. A l’issue d’une période de cinq années, les populations locales deviendront partiellement propriétaires des installations hydrauliques et seront en mesure de se procurer des revenues. Deux prototypes de pico-hydrauliques sont déjà en exploitation et il est envisagé que ce modèle sera élargi et reproduit pour créer des franchises de 456 villages fournissant dé l’électricité hors réseau à 137000 personnes. EPA souhaite développer le projet avec APPHER qui agirait comme Conseil juridique.

Dans le même ordre d’idées, un troisième gagnant, Mily Cortez, Directeur Technique à l’Ecole d’Agriculture Pan-Américaine de Zamorano, souhaite contribuer à l’allègement de la pauvreté dans les régions et montagnes de la vallée de Yegaure, au Centre Ouest du Honduras avec un projet qui permettrait de construire des systèmes en énergies renouvelables maitrisés par les localités. Le projet, basé sur des modules de formation, de la technologie et de la micro-finance, va impliquer une équipe travaillant avec environ 30 micro-entreprises de la région.

Il s’agira non seulement de leur apprendre à faire des installations, de la maintenance, du social et à faire des bénéfices environnementaux à partir de la technologie des énergies renouvelables, mais aussi de leur apprendre à construire leur marché et à générer du micro-crédit pour faciliter la croissance.

Environ 1500 personnes pourront bénéficier du concept, y compris cinq sociétés d’énergies renouvelables qui fourniront le projet en matériel, tels que des systèmes en énergie solaire qui seront installés dans des écoles et hôpitaux à des fins de démonstration. La réussite du projet à Yegaure va permettre sa reproduction dans d’autres endroits du pays.

Pour résumer l’approche multi sectorielle de GVEP International dans la lutte contre la pauvreté à travers l’accès à l’énergie, Mily Cortez pense que « GVEP International a joué un rôle central non seulement à travers ses soutiens financiers et techniques, mais aussi parce que ce projet nous contraint à une réflexion innovante sur un nouveau type de projet. »

Pour plus d’information sur le Concours IDEAS, visitez la page-projet sur le site de GVEP International : http://www.gvepinternational.org/project/69/

Laure Ego, GVEP

Cookstoves and Markets : Experiences, Successes and Opportunities

Ce rapport de GVEP-I étudie la question suivante : pourquoi le décollage des foyers améliorés de cuisson a-t-il été si lent dans les pays en voie de développement ?

« Cookstoves and Markets : Experiences, Successes and Opportunities »

Editeurs : Kavita Rai et Jevita MacDonald

Publication du GVEP International

Décembre 2009

41 pages en anglais

GVEP International a produit un rapport qui réunit une compilation d’articles écrits par des experts et des représentants d’institutions et de sociétés actives dans la promotion, diffusion et commercialisation de foyers améliorés de cuisson à travers le monde et plus particulièrement dans les pays du Sud où la grande majorité de la population dépend encore du bois et du charbon pour cuisiner.

Pourquoi les foyers de cuisson demandent-ils autant de temps et d’efforts pour être introduits sur le marché avec succès ? Le rapport prend en compte les défis liés à la commercialisation des foyers et analyse les autres raisons qui expliquent l’inertie de ce marché en dépit de l’énorme potentiel lié au remplacement des foyers inefficaces.

Un message est clair. Depuis la phase de conception du foyer jusqu’à celle de diffusion à grande échelle, la promotion de foyers améliorés est grandement dépendante des subventions publiques des gouvernements et des bailleurs (y compris des fonds carbone), du secteur particulier des institutions non lucratives et dans le climat actuel des entrepreneurs visionnaires impliqués dans le secteur social.


Source : article de Alessandra Moscadelli diffusé le 9 décembre 2009 sur le site du GVEP International, repris également sur le site de Hedon où le rapport également peut être téléchargé.

René Massé

Valorisation de la biomasse-énergie en Haïti : analyse de la situation et perspectives d’amélioration

L’objectif de ce mémoire de l’Université Catholique de Louvain (Belgique) a été d’analyser les différentes formes de valorisation des ressources de biomasse en Haïti pour en faire ressortir l’impact sur l’environnement et de faire des recommandations pour la valorisation de biomasses autres que le bois.

« Valorisation de la biomasse-énergie en Haïti : analyse de la situation et perspectives d’amélioration »
Mémoire présenté par ONESIAS Gup-pens en vue de l’obtention du diplôme de Master en Sciences et Gestion de l’Environnement à l’Université Catholique de Louvain (Belgique)
Promoteur : Professeur Gerin Patrick

Juin 2009

60 pages

La biomasse est considérée comme une source d’énergie renouvelable. Toutefois son exploitation doit être réalisée avec rationalité et bonne adéquation pour ne pas porter atteinte à l’environnement. En Haïti, il y a une inadéquation de l’exploitation de cette ressource à des fins énergétiques conduisant à une dégradation très poussée du patrimoine forestier.

L’analyse a révélée que les technologies utilisées pour la consommation du bois et charbon de bois en Haïti sont les plus médiocres et les plus traditionnelles qui existent, occasionnant un énorme gaspillage des ressources ligneuses. Ce gaspillage énergétique a occasionné une hausse des prélèvements conduisant à la dégradation spectaculaire de l’environnement, qui elle même renforce la pauvreté de la masse paysanne.

La filière de la biomasse en Haïti est laissée à la libre entreprise de la classe pauvre et majoritairement analphabète, ce qui justifie son traditionalisme. Sa dispersion et son caractère informel constituent une entrave à toute innovation technique visant à améliorer les technologies.

L’utilisation du bois-énergie est prohibée par les législations haïtiennes, mais ces lois ne sont jamais appliquées.

Par ailleurs, il existe d’autres ressources de biomasses en Haïti qui peuvent constituer un grand intérêt, comme la bagasse de canne à sucre qui pourrait générer plus de 131.250.000 kWh/an d’électricité et aussi les déchets ménagers des villes : les neufs plus grandes villes pourraient valoriser ces déchets pour produire chaque année plus de 67 millions de m3 de méthane.

René Massé

Small-Scale Bioenergy Initiatives:Brief description and preliminary lessons on livelihood impacts from case studies in Asia, Latin America and Africa

Ce rapport est basé sur une série de 15 études de cas, menés de septembre à novembre 2008 à l’initiative de la FAO et de PISCES Energy Research Programme Consortium financé par DFID.

Les études de cas se sont attaché à comprendre l’impact des petits projets bioénergie sur le niveau et la qualité de vie locale dans différents contextes de zones rurales de pays en développement. Elles ont analysé les impacts durables du point de vue humain, financier, social, et environnemental.

Ces études ont été conduites par Practical Action Consulting pour le compte de PISCES et de la FAO. Elles ont impliqué de nombreux experts internationaux des secteurs de l’énergie et du développement, membres de l’IEA, de l’UNEP, de ENERGIA, du DFID et de la FAO, comme aussi des responsables de politique sectorielle et des instituts de recherche. Elles ont été menées dans douze pays répartis dans six régions d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie, à savoir : le Mali, le Sénégal, la Tanzanie, le Kenya, l’Éthiopie, l’Inde, le Sri Lanka, le Brésil, le Guatemala, le Pérou, la Thaïlande, le Vietnam.

Les projets bioénergies étudiés concernent : i) les usages directs des ressources de la biomasse, ii) la valorisation des résidus de l’agriculture, de la foret et de l’industrie, et iii) les biocarburants. Les usages énergétiques vont de la cuisson des aliments à l’électricité en passant par la force motrice, le transport, etc.

Un chapitre est consacré à la comparaison des différents projets à partir d’une grille étendue de critères caractéristiques des marchés, des acteurs, des risques et revenus, des impacts…

En conclusion, le rapport expose les onze leçons retirées de l’étude.

Overview of Slum Electrification (Global vs. African Experience)

L’objectif de cette présentation est d’analyser la problématique de l’accès à l’électricité dans les bidonvilles des pays en développement, en comparant différentes approches et enjeux en Afrique et dans d’autres régions.

L’auteur analyse successivement les raisons qui militent en faveur d’une intervention pour les plus pauvres, les technologies expérimentées au Maroc, Philippines, Inde, Brésil, Colombie, Afrique du Sud… qu’il s’agisse de types de compteurs, de prépaiment, de câbles coaxial… ou encore de pratique pour améliorer la sécurité.

Elle étudie ensuite les grandes différences entre les approches constatées en Afrique et dans d’autres pays en développement. Elle s’attarde sur les avantages du prépaiement, davantage développé en Afrique qu’ailleurs, en prenant le cas du Mozambique comme illustration.

En conclusion, elle propose les éléments clés pour réussir un projet d’électrification d’un bidonville.

« Overview of Slum Electrification (Global vs. African Experience) »

Connie Smyser, from UN Habitat, Presented at « Promoting Energy Access for the Urban Poor in Africa : Approaches and Challenges in Slum Electrification », Nairobi, Kenya, October 26-27, 2009

Le Mozambique et le Brésil signent un accord de 6 milliards de dollars sur les biocarburants

Le Mo­zam­bique vient de si­gner deux ac­cords avec le Bré­sil, por­tant sur la pro­duc­tion de bio­car­bu­rants, pour un in­ves­tis­se­ment total de six mil­liards de dol­lars.

Le pré­sident de la confé­dé­ra­tion des en­tre­prises bré­si­lienne des bio­car­bu­rants, dé­nom­mée Ar­ran­jo Pro­du­ti­vo Local do Al­cool (APLA), M. An­to­nio Godoy a dé­cla­ré que cer­tains des bio­car­bu­rants pro­duits à par­tir de la canne à sucre se­raient ex­por­tés vers le Bré­sil, pour ré­duire la dé­pen­dance vis-à-vis des car­bu­rants à base de pé­trole.

Près de 256 mil­lions de dol­lars ont été déjà in­ves­tis dans le sec­teur des bio­car­bu­rants au Mo­zam­bique sur une su­per­fi­cie de 83.000 hec­tares.


Source : un article publié le 3 décembre 2009 sur le site Afrique Avenir.

René Massé

Haïti : 15 millions de dollars pour réhabiliter la centrale électrique de Péligre

Un accord de prêt de 15 millions de dollars US est signé le 3 octobre 2009 entre Haïti et l’OFID pour financer les travaux de réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Péligre.

La République d’Haïti et le Fond de l’organisation des pays exportateurs de pétrole pour le développement international (OFID) ont procédé à la signature de cet accord en vue de réhabiliter la centrale hydroélectrique de Péligre.

Il s’agit d’un projet qui vise à maximiser la production générée par cette centrale et en sécuriser l’approvisionnement en électricité à travers la réhabilitation, l’extension et l’amélioration de la ligne de transmission.

Ce projet sera exécuté par le ministère des Travaux publics, transports et communications (MTPTC).

Les travaux de réhabilitations coûteront environ 42 millions de dollars, dont 12,5 millions fournis par la Banque Interaméricaine de développement (BID) sous forme de dons.


Source : Haïti Press Network.

Xavier Dufail