L’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’énergie comme services essentiels en Mauritanie.

Le Think Tank (Re)sources propose ce 16 décembre un webinaire avec le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de la Mauritanie, M. Mohamed El Hacen Ould Boukhreiss, pour un échange exceptionnel autour des enjeux que posent l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’énergie comme  services essentiels en Mauritanie.

Quelles utilisations réelles et préconisées des ressources hydrauliques en Mauritanie ? Quels sont les principaux enjeux posés par l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’énergie dans le pays, et quelles réponses face à ceux-ci ? En quoi les caractéristiques et l’agencement du territoire ont-ils un impact sur la disponibilité des ressources ? 

Il s’agira de parcourir ces thématiques afin d’en faire ressortir les points clés et principaux enjeux, tout en dressant le bilan des initiatives et politiques mises en place ces dernières années.

Infos ici

Mauritanie : les vertus d’un mal. Un film d’Arte sur le charbon issu du typha

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Une simple plante sauvage : le Typha. Issue de la famille des roseaux, elle prolifère le long des rives du fleuve Sénégal.

Dans les années 80, la mise en service du barrage du Diama a bouleversé l’écosystème du delta. Certaines espèces animales et végétales ont totalement disparu. La présence du Typha bloque aujourd’hui les canaux d’irrigation, empêche une bonne circulation de l’eau du fleuve, ce qui favorise le développement des moustiques et des maladies.

La chaîne de télévision franco-allemande Arte a diffusé le 4 juin 2016 un reportage réalisé en Mauritanie sur le projet Typha, qui vise à lutter contre la déforestation et l’invasion du fleuve Sénégal par le typha, une plante de la famille des roseaux.

Le Gret, l’Iset de Rosso et le Parc national du Diawling expérimentent l’idée innovante de transformer le typha en énergie verte : un charbon écologique, alternative au charbon de bois dans un pays où il est encore majoritairement utilisé. Le documentaire présente l’évolution du projet, depuis l’apparition de la plante invasive et ses conséquences, jusqu’à la semi-industrialisation du processus de production du charbon et ses perspectives.

Film de 24′ produit par la chaine de TV Arte. De Feurat Alani, James de Caupenne, Jacques Santiago Avalos – ARTE GEIE – In Sight Films – Emirats Arabes Unis 2016

PROGRES-lait : l’énergie solaire pour conserver le lait

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PROGRES-lait est un projet lancé en 2014 en Mauritanie et au Sénégal par les ONG ECODEV et ENDA. Il vise à une meilleure valorisation du lait par le renforcement des capacités des éleveurs et l’amélioration de la conservation du lait.

Il prévoit l’installation d’une centaine de mini-plateformes solaires pour refroidir le lait de 2000 producteurs et de 20 laiteries solaires capables de pasteuriser ce lait et de le livrer aux entreprises de transformation de la région.

Pour avoir des informations plus précises sur les résultats de ce projet qui nous semble intéressant, il faut se rapprocher des ONG ENDA et ECODEV.

Plus d’informations sur le site du projet  et le site d’ECODEV  et des photos sur la page Facebook du projet.

CDS: a case of autonomous water and energy networks in Mauritania

Depuis près de dix ans, l’entreprise mauritanienne CDS exploite des réseaux autonomes de fourniture d’eau et d’électricité dans des villages reculés de Mauritanie. Choisie par les autorités à travers plusieurs appels d’offres, la CDS exploite et entretient les infrastructures, et assure la facturation et le recouvrement du paiement par les clients. Cette approche permet l’intervention d’opérateurs nationaux rigoureux et expérimentés et la professionnalisation du secteur.

Cet article est publié dans le numéro spécial de la revue Facts Reports consacré à Electrification décentralisée et Développement.

Du biocharbon de Typha en Mauritanie et au Sénégal

Du biocharbon de Typha en Mauritanie et au Sénégal Un pêcheur cerné par le Typha

Depuis 2011 le Gret mène des projets de production de charbon de Typha en alternative au charbon de bois dans la vallée du fleuve Sénégal. Le Typha, ou Typha australis, est une plante autochtone dont la prolifération était limitée par l’alternance naturelle entre l’eau douce et l’eau salée et par les variations naturelles du débit et du niveau d’eau du fleuve. Le Typha est devenu envahissant au début des années 1990 après la construction du barrage anti-sel de Diama qui a suspendu ces phénomènes d’alternance.

La prolifération du Typha a des effets néfastes, tant pour l’environnement que pour les activités humaines. Par ailleurs la plante se développe dans un contexte sahélien marqué par un faible couvert forestier et une déforestation importante visant à produire du charbon de bois, principal source de combustible pour des millions de ménages sénégalais et mauritaniens. L’accès au bois-énergie est de plus en plus difficile mais l’absence d’alternatives sérieuses explique la persistance de cette source d’énergie.

Face à ces enjeux, le Gret met en oeuvre, en partenariat avec des acteurs locaux, des projets de production de charbon à usage domestique à partir du Typha australis dans des villages le long du fleuve Sénégal.

  • Le projet Typha Mauritanie, mené entre septembre 2011 et avril 2016 a permis la mise au point du produit « charbon de typha »  d’un processus de production adapté aux villages mauritaniens. Sept unités artisanales de production de charbon de typha on été installées dans des villages et une ligne de production semi-industrielle de charbon a été testée ;
  • Suite à cette première phase réussie une nouvelle phase a été initiée au Sénégal à travers le projet Typha Sénégal qui a démarré le 1er mai 2016. Ce projet vise à mettre en place une filière locale de charbon de typha durable et inclusive, créatrice d’activités génératrices de revenus, par un transfert de technologie Mauritanie-Sénégal. Six nouvelles unités artisanales seront mises en places d’ici avril 2018.

Plus d’information sur le projet Typha Mauritanie sur le site du Gret.

Des innovations agroécologiques dans un contexte climatique changeant en Afrique

Des études portent sur l’adaptation au changement climatique, tandis que d’autres soulignent le potentiel de l’agroécologie pour une production agricole durable. La présente étude vise à relier ces différentes problématiques, changement climatique, adaptation et agroécologie, en répondant aux questions suivantes :

– Quels changements climatiques sont observés et attendus dans différentes zones climatiques d’Afrique ?
– Comment ces évolutions influencent-elles déjà et affecteront-elles les systèmes agraires en Afrique ?
– Comment les pratiques agroécologiques mises en place par les paysans contribuent-elles à leur adaptation au changement climatique ?
– Dans quelle mesure l’agroécologie est-elle pertinente pour faire face aux enjeux du changement climatique et de la sécurité alimentaire ?

Lettre d’information N°5 du programme Typha en Mauritanie

Le programme Typha s’est donné pour objectif la valorisation énergétique à l’échelle artisanale et industrielle du typha

Les points suivants sont abordés dans cette lettre :

  1. l’Iset de Rosso a commencé les tests de production de charbon de Typha à l’échelle industrielle . Il s’est avéré qu’il était techniquement impossible de densifier le Typha sec seul pour la ligne « cuisine ». Une nouvelle matière première a donc fait son apparition dans le processus de production, il s’agît de la balle de riz. Elle est peu utilisée et disponible en grande quantité à Rosso (≈ 8 000 t/an). Il est possible de produire 170 kg/h de bu-chettes en mélangeant 50 % de Typha sec trié avec 50 % de balle de riz brute. La re-cette du charbon de Typha pour encens est elle aussi définie, le Typha carbonisé broyé sera mélangé avec 5 % de gomme arabique.
  1. Breune démarre et 4 nouveaux villages se préparent. L’installation de l’unité artisanale du village de Breune à 13 km à l’est de Rosso a eu lieu en octobre 2014. Après une visite d’échange à l’unité de Garack, les équipes de produc-tion ont été formées à la technique de production et ont suivi une formation en organi-sation et gestion. Les opérateurs sont capables d’assurer une production de qualité.
    Les carbonisateurs, les presses et les claies de séchage pour les nouvelles unités des villages de Tounguène, Chgara, Keur Madickè et Oumou El Ghoura ont été fabriqués intégralement à l’Iset. Actuellement, les bâtiments qui hébergeront les unités sont en cours de construction. En parallèle, les formations à la coupe du Typha et à sa carbo-nisation ont débuté dans les 4 villages. Les unités produiront du charbon début 2015.
  1. La cartographie intégrale des surfaces envahies par le Typha australis dans le bas del-ta du fleuve Sénégal en Mauritanie est finalisée. Le Typha occupe plus de 24 000 hec-tares, soit un potentiel d’environ 240 000 tonnes de charbon produit industriellement.

Pour en savoir plus, contacter :

Représentation du Gret en Mauritanie
BP 5261, ZR 573, TVZ, Nouakchott
tel : +222 45 25 84 96 / e-mail : mauritanie@gret.org
www.gret.org/mauritanie

Contact en Mauritanie : Tourad Ould Sery

Contact en France : Julien Cerqueira

Jacques Monvois

Lettre d’information N°3 du projet Typha en Mauritanie

Cette letrre d’information fait le point sur le projet de valorisation du Typha au niveau de la partie Mauritanienne du fleuve Sénégal. Ce projet est mis en oeuvre par le Gret, l’Iset et le PND sur financement de l’UE et de l’Apaus.

Cette lettre fait plus particulièrement le point sur la transformation de cette plante invasive au niveau de petites unités artisanales. Elle aborde aussi les activités et technologies de transformation à l’échelle indusrielle du Typha qui devraient se mettre en place très prochainement.

Pour en savoir plus, contacter :

Représentation du Gret en Mauritanie – BP 5261, ZR 573, TVZ, Nouakchott tel : +222 45 25 84 96 / e-mail : mauritanie@gret.org

Jacques Monvois

Lauréats 2009 du Prix de la fondation POWEO

Pour la 1ère fois en 2009, la fondation POWEO a primé 3 petits entrepreneurs africains pour leur action en faveur de l’accès de tous à l’énergie.

Prix fondation POWEO 2009 {JPEG}

BETA (Burkina Energies et Technologies Appropriées), Monsieur et Madame T. Boureima Kabre, Koupéla, Burkina Faso

Monsieur Kabre a longtemps travaillé pour des ONG, notamment la Fondation Energies pour le Monde à partir de 2002. En 2005, il crée avec son épouse le premier cybercafé en milieu rural de la région du Kouritenga. En 2006, il élargit l’activité de cette entreprise à l’électrification solaire décentralisée avec la création de BETA et devient partenaire du programme Crédit-Energie et Amélioration de l’Habitat. BETA collabore à d’autres projets portés par des ONG, il équipe aussi des ménages hors programme, et commercialise des lampes solaires rechargeables. Des contrats de consulting dans ce domaine (études, formations, soutien à projets) complètent son activité.

CDS Eau-Energie, Nouakchott, Mauritanie

Pendant ses études à l’Ecole d’Ingénieurs Sup’Méca de Paris, Sidi Khalifou est volontaire à Ingénieurs Sans Frontières. Diplôme d’ingénieur en poche, il rentre en Mauritanie en 1994 où il travaille pour des projets non-gouvernementaux en hydraulique villageoise et en énergies renouvelables.
En 1999, il rejoint CDS, l’entreprise familiale de travaux publics dont il prend la direction en 2007, il l’oriente vers les activités Eau et Energie. Ses prestations : fournitures d’équipements adaptés dans les domaines de l’eau et de l’énergie, travaux d’adduction d’eau potable, de mini-centrales solaires et/ou éoliennes, concession, délégation de gestion et maintenance de services publics d’eau et d’électricité.

www.cds.mr

GD stock solaire, Kayes, Mali & GD Distri-élec, Paris

Salarié pendant de nombreuses années en France dans le domaine du
matériel électrique, M.Diabi Gandega a créé en 2000 sa propre entreprise de
distribution électrique en France puis au Mali. Il a ainsi choisi de mettre ses
compétences commerciales et techniques au service des populations
de la région de Kayes dont il est originaire. Mr Gandega garantit la
pérennité des équipements solaires et des travaux d’électrification
rurale financés par les nombreuses associations de migrants maliens
ou mauritaniens installés en France. Il fournit conseils techniques,
études de dimensionnement, travaux d’installation et de maintenance
d’équipements solaires, facilités de paiement, formation et suivi des
agents d’entretien.

Voir aussi

Les projets de la Fondation Poweo

Perub : programme d’électrification rurale dans la région du Brakna (Mauritanie)

Ce programme a permis l’accès à des services marchands par l’électrification solaire dans 24 villages du Brakna. Il a été mis en œuvre par le Gret et s’est terminé en 2011. Différents modèles techniques et de gestion réplicables à grande échelle ont été testés durant ce programme.

Deux principes directeurs ont structuré ce programme innovant :

• La promotion d’un accès non pas seulement à l’énergie électrique, mais surtout à des services marchands ; ce faisant, créer les conditions de valorisation de l’énergie électrique d’origine solaire à des fins de création de richesse locale et d’activités, donc d’emplois et de développement. Créer aussi les conditions de développement de l’exploitation électrique, donc de rentabilité financière, donc de durabilité ;

• Développer des partenariats public-privé équilibrés : c’est à dire qui placent chaque acteur à sa juste place, l’administration qui délègue une mission de service public, les populations qui contrôlent la valeur ajoutée économique et sociale, et l’opérateur privé qui exploite dans les règles de l’art en dégageant un bénéfice.

Le Gret a réalisé un travail de capitalisation présentant de façon détaillée le concept de « plate-forme de service électrifiés » développé pendant le programme. Cette capitalisation est composée de 5 cahiers exposant chacun une dimension précise des plateformes et de 5 fiches sur les différents services électriques mis en place dans les plates-formes.

Les cahiers de capitalisation

  • Cahier n°1 : Synthèse du programme. Ce cahier présente une synthèse du programme ainsi que les enseignements généraux qu’il est possible d’en tirer.
  • Cahier n°2 : Sélection des sites et accompagnement des acteurs de la plateforme. Ce cahier détaille le processus de sélection et d’intégration des villages bénéficiaires dans le programme. Il présente également les activités menées en termes de formation et d’accompagnement des acteurs locaux impliqués dans la gestion de la plateforme.
  • Cahier n°3 : Le mode de gestion de la plateforme. Ce cahier présente le rôle de chaque acteur dans la gestion de la plateforme. Il détaille le dispositif de maintenance et de renouvellement proposé.
  • Cahier n°4 : Le modèle technique de la plateforme. Ce cahier expose les schémas techniques de chaque service : hypothèse de fonctionnement, dimensionnement, plans.
  • Cahier n°5 : le modèle économique de la plateforme. Ce cahier détaille, sur la base des retours d’expérience du programme, les résultats financiers et les perspectives de rentabilité de chaque service. Il fournit également une analyse sur le système économique de renouvellement et de maintenance des équipements.

Les fiches service

  • Fiche n°1 : Le congélateur solaire
  • Fiche n°2 : Le moulin solaire
  • Fiche n°3 : Le système de soudure
  • Fiche n°4 : Le système 220 V
  • Fiche n°5 : Le chargeur de batteries communautaire et les kits d’éclairage individuels

Plus d’informations sur le projet PERUB sur le site du Gret.