Cameroun : contribution de l’énergie à la réduction de la pauvreté en milieu rural

L’objectif de cette étude est d’analyser la relation énergie et pauvreté en milieu rural au Cameroun.

La méthode mise en œuvre a consisté en premier lieu à une analyse statistique qui a conduit à l’observation des taux d’accès aux sources d’énergie prises en compte dans l’étude : bois de feu, électricité, gaz domestique et pétrole lampant. En second lieu, l’analyse économétrique s’est attelée à construire un modèle à équations simultanées, dont l’estimation s’est faite par la méthode des doubles moindres carrés.

Les résultats obtenus ont montré que la pauvreté du ménage, ainsi que la distance séparant le logement du poteau électrique expliquent statistiquement l’accès effectif à l’électricité. Ce qui traduit qu’un ménage pauvre a des possibilités limitées d’avoir effectivement accès à l’électricité. La relation énergie et pauvreté a révélé que l’accès effectif à l’électricité explique la pauvreté en milieu rural, ce qui indique que la pauvreté peut aussi être causée par la faible consommation d’énergie. Toutefois, l’accès effectif est une condition nécessaire au développement des activités génératrices de revenus, mais pas suffisante pour réduire la pauvreté en milieu rural. Cette réduction par le biais de l’accès effectif à l’électricité doit se faire à travers l’amélioration du niveau d’instruction et de l’orientation de celui-ci vers l’enseignement secondaire technique.

« La contribution de l’énergie à la réduction de la pauvreté en milieu rural au Cameroun »

Présentation de Maxime Kamdem, août 2009, 36 pages

 

Cameroun : un barrage hydro-électrique bientôt construit à Bini Warak

Un barrage hydro-électrique d’une puissance de 75 MW sera bientôt construit à Bini Warak dans la Région de l’Adamaoua.

L’aménagement hydroélectrique de Warak sur la Bini et sa mise en service est envisagé pour 2011. Le coût total du projet, y compris la ligne d’évacuation d’énergie est évalué autour de 85 milliards de francs CFA.

La signature du contrat des études de faisabilité confiée au cabinet Delfos international vient d’avoir lieu au Ministère de l’Énergie et de l’Eau.

En plus d’apporter un complément d’énergie au réseau, cette centrale servira de source au projet inter-connecté Nord d’interconnexion Cameroun-Tchad. Le Cameroun et le Tchad ont signé récemment un accord cadre de fourniture d’électricité.

Le Cameroun, qui possède le deuxième potentiel hydroélectrique en Afrique subsaharienne après la RD Congo , connaît une augmentation de sa demande en énergie électrique de 6% par an. Il a du faire face, il y a trois ans, à une grave crise énergétique qui a sérieusement perturbé l’activité économique et les ménages.

AES-SONEL, qui détient le monopole de la production, du transport et de la distribution de l’énergie électrique au Cameroun depuis juillet 2001 (depuis la privatisation de la Société nationale de l’électricité SONEL), dispose actuellement d’une capacité installée de 956 MW.


Source : un article d’Isabelle Essono sur RTV.

Xavier Dufail

Cameroun : l’apport de l’énergie dans l’atteinte des OMD

Ce document détaille la contribution des services énergétiques à chaque Objectif du Millénaire pour le Développement.

« L’apport de l’énergie dans l’atteinte des OMD au Cameroun »

Maxime Kamdem Kamdem, Économiste à l’Université de Yaoundé II, Cameroun, mai 2009, 4 pages

Le Nigeria et le Tchad sollicitent le Cameroun pour leur approvisionnement électrique

Le Nigeria et le Tchad, très intéressés par le potentiel hydroélectrique du Cameroun, ont dépêché à Yaoundé des délégations officielles de haut niveau pour étudier avec les autorités camerounaises la possibilité de ravitailler en énergie, non seulement leurs villes frontalières du Cameroun, mais également celles de l’intérieur.

Le potentiel énergétique du Cameroun pourrait être bientôt mis à contribution pour le développement sous-régional. La firme américano-camerounaise AES SONEL, chargée de la production, du transport, de la distribution et de la commercialisation de l’énergie électrique, projette la réalisation, à Douala, d’une société d’électricité à vocation continentale.

Le Nigeria et le Tchad souffrent périodiquement de longues coupures d’électricité, sans oublier une baisse de tension quasi permanente, ce qui constitue une sérieuse entrave au fonctionnement des activités.

C’est le cas de l’Etat de l’Adamawa, frontalier avec la région de Garoua (Nord), qui sollicite le raccordement au réseau électrique camerounais à partir du barrage hydroélectrique de Lagdo, situé à quelques kilomètres de la ville de Garoua.

Les Etats fédérés du Nigeria, situés dans la partie orientale du pays, voudraient également pouvoir se ravitailler à partir des installations de la Menchum (nord-ouest) pour l’alimentation de certaines localités frontalières. Le chef de la délégation nigériane, le gouverneur de l’Etat de l’Adamawa, Ali Mohammed Dandiyya, a déclaré : « Le Nigeria aura besoin dans un premier temps, au moins de 30 mégawatts (MW) pour notre alimentation domestique ». Une demande susceptible de doubler d’ici les dix prochaines années, pour satisfaire une population estimée à plus de 120 millions d’habitants et une importante activité économique et industrielle.

Coopération Sud-Sud

Pour le Tchad, il s’agira surtout de renforcer l’offre actuelle, puisque la plupart des villes au sud du Tchad, Moundou, Doba, voire la capitale N’Djamena, s’approvisionnent déjà en électricité à partir du Cameroun. Mais il va sans dire que ce pays voisin, qui connaît depuis quelque temps une reprise économique en relation avec le début de l’exploitation du pétrole en 2004, aura besoin de plus d’électricité pour satisfaire ses besoins internes. Le ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie, Jean-Bernard Sindeu, a déclaré que ces discussions seront approfondies lors des commissions mixtes bilatérales entre le Cameroun et le Nigeria d’une part, et le Cameroun et le Tchad d’autre part.

En plus de ces deux pays, la Centrafrique s’approvisionne également partiellement en électricité à partir du Cameroun.

La firme américano-camerounaise AES SONEL projette la création d’une société d’électricité à vocation continentale. D’après les projections, la première phase de cette entreprise devrait commencer d’ici 2010, et couvrirait des pays comme le Nigeria, la République démocratique du Congo, ou encore le Sénégal, ainsi que les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

Le Cameroun, dont le parc de production d’électricité actuel est de 1337 mégawatts (MW), dispose du deuxième potentiel hydro-électrique du continent après la RDC, estimé à 20 gigawatts (GW). Actuellement, à peine 6% de ressources énergétiques sont exploitées, alors qu’une importante partie des populations du pays n’a pas accès à l’électricité et que le réseau disponible, qui nécessite des investissements lourds, se caractérise par des coupures aussi bien intempestives que longues.

Une coopération Sud-Sud bien structurée et mutuellement bénéfique pourrait constituer un énorme coup de pouce au développement régional, voire continental.


Source : un article de Achille Mbog Pibasso diffusé le 7 avril 2009 sur le site Les Afriques : le journal de la finance africaine.

René Massé

Cameroun : privatisation et bien-être social, le cas de l’électricité

Mémoire de DEA sur l’efficacité du secteur de l’électricité et sa relation avec le bien-être social des consommateurs au Cameroun.

L’objet de ce document est d’examiner l’impact de l’efficacité du secteur de l’électricité sur le bien-être social au Cameroun. Pour y parvenir, nous présentons le secteur et les divers problèmes qui ont conduit à la privatisation de la Société Nationale d’Électricité (SONEL). Parmi ceux-ci, on note la perte d’efficacité observée au sein de la société.

La méthodologie mise en œuvre a consisté dans une étape à analyser les critères d’efficacité que sont les pertes d’énergies et les énergies non fournies (délestages). La représentation graphique de ceux-ci indique qu’il y a une relative amélioration de l’efficacité de la production dans le secteur.

Ceci a conduit à mesurer la perte de bien-être social qui est d’environ 6.273.225.000 FCFA par an, dont 3.427.200.000 FCFA en saison sèche et 2.846.025.000 FCFA en saison humide.

« Privatisation et bien-être social, le cas de l’électricité au Cameroun »

Mémoire de DEA de Maxime Kamdem, Université de Yaoudé II, Cameroun, février 2009, 95 pages

Cameroun : lancement de la construction du barrage hydroélectrique de Lom Pangar

Les travaux de construction du barrage hydroélectrique de Lom Pangar, à l’est du pays, seront lancés en mars 2009 et devraient durer 42 mois.

La réalisation de cet important ouvrage apportera une capacité supplémentaire de production électrique de 130 MW, permettant ainsi à la société Rio Tinto Alcan-Alucamde de porter sa production annuelle d’aluminium de 90 000 à 300 000 tonnes.

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Source : un article publié le 8 mars 2009 sur le site Les Afriques : journal de la finance africaine.

René Massé

Cameroun : séminaire sur les changements climatiques et les énergies renouvelables

L’ADEID (Action pour un Développement Équitable, Intégré et Durable) organise un séminaire sur les changements climatiques et les énergies renouvelables, à Yaoundé (Cameroun) du 10 au 12 Mars 2009.

But de cette rencontre :

Mobiliser la société civile camerounaise à participer à la négociation sur le changement climatique à l’échelon national et au niveau international.

Objectifs :

- Créer une prise de conscience sur les changements climatiques parmi la population camerounaise ;
- Amener la société civile africaine à partager les expériences sur les changements climatiques, l’atténuation, l’adaptation, et les négociations sur ces sujets ;
- Pour créer une synergie entre les actions de la société civile camerounaise

Thèmes abordés :

- La crise énergétique mondiale, la technologie, et la crise alimentaire en Afrique

- L’impact des changements climatiques en Afrique

- Les énergies renouvelables et l’adaptation aux changements climatiques dans les zones rurales de l’Afrique

- Le changement climatique et son impact sur la sécurité alimentaire ;

- La gestion du risque climatique et les stratégies d’adaptation ;

- Les agrocarburants de première génération et le développement durable des zones rurales ;

- les stratégies sectorielles et l’adaptation aux changements climatiques

- Le développement des technologies respectueuses du climat

- La justice et les changements climatiques

Toutes les informations sont dans la plaquette (en anglais) téléchargeable.

Xavier Dufail

Cameroun : signature d’un accord de financement pour développer des microcentrales hydroélectriques

Le ministère camerounais de l’Eau et de l’Energie et la société indienne Angelic International Limited ont signé mardi 13 janvier 2009 à Yaoundé une convention sur le financement d’un montant de 125 millions de Fcfa pour construire des forages et des adductions d’eau dans des zones rurales non couvertes par les sociétés de distribution d’eau du Cameroun et des petites centrales hydroélectriques.

Le financement couvre la réalisation des forages de captage et d’adduction d’eau potable dans les zones rurales et dans celles non couvertes par le réseau de distribution, la construction des minis centraux hydroélectriques non loin des rivières et cours d’eau aux potentiels importants, et la formation des PME (petites et moyennes entreprises) camerounaises afin d’assurer la gestion de ces centrales hydroélectriques.

« En même temps que nous ferons des forages, des adduction d’eau, nous allons monter sur place la fabrication des pompes manuelles. A côté de ce projet qui sera le projet hydraulique, il y a le projet hydroélectricité car lorsque nous allons créer des adductions d’eau potable dans les zones reculées, il faudrait que les collectivités locales organisent des entreprises qui vont aider à gérer ces adductions d’eau à les entretenir », a expliqué Jean Bernard Sindeu, ministre de l’Energie et de l’Eau.


Source : un article du 14 janvier 2009, diffusé sur le site Les nouvelles à travers la Chine et le Monde.

René Massé

Cameroun : subvention de l’Etat et transition énergétique en milieu rural

L’objectif du présent chapitre de la thèse est d’évaluer l’impact de l’octroi d’une subvention publique sur la transition énergétique en milieu rural. Cette transition énergétique se manifeste dans la plupart des pays, par un renforcement au moins pour la cuisson, du modèle dual urbain/rural : la biomasse en milieu rural, le bois et le gaz ou le kérosène en milieu urbain. Cette évaluation repose sur l’hypothèse selon laquelle la subvention accroît les chances des ménages d’avoir accès à l’électricité et/ou au gaz domestique.

Trois principales conditions d’utilisation du gaz domestique ont été définies : la baisse de son coût, l’augmentation du revenu du ménage et la disponibilité de cette source d’énergie. Pour l’électricité l’analyse sera faite à travers le revenu du ménage, la disposition à payer l’électricité et la part du revenu pouvant être allouée à cette source. Ces deux derniers éléments permettent d’apprécier l’importance accordée à l’utilisation de l’électricité par les ménages.

La relation subvention et transition énergétique sera analysée à partir d’un modèle Logit, suivant les décompositions géographique et économique. La première permettra d’apprécier l’impact de la province de résidence et du revenu du ménage, sur leurs chances d’avoir accès au gaz domestique ou à l’électricité. La seconde conduira à estimer l’impact du niveau de vie, du type de logement, du niveau d’instruction et de la situation d’activité, sur les chances de ces ménages d’avoir accès à ces deux sources d’énergie.

« Subvention de l’Etat et transition énergétique en milieu rural au Cameroun »

Chapitre de la Thèse de Doctorat de M. Maxime Kamdem Kamdem, Doctorant en Économie à l’Université de Yaoundé II, Cameroun, Janvier 2009,36 pages.


Contact :
M. Maxime Kamdem Kamdem

Courriel : kamdem_maxime@yahoo.fr

Site Internet : http://kamdem.blogspot.fr/

Maxime Kamdem Kamdem, René Massé

Cameroun : projet de renforcement des capacités de gestion environnementale et sociale dans le secteur de l’énergie

La Banque mondiale a approuvé le 24 juin 2008 le financement d’un projet de renforcement des capacités de gestion environnementale et sociale dans le secteur de l’énergie d’un montant de 20 millions de dollars EU.

CONDITIONS

Échéance : 40 ans

Différé d’amortissement : 10 ans

DESCRIPTION DU PROJET

Ce projet vise à améliorer la gestion et l’obligation de rendre compte pour tout ce qui a trait aux aspects environnementaux et sociaux mis en jeu par les grands investissements en matière d’infrastructure, l’accent étant initialement mis sur le secteur de l’énergie. C’est dans ce secteur qu’il axera au départ les efforts de renforcement des capacités, à titre d’appui au Projet de développement du secteur de l’énergie. Lors de l’examen du projet à mi-parcours sera envisagée la mobilisation de ressources supplémentaires dans le but de traiter plus spécifiquement les aspects relatifs aux secteurs des industries extractives et des transports.

Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter Aby Touré par téléphone (202-473-8302) ou par courrier électronique (akonate@worldbank.org).


Source : Banque mondiale

Jacques Monvois, Gret, Xavier Dufail