Présentation du Togo

Projet « Electricité pour réduire la pauvreté »

ADESSOU Kwaku Sena & KANFOR LARE Mingdiède

Jacques Monvois, Gret, Xavier Dufail

Togo : 13 millions US$ de la BIDC pour l’électrification rurale

Le nouveau Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo, a présenté le mardi 16 septembre devant l’Assemblée nationale, son programme de politique générale. Ce programme, qui prévoit plusieurs projets d’infrastructures électriques importants, a reçu l’approbation de la majorité parlementaire.

Concernant le secteur de l’énergie électrique, il a confié que le gouvernement doit veiller à l’opérationnalisation des actions de la Compagnie d’Energie Electrique du Togo (CEET).

Pour y parvenir, le Gouvernement prévoit de réaliser plusieurs projets d’infrastructures, en particulier :

  • Un projet d’extension du réseau électrique, financé par un prêt de près de 10 milliards de francs CFA de la BOAD ;
  • Un projet de réalisation de réseaux dan les principales villes de l’intérieur du pays ;
  • Un projet d’électrification rurale, financé par un prêt de 13 millions US$ de la BIDC ;
  • De l’achat d’une centrale de 14 groupes diesel pour une puissance de 14 MW pour 7 milliards de francs CFA ;
  • De la réhabilitation de la centrale Sulzer de Lomé pour 2 milliards de francs CFA ;
  • De la signature d’un contrat d’achat/vente d’énergie électrique avec le producteur indépendant Contour Global pour une puissance de 100MW. Cette centrale sera connectée sur le réseau en 2010.

Source : un article de publié le 19 septembre 2008 sur le site de TVT Télévision Togolaise.

René Massé

Afrique de l’Ouest : l’Agence Sud Coréenne de Coopération internationale accorde 2,5 millions de dollars US à la CEDEAO pour une étude de faisabilité que conduira le WAPP

La South Korea Korean International Cooperation Agency (ICA) s’est engagée à financer une étude de faisabilité et les premières études conceptuelles pour la mise en place d’un Centre de Coordination et d’information (Information and Coordinate Centre – ICC), études que conduira pour la CEDEAO l’équipe du West African Power Pool (WAPP).

Sept des quinze pays membres, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Nigeria et le Togo bénéficient déjà de l’interconnexion de leurs réseaux nationaux, permettant aux pays excédentaires à fournir les pays déficitaires en énergie. A cela s’ajoute le système d’interconnexion qui relie le Mali et le Sénégal et transporte l’énergie produite dans la centrale hydroélectrique de Manantali.

Le secrétariat du WAPP prévoit de construire une ligne de transport le long de la cote pour renforcer la capacité de transport de l’électricité.


Source : un article publié dans Leadership (Abudja), le 18 décembre 2007.

René Massé

Togo : les ministres de l’énergie des pays membres de la CEDEAO en conclave à Lomé

A l’issue de cette réunion des ministres de l’énergie des pays de la CEDEAO (Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest), plusieurs décisions importantes ont été prises, en particulier la création d’une instance régionale de régulation du secteur de l’électricité, qui devra stimuler une commercialisation ouverte et transparente de l’électricité, l’adoption d’une stratégie d’urgence de plan de fourniture d’énergie. Des recommandations ont également été faites en vue de la mise en œuvre de la Politique Régionale d’Accès aux Services Energétiques des populations Rurales et Périurbaines qui comprennent un plan d’action, une stratégie de mise en œuvre basée sur la création d’une Agence Régionale d’Accès à l’Energie et un programme d’investissement.

Les Ministres en charge de l’énergie des 15 États membres de la CEDEAO se sont rencontrés à Lomé, la capitale togolaise pour passer en revue l’état de l’accès aux services énergétiques dans la région et faire des recommandations en vue de son amélioration.

Rapports préparatoires et état des lieux

Les Ministres ont examiné une présentation faite par la Commission de la CEDEAO sur le secteur énergétique dont les principaux programmes comprennent le Projet Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (WAGP), le Pool Energétique Ouest Africain (WAPP), le Projet de Réglementation régionale et la Politique de Réglementation d’accès aux services énergétiques en milieux rural et périurbain en Afrique de l’Ouest.
Les Ministres ont aussi examiné le rapport d’étape sur le WAPP, dont la Banque Mondiale a approuvé un mécanisme de financement de ses projets prioritaires pour la période de 2005 à 2011. Le montant a été complété par les contributions des autres bailleurs de fonds. Les tâches du WAPP consistent à coordonner, promouvoir et développer l’infrastructure régionale de génération et de transmission et la commercialisation de l’électricité ; développer et partager les ressources hydrauliques et thermiques ; de même qu’intégrer les réseaux nationaux dans un marché d’électricité régional unique afin de fournir de l’électricité adéquate, fiable et abordable.

D’autres activités importantes relevant de la responsabilité du WAPP sont la création d’un cadre institutionnel pour la commercialisation de l’électricité grâce à un Protocole Energétique de la CEDEAO qui a été ratifié en Décembre 2006 et la création d’une Instance Régionale de Réglementation pour le Secteur de l’électricité.

Création d’une instance régionale de régulation pour le secteur électrique

Les Ministres ont avalisé la mise en place d’une instance régulatrice qui vise à stimuler une commercialisation ouverte et transparente de l’électricité. Récemment, l’Agence Française de Développement a accordé un don de cinq millions d’Euros pour sa création. L’autorité régulatrice est un pré requis à la promotion du développement infrastructurel et d’attraction des investisseurs en Afrique de l’Ouest.

Recommandations pour la mise en place de la Politique régionale d’accès aux services énergétiques, avec en particulier la création d’une Agence régionale d’accès à l’énergie

Les Ministres ont adopté une stratégie d’urgence de fourniture d’énergie élaborée par la Commission de la CEDEAO, le Secrétariat du WAPP et les Services des Etats Membres en réaction à la récente pénurie d’électricité que les Etats Membres ont connue.

De même, ils ont fait des recommandations en vue de la mise en œuvre de la Politique régionale d’accès aux services énergétiques des populations rurales et périurbaines adoptée par les décideurs régionaux en janvier 2006. La politique comprend un plan d’action, une stratégie de mise en œuvre basée sur la création d’une Agence régionale d’Accès à l’Energie et un programme d’investissement. La politique a pour objectif la fourniture de l’accès à l’énergie à la moitié au moins de la population rurale et périurbaine en 2015, ce qui représente quatre fois le chiffre envisagé en 2005.

Des domaines particuliers de couverture comprennent l’énergie moderne de préparation (100%), le service énergétique/ électricité pour des besoins fondamentaux en milieux ruraux et périurbains (100%), l’électricité pour les ménages (36%), l’électricité pour les écoles, cliniques et centres communautaires (60%) ainsi que l’énergie mécanique pour la production en milieux ruraux (60%).

Le Programme d’accès à l’énergie vise à promouvoir une politique et un cadre institutionnel harmonisés d’accès à l’énergie en tant qu’une priorité pour assurer le développement humain. Il est crucial pour pouvoir réaliser les Objectifs Millénaires du Développement (OMD) particulièrement en ce qui concerne la réduction de la pauvreté, l’amélioration de la santé, l’éducation, la fourniture d’eau et des usages productifs.


Source : un article publié sur le site du journal Le soleil

René Massé

Chine : formation de 26 techniciens africains à la microhydroélectricité

Des techniciens de 11 pays africains dont le Rwanda, la Guinée, le Benin, le Togo… ont bénéficié d’une formation en micro hydroélectricité en Chine.

Transfert de compétences sur l’hydroélectricité aux techniciens africains par des experts chinois.

26 stagiaires africains ont conclu le lundi 22 septembre 2007 leur formation de 40 jours organisée par le gouvernement chinois. Pendant cette formation, ils ont pu améliorer leurs connaissances de cette filière technologique et apprendre à maitriser les techniques mises en œuvre dans des petite centrales hydroélectriques.

Co-financé par le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) et le gouvernement chinois, le Hangzhou Regional Centre (Asia-Pacific) for Small Hydro Power (HRC) organise des stages de formation sur les savoir-faire concernant la petite centrale hydroélectrique pour les pays en voie de développement.

« Les techniques chinoises en matière de petite centrale hydroélectrique sont parmi les plus avancées au monde. Ce que nous avons appris en Chine sera appliqué chez nous pour exploiter les ressources en eau », a dit Etuaf Kuku Wonu, chef du Département du planning des services au Togo.


Source : un article diffusé le 25 septembre 2007 à Hangzou, sur le site french.xinhuanet.com .

René Massé

Présentation du Togo. M. Mawe Afo Aledjou (Directeur de la planification énergétique au Ministère).

Exposé sur le secteur de l’énergie au Togo. Après une introduction générale sur le Togo, le document expose tour à tour : Les potentialités en énergies renouvelables : solaire, éolien, biomasse, biogaz, hydroélectrique ; La situation de l’accès aux services énergétiques (modernes) : bilan énergétique, cadre institutionnel du secteur de l’énergie, réformes du secteur Le sous-secteur de l’électricité. L’électrification rurale compose une seconde partie du document : problématique, réalisations dans les (…)

Exposé sur le secteur de l’énergie au Togo.

Après une introduction générale sur le Togo, le document expose tour à tour :

  • Les potentialités en énergies renouvelables : solaire, éolien, biomasse, biogaz, hydroélectrique ;
  • La situation de l’accès aux services énergétiques (modernes) : bilan énergétique, cadre institutionnel du secteur de l’énergie, réformes du secteur
  • Le sous-secteur de l’électricité.

L’électrification rurale compose une seconde partie du document : problématique, réalisations dans les différentes filières, et programme d’électrification rurale composent cette partie.

René Massé

Togo : réunion des ministres de l’Energie des 15 pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)

Cette réunion du 16 novembre 2007 à Lomé va étudier les modalités de la création d’une autorité de règlementation de l’électricité en Afrique de l’Ouest.

« Cette autorité aura pour mission d’organiser, de contrôler et de clarifier le rôle des acteurs, des investissements et des modalités des échanges de l’électricité entre les États, afin de susciter une efficacité d’approvisionnement de l’électricité en quantité suffisante aux populations », a précisé un expert de la CEDEAO, M. Yaouza Ouro-Sama.

« Il s’agit de concrétiser l’engagement des pays de la CEDEAO à assurer l’accès aux sources modernes d’énergie, à l’horizon 2015, à plus de la moitié de sa population rurale et périurbaine », a-t-il ajouté.

Cette réunion des ministres a été précédée par celle des experts du comité régional multisectoriel sur l’accès à l’énergie et les problèmes énergétiques en Afrique de l’Ouest.


Source : un article diffusé sur le site d’Afrique en ligne le 16 novembre 2007.

René Massé

Biocarburants : un tour d’horizon de la situation en Afrique

Un document technique en anglais, bien documenté, qui propose un tour d’horizon de la situation des biocarburants liquides en Afrique et documente les sujets actuels de controverse en s’appuyant sur une riche documentation internationale.

« Biofuels – An Overview » Final Report.

Rapport préparé pour la DGIS/DMW/IB

par Julio F.M. de Castro

43 pages éditées en mai 2007 en anglais.

Ce rapport technique compile des informations sur les biocarburants et fait le point des situations de développement dans les principaux pays africains en relation avec les Pays Bas où des projets sont initiés. Il aborde aussi les questions qui font débat actuellement, en particulier l’incidence du développement de ces cultures énergétiques sur la production d’aliments, sur la propriété des sols, sur la pauvreté en zone rurale… en développant toujours un argumentaire plutôt favorable à la promotion des biocarburants.

Ce rapport s’intéresse aux biocarburants liquides (donc pas au biogaz), et analyse non seulement leurs usages pour le transport, mais aussi les utilisations de cette énergie dans la cuisson et la production d’énergie électrique.

Cette étude distingue les alcools, et plus particulièrement l’Ethanol, et les huiles utilisés pour la productions de biocarburants.

Après une présentation des caractéristiques techniques de ces deux produits, l’étude analyse les usages possibles avant de décrire les projets et programmes mis en œuvre au Brésil et dans les pays africains.

Une analyse socio-économique des ces filières traite des questions de sécurité des biocarburants et des prix ; de la création d’emplois ; des problèmes de disponibilité des sols et de propriété ; de la concurrence dans l’usage des sols avec l’agriculture vivrière ; de l’approvisionnement en énergie des zones rurales elles-mêmes ; des aspects environnementaux ; du genre…

Jean Mège, René Massé

Togo : publications du Séminaire national sur le développement des capacités dans le domaine des énergies renouvelables

Du 27 au 30 juin 2007, s’est tenu dans les locaux de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) à Lomé, le séminaire national sur le développement des capacités dans le domaine des énergies renouvelables organisé conjointement par l’ISESCO et l’UNESCO en collaboration avec le Gouvernement de la République Togolaise.

Ce séminaire était destiné à compléter la formation des experts nationaux dans le domaine des énergies renouvelables, une quarantaine de cadres venus de différents départements ministériels, de l’Université de Lomé et des ONGs.

Après les allocutions introductives des organisateurs, ISESCO, UNESCO et Ministère des Mines et de l’Energie, les exposés se sont faits plus didactiques, avec en particulier :

  • La terminologie et les concepts de base sur l’énergie, présenté par Mr. GBANDEY Gbaty Tiadja de la Direction Générale de l’Energie ;
  • La Biomasse – Energie au Togo, présenté par Mr. Essowè OURO-DJERI, a mis en exergue d’une part, l’importance de la biomasse dans la consommation énergétique nationale et d’autre part, les potentialités de valorisation de cette forme d’énergie. Cet exposé a introduit des débats fructueux sur plusieurs problématiques :
    • les techniques de carbonisation,
    • la rationalité de l’utilisation de la biomasse,
    • la valorisation des ordures ménagères,
    • la valorisation des déchets végétaux (coques et fibres des noix de palmes, les déchets de scieries, etc…),
    • les techniques de coupe d’arbres,
    • la réglementation du secteur forestier ;
    • les énergies de substitution tel que le GPL et le Biogaz.

Il ressort de ces débats que les gouvernants doivent intégrer la dimension biomassique dans les politiques énergétique et environnementale.

  • Le système solaire photovoltaïque, présenté par le Professeur NAPO Kossi. Après avoir situé la place du photovoltaïque dans les options énergétiques les plus prometteuses, il a décrit de façon schématique le système solaire photovoltaïque et ses composantes, puis expliqué les mécanismes d’installation et de fonctionnement des équipements utilisés pour l’exploitation de l’énergie solaire photovoltaïque.
  • L’électrification rurale, ses atouts pour le développement socio économique et environnemental au Togo, présenté par Mr. LARE Toumpane Daméssanou, Coordonnateur de l’ONG ACDI-SOLAR -> article748( Action Communautaire pour le Développement Intégral et Solaire), basée à Dapaong dans la région des Savanes au nord du Togo.
  • Les potentialités en énergies renouvelables au Togo, présenté par Mr. AFO ALEDJOU Mawé, Directeur de la Planification Energétique. De son point de vue, le manque de promotion des énergies renouvelables et l’insuffisance de ressources humaines qualifiées ne permettent pas le développement des énergie solaire, éolienne, du biogaz, et de l’hydroélectricité au Togo aujourd’hui.
  • Les régimes du neutre en basse tension.
  • L’électrification rurale décentralisée, présenté par le Dr BAYOR Sibiri, Directeur Adjoint de l’Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs de l’Université de Lomé. Cette exposé a mis l’accent sur la mise en œuvre et le développement des mini-réseaux en milieu rural et les mesures de protection des installations et des personnes. Les préoccupations des participants ont porté sur les branchements de fortune communément appelés « toiles d’araignée », la réglementation et la professionnalisation des techniciens chargés de l’installation des équipements. En outre, il y a nécessité de changer d’approche et de comptage de l’énergie fournie par rapport à la spécificité de l’électrification rurale (vente de services énergétiques et non de kWh).

Enfin, une projection vidéo sur la mise en œuvre d’un projet d’électrification rurale par système éolien au Ghana a montré toutes les possibilités qu’offre l’utilisation de cette forme d’énergie.

Certains de ces documents d’intérêt général sont proposés ci-dessous en téléchargement.


Situation énergétique du Togo (extrait de l’allocution du Ministre des Mines et de l’Energie) :

La demande d’énergie ne cesse de s’accroître dans notre pays. La consommation annuelle du pays est évaluée à plus de 1,5 millions de tonnes équivalent pétrole (tep). Cette consommation est faite dans les proportions de 80% de bois de feu et charbon de bois, de 16 % de produits pétroliers et de 4% d’électricité. La dépendance extérieure est quasi totale pour les produits pétroliers et représente plus de 60 % pour l’électricité.

Malgré la politique de diversification des sources d’approvisionnement adoptée par le gouvernement, les problèmes de couverture de tous ces besoins énergétique demeurent à tous les niveaux….

… En effet, au cours des décennies passées, les espérances stimulées par les énergies renouvelables n’ont pas été tenues. La recherche n’a pas reçu l’appui nécessaire et les découvertes étaient souvent vues seulement en termes économiques immédiats. En outre, les pays qui ont le plus besoin d’exploiter ces énergies ne possèdent pas les moyens exigés pour les investissements initiaux et n’ont pas les infrastructures adéquates et suffisantes pour bénéficier des progrès technologiques réalisés dans ce domaine. En d’autres termes, le potentiel en matière d’énergies renouvelables est certes disponible, mais il est encore sous exploité.


René Massé, Toumpane Daméssanou Lare