Atelier régional sur les énergies renouvelables et la lutte contre la pauvreté en Afrique

Atelier de formation à l’utilisation des énergies renouvelables dans la lutte contre la pauvreté, organisé par le GNESD, les autorités sénégalaises (ministère de l’Energie), ENDA, GTZ/PERACOD, à Dakar (Sénégal) du 21 au 23 Mars 2007.

De bonnes pratiques pour un accès large et durable des populations aux services énergétiques

Objectifs

Cet atelier est une plate-forme d’échanges, destiné à faire un panorama des expériences éprouvées en matière de promotion de l’emploi et de l’usage productif des énergies renouvelable (ER). L’objectif est d’aider les pays africains à bâtir des visions et politiques appropriées.

Il s’agit notamment :

  • D’accroître la sensibilité des décideurs sur la nécessité d’adopter et de mettre en œuvre des politiques ambitieuses, pour valoriser à grande échelle l’énergie propre et l’efficacité énergétique afin de mieux lutter contre la pauvreté et d’atteindre les OMD ;
  • De définir à partir des pratiques recensées, des orientations pour améliorer l’environnement institutionnel des secteurs de l’énergie ;
  • D’initier un processus de concertation sur l’articulation ER/EE (efficacité énergétique) et sur les stratégies nationales et régionales en vigueur ou en cours d’élaboration ;
  • D’élaborer une note de position dans la perspective de la CSD 15 [1].

Organisation

Pour atteindre ces objectifs, l’atelier sera organisé suivant quatre sessions thématiques :

  • Introduction ;
  • Défis de l’ER ;
  • Mécanismes de financement viables pour accroître l’accès aux ER ;
  • La bio énergie : perspectives de contribution à la lutte contre la pauvreté en Afrique ;

suivies d’une table ronde :

  • Comment accroître l’accès des groupes vulnérables aux services énergétiques propres ?

Une exposition d’entreprises et de technologies d’ER est également prévue en marge de l’atelier.

Participants

L’audience attendue est composée de :

  • représentants des centres d’excellence membres du GNESD et des membres de AREED ;
  • représentants gouvernementaux des pays, des collectivités locales, des législateurs, des agences d’électrification rurale et des centres de recherche ;
  • représentants des institutions financières et du secteur privé ; Associations, ONG, etc… ;
  • représentants des organisations régionales-clés : NEPAD, CEDEAO, UEMOA, SADC, UMA, IGAD, CILSS, FAGACE, UA, … ;
  • Les représentants de la Banque Africaine de Développement (BAD/FINESSE), du Conseil Mondial de l’Energie, de l’Agence Allemande de coopération internationale, de l’EUEI/PDF, et autres agences multilatérales (PNUE, PNUD, Banque Mondiale).

Pour en savoir plus, télécharger ci-dessous le document de présentation de l’atelier :

Jérome Levet, René Massé

Procédures de contrôle et suivi des opérateurs d’électrification rurale

Dans le cadre des travaux du Club d’ER les participants ont échangé leur expérience sur les procédures de contrôle et de suivi des opérateurs d’électrification rurale, en s’appuyant sur celles mises en oeuvre au Burkina Faso, au Cameroun et au Mali.

Ces présentations sont proposées ci-dessous.

René Massé

Stratégie pour le développement du secteur de l’énergie en République du Congo

Etude initiée et conduite sous la direction de son Excellence, M. Jean Richard Bruno Itoua, ministre de l’Energie et de l’Hydraulique de la République du Congo.

Cette étude, en cours d’achèvement, a pour objectif de doter la République du Congo d’instruments de politique pour la promotion du service public de l’électricité en milieu urbain et rural, afin de contribuer à l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base que sont l’électricité, l’eau potable, l’assainissement, la santé et l’éducation.


La République du Congo comptait 3 551 257 habitants en 2005 dont 65,42% vivaient en milieu urbain (Brazzaville et Pointe Noire).

La production d’énergie

L’hydroélectricité, le thermique diesel et le thermique gaz, sont les seules sources d’énergie utilisées actuellement pour la production d’électricité. L’énergie solaire et la biomasse en sont encore à la phase expérimentale. Plus précisement :

  • Hydroélectricité : le Congo dispose de deux centrales électriques, une de 15 MW sur la rivière Djoué à Brazzaville et l’autre, de 74 MW sur la rivière Bouenza, dans le département du même nom au Sud-Ouest de Brazzaville. Une troisième centrale de 120 MW est actuellement en construction sur la rivière Lefini, à 200 Km au Nord de Brazzaville.
  • Thermique disel : près de 24 localités ont leurs réseaux électriques alimentés par des groupes électrogènes ; certains industriels et exploitants forestiers disposent également de centrales thermiques pour leurs propres consommations.
  • Gaz : le Congo dispose d’une centrale thermique à gaz installée à Pointe-Noire. Sur les plateformes pétrolières, l’énergie électrique est également produite par des turbines à gaz.
  • Energie solaire ; certaines Administrations (hopitaux) et particuliers recourent à l’installation de panneaux solaires photovoltaïques pour leur approvisionnement en électricité.
  • Energie issue de la biomasse : l’entreprise sucrière SARIS utilise la bagasse (déchets de canne à sucre ) pour la production de la vapeur nécessaire au fonctionnement de la turbine afin d’approvisionner ses installations en électricité.

Les ressources énergétiques

  • Le Congo dispose d’un important réseau hydrographique dont les ressources en eau disponible sont estimées à 842 milliards de m3. La capacité des sites déjà identifiés pour la production de l’électricité est évaluée à près de 14 000 MW.
  • Le Congo est un pays producteur de pétrole.
  • Les ressources en gaz naturel du Congo sont importantes et quasi inexploitées. Le bassin côtier regorge aussi bien de réserves d’huile que de gaz (environ 130 milliards de m3) sous forme de gaz naturel et de gaz associés.

La stratégie et de développement du secteur de l’énergie

L’étude en cours, répond à une préoccupation des pouvoirs publics de la République du Congo de doter le sous-secteur de l’électricité d’une politique sectorielle, indiquant les orientations d’avenir et définissant les principes directeurs et les moyens de mise en oeuvre.

Au terme de cette étude, les résultats attendus sont l’élaboration :

  • D’un diagnostic stratégique du sous-secteur de l’électricité ;
  • D’un document de stratégie et
  • D’une Lettre de poltique sectorielle du secteur de l’énergie électrique.

Ces documents définieront le cadre institutionnel cohérent, fonctionnel et efficace pour permettre :

- 1* La mise en application des dispositons de la loi n° 14-2003 du 10 avril 2003 sur le Code de l’électricité, et des autres textes subséquents dont ;

    • la loi n°15-2003 du 19 avril 2003 portant création de l’Agence nationale d’électrification rurale (ANER). L’ANER est chargée de conduire la politique nationale d’électrification des zones semi-urbaines et rurales, la gestion des ouvrages construits étant confiée à des opérateurs privés, publics ou à des collectivités locales, à travers des contrats de délégation ou de concession.
    • la loi n°16-2003 du 10 avril 2003 portant création de l’Agence nationale de régulation du secteur de l’électricité.
    • la loi n°17-2003 du 10 avril 2003 portant création du Fonds de développement des secteurs de l’eau et de l’électricité.

- 2* La réalisation des objectifs du millénaire pour le développement qui vise la réduction de 50% du nombre de familles qui n’ont pas accès aux services sociaux de base à l’horizon 2015 ;

- 3* La définition du cadre de mise en oeuvre du schéma national de l’aménagement du territoire en matière d’énergie ;

- 4* La définition du cadre de mise en oeuvre du Programme national du secteur de l’énergie élaboré pour contribuer à l’atteinte à l’horizon 2015 par le Congo, des objectifs de réduction de la pauvreté ;

- 5* La mise à la disposition des différents acteurs politiques, partenaires nationaux et internationaux et de la société civile d’un instrument de partage de la stratégie nationale de développement du secteur de l’énergie.

Le cabinet CosManagement achève actuellement cette étude, qui aura été réalisée avec la participation des cadres du ministère de l’Energie et de l’Hydraulique et ceux de la Société nationale d’électricité et de la Société nationale de distribution d’eau.

Daniel Guié

Des services énergétiques face à la pauvreté et pour le développement. Analyse et perspectives en milieu rural au Niger

Thèse professionnelle de Mastère management du développement durable, réalisée et présentée par Mlle. Aude PETELOT (HUBERT-BRIERRE) en décembre 2006 à l’Ecole des Hautes études commerciales (HEC Paris), France.

Peut-on envisager des stratégies d’introduction de services énergétiques qui donnent lieu à une véritable appropriation locale, susceptible d’engendrer un développement rural durable ? En dépit des multiples initiatives engagées de par le monde pour élargir l’accès à l’énergie, la faiblesse des résultats actuels appelle une analyse critique.

Ce travail de recherche propose d’abord une large étude du retour d’expérience, sur la base d’une analyse à la fois bibliographique et de terrain. Celle-ci vise à comprendre les limites de ces entreprises, mesurer les obstacles, poser des garde-fous et retenir les facteurs de réussite pour des projets énergétiques plus efficaces et porteurs de développement à l’avenir.

Le document examine ensuite très concrètement la problématique dans le contexte rural au Niger, où une modernisation énergétique utile et durable se révèle à la fois capitale et particulièrement ardue.

Il rappelle que des apports d’énergie pragmatiquement conçus à partir d’une analyse socioéconomique du contexte peuvent entraîner des progrès réels en matière de génération de revenus, de sécurité alimentaire, d’éducation et de santé – mais qu’une réduction structurelle de la pauvreté n’est possible qu’à condition qu’ils soient valorisés par le développement d’activités et d’usages productifs. Il détaille tant les impératifs techniques à considérer que l’ingénierie sociale à mettre en œuvre pour étayer ces entreprises complexes. Il propose une stratégie d’action adaptée au milieu rural nigérien pour fournir des services énergétiques décentralisés, au plus près des besoins quotidiens des populations, en valorisant les ressources naturelles locales.

Le résumé, l’introduction et le sommaire de cette étude peuvent être téléchargés ci-dessous, comme aussi la conclusion et la bibliographie.

Mettre à profit l’énergie pour réduire la pauvreté rurale dans les pays en développement : un défi à relever

Pourquoi, en dépit de toutes les entreprises menées, l’accès des pauvres à l’énergie reste-t-il si limité, en particulier en milieu rural ? Pourquoi la pauvreté ne recule-t-elle pas plus significativement dans les zones ou l’électricité par exemple est désormais disponible ? Dans une première partie, le document examine comment s’articule la problématique énergie-pauvreté dans les régions rurales en développement. Sur la base du retour d’expériences issu tant de projets à échelle restreinte que de politiques nationales, il présente les résultats de différentes formes d’initiatives énergétiques, les principaux écueils rencontrés et les enseignements à tirer. Ces leçons permettent de constituer un ancrage formel pour l’élaboration de stratégies visant à promouvoir l’accès à des solutions énergétiques dans un objectif de réduction de la pauvreté.

Voir ci-dessous la première partie, « Energie et réduction de la pauvreté rurale ».

Comment introduire de nouveaux services énergétiques pour favoriser un développement rural durable au Niger ?

Le Niger présente des conditions particulièrement difficiles pour une modernisation des usages de l’énergie, principalement de par l’extrême pauvreté de sa population ainsi que la prédominance d’un secteur rural enclavé, peu structuré et sous-équipé. La seconde partie de cette étude s’appuie sur l’expérience du terrain ainsi que les témoignages d’acteurs des secteurs de l’énergie et du développement rural, complétés par des données d’enquêtes et de rapports réalisés au niveau national et régional.

Elle analyse d’abord le contexte général, économique et social qui intervient comme déterminant des besoins et possibilités en matière d’accès à l’énergie. Elle étudie aussi l’évolution du secteur observable dans le pays.

Voir ci-dessous la seconde partie, « Problématique énergie – pauvreté rurale au Niger ».

Une approche concrète proposée pour quelques villages ciblés, orientée vers la mise en œuvre d’équipements de transformation des céréales, de moyens de maîtrise de l’eau et de conservation des productions, la mise à disposition de force motrice ou la fourniture limitée
d’électricité pour les artisans locaux. La constitution d’une filière courte d’huile végétale complète cette proposition.

Voir ci-dessous la troisième partie, « Etudes de cas : villages des bords du Niger ».

Annexes

Trois annexes techniques précisent quelques concepts élémentaires, état de l’art et des avancées actuelles en matière de développement et de solutions énergétiques.

Voir ci-dessous « Annexes techniques ».

Quatre annexes pays proposent un aperçu géographique, politique et économique du Niger.

Voir ci-dessous « Annexes Niger ».

Aude Petelot (Hubert-Brierre), René Massé

Financer l’électricité pour la croissance en Afrique

Séminaire du Consortium pour les infrastructures en Afrique, Tunis, 12 décembre 2006.

A l’initiative du Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA) et, avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAD), le séminaire « Financer l’électricité pour la croissance en Afrique » s’est tenu le 12 décembre 2006 à Tunis (Tunisie).


Participants

Le séminaire a réuni une centaine de participants dont des représentants de haut niveau des compagnies de gestion de l’électricité, des financiers, des conseillers en transactions, des pôles énergétiques régionaux, des gouvernements, des communautés économiques régionales, du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD)(FR), de l’Union africaine (UA)(FR), ainsi que des institutions régionales et internationales impliquées ou intéressées dans des projets électriques en Afrique.

Objectifs

Son objectif principal était de contribuer à la mobilisation de financements, pour des projets d’électricité d’envergure régionale en Afrique.

Plus spécifiquement, il s’agissait :

  • De sensibiliser les principales entreprises du secteur de l’énergie, les investisseurs, les cabinets d’affaires et de conseils, sur l’existence de projets d’infrastructures électriques, ayant des besoins de financement immédiats en Afrique ;
  • De jouer un rôle de plateforme d’échange de connaissances et de dialogue, entre les promoteurs de projets et le secteur privé.

Pour en savoir plus et télécharger certaines présentations données lors de la conférence voir la page dédiée du site de l’ICA sur le site de l’ICA.
Le document de présentation de la conférence donnée par EDF sur les expériences en matière de partenariat public-privé dans les pays en développement est également proposé ci-dessous.

Jérome Levet

Atelier sur l’électrification rurale à Yaoundé (Cameroun)

L’atelier sur l’électrification rurale à Yaoundé se tiendra du 18 au 20 avril 2007.

Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et e8, qui regroupe les plus grandes compagnies d’électricité des pays du G8, organisent un atelier sur l’électrification rurale à Yaoundé au Cameroun du 18 au 20 avril 2007.

Thèmes et objectifs

Cet atelier, dont la langue de travail sera le français, aura pour thème l’électrification rurale dans les régions de l’ouest et du centre de l’Afrique. Il vise à promouvoir des échanges de savoir-faire, notamment au niveau institutionnel et financier. Il s’appuiera également sur l’analyse de retours d’expériences et d’opérations concrètes.

Toutes les phases du développement d’un projet seront concernées. Les travaux conduiront à l’établissement de recommandations spécifiques pour :

  • Mieux définir un projet en fonction d’objectifs de développement durable ;
  • Réduire les coûts de transactions et les obstacles au développement des projets ;
  • Réduire la durée entre la conception d’un projet et sa mise en œuvre.

Participants

L’atelier s’adresse exclusivement aux membres invités des gouvernements et administrations des pays de la région, aux agences d’aide au développement, aux développeurs privés, aux représentants de collectivités et d’ONG impliquées dans l’électrification rurale dans ces régions.

René Massé

Approvisionnement énergétique d’un village basé sur le Jatropha

Estimation des coûts de production de l’huile de jatropha à partir de l’expérience d’un village tanzanien (Haubi).

Cet article en anglais présente un concept de satisfaction des besoins énergétiques d’un village à partir du jatropha.

Les graines de Jatropha contiennent environ 34% d’huile. Cultivée, cette plante peut alors permettre la production de 2 200 kg d’huile par hectare. Après décantation et fitration, cette huile offre un bon subsitut au diesel pour faire tourner des moteurs fixes ou embarqués.

Dans cet article, les auteurs passent en revue les aspects agronomiques de cette plante, l’huile extraite, et analysent un schéma d’exploitation durable pour satisfaire les besoins énergétiques à l’échelle d’un village. Ils proposent enfin une stratégie pour introduire cette source d’énergie dans un village, en appuyant leur démonstration sur les données d’un village tanzanien nommé Haubi.

Pépin Tchouate, René Massé

Coûts d’approvisionnement, de conditionnement, de transport et de distribution du gaz butane au Sénégal

Étude réalisée en 1999 par le Dr Amadou Sow et Carmello Robert Sagna de la Transafricaine de Technologie.

Dès 1974, le Sénégal a développé une politique de diffusion du gaz butane pour limiter les prélèvements de bois énergie destinés à la cuisson dans les ménages et réduire l’impact de ces prélèvements sur la déforestation.

Après une période de détaxe puis de subvention du butane, la consommation domestique de gaz a connu une augmentation de plus de 500% dans les années 90. Mais en 2001, avec la libéralisation du sous-secteur des hydrocarbures, les pouvoirs publics ont supprimé la subvention accordée jusqu’alors.

Ce document publié en 1999 et à télécharger ci-dessous, analyse les évolutions essentielles que le secteur devait mettre en oeuvre pour continuer son développement.

Le document étudie de façon détaillée :

  • L’impact de la politique de butanisation du Sénégal ;
  • Le besoin d’optimisation des mécanismes d’approvisionnement ;
  • Le besoin d’optimisation des mécanismes de distribution ;
  • L’impact de différentes options de structures de prix sur les ménages, et
  • L’auteur présente enfin ses conclusions et recommandations.

L’étude date de 1999 mais ses analyses restent très interessantes pour de nombreux pays.

Amadou Sow, Jérome Levet