Sénégal : l’ASER et la COMASEL prévoient l’électrification rurale de 300 villages dans les trois prochaines années

Le directeur de la COMASEL, El Moustafa Farakh, a déclaré que l’objectif pour les trois premières années est l’électrification de 300 villages, qui concernera 20 000 foyers, soit 300 000 habitants. L’objectif de la composante réseau prévoit par la construction d’environ 700 km de lignes électriques, de 144 postes de transformation et des installations intérieures. La composante concernera la mise en œuvre de 5 719 systèmes photovoltaïques.

M. Farakh a également souligné que l’investissement est de 11 milliards de francs CFA pour les trois années avec un apport de 30 % de l’État du Sénégal.

Dans le cadre de l’exécution du programme d’électrification rurale, l’antenne régionale de l’ASER à Saint-Louis et la compagnie maroco-sénégalaise d’électricité (COMASEL) (attributaire de la concession d’électrification rurale) ont tenu en début de semaine, une réunion d’information pour décliner l’objectif pour les trois premières années, à savoir l’électrification de 300 villages.

Pendant les 25 années de la concession accordée par l’ASER, la COMASEL doit réaliser des travaux d’électrification rurale, d’exploitation et de gestion de 500 villages, donnant accès à l’électricité à près de 400 000 habitants.

Les installations seront pré-financées par la COMASEL et les usagers rembourseront sur les dix ans.

Les travaux ont déjà démarré, les demandes d’appel d’offres lancées et en cours d’achèvement. Les premiers villages seront électrifiés en avril 2010.

Pour Aboul Aziz Kane de l’ASER, la SENELEC reste le fournisseur d’énergie électrique conventionnelle, avant de rappeler que la SENELEC a une obligation de résultat pour satisfaire les opérateurs comme la COMASEL.


Source : un article de Samba Oumar Fall, publié le 21 novembre 2009 sur la quotidien sénégalais Le Soleil et diffusé sur le site All Africa.

René Massé

Sénégal : lancement de la deuxième phase du projet Electrification rurale Sénégal (Ersen 2)

Le ministre de l’Energie Samuel Amete Sarr a procédé samedi 24 octobre 2009 au lancement de la deuxième phase du projet Electrification rurale Sénégal (Ersen 2). Cela s’est passé à la salle des délibérations du Conseil régional de Fatick en présence de Modibo Diop, Directeur général de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser) et de Seydina Kane, Directeur général de la Senelec.

L’objectif est l’électrification de 150 villages dans les régions de Fatick et Sédhiou pour un montant d’investissement global de 2 milliards 650 millions de Francs Cfa.

La première phase du projet Ersen, mise en œuvre en 2005, s’inscrit dans le cadre national d’électrification rurale à initiative locale. Il a permis l’électrification de 150 infrastructures sociales et de 53 800 habitants dans 73 villages répartis dans les régions de Kaolack, Kolda et Sedhiou pour un coût d’investissement global d’1 milliard 200 millions de francs Cfa.

Cette deuxième phase, a commencé en mai 2009. Elle bénéficie de l’appui de la coopération allemande à travers le Programme pour la promotion des énergies renouvelables, de l’électrification rurale et de l’approvisionnement durable en combustibles domestiques (Peracod).

Les villages ciblés par ce projet sont ceux dont la distance par rapport au réseau Senelec est de 10 km au plus, avec une population inférieure à 800 habitants et possédant au moins deux infrastructures sociales à savoir une école et une case de santé.

A Fatick, il est prévu d’électrifier 70 villages dans les Communautés rurales de Diossong, Keur Samba Guèye, Keur Saloum Diané, Nioro Alassane Tall et Toubacouta, toutes situées dans le département de Foundiougne. Pape Seydou Dianko, le président du Conseil rural de Toubacouta, n’a pu cacher son enthousiasme, de voir sa localité retenue dans le lot des villages devant être électrifiés. Il considère que cela devrait contribuer à booster le développement du Niombato.

Au cours des échanges qui ont animé cet atelier, les participants ont attiré l’attention du ministre sur le coût de l’électricité pour des populations dont le pouvoir d’achat est assez faible, surtout en période de soudure. De son côté, Samuel Sarr a essayé de dissiper les inquiétudes des élus locaux en avançant que « l’Aser et le Peracod vont mettre en place un comité de gestion de cette électricité, qui va prendre en compte la possibilité pour les populations rurales de payer en fonction de leurs récoltes ou en fonction de leurs revenus provenant de la pêche. Et tout cela se fera après concertation. Et s’il arrive qu’un villageois ne puisse pas payer, c’est le comité de suivi villageois qui prendra l’engagement en son nom vis-à-vis de l’opérateur ».

Modibo Diop a indiqué qu’à ce rythme, le Sénégal est en mesure de relever son défi d’atteindre le taux de 50 % d’électrification rurale en 2012. Ce qui correspond à fournir des services d’électricité à 22, 5 mille nouveaux ménages par année.


Source : un article de Dioumacor Ndong publié le 27 octobre 2009 sur le site Le Quotidien.

René Massé

Sénégal : l’Association sénégalaise de normalisation annonce l’élaboration de normes pour l’efficacité énergétique

A l’occasion de la célébration à Dakar de la quarantième Journée mondiale de la normalisation sur le thème ‘’Agir sur le changement climatique par les normes », le président de l’Association sénégalaise de normalisation (ASN) a a annoncé mercredi 14 octobre 2009 à Dakar l’élaboration au Sénégal de 287 normes basées sur les standards internationaux dans des domaines aussi variés que l’électrotechnique, le génie civil, l’agroalimentaire, et l’énergie domestique.

‘’Les normes fournissent des spécifications qui servent d’outils pour dégager des solutions pour le changement climatique, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables », a déclaré Mamadou Dia, Président de l’ASN.

Selon lui, les normes internationales en matière d’efficacité énergétique et d’énergie renouvelable jouent un rôle vital à différents niveaux, notamment la réduction des coûts, la réalisation d’économie, la sûreté et la fiabilité et garantissent la confiance nécessaire pour les consommateurs.

‘’Le thème de cette année, a-t-il indiqué, répond aux défis que pose l’énergie au niveau mondial comme étant une condition primordiale pour assurer un avenir durable. Les normes peuvent servir d’outils pour dégager des solutions pour le changement climatique ».

Le représentant résident de l’ONUDI à Dakar a assuré de la poursuite du processus d’appui à la mise en place au Sénégal d’un laboratoire d’étalonnage national.

Au total, 11 laboratoires ont déjà fait l’objet de diagnostic de leur accompagnement à l’accréditation pour la reconnaissance internationale de leur compétence technique, et 5 entreprises ont été retenues pour être accompagnées à la certification internationale (ISO 9001, 2008).

Pour plus d’informations

Voir les présentations sur les normes pour l’efficacité énergétiques et pour les énergies renouvelables effectuées lors de la conférence internationale ISO qui s’est tenue au Cap (Afrique du Sud) en septembre 2009, disponibles dans le dossier qui leur est consacré sur cette page du site du Riaed.


Source : un article publié le 14 octobre 2009 sur le site APS.

René Massé

Mali : projet OMVS de centrale hydroélectrique sur le fleuve Sénégal

L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a lancé les travaux d’un projet d’une centrale hydroélectrique de 60 mégawatts à Félou, localité située dans l’ouest du Mali, pour un coût global de plus de 123 milliards de francs CFA.

L’ouvrage, dont la construction est confiée à une entreprise chinoise, sera réceptionné en 2012. Il est cofinancé par la Banque mondiale, la Banque européenne de développement et la Sogem.

La centrale disposera d’une production moyenne annuelle de 335 gigawatts par heures.

Le projet permettra en outre de résoudre le problème de la navigabilité sur le fleuve Sénégal de Saint-Louis (Sénégal) à Kayes (Mali).
La cérémonie de pose de la première pierre a été présidée, le 30 octobre 2009, par les présidents Amadou Toumani Touré (Mali), Abdoulaye Wade (Sénégal) et Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie).

L’OMVS, dont le siège se trouve à Dakar, regroupe quatre pays Ouest africains. Créée en 1972 par le Mali, le Sénégal et la Mauritanie, ces trois pays ont été rejoints plus tard par la Guinée. Elle a pour mission principale de promouvoir l’aménagement et le développement de la zone du fleuve Sénégal dans un cadre de coopération regroupant les Etats, notamment dans le domaine agricole et hydro-électrique.
La navigabilité du fleuve et le développement des régions riveraines par la création d’infrastructures adéquates, fait également partie des missions de l’organisation.


Source : Ouestaf.com.

Xavier Dufail

Sénégal : l’AFD prête à soutenir un projet d’électrification périurbaine

L’AFD pourrait apporter une garantie pour la première phase d’un projet d’électrification périurbaine que lui a proposé Leonardo Energye en juillet 2009, si une composante de financement est ajouté au business plan prévu.

Leonardo Energy a présenté son programme d’électrification périurbaine au Sénégal à l’AFD, qui s’est dite intéressés et disposés à financer à 100% un système de garantie si le projet se complétait d’un véritable mécanisme de financement.

Ce que Leonardo Energy a fait en intégrant dans son projet la mise en œuvre d’un schéma de microfinance.


Source : un article publié en octobre 2009 sur le site de Leonardo Energy.

René Massé

Création d’une huilerie rurale : conseils opérationnels et estimation des coûts

Le concept d’huilerie développé par Performances dans le cadre du programme EESF vise à valoriser la production agricole existante (arachide, sésame) et à produire l’énergie nécessaire (à partir de plantations de Jatropha) pour améliorer des conditions de vie et développer les capacités économiques des populations rurales de façon durable.

Investissement

Le coût d’une unité artisanale de production d’huiles végétales de qualité, d’une capacité de traitement de 30 à 40 kg/heure de graines s’élève environ à 70-80 MFCFA (120.000 €).

Ce coût n’inclut pas les infrastructures (bâtiment, approvisionnement en eau et en énergie), ni la formation initiale des techniciens, qu’il sera important de ne pas sous-évaluer. En effet, pour une production d’huiles alimentaire et/ou biocarburants de première qualité, il est indispensable d’assurer le maintien d’un environnement propre : les aménagements doivent être conçus pour limiter les contaminations par les poussières, faciliter l’évacuation des tourteaux et sédiments ainsi qu’un entretien régulier de l’ensemble de l’installation (sols, équipements, cuves…).

L’investissement se répartit approximativement entre trois niveaux complémentaires de mise en œuvre, de 25 à 30 MFCFA chacun (40.000 €).

1er niveau d’opération : extraction, décantation

La solution retenue pour une production de type artisanal est une presse à vis à tube : elle est économique, adaptable à une grande variété de graines grâce à la facilité de ses ajustements (longueur de la chambre d’extraction, diamètre de la buse de sortie), simple d’entretien et bien adaptée à un système de production discontinu (très peu d’impuretés se trouvant dans un état colloïdal, la décantation est rapide).

Pour assurer la qualité de l’huile produite et un bon fonctionnement de la presse, celle-ci devra être alimentées en graines dépoussiérées, présentant un taux d’humidité de 6% environ : attention donc aux reprises d’humidité pendant le stockage.

La décantation se fait au niveau de 3 cuves en plastique alimentaire de 300 l en série. Avec un débit de 10 l/h et un fonctionnement moyen de 6 heure/jour, la durée de la décantation est d’environ 2 semaines. Elles sont équipées d’un système de vidange par le bas afin de faciliter l’évacuation des sédiments et leur lavage.

La presse est conçue pour fonctionner en continu (elle est alimentée par une trémie lui donnant une autonomie d’une journée, ou directement à partir d’un silo à grains) : le coût d’amortissement de l’installation est inférieur à 100 FCFA par litre d’huile produit (0.15 €).

Si l’objectif est la satisfaction de besoins locaux (à l’échelle d’un village ou d’une zone de production), l’activité peut se limiter à ce niveau : la production, en ce qui concerne l’huile biocarburant, est d’un niveau de qualité suffisant pour alimenter des groupes électrogènes, des équipements agricoles, ou des réchauds pour la cuisine. Les sous-produits sont utilisés ou transformés sur place (tourteaux, production de savon à partir de sédiments).

2ème niveau d’opération : filtration, stockage

L’objectif est d’élever le niveau de qualité des huiles non consommées au niveau des zones de production, en vue de leur commercialisation sur le marché national.

Une attention particulière doit être apportée au stockage, avant ou après filtration : sa durée doit être réduite car les huiles végétales, en général riches en acides gras insaturés, sont instables, et dans tous les cas assurer une bonne protection contre la lumière, le contact avec l’air et l’humidité (risques de condensation par variations de température…).

La filtration est réalisée par une combinaison de filtres à poche et à cartouches jusqu’à 1µ voire 0.5µ. Elle peut avoir lieu au moment de la livraison, ce qui permet d’accroître le temps de décantation (le taux de phosphore diminue avec la durée de décantation). L’intégration d’un piège à eau dans le circuit garantit une qualité maximale à la livraison.

L’unité de filtration est mobile et a une capacité de traitement élevée (100 à 400 l/heure) ; elle peut (doit) donc être utilisée en commun par plusieurs unités de niveau 1. Le coût d’amortissement de ces équipements est alors d’environ 30 FCFA par litre d’huile produit (moins de 5 centimes d’euro).

A ce niveau de qualité, l’huile est vendue en gros à des distributeurs (huile alimentaire, huile biocarburant) ou transformateurs (production de savon à partir de l’huile, de biodiesel…).

3ème niveau d’opération : commercialisation

La maîtrise de la commercialisation de la production demande des équipements et des moyens logistiques complémentaires (véhicule, contrôle qualité, conditionnement…).

La qualité de l’huile obtenue par les procédés ci-dessus (première extraction à froid et filtration fine) répond aux normes internationales en matière d’huiles végétales pures à usage de biocarburant (jatropha) ou d’huiles vierges alimentaires (arachide, sésame).

L’intégration d’activités de transformation (production de savon, formulation insecticide, …) et de conditionnement des huiles, sous-produits, produits transformés (emballage, étiquetage) aura pour objectif de développer et de promouvoir l’image de l’activité, élément essentiel de sa pérennisation.

 

Sénégal : don de 37,4 milliards de francs CFA de Berlin pour le microcrédit et les énergies renouvelables

L’Allemagne a accordé le 30 septembre 2009 un don de 37,4 milliards de francs CFA au gouvernement du Sénégal pour soutenir sa politique du microcrédit et des énergies renouvelables.

Le gouvernement sénégalais a obtenu ce don au terme de négociations intergouvernementales entre les deux pays.

Par ce don couvrant la période 2009-2011, « l’Allemagne souhaite rendre davantage visible sa contribution à la sortie de crise dans le domaine énergétique. En complément de l’engagement dans l’électrification rurale déjà en cours, l’alimentation en électricité produite à partir des énergies renouvelables sera renforcée ».

Ce financement doit permettre d’alimenter plusieurs villages en énergie solaire par la construction d’une centrale photovoltaïque ou d’un parc éolien, indique la même source.

« Dans un pays où la grande majorité des familles dépend du charbon de bois pour se préparer un repas chaud, souligne le gouvernement allemand, une mesure pareille contribue à la protection de la forêt au Sénégal ».

Dans le domaine du microcrédit, Berlin affirme qu’elle veut « offrir à plus d’hommes et de femmes la possibilité de développer leurs propres activités économiques ».

Il est prévu, avec ce financement, la création d’une « banque de distribution de microcrédits » au Sénégal, en vue « d’atteindre plus de clients dans le monde rural ».


Source : un article de AllAfrica du 1er Octobre 2009.

Xavier Dufail

Sénégal : l’Allemagne accorde un don de 37,4 milliards de F CFA pour promouvoir l’électricité solaire

Au terme des négociations intergouvernementales sénégalo-allemandes des 29 et 30 septembre 2009, le gouvernement de la République fédérale d’Allemagne a accordé au Sénégal, un don de 37,4 milliards de F Cfa pour promouvoir l’utilisation des énergies renouvelables et soutenir sa politique du microcrédit.

« L’Allemagne souhaite rendre davantage visible sa contribution à la sortie de crise dans le domaine énergétique au Sénégal… En complément de l’engagement dans l’électrification rurale déjà en cours, l’alimentation en électricité produite à partir des énergies renouvelables sera renforcée » », a déclaré le Secrétaire d’Etat du Ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement, Erich Stather. Ce don sera engagé sur la période 2009-2011.

Selon le communiqué de presse de l’Ambassade d’Allemagne à Dakar, ce financement doit permettre :

- D’alimenter plusieurs villages en énergie solaire par la construction d’une centrale photovoltaïque ou d’un parc éolien ;

- Dans le domaine du microcrédit, l’Allemagne souhaite « offrir à plus d’hommes et de femmes la possibilité de développer leurs propres activités économiques ». Ce financement doit permettre la création d’une « banque de distribution de microcrédits » au Sénégal, en vue d’atteindre plus de clients dans le monde rural ».


Sources : deux articles publiés sur le site du quotidien sénégalais Le Soleil et sur celui de l’APS sénégalais.

René Massé

Sénégal et Mali : la Banque mondiale finance le Projet hydroélectrique de Félou

Le 27 août 2009, le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le projet hydroélectrique de Félou. la Banque mondiale apportera au Sénégal un crédit de 42,5 millions de dollars EU et au Mali un crédit de 42,5 millions de dollars EU, avec des échéances à 40 ans et un différé d’amortissement de 10 ans.

Le Projet hydroélectrique de Félou a pour objectif :

- D’accroître les ressources en hydroélectricité à faible coût fournies par le système électrique de l’OMVS (Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal) aux compagnies nationales d’électricité du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal, et

- D’établir les prémisses d’un mécanisme coopératif pleinement effectif pour la mise en commun des moyens de production à l’intention des pays d’Afrique de l’Ouest faisant partie de la zone B du WAPP (West African Power Pool).

Contact médias :

- Au Sénégal : Mademba Ndiaye

Téléphone : 221 33 859 4100

Courriel : mademba@worldbank.org

- Au Mali : Zeria Ntambuzeni Banda

Téléphone : 256 177 0611

Courriel : zbanda@worldbank.org

Pour plus de renseignements sur le contenu du projet, veuillez visiter le site dédié à ce Projet.

René Massé

Sénégal : sept anciennes exciseuses formées en énergie solaire

Sept femmes de zone rurale, non alphabétisées, anciennes exciseuses, sont devenues installatrices en énergie solaire au profit de leurs propres communautés, après avoir bénéficié d’une formation de six mois en Inde pour un Programme de renforcement de capacités communautaires.

C’est dans le cadre d’un partenariat Sud-Sud entre le Sénégal et l’Inde, que l’ONG Tostan et le Barefoot Collège de l’Inde ont initié ce projet de renforcement des capacités de femmes rurales non alphabétisées ou semi analphabètes.

La cérémonie de présentation de « l’expérience réussie » de communautés ayant abandonné l’excision s’est déroulée le 18 septembre 2009 à Dakar.

La porte-parole des anciennes exciseuses, Doussou Konaté, a précisé que les formations reçues leur ont permis de maîtriser l’installation, l’entretien et la réparation des unités d’énergie solaire qui vont fournir une lampe fixe, une lanterne solaire, une lampe de poche et une prise par ménage, pour permettre de charger les téléphones mobiles.

« Chacune de nous va installer une unité d’énergie solaire dans son village et nous allons également former d’autres femmes de nos différentes communautés à devenir des installatrices solaires », a expliqué cette exciseuse repentie.

Le coordonnateur du projet, chargé de programme à l’ONG Tostan, a annoncé que les nouvelles installatrices seront payées par leurs propres communautés, qui vont contribuer à hauteur de 3.000 francs CFA par mois pour les indemniser. A l’origine de l’élaboration de ce projet, il explique que ces anciennes exciseuses habitent dans des villages enclavés qui n’utilisaient pas moins de 2.000 francs CFA pour l’achat de bougies et de pétrole.

« C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire de monter ce projet pour aider ces communautés à électrifier leur village et au-delà développer des activités génératrices de revenus ».


Source : un article du 19 septembre 2009 paru sur le site de l’Agence de Presse Sénégalaise.

Xavier Dufail