Tunisie : le programme énergie du Président Ben Ali

Le Président Zine El Abidine Ben Ali a dévoilé, dans le cadre de sa campagne électorale, son programme pour une Tunisie Verte.

L’une des préoccupations de Ben ALI dans la construction de la Tunisie de tous les défis, c’est de rendre la Tunisie un pays écologique et vert en précisant dans son programme électoral les points suivants :

• L’abandon total, avant la fin de 2014, de la commercialisation des ampoules électriques non économes en énergie ;

• La construction de 70 000 bâtiments obéissant aux critères d’efficacité énergétique, à l’horizon 2014 ;

• L’amélioration de l’efficacité énergétique pour que son indicateur atteigne le niveau de 275 kilogrammes équivalent pétrole pour chaque 1 000 dinars du PIB au prix constant, contre 305 kilogrammes actuellement ;

• La multiplication par cinq de la part des énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie, en 2014, et la production de 535 mégawatts à partir de ce type d’énergies (telles que les éoliennes, les gaz organiques, l’énergie solaire concentrée, et la cogénération de l’énergie) ;

• La mise en place de 350 000 mètres carré de capteurs solaires supplémentaires, au terme de 2014 :

• La réalisation de 5 000 habitations à énergie solaire à l’horizon 2014.


Source : un article diffusé le 13 Octobre 2009 sur le site Investir en Tunisie

René Massé

Algérie, Maroc et Tunisie exposent au salon Batimat 2009 de Paris

La 27ème édition de BATIMAT, le leader international des salons de la construction se tiendra entre le 2 et le 7 novembre 2009 au parc Paris Expo de la Porte de Versailles. Cette nouvelle édition sera placée sous le thème de l’efficacité énergétique sur le marché de la rénovation des bâtiments.

La grande nouveauté de cette année : trois demi-journées seront entièrement consacrées à la construction et à l’efficacité énergétique dans la rénovation des bâtiments au Maghreb.

Des professionnels (maîtres d’œuvre, maîtres d’ouvrage, entrepreneurs et distributeurs) de 48 pays présenteront des solutions nouvelles sur ce sujet, mais aussi sur d’autres grands thèmes de la construction et de la rénovation durable.

Les visiteurs pourront assister à une série de conférences sur le marché du bâtiment et ses évolutions, sur l’intégration du développement durable et ses applications dans les projets, ainsi que sur les grands projets menés en Algérie, au Maroc et en Tunisie.


Source : un article publié le 26 octobre 2009 sur le site DirectGestion, le portail de l’investisseur immobilier.

René Massé

Maghreb : l’Union européenne sollicite la coopération des pays de la rive sud de la Méditerranée

“Notre coopération a un sens à plusieurs niveaux. L’Union européenne a une grande expérience et un savoir-faire dans les énergies renouvelables, alors que le potentiel des énergies renouvelables chez ses partenaires du Sud est énorme.” C’est ce qu’a déclaré Mme Waldner, commissaire européen en charge des relations extérieures, à l’occasion d’une conférence ministérielle sur la coopération trilatérale dans le domaine des énergies renouvelables, organisée vendredi 9 octobre 2009 à Bruxelles.

L’Union européenne veut, en effet, convaincre ses partenaires de la Méditerranée et des pays du Golfe de développer la coopération dans le domaine des énergies renouvelables.

Mme Waldner a indiqué : “un marché de l’énergie verte nous permettra d’assainir les sources d’énergie, de satisfaire la demande en croissance rapide de l’énergie dans toute la région et d’améliorer l’accès aux services énergétiques”, ajoutant : “ce marché apportera également des avantages économiques”. “Nous avons également soutenu les politiques d’efficacité énergétique grâce à des projets de démonstration réussie et créé un centre régional d’énergie renouvelable au Caire. Et l’un des projets phares de l’Union pour la Méditerranée est le plan solaire méditerranéen”. Mme Waldner affirme : “il est temps de s’engager dans des mesures qui rendront la vision d’un marché de l’énergie verte Europe-Méditerranée-Golfe une réalité”. Pour y parvenir, les efforts doivent être concentrés dans trois domaines principaux :
- Un cadre de politique, lois et règlements nécessaires pour permettre à un marché d’énergie verte de fonctionner efficacement,
- Les infrastructures physiques nécessaires, qui doivent être mises en place pour rendre le marché opérationnel, et
- La recherche et le développement pour que les énergies renouvelables deviennent de plus en plus économiquement viables.

De son côté, Andris Piebalgs, commissaire européen en charge de l’Énergie, a soutenu que “le vaste potentiel d’énergie solaire de l’Afrique du Nord et le savoir-faire européen en matière de technologies renouvelables ouvrent des perspectives de coopération accrue dans la région méditerranéenne”. Pour rappel, le 13 juillet 2009, douze entreprises ont signé, à Munich, en Allemagne, un protocole d’accord en vue de créer un bureau d’études : Desertec Industrial Initiative (DII). “Cette initiative a pour objet l’analyse et la mise en place d’un cadre technique, économique, politique, social et écologique en faveur d’une production d’énergie sans émission de CO2 dans les déserts d’Afrique du Nord. Le concept Desertec, conçu et réalisé par l’initiative Trec du Club de Rome, décrit les perspectives d’un approvisionnement électrique durable pour toutes les régions du monde avec accès au potentiel énergétique des déserts”, est-il expliqué dans le protocole paraphé à l’occasion. Parmi les sociétés fondatrices de DII, principalement concentrées en Europe, au Proche-Orient et en Afrique du Nord (Mena), figurent ABB, Abengoa Solar, Cevital, Deutsche Bank, E.On, HSH Nordbank, MAN Solar, Millénium, Münchener Rück, M+W Zander, RWE, Schott Solar, Siemens. A l’exception de Cevital (Algérie), ABB (Suisse) et Abengoa (Espagne), les autres sociétés sont allemandes.


Source : article de Nadia Mellal B., publié le 11 Octobre 2009 sur le site Liberté.

René Massé

Tunisie : prêt de la BAD pour renforcer le réseau électrique

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD), a approuvé, mercredi 2 septembre 2009 à Tunis, un prêt de 42,34 millions d’UC, équivalent à 87,83 million de dinars tunisiens (DT) (66,306 millions de dollars) en vue de financer le projet d’assainissement et de restructuration des réseaux de distribution d’électricité.

Le coût total du projet est estimé à 111,66 millions dinars tunisien, soit 52,42 millions UC (82,09 millions de dollars).

Le projet est un investissement portant sur la construction et la réhabilitation des lignes et postes électriques en vue de la mise à niveau des réseaux moyenne tension et basse tension pour répondre aux exigences de l’économie tunisienne et de la clientèle de la Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz (STEG), la compagnie nationale d’électricité du pays.

Le développement économique de la Tunisie et l’amélioration du niveau de vie des populations ont entraîné une forte croissance de la consommation d’énergie électrique (5 % par année) et une saturation des réseaux de distribution. Par ailleurs, certains équipements et installations sont sous dimensionnés et ne sont plus adaptés aux contraintes actuelles d’exploitation des réseaux. Il s’agit particulièrement des liaisons souterraines et aériennes de faible section, des équipements électriques des postes de distribution moyenne tension/basse tension. Ces installations sont la cause de surcharges, de pertes techniques et de chutes de tension élevées, quelquefois supérieures à 20 %, ce qui est nettement supérieur aux valeurs admissibles du cahier des charges de la STEG, qui sont respectivement de 7 % pour les réseaux moyenne tension et de 10 % pour les réseaux basse tension.

Le projet intéresse toutes les régions du pays. Les installations concernées sont situées dans tous les gouvernorats du pays et sont réparties dans les 7 régions et les 38 districts de la STEG.

La BAD est un important partenaire de la Tunisie dans le secteur de l’énergie. Elle a financé sept projets depuis le début de ses opérations en 1975. L’engagement total net de la Banque dans le secteur est de 211 millions d’UC, soit 437,74 millions DT (330,43 millions de dollars).


Source : un article publié le 3 septembre 2009 sur le site de la BAD.

René Massé

Rwanda : un village électrifié par STEG International

Le président directeur général de la la Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz (STEG), et M. Othmen Ben Arfa et le directeur général de STEG International M. Rabah Jerad, ont inauguré officiellement, le 13 Aout 2009, l’électrification de Nygatare, un village rwandais de 4 000 logements électrifiés par STEG International, situé à 160 km au nord-est de la capitale Kigali.

Ce projet pilote d’électrification rurale comporte la réalisation de 50 km de réseau de transport moyenne tension, 45 km de réseau de distribution basse tension et 45 postes de transformation monophasés.

Ce projet, dont le montant global s’élèverait à 8 millions de dollars US, a été cofinancé par la Banque mondiale, le Crédit hollandais et des Fonds propres.

Il est prévu aussi un volet d’accompagnement, de formation et d’assistance, au profit des ingénieurs et des techniciens d’ELECTROGAZ, la société d’électricité du Rwanda.

En janvier 2008, STEG et ELECTROGAZ ont signé une convention générale de coopération et d’assistance technique. Elle a été suivie par la signature, le 16 juin 2008 à Kigali, du contrat final pour la réalisation de ce projet. Ce projet a mobilisé 23 cadres tunisiens (3 ingénieurs, 3 cadres financiers et 17 techniciens supérieurs). Le chantier a démarré le 1er juillet 2008 et durera 14 mois, selon Africain Manager.

STEG International a déjà réalisé des projets en Afrique francophone (Mauritanie, Tchad, Djibouti, Madagascar, Iles Comores, Sénégal et Burkina Faso), anglophone (Ghana) et dans le monde arabe (Algérie, Arabie Saoudite, et Koweït).


Source : un article diffusé le 15 août 2009 sur le site Info Tunisie.

René Massé

Tunisie : règles pour la nouvelle ligne de crédit destinée aux projets énergétiques

Les règles d’application de la ligne de crédit de 40 millions d’euros, accordée par l’AFD et l’Union européenne, ont été précisées en mars.

Le lancement d’une nouvelle ligne de crédit pour le financement des projets relevant du secteur énergétique a fait objet d’une rencontre d’information et de sensibilisation, organisée, le 12 mars 2009, à Tunis.

Baptisée « Programme d’appui à la ligne de maîtrise de l’énergie » (ALME), cette nouvelle ligne, que l’Agence française de développement a accordé à la Tunisie et que l’Union européenne a bonifiée par un don, représente une enveloppe globale de l’ordre de 40 millions d’euros.

Ouvert auprès de trois banques (BIAT, BT et UBCI), ledit programme, destiné au financement des projets de dépollution et de maîtrise de l’énergie, est accompagné d’une subvention octroyée aux deux agences techniques concernées, à savoir l’ANME (Agence nationale de maîtrise de l’énergie) pour le volet maîtrise de l’énergie.

A cette occasion, M. Imed Thabet, chef du projet « ALME » au sein de l’ANME, a indiqué qu’aux termes de cette ligne, toute entreprise désirant adhérer au processus de maîtrise de l’énergie, à travers la mise en place d’un projet d’efficacité énergétique (contrat-programme, cogénération…) ou encore d’un projet d’énergie renouvelable (installations de solaires photovoltaïques ou collectives, valorisation des déchets…) peut bénéficier d’un prêt, dont le montant ne peut pas dépasser les 5 millions d’euros, soit environ 9 millions de dinars. Ce prêt, dont la durée de remboursement varie entre 5 et 12 ans avec une durée de grâce allant jusqu’à 3 ans, est appuyé par un taux d’intérêt bonifié qui ne dépasse pas les 5%. A noter que le bénéficiaire est appelé à contribuer à cet investissement avec un autofinancement d’un minimum de 15% du coût du projet.


Source : Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Énergie de Tunisie.

Xavier Dufail

Tunisie : Incitations à la maîtrise de l’énergie dans le bâtiment : quelles aides pour quels projets ?

Pour la période 2008-2011, les investissements prévus en matière de maîtrise de l’énergie en Tunisie devraient avoisiner 1 milliard de dinars.
Ce montant, jamais atteint dans l’histoire de la maîtrise de l’énergie en Tunisie, traduit l’accélération de la politique tunisienne en la matière.

Différents leviers financiers ont été mis en place afin d’aider les entreprises et les particuliers à financer leurs projets. Voici un récapitulatif des aides et incitations actuellement disponibles.

Suite à la mise en application du nouveau décret (2009-362) du 9 février 2009, l’éligibilité du FNME (Fond National pour la Maîtrise de l’Energie) a été étendue à de nouvelles interventions telles que les investissements immatériels, la cogénération, l’utilisation des énergies renouvelables (le biogaz par exemple) ou encore la production d’électricité dans les bâtiments solaires.

Les taux et les montants des primes relatives aux actions éligibles au FNME

Elles ont donc été revus comme suit :

  • Audit Energétique : 70 % plafonné à 30 000 dinars
  • Projet de démonstration : 50 % plafonné à 100 000 dinars
  • Investissement immatériel : 70% plafonné à 70 000 dinars
  • Investissement matériel :

    100 000 dinars pour les établissements dont la consommation annuelle est inférieure à 4000 tep

    200 000 dinars pour les établissements dont la consommation annuelle est comprise entre 4000 et 7000 tep

    250 000 dinars pour une consommation supérieure à 7000 tep

  • Cogénération : 20 % plafonné à 500 000 dinars
  • Raccordement au gaz naturel :

    Industrie & tertiaire : 20 % plafonné à 400 000 dinars

    Résidentiel : 140 dinars par logement individuel et 20 dinars par appartement dans le logement collectif

  • Autoproduction d’électricité dans le secteur agricole : 40% plafonné à 20 000 dinars
  • Production d’électricité dans les bâtiments solaires : 30 % plafonné à 3000 dinars/ Kilowatt crête et 15000 dinars pour un bâtiment solaire
  • Production d’électricité (grandes unités industrielles et agricoles) : 20 % plafonné à 100 000 dinars
  • Chauffe eau solaire (CES) : pour le résidentiel & les petits métiers : 200 dinars pour les CES dont la surface de capteur est comprise entre 1m² et 3m² ; 400 dinars pour les CES dont la surface de capteur est comprise entre 3m² et 7m². Pour l’industrie et tertiaire : 30% plafonné à 150 Dinars/m².

Les crédits spécifiques accordés par les banques

Trois banques ont, à ce jour, mis en place des crédits spécifiques pour aider au financement de projets économes en énergie :

  • Dans son offre de crédits à taux préférentiels pour les entreprises comme les particuliers, la Banque de Tunisie propose notamment un crédit de 5 à 7 ans à taux TMM + 1,5 à 2 destiné aux particuliers pour l’installation d’appareillages tels que les CES par exemple, ou concernant le gaz naturel, l’isolation thermique… Elle vient également de réajuster son offre pour le photovoltaïque : selon la puissance installée et donc le coût de l’installation (de 0,5 à 5 kW équivalents à 1 000 à 60 000 dinars), elle propose des crédits allant de 5 000 dinars à 40 000 dinars, à des taux oscillant entre TMM + 1,75 et TMM + 2 ;
  • La Banque de l’Habitat propose un crédit pouvant aller jusqu’à 10 ans à un taux TMM + 3.
  • L’Amen Banque propose également un crédit de 7 ans à taux TMM + 1,5.

L’ALME : programme d’Appui à la Ligne de Maîtrise de l’Energie

L’objectif de ce programme est de soutenir l’émergence et la concrétisation des projets de maîtrise d’énergie identifiés par des entreprises en complémentarité avec les outils, les mécanismes et les projets existants au sein de l’ANME.

Dans ce contexte, l’Agence française de Développement (AFD) a mis en place une ligne de crédit environnement pour un montant de 40 millions d’Euros. Cette ligne, ouverte auprès de 3 banques – la BIAT, la BT et l’UBCI – est destinée au financement de projets de dépollution et de maîtrise de l’énergie. Les conditions de financement de ce prêt sont les suivantes : montant du prêt maximum : 5 millions d’Euros. Taux d’intérêt : environ 4%. Durée : de 5 à 12 ans. Différé : entre 2 et 3 ans. Autofinancement : validé par la banque doit être au minimum de 15 % du coût du projet.

Le programme, mis en place en partenariat avec l’ANME, offre également un accompagnement et une assistance technique pour la réalisation du projet. Les projets éligibles à cette ligne de crédit sont :

- les Contrats Programmes d’efficacité énergétique des Entreprises Grosses Consommatrices d’Energie (EGCE) ;

- les projets de cogénération ;

- les installations solaires collectives pour le chauffage de l’eau ;

- Les projets éoliens ;

- Les systèmes photovoltaïques raccordés au réseau réalisés par les entreprises.

La Banque mondiale est en cours de finalisation d’une autre ligne de crédit d’un montant de 50 000 dollars américains qui devrait concerner la cogénération et l’efficacité énergétique dans l’industrie. Elle devrait être prochainement ouverte auprès de l’Amen Banque, la BH, la BT et la BFPME (Banque de financement des PME).

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Source : un article de archibat Economie – Energie publié le 11 mai 2009 sur le site Investir en Tunisie.

René Massé

Tunisie : la STEG favorise la production domestique d’énergie

Lors d’une conférence de presse tenue mardi 21 avril 2009 à Tunis, la Société Tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) a annoncé le lancement d’un projet baptisé « Solar Roofs », qui offre la possibilité aux particuliers de produire et de vendre leur propre électricité à partir de panneaux solaires photovoltaïques.

La STEG assurera l’acquisition, la mise en place et l’entretien des panneaux solaires dans les maisons individuelles et accordera des prêts d’un montant allant jusqu’à 60% du coût total de l’installation. Une subvention d’environ 30% des coûts sera octroyée par le Fonds national de gestion de l’énergie (FNME).

Le PDG de la STEG a annoncé également l’introduction de tarifs promotionnels pour le transport et la connexion au réseau électrique de l’électricité produite par des particuliers. Pour ce faire, la STEG va fournir du gaz naturel dans une centaine de nouvelles zones communales y compris ceux de Zaghouan, Feriana, Zarzis, Sfax et Mornag.

Une nouvelle direction en charge des énergies renouvelables va être créée au sein de la STEG ; elle sera chargée de suivre les divers programmes d’efficacité énergétique mis en place.

De même, un réseau national de points d’information sur la gestion de l’énergie sera mis en place.


Source : Tunisia Online News (en anglais).

Xavier Dufail

Rwanda : la STEG, partenaire pour l’électrification de 4000 familles

La Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) a pris en charge le projet d’éclairer 4000 foyers au Rwanda.

L’expérience et les compétences d’un pays africain sont mises au service d’un autre pays africain. Ce projet est un exemple un partenariat gagnant-gagnant entre le Nord du continent et l’Afrique subsaharienne.

Malgré les difficultés de transport et la main mise des pays industrialisés sur le continent africain, la Tunisie est parvenue à déblayer le terrain pour une coopération où le profit est partagé équitablement et de façon équilibrée.

Face à une Europe en crise, il est vital pour la Tunisie de chercher d’autres débouchés, et l’Afrique en est un.

Un partenariat prometteur s’annonce entre la Tunisie et le Rwanda à travers la convention générale de coopération et d’assistance, signée en janvier 2008 entre la STEG et Electrogaz Rwanda.

L’électrification de 4 000 ménages rwandais, dont le coût total s’élève à 10 millions de dinars en devises est le fruit de cette coopération. C’est un premier jalon sur la voie de l’instauration d’une coopération énergétique entre les deux pays.

Un projet plus ambitieux et beaucoup plus important est en cours de préparation entre les deux parties. Il fait partie du protocole d’accord bilatéral en matière d’énergie signé récemment à Tunis entre la Tunisie et le Rwanda. Le projet, financé par la Banque mondiale, sera lancé en octobre 2009. Il vise l’électrification de 160.000 nouveaux branchements basse tension à mettre en service entre 2009 et 2012. Le budget alloué à ce projet dépasserait les 150 millions de dollars.

D’ores et déjà, des pays ont manifesté leur intérêt pour une éventuelle coopération dans le domaine énergétique, en particulier le Burkina Faso, le Kenya et la République démocratique du Congo. Plus d’une trentaine de conventions de coopération et de partenariat lient déjà la STEG avec des entreprises d’électricité et de gaz à travers le monde.


Source : un article de Moncef Bedda diffusé le 2 février 2009 sur le site de Business News.

René Massé, Xavier Dufail

Tunisie : les premières retombées du programme triennal de maîtrise de l’énergie

Au cours des derniers mois, la Tunisie a dû faire face au défi énergétique. L’envolée des prix des hydrocarbures a été lourde pour le budget de l’État. Il a fallu trouver des solutions de rechange au pétrole.

La maîtrise de l’énergie et la promotion des énergies renouvelables ont figuré parmi les pistes privilégiées par les pouvoirs publics. Différents programmes ont été mis en place, qui sont ici passés en revue.

Le programme triennal de maîtrise de l’énergie, mis en place par la Tunisie, a largement contribué à la réalisation de l’économie d’énergie. L’objectif recherché à travers le programme est de rationaliser la consommation et de promouvoir les énergies alternatives. En 2008, la Tunisie a réalisé une économie d’énergie de l’ordre de 34 kg/1000 dinars de PIB. La consommation de l’énergie primaire serait ainsi passée à 318 kg en 2008 contre 352 kg en 2004 (avant le démarrage du programme triennal), ce qui représente 850 000 Tep (tonne équivalent pétrole). L’économie réalisée est de 9,6% de l’économie totale en matière d’énergie, estimée à 2,2 Mtep, et évaluée à quelque 1700 MD. Les investissements consentis par l’Etat sont de l’ordre de 298 MD, en matière de maîtrise de l’énergie, dont 43 MD de primes octroyées par le Fonds National de Maîtrise de l’Energie.

En outre, la participation des PME s’est élevée à 163 MD sur les 298 MD consentis, dont 137 MD en matière d’efficacité énergétique et 26 MD en matière de cogénération. Quant aux ménages, ils ont contribué à hauteur de 135 MD, dont 91 MD orientés vers l’énergie solaire dans le résidentiel et 44 MD vers l’acquisition de lampes à basse consommation (LBC).

Bien que, pour le moment, les prix des hydrocarbures aient chuté, le pays tient à poursuivre sa démarche en matière de maîtrise de l’énergie, à travers la mise en place de huit programmes spécifiques, dont :

- Le programme d’efficacité énergétique. Dans ce sens, 206 contrats-programmes (sur un total de 283 PME soumises à l’audit énergétique) ont été conclus. Ces entreprises consomment 80% de la consommation globale du secteur industriel. Ce programme a permis des économies dans le secteur industriel de l’ordre de 268 mille Tep, soit environ 9% de la consommation.

- Le programme de promotion de raccordement au gaz naturel, avec pour objectif d’atteindre le raccordement de 500 000 abonnés, à la fin de l’année 2009. Parallèlement, le ministère de l’Industrie, de l’Énergie et des PME a lancé un plan directeur pour le gaz. Celui-ci cible le raccordement et l’approvisionnement de 100 nouvelles villes, à l’horizon 2011.

- Le programme de promotion des énergies renouvelables. Il a connu une évolution satisfaisante en 2008, année au cours de laquelle 80 000 m³ de chauffes-eau solaires ont été installés (contre 8000 m³ en 2004), ainsi que l’agrément de 27 fournisseurs et de 733 entreprises d’installation. S’agissant des LBC, le programme a dépassé l’objectif : plus 2,5 millions de LBC ont été vendues alors que l’objectif était de 2 millions. Le pays réussira, normalement, à atteindre 5,2 millions de LBC à l’horizon de 2011, soit une couverture de 65% des points essentiels contre 40% en 2007, et un objectif de 8 millions de points lumineux ciblés.

- En matière de production des hydrocarbures, la Tunisie a enregistré le forage de 36 puits en 2007/2008, faisant ainsi évoluer les ressources tunisiennes de 20%, par rapport à 2006.

- Le programme d’efficacité thermique : 46 projets pilotes ont été exécutés en 2008. Ces opérations se sont soldées par des économies d’énergie de 20 à 30% des besoins de chauffage et de climatisation, et de 70% de la consommation d’énergie pour le chauffage à eau.

- Le programme de production d’électricité. Les prévisions tablent sur une capacité de production supplémentaire de 2000 MW au cours du 12ème plan de développement. Cette capacité sera renforcée grâce notamment à l’extension de la centrale de Sousse, la nouvelle centrale de Bizerte, le projet d’El Haouaria, d’une capacité de production de 1200 MW dont 800 MW destinés à l’export en plus d’une ligne électrique sous marine, entre la Tunisie et l’Italie.

René Massé, Xavier Dufail