Les paiements pour services environnementaux : de la théorie à la mise en oeuvre, quelles perspectives dans les pays en développement ?

Les paiements pour services environnementaux (PSE) sont aujourd’hui incontournables dans les politiques d’environnement et de développement. Leurs contours apparaissent cependant très flous, conduisant à de nombreux amalgames, pouvant même laisser croire que tout instrument à visée environnementale, prévoyant un transfert monétaire, serait un PSE.

Pour clarifier le débat, l’analyse proposée définit tout d’abord les spécificités d’un PSE : il s’agit d’un instrument qui vise à agir sur les pratiques des producteurs dans un sens favorable à l’environnement, en misant sur leur adhésion volontaire, obtenue par un paiement. Il se différencie en cela des approches qui reposent sur une contrainte s’exerçant sur les producteurs, que celle-ci soit réglementaire, ou qu’elle leur impose de payer pour compenser les effets négatifs de leur activité.

L’archétype de cette démarche consiste alors en un accord volontaire contractuel et bilatéral, entre un groupe de bénéficiaires de services environnementaux (SE) et un groupe de producteurs. Si l’on en trouve divers exemples, un grand nombre de PSE s’en écartent, lorsque les paiements ne sont pas sollicités auprès d’usagers de SE conscients de ce paiement, et plus encore lorsqu’ils proviennent des contributions obligatoires des contribuables.

Ces distinctions ont conduit à définir puis illustrer une « cartographie » qui situe les différents types de PSE entre eux, d’une part, et à l’intérieur du champ des instruments de politique publique environnementale, d’autre part.

Jacques Monvois

Tanzanie : La première entreprise de biodiesel du pays s’agrandit au vue de l’augmentation de la demande

Mafuta Sasa biodiesel, une petite entreprise florissante basée à Dar es Salaam, est la première et unique entreprise d’Afrique de l’Est à produire du biodiesel pour une consommation locale en Tanzanie.

La croissance économique et le développement des économies africaines sont fortement liés à l’énergie moderne, et en grande partie, aux combustibles liquides. Les combustibles liquides utilisés dans le secteur du transport représentent un grand pourcentage des dépenses d’énergie totale, soit environ 40% de la consommation de pétrole en Tanzanie. Dans les pays qui sont totalement dépendants des importations pour les produits pétroliers, notamment en Tanzanie, les fluctuations des prix du pétrole peuvent affecter gravement le développement économique et les relations commerciales, ainsi que les budgets et la qualité de vie des populations locales.

Il existe, cependant, une technologie qui permet de convertir la biomasse en biocarburants, y compris le biodiesel, qui peut être utilisé pour alimenter les moteurs diesel existants sans aucune modification. Des matières premières comme les déchets agricoles, les huiles de cuisson usagées, et certains types de noix et de graines ont toutes prouvées qu’elles convenaient pour la production de biocarburants.

Malheureusement, comme les biocarburants ont commencé à être adoptés en tant que compléments aux carburants à base d’huile ailleurs dans le monde, les pays en Afrique de l’Est ont, jusqu’à présent, manqué d’infrastructure pour produire ces alternatives et sont restés fortement tributaires de produits à base d’huile. Anthony Park et Michael Mwakilasa veillent à ce que la Tanzanie commence à bénéficier de cette technologie.

Mafuta Sasa biodiesel, une petite entreprise florissante basée à Dar es Salaam, est la première et unique entreprise produisant du biodiesel pour une consommation locale en Tanzanie, et a été la première en Afrique de l’Est.

Pour Anthony, un américano-coréen, et Michael, originaire de la Tanzanie qui avait émigré en Amérique, Mafuta Sasa est la concrétisation d’un rêve de développer une entreprise du secteur de l’énergie socialement responsable en Tanzanie. Etant devenus amis alors qu’ils travaillaient ensemble dans le même cabinet d’avocats à New York, les futurs partenaires ont souvent discuté des possibilités d’affaires dans le pays d’origine de Michael en Tanzanie. Réalisant la formidable opportunité de créer une entreprise qui serait à la fois percutante et novatrice, Anthony et Michael ont crée Mafuta Sasa, une société de production de biodiesel à partir d’huile de friture usagée.

Depuis la création de son site industriel dans le quartier de Temeke de Dar es-Salaam au début de 2009, Mafuta Sasa a continué à intensifier ses opérations et voit un grand potentiel d’expansion. Sur le côté de l’offre, la société a été en mesure d’établir de solides relations avec les restaurants et les hôtels locaux qui fournissent un apport régulier en huile de cuisson usagée pour les matières premières. La demande ne montre aucun signe de ralentissement non plus. Bien que la société vende actuellement la majorité du biodiesel produit au groupe matatus (les minibus locaux), elle continue de chercher à élargir sa clientèle. En plus de vendre du biodiesel, Mafuta Sasa bénéficie d’un revenu secondaire grâce à la vente de savons faits à l’aide de glycérine, un sous-produit du processus de production de biodiesel.

Mafuta Sasa a été rentable après 6 mois de lancement de ses opérations, et avec la politique de soutien et de développement financier et commercial de GVEP International, elle est bien positionnée pour continuer à s’expandre en tant que chef de file dans le secteur des biocarburants d’Afrique de l’Est.

Laure Ego, GVEP

Tanzanie : une étude sur une entreprise de vente et d’installation de panneaux solaires photovoltaïques

Ce document est une analyse réalisée par le projet Escale Responsable sur Zara Solaire, une entreprise tanzanienne de vente et d’installation de panneaux solaires photovoltaïques : impacts de l’activité, modèle économique, etc.

« Zara Solar – Étude de cas détaillée »

projet Escale Responsable

25 pages

mars 2010

SOMMAIRE

- Quelques éléments de contexte sur la Tanzanie

- Section 1 : l’entrepreneur

Biographie

Traits de caractère

- Section 2 : le modèle économique

Les besoins et le marché

Les produits

La stratégie

Facteurs clefs de succès externes

Les clients/ populations bénéficiaires

Cartographie des parties prenantes

Financement

Gestion des ressources humaines

- Section 3 : impact social et environnemental

Impact social

Impact environnemental

- Section 4 : besoins et pistes de collaboration avec d’autres acteurs

Capacité à changer d’échelle

Pistes de collaboration avec d’autres acteurs

- Section 5 : point de vue d’Escale Responsable

Positionnement sur le « chemin du changement d’échelle »

Analyse synthétique

Analyse SWOT


Source : Le site d’Escale Responsable.

Xavier Dufail

Tanzanie : projet de développement énergétique et d’élargissement de l’accès à l’électricité

Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le 6 avril 2010 un projet de crédit à la Tanzanie, d’un montant de 25 millions de dollars EU, pour son développement énergétique et d’élargissement de l’accès à l’électricité.

Ce projet vise à améliorer qualitativement et en termes d’efficacité les prestations de services d’électricité dans les trois principaux pôles de croissance de l’économie tanzanienne — Dar es-Salaam, Arusha et Kilimandjaro —, et d’établir des bases durables pour l’élargissement de l’accès à l’énergie et le développement des énergies renouvelables dans le pays.

Il doit également contribuer à l’objectif environnemental mondial visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre en favorisant le recours aux sources d’énergie renouvelables dans les zones rurales pour la production d’électricité. Le financement additionnel vient principalement à l’appui de ses composantes consacrées aux énergies renouvelables à petite échelle.


Source : Banque mondiale.

Xavier Dufail

Études de cas sur la politique et la législation de la bioénergie : options pour la durabilité

Cette étude (en anglais) examine la législation, les politiques et les institutions relatives à la bioénergie dans les pays suivants : Argentine, Brésil, Estonie, Mexique, Tanzanie, Thaïlande, et Philippines. Le but de cet examen en profondeur est d’identifier les outils juridiques qui peuvent contribuer de manière significative au développement durable de la production de bioénergie sur les plans économique, social et environnemental.

« Case studies on bioenergy policy and law : options for sustainability »

FAO

393 pages

mars 2010

(document en anglais)

Sommaire

PRÉFACE

1. Introduction

2. Méthodologie et synthèse des études de cas

PARTIE I

Instruments juridiques internationaux relatifs à la bioénergie

PARTIE II

Études de cas par pays

a. Argentine

b. Brésil

C. Estonie

d. Mexique

e. Les Philippines

f. Tanzanie

g. Thaïlande

PARTIE III

Analyse comparative des études de cas

Xavier Dufail

Des méthodes peu coûteuses pour les réseaux de distribution d’électricité

Le rapport est basé sur des études portant sur les innovations en Tunisie, Ghana, Afrique du Sud, Australie et Nouvelle-Zélande, et des visites de terrain par un groupe d’experts composé de spécialistes techniques en Zambie, Mozambique, Tanzanie et Ouganda.

Il existe de nombreuses méthodes à faible coût qui sont dignes de considération ; ce rapport se concentre sur quatre de ces méthodes qui sont susceptibles d’avoir un taux important de réduction d’impact et sont également susceptibles d’être applicables à grande échelle en Afrique sub-saharienne.

« Sub-Saharan Africa : Introducing Low-cost Methods in Electricity Distribution Networks »

Banque mondiale / ESMAP

octobre 2006

427 pages

document en anglais

BESOIN DE CHANGEMENTS DANS LES NORMES TECHNIQUES

On a constaté que ces pays avaient des normes et des standards très similaires pour les réseaux d’électricité, basées sur des concepts importés pendant la période coloniale, qui ont été très peu adaptées aux conditions locales. Par exemple, les normes techniques existantes prennent en compte neige et accumulation de glace dans des endroits qui n’ont jamais connu ces conditions météorologiques.

APPROCHE TECHNIQUE

Il existe de nombreuses méthodes à faible coût qui sont dignes de considération ; ce rapport se concentre sur quatre de ces méthodes qui sont susceptibles d’avoir un taux important de réduction d’impact et sont également susceptibles d’être applicables à grande échelle
en Afrique sub-saharienne. Ces méthodes peu coûteuses devraient être considérées comme un élément d’un plan global pour maintenir
les coûts bas. Par exemple, il existe plusieurs « bonnes pratiques commerciales », telles que de meilleures méthodes de passation des marchés,
de contrôle des stocks et contrôle de qualité, qui pourrait aller très loin dans la réduction des coûts de réseau

AFRIQUE SUB-SAHARIENNE : PRÉSENTATION DE MÉTHODES À FAIBLE COÛT POUR DES RÉSEAUX DE DISTRIBUTION D’ÉLECTRICITÉ

Ces méthodes ont été identifiées sur la base de l’expérience internationale et des discussions
des experts techniques locaux en Zambie, au Mozambique, en Tanzanie et en Ouganda.

Les quatre concepts sont :

- une conception appropriée ;

- le développement d’une culture institutionnelle de réduction des coûts ;

- utilisation de Single Wire Earth Return (SWER) ;

- système avec câble de garde.


Source : Le site du programme ESMAP (en anglais).

Xavier Dufail

Tanzanie : biocarburants, accès aux terres et moyens de subsistance en milieu rural

L’objectif de ce rapport est de décrire les modèles actuels de développement des biocarburants et de culture dans les zones rurales tanzaniennes afin d’améliorer la compréhension du rôle des diverses menaces potentielles et opportunités sur son expansion.

« Biofuels, land access and rural livelihoods in Tanzania »

IIED / Emmanuel Sulle, Fred Nelson

décembre 2009

85 pages

(document en anglais)

Au cours des dernières années, les biocarburants ont fini par être considérés dans les pays riches comme une alternative importante pour réduire la consommation de pétrole, qui est un objectif politique principal en raison des prix du pétrole élevés enregistrés récemment, des préoccupations de sécurité énergétique et du changement climatique mondial.

L’utilisation et le développement de sources alternatives d’énergie sont de plus en plus encouragés dans les pays occidentaux, et les sources de financement privées et publiques pour le développement des biocarburants ont considérablement augmenté.

Pour les pays africains, cela se traduit par l’intérêt croissant des investisseurs occidentaux et asiatiques privé dans des projets de biocarburants, ainsi que le soutien croissant des acteurs de développement pour l’incorporation des biocarburants dans les politiques gouvernementales et les plans de développement.

Pour les pays africains qui ne sont pas producteurs de pétrole, la production de biocarburant a le potentiel pour devenir un substitut pour les importations coûteuses de pétrole, qui sont l’une des utilisations principales de devises, et sources de l’inflation dans les économies africaines, et de fournir une nouvelle source de revenus agricoles dans les zones rurales.

La Tanzanie est l’un des pays africains qui ont connu une augmentation rapide de la production de biocarburants et les propositions d’investissement au cours des dernières années.


Source : IIED (en anglais).

Xavier Dufail

Small-Scale Bioenergy Initiatives:Brief description and preliminary lessons on livelihood impacts from case studies in Asia, Latin America and Africa

Ce rapport est basé sur une série de 15 études de cas, menés de septembre à novembre 2008 à l’initiative de la FAO et de PISCES Energy Research Programme Consortium financé par DFID.

Les études de cas se sont attaché à comprendre l’impact des petits projets bioénergie sur le niveau et la qualité de vie locale dans différents contextes de zones rurales de pays en développement. Elles ont analysé les impacts durables du point de vue humain, financier, social, et environnemental.

Ces études ont été conduites par Practical Action Consulting pour le compte de PISCES et de la FAO. Elles ont impliqué de nombreux experts internationaux des secteurs de l’énergie et du développement, membres de l’IEA, de l’UNEP, de ENERGIA, du DFID et de la FAO, comme aussi des responsables de politique sectorielle et des instituts de recherche. Elles ont été menées dans douze pays répartis dans six régions d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie, à savoir : le Mali, le Sénégal, la Tanzanie, le Kenya, l’Éthiopie, l’Inde, le Sri Lanka, le Brésil, le Guatemala, le Pérou, la Thaïlande, le Vietnam.

Les projets bioénergies étudiés concernent : i) les usages directs des ressources de la biomasse, ii) la valorisation des résidus de l’agriculture, de la foret et de l’industrie, et iii) les biocarburants. Les usages énergétiques vont de la cuisson des aliments à l’électricité en passant par la force motrice, le transport, etc.

Un chapitre est consacré à la comparaison des différents projets à partir d’une grille étendue de critères caractéristiques des marchés, des acteurs, des risques et revenus, des impacts…

En conclusion, le rapport expose les onze leçons retirées de l’étude.

Évaluer et anticiper les impacts du changement climatique sur les systèmes énergétiques

Ce document d’HELIO International présente une méthode d’évaluation des impacts du changement climatique sur les systèmes énergétiques, catalogue les impacts prévisibles sur les principaux systèmes et détaille les mesures d’adaptation possibles.

Il présente également les analyses faites dans dix pays de l’Afrique subsaharienne en utilisant cette méthodologie.

Pays étudiés : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Kenya, Mali, Nigeria, Ouganda, République Démocratique du Congo, Sénégal et Tanzanie.

« Climatiser les systèmes énergétiques »

Laura E.WILLIAMSON/Hélène CONNOR/Mithra MOEZZI – HELIO International, 80 pages, décembre 2009

Kenya, Tanzanie : promotion des briquettes de charbon

A travers le projet DEEP (Developing Energy Enterprises Project ), en Afrique de l’Est, GVEP International s’associe à des organisations partenaires en Tanzanie et au Kenya, pour chercher des solutions afin de soutenir des entrepreneurs qui souhaitent débuter, renforcer ou diversifier leurs activités en se lançant dans la production de briquettes.

Les briquettes, qui s’apparentent au charbon, sont constituées d’argile, d’eau et de petits morceaux de charbon habituellement considérés comme des déchets.

Aujourd’hui, de petits groupes d’entrepreneurs de Rongo apportent la preuve qu’il existe un marché assez prometteur à cette source d’énergie alternative. Les populations locales font de longues queues pour acheter des sacs de briquettes ayant pourtant une valeur marchande plus faible que le charbon à partir duquel elles sont fabriquées.

Ce qui rend davantage prometteur la grande diffusion des briquettes est que le charbon et le bois de feu contribuent à augmenter le niveau de déforestation au Kenya. Par ailleurs le prix du charbon est assez élevé à cause des coûts de transport. Bien que les briquettes soient fabriquées à partir de charbon, elles restent une source d’énergie à bas prix, assez pratique, et elles auraient pu rester à l’état de déchets sans cette transformation. A court terme, les briquettes issues de charbon représentent un moyen efficace de valorisation des déchets et en plus elles sont compétitives.

L’équipe de DEEP et d’autres entrepreneurs prennent de nouvelles initiatives en cherchant à valoriser d’autres déchets autres que les résidus de charbon. A Rongo, des entrepreneurs cherchent à travailler sur la carbonisation des déchets issus de la bagasse de canne à sucre, une ressource locale abondante qui pourrait contribuer à faire baisser le recours au charbon importé.

Le faible prix de cette source d’énergie ainsi que son potentiel d’efficacité dépendent du développement du processus, des méthodes et des coûts de fabrication. Des recherches avancées peuvent également élargir son utilisation au-delà des besoins domestiques. Avec un soutien approprié, ces micro-entreprises peuvent fournir à plus grande échelle, une alternative économique locale fiable par rapport aux sources d’énergie actuelles utilisées dans les milieux ruraux du Kenya.

Le projet DEEP EA : En Afrique de l’Est, GVEP International est présent au travers du programme DEEP (projet de développement des entreprises du secteur Energie), qui a commencé depuis Mars 2008 et qui sera en vigueur pendant 5 ans. Son but est d’atteindre entre autres les objectifs suivants : – création de 1,800 micro et petites entreprises du secteur Energie – 300 tuteurs d’entreprises formés et qualifiés prêts à être employés dans les zones rurales et périurbaines d’Afrique de l’Est.

Pour plus d’informations concernant le projet DEEP Afrique de l’Est, merci de consulter le site de GVEP International.

Laure Ego, GVEP