Développement durable des biocarburants à Madagascar

Compte rendu des travaux d’une table ronde organisée par la BAMEX et WWF le 28 juin 2007 à Antananarivo, Madagascar.

« Développement durable des biocarburants à Madagascar »

Bamex – WWF de Madagascar

Compte rendu de la Table ronde du 28 juin 2007 à Antananarivo

4 pages

Le contexte des biocarburants à Madagascar

BAMEX et le WWF ont décidé de s’associer pour organiser ensemble une table ronde sur le « Développement durable des biocarburants à Madagascar ». Cette table ronde s’inscrit par ailleurs dans les évènements de l’Année des Energies Alternatives proclamée par le gouvernement malgache, et dans la célébration des semaines de l’Environnement.

Le secteur biocarburant est dans sa phase de lancement à Madagascar. Deux filières sont privilégiées par les acteurs privés, le gouvernement et les organismes d’appui : le bioéthanol à partir de canne à sucre, et le biodiesel à partir de jatropha.

Concernant la filière jatropha/biodiésel, on dénombrait fin 2006 trois (3) investisseurs important intervenant dans diverses régions de l’île. Par ailleurs, deux (2) projets d’investissement sont également enregistrés pour l’implantation d’unités de production de bioéthanol avec le soutien de la Banque mondiale. Enfin, un projet de loi sur le biocarburant est à l’étude actuellement en vue promouvoir ce secteur.

Objectifs de la Table ronde

L’engouement pour les biocarburants répond à un espoir de plus d’indépendance énergétique pour le pays et de rentrées fiscales liées aux activités à l’export. Le fait que les biocarburants soient qualifiés « d’énergies renouvelables » occultent cependant la nécessité de veiller à leur durabilité, tant d’un point de vue environnemental que social. Face aux promesses économiques pour le pays et aux perspectives à première vue intéressantes pour sortir la population rurale de la pauvreté, il est essentiel de mettre en place les balises nécessaires pour éviter une dérive, notamment vers une dégradation des équilibres écologiques et vers une fragilité sociale et économique engendrée par une importante activité agricole à la merci du baromètre économique international. Par ailleurs, devant l’évolution du contexte international laissant présager une demande toujours croissante à l’export de biocarburants, à destination de l’Europe notamment et en provenance des pays du sud, le gouvernement devra planifier et fixer des objectifs par rapport à la production de biocarburants dans le pays, permettant à Madagascar de se positionner sur le marché international émergent.

La Table ronde s’est donné pour objectifs :

  • de sensibiliser les acteurs clés sur la définition, l’importance et l’intérêt d’un développement durable des biocarburants pour le pays et pour les investisseurs ; cela signifie des bioénergies contribuant au développement durable de l’économie, au développement social et préservant les équilibres écologiques et environnementaux vitaux ;
  • d’initier les réflexions sur les mesures à envisager pour le développement durable des investissements biocarburants à Madagascar.

Le rapport de la Table ronde

Le rapport de ces travaux détaille la situation actuelle des investissements dans les biocarburants à Madagascar et formule des recommandations pour la mise en place d’une politique et d’un cadre incitatif pour le développement durable des biocarburants. Il précise enfin les éléments à prendre en compte pour le développement des balises environnementales et sociales, tant du point de vue de ses aspects environnementaux que de celui de ses aspects socio-économiques.

Manitra Rakotoarivelo

Les biocarburants en Afrique

Présentation PowerPoint de 25 pages, rédigée par Marguerite Culot.
Editée par l’Institut de coopération au développement économique et social (ICDES), en 2007.

Présentation assez détaillée des filières et des projets développés en Afrique. Une seconde partie approfondit l’analyse de la filière Ethanol en Afrique, en s’appuyant sur de nombreuses études de cas.

Un tour complet de la question en 25 diapos. Cette présentation est structurée en deux parties :

Les biocarburants en Afrique

Les filières de production, leurs organisations professionnelles et les utilisations des trois grandes catégories de biocarburants (l’alcool, les esters et les huiles végétales) sont présentées de façon très claires et pragmatiques. Des exemples pris dans de nombreux pays illustrent le potentiel et la réalité de chacune de ces filières. De nombreux liens de sites sur Internet complètent cette présentation.

La situation de la filière « biomasse », canne à sucre africaine

La deuxième partie rapporte les résultats des travaux de fin d’études de l’auteur (juin 2006). Elle fait un tour d’horizon sur ce qui existe ou est en développement dans le secteur de l’éthanol en Afrique. Les positions, projets et réalisations de neuf pays sont analysés, en particulier en Afrique du Sud, Angola, Kenya, Madagascar, Maurice, Malawi, Swaziland, Zambie et Zimbabwe. On y trouvera de très nombreuses données, actualisées, du secteur professionnel de l’éthanol et des liens vers des sites intéressants.

René Massé

2007, année des énergies alternatives à Madagascar : programme des manifestations

Agenda 2007 des projets dans la durée et des manifestations ponctuelles prévus par les acteurs publics et privés, nationaux et internationaux dans le domaine des énergies alternatives.

Conférences, ateliers, formations, expositions et présentations, mais aussi articles de journaux et émissions à la radio et à la télévision, chaque mois de l’année 2007 propose des activités.

Le Groupe de Travail sur l’Energie (GTE) regroupe une centaine d’experts publics et privés, nationaux et internationaux, tous impliqués professionnellement dans un des secteurs de l’énergie à Madagascar.

Dans le cadre de l' »Année des énergies alternatives », ils viennent de publier l’agenda des activités concernant les énergies alternatives prévues en 2007 sur le territoire malgache. Cela concerne aussi bien l’électrification rurale que les énergies de cuisson, et toutes les formes d’énergie sont concernées.

Par exemple, une « exposition-stand sur les énergies alternatives » sera organisée de manière tournante au cours de l’année dans différentes villes de Madagascar ; elle commencera à Antananarivo, en juin 2007, dans le cadre du mois de l’environnement.

Les activités de l’Année des Energies Alternatives et les travaux réalisés cette Année pourront contribuer au « Strategic Decision Meeting » pour le secteur de l’énergie à Madagascar, prévu au mois d’octobre, bien que ce Strategic Decision Meeting ne fasse pas partie de l’organisation de l’Année.

Ce programme est prévisionnel. D’autres évènements ayant trait aux énergies alternatives pourront être inclus dans le courant de l’annéeet en fonction de l’évolution des projets et programmes.

Jérome Levet, René Massé

Le Reboisement individuel : un élément clé de la filière bois énergie

Synthèse et recommandations de la Conférence : « Le Reboisement individuel : un élément clé de la filière bois énergie », qui s’est tenue à Antananarivo (Madagascar), le 21 et 22 mars 2007.

L’analyse du bilan énergétique à Madagascar montre que le bois est la source principale d’énergie domestique pour plus des 85 % de la population malgache, aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain. Malgré les stratégies de substitution, le bois énergie va demeurer, pour plusieurs décennies, une source d’énergie essentielle pour la majorité de la population. Cela est du à la tendance haussière des prix des substituts (gaz butane) liée à l’évolution des prix pétroliers mondiaux.

Synthèse de l’analyse de la situation

A Madagascar, le bois énergie est la principale source d’énergie renouvelable. C’est aussi la plus accessible au budgets des ménages. Sa valorisation durable exige une stratégie et des actions qui visent simultanément l’ensemble des segments de la filière bois énergie : (i) en amont, au niveau de la ressource ; (ii) au niveau de la transformation ; (iii) de la commercialisation ; (iv) et en aval, au niveau des ménages.
En dépit de la complexité de la filière, les perspectives d’une gestion durable et plus efficace des ressources sont bien réelles. Sauvegarder les ressources naturelles malgaches, contribue aussi à la réduction de la pauvreté, notamment en milieu rural.

Les efforts antérieurs ont abouti à des résultats mitigés, faute de stratégie claire, de techniques adaptées et d’encadrement suffisant des acteurs principaux de la filière. Afin d’optimiser cette filière et d’assurer sa durabilité, les participants de la conférence, tenue à Antananarivo (Résidence d’Ankerana) du 21 au 22 mars 2007, ont émis les recommandations suivantes à l’attention des décideurs politiques et des partenaires au développement.

Recommandations

- 1. Instaurer des mesures régulatoires adaptées, est une condition préalable à la gestion durable du bois énergie (e.a. changement du cadre légal, taxation différentielle, contrôle).

- 2. Augmenter le rythme des reboisements par la capitalisation des expériences en cours, notamment celles de GREEN-Mad et leur extension à d’autres Régions à l’échelle nationale.
- 3. Favoriser la diffusion des meules améliorées compte tenu de leur impact primordial sur la ressource bois.

- 4. Professionnaliser les acteurs de la filière, notamment par la mise en place des marchés ruraux de bois-énergie.

- 5. Intégrer les stratégies de diffusion des foyers améliorés pour amoindrir les effets d’une hausse de prix au niveau des consommateurs urbains due à l’introduction de la taxation différentielle.

- 6. Opérationnaliser la planification sectorielle du bois énergie aux niveaux régional et national.

Hary Ratsifehera, Richard Knodt

Conférence "Le reboisement individuel, élément clé de la filière bois énergie" à Antananarivo (Madagascar)

21 et 22 mars 2007 – Le Programme « Protection et gestion durable
des ressources naturelles » de la GTZ Madagascar, en partenariat avec le ministère de l’Énergie et le ministère de l’Environnement et des Eaux et Forêts, organise une conférence sur la thématique du bois énergie intitulée : « Le reboisement individuel – élément clé de la filière bois énergie ».

Conférence organisée par le Programme « Protection et gestion durable des ressources naturelles » de la GTZ Madagascar.

Thèmes

A cours de la conférence, les thèmes suivant seront abordés :

  • Le charbon de bois – importance et perspectives pour Madagascar ;
  • Le marché du charbon de bois ;
  • Les démarches pour le reboisement individuel villageois ;
  • La durabilité des reboisements et leur gestion ;
  • Les mesures d’accompagnement favorisant la production durable de charbon de bois ;
  • Les conditions cadres pour la réussite du reboisement et la garantie de l’efficacité de la filière charbon de bois.

Lieux et dates

La conférence se tiendra à la Résidence Ankerana à Antananarivo (Madagascar), les 21 et 22 mars 2007.

Public visé et participation

Cette conférence s’adresse en priorité aux acteurs nationaux, publics et institutions intervenant dans la filière charbon de bois et surtout dans le reboisement à vocation énergétique à Madagascar. Afin de favoriser un échange plus large, des acteurs concernés par la filière venant d’autres pays partenaires sont invités à y participer.

Pour des raisons d’organisation, les participants doivent confirmer leur
présence par couriel à l’adresse : greengtz@wanadoo.mg avant le 15 mars 2007.

Le bulletin d’invitation à la conférence est à télécharger ci-dessous :

Jérome Levet, René Massé

Schémas tarifaires et financiers de l’électrification rurale

Dans le cadre des travaux du Club d’ER, les participants ont échangé sur les principes tarifaires applicables à l’électrification rurale, en analysant les schémas tarifaires et financiers applicables au Burkina Faso, à Madagascar et en Mauritanie.

Un exposé introductif de IED a permis de cadrer les travaux.

Ces présentations sont proposées ci-dessous.

René Massé

Étude du potentiel de développement de micro/mini centrales hydroélectriques dans la région d’Andapa, Madagascar

Lokoho hydro power project, rural electrification component, GTZ, juin 2006.

Cette étude de préfaisabilité a été réalisée par la GTZ associée au bureau d’études Integration (www.integration.org). Elle concerne le volet du projet Lokoho qui s’intéresse au développement de micro centrales hydroélectriques destinées à l’alimentation des réseaux ruraux décentralisés dans la région de la Sava, au Nord-Est de Madagascar.

L’étude présente :

  • les sites identifiés et les niveaux de faisabilité d’une installation hydroélectrique ;
  • les premières considérations techniques des ouvrages ;
  • les premières considérations économiques des projets ;
  • les premières considérations socioéconomiques concernant les populations des villages identifiés ;
  • un croquis de chacun des villages.

L’intégralité de cette étude est à télécharger ci-dessous :

Jérome Levet, René Massé

Développement à Madagascar : l’électrification au premier rang

Article sur la situation générale de l’électricité à Madagascar paru dans « Le quotidien », quotidien d’information malgache , en janvier 2007.

« Pour atteindre son objectif de développment, Madagascar mise sur l’augmentation du taux d’électrification. En effet, celle-ci est la base d’une bonne économie. Le développement d’un pays doit passer par cette étape. Les NTIC, l’industrie, l’agro-industrie…ont tous besoin de l’électricité. »

« Actuellement, le taux de couverture en électricité s’est amélioré durant les quatre dernières années à Madagascar, le taux national et le taux d’accès dans le milieu rural restent extrêmement faibles. Faute d’investissement dans les centrales hydrauliques durant des décennies, la part de production thermique – utilisatrice de gasoil a considérablement augmenté ; ce qui a pour effet de rendre le secteur vulnérable aux fluctuations externes des prix du baril. En outre, malgré un besoin croissant en énergie et les difficultés de la Jirama à y faire face à un coût acceptable, la restructuration de cette société nationale n’a commencé qu’en 2006.

Investi dans un deuxième mandat présidentiel depuis début Janvier 2007 et conscient de ces difficultés, le Président Marc Ravalomanana a défini dans son nouveau Plan d’Action pour Madagascar 2007-2012 ou MAP, une ligne stratégique pour le secteur, qu’il reste maintenant à traduire en plan d’action. »


L’ensemble de l’article est à télécharger ci-dessous.


Voir également le site du journal : www.lequotidien.mg.

Gret, Jérome Levet