Burkina Faso : plus de 2 milliards de FCFA du Danemark pour lutter contre la pauvreté

Le Danemark débloque 2,15 milliards de FCFA (environ 4,9 millions de dollars) pour aider le Burkina Faso dans la lutte contre la pauvreté, incluant le secteur de l’électrification rurale.

Un accord de financement à cet égard a été signé lundi 30 novembre 2009 à Ouagadougou. La seule condition du pays donateur est la transparence dans la gestion de ces fonds.

Le Danemark intervient au Burkina Faso dans l’agriculture, l’eau, l’éducation, l’électrification rurale, les droits de l’homme, la lutte contre la corruption et le VIH/Sida.

Pour la période 2006-2010, le Danemark va débloquer une enveloppe financière d’environ 90 milliards de FCFA au titre de la stratégie de la coopération au développement entre le Danemark et le Burkina Faso.


Source : un article publié le 30novembre 2009 sur le site Casafree.

René Massé

Côte d’Ivoire – Burkina Faso : interconnexion électrique opérationnelle avant fin 2009

La mise en service de la liaison électrique Bobo-Dioulasso-Ouagadougou issue de l’interconnexion électrique Côte d’Ivoire-Burkina Faso est prévue avant le 31 décembre 2009, a-t-on appris du ministère en charge de l’énergie burkinabé.

Selon ce ministère, la réalisation de la liaison électrique Bobo-Dioulasso-Ouagadougou à un taux d’exécution de 70%. Cette liaison comprend la ligne de Bobo-Dioulasso à Ouagadougou déjà terminée, des postes et un centre de téléconduite réalisés plus de 50%. La mise en service de cette liaison est prévue le 31 décembre 2009.

A propos de l’électrification des zones frontalières aux deux pays, les gouvernements burkinabé et ivoiriens ont décidé de constituer une équipe conjointe de prospection. Les projets identifiés seront soumis à diverses institutions de financement et en particulier à la Facilité Énergie de l’Union européenne.

Selon la Société nationale de l’électricité (Sonabel), « Avec la mise en service de la ligne Ouagadougou-Bobo-Dioulasso, nous allons disposer de 86 MW importés de la Côte d’Ivoire. Cela devrait nous permettre donc de pouvoir satisfaire la demande sur le moyen terme, c’est-à-dire jusqu’en 2013-2014 ».

Le coût initial du projet d’interconnexion avec la Côte d’Ivoire est de 49 milliards de FCFA financés par l’AFD, le crédit mixte danois, la BEI, le fonds nordique NDF, la Banque mondiale, l’État burkinabé et la Sonabel.

D’autres projets ont été annoncés, dont le projet thermique avec la centrale de Komsilga et le projet d’interconnexion Ghana-Burkina Faso.


Source : Afrique Avenir.

Xavier Dufail

Burkina Faso : production d’électricité à partir de la biomasse

Une unité de production d’électricité à partir de biomasse, de 22 kW, va être installée dans le village de Pô.

La mairie de Pô a pu, avec des partenaires allemands de l’ONG Atmosfair, acquérir une machine de production d’électricité à partir de la biomasse. Le matériel de production de 22 kW a été réceptionné le 23 septembre 2009, dans les locaux de la mairie.

Des coques d’arachides, des tiges de mil et de coton pour produire de l’électricité, l’expérience est en train d’être réalisée à Pô. Et c’est le Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) qui a été choisi pour la phase d’essai de cette technologie. Venu avec le matériel « made in Inde », un technicien allemand de l’ONG Atmosfair, Jörg Rudiger, va pendant un mois, assister à la mise en place des machines et à la production de l’électricité au niveau d’abord du CMA. A l’issue de cet essai, une autre machine de 250 kW sera installée dans le village de Sapina pour la desserte de la commune de Pô en électricité.

Et une autre machine sera installée à Garango. Grégoire Passingbamba Sama, représentant de Atmosfair au Burkina, fier de cette technologie nouvelle, explique ses atouts : « Nous allons mettre les résidus de récolte dans les machines qui vont faire une combustion incomplète. Les résidus qui seront rejetés vont contribuer à la fertilisation du sol par les agriculteurs mais servir aussi de charbon pour la cuisine. Bref, ce sera de l’énergie propre sans émission de gaz à effet de serre ». Ce projet va intégrer plusieurs secteurs et sera bénéfique sur plusieurs plans, ont reconnu initiateurs et bénéficiaires.

Le maire de Pô à propos du projet

« Lors d’un séjour en Allemagne, nous avons échangé avec des amis sur beaucoup de choses en termes de développement. C’est ainsi que nous avons évoqué cette possibilité de production d’électricité à partir de la biomasse, notre région regorgeant d’énormes potentialités en la matière. Pour la machine d’essai, nous avons acheté des coques d’arachide, des tiges de mil et de coton pour 700 000 F CFA, soit 10 F CFA le kilo pour tout type de biomasse. Ce projet sera une source de revenus pour n’importe qui à Pô, et pourrait résoudre les difficultés financières des populations, surtout la jeunesse de Pô qui est sans emploi. »

Les explications du coordinateur du projet

« C’est une première en Afrique. Mais des tests se font parallèlement au Bénin. Sinon la production d’énergie à partir de la biomasse de façon industrielle que nous sommes en train d’expérimenter à Pô risque d’être la première dans la sous-région. Après cet essai, nous aurons 2 grosses machines de 250 kwh chacune que nous allons installer à Pô et à Garango. Toutefois, le projet va s’étendre dans presque toutes les communes du Burkina si avec la SONABEL, nous avons des accords bénéfiques de part et d’autre. Bientôt on va rentrer en pourparler avec la SONABEL. »


Source : AllAfrica.com.

Xavier Dufail

Burkina Faso : Conférence internationale : "Les biocarburants : facteur d’insécurité ou moteur du développement ?"

Le 2iE, le CIRAD et le MMEC organise cette seconde Conférence internationale les 10, 11 et 12 novembre 2009, à Ouagadougou.

Le Contexte

La première conférence sur les « Enjeux et perspectives des Biocarburants pour l’ Afrique », organisée en novembre 2007 à Ouagadougou a mis en évidence les opportunités que pouvaient représenter les biocarburants pour le continent africain.

Depuis cette première conférence, le contexte mondial a changé. En effet, dans un contexte mondial de hausse des prix des matières premières et sur fond de crise alimentaire et financière, les enjeux liés aux biocarburants ont évolués. L’Afrique, pour qui l’accès à l’énergie reste un sujet difficile à résoudre, porte un intérêt croissant aux solutions innovantes et diversifiées proposées par les biocarburants. Lorsque des voix au Nord appellent à un moratoire sur les biocarburants, et font valoir les problèmes liés à l’occupation des terres sans jamais remettre en question les systèmes agricoles en place, l’Afrique se défend de proscrire les biocarburants. En effet, comme l’agriculture africaine reste peu intensive, les bioénergies pourraient être une solution à l’essor des filières agricoles et un mécanisme efficace de lutte contre la pauvreté quand des terres restent assez largement disponibles.

Cette logique ne pourra se faire sans la mise en place d’un cadre institutionnel et réglementaire précis, et d’une approche régionale sous l’égide de la CEDEAO et de l’ UEMOA. Cette démarche permettra de mutualiser les expériences et de travailler à la normalisation et à la certification des projets africains selon des critères spécifiques prenant en compte leurs contraintes socioéconomiques et la nature de leur environnement.

De même, les conclusions des recherches menées autour des impacts environnementaux, sociaux et économiques des biocarburants doivent à présent permettre aux acteurs de l’Afrique de trancher ces questions afin de se positionner sur l’échiquier mondial et de défendre « un point de vue Africain ».

Les objectifs

Compte tenu de la dynamique engagée et des besoins d’information technique sur les performances possibles des biocarburants (agronomie, carburants, moteurs…) manifestés, il est apparu utile de jalonner le développement des biocarburants par une nouvelle rencontre rassemblant l’ensemble des acteurs de la filière.

Ainsi, afin de continuer dans cette dynamique permettant de faire le point des acquis et de créer une communauté de réflexion et d’échanges entre les différents acteurs impliqués, la conférence propose cette année de poursuivre les objectifs suivants :

1. Faire le point sur la responsabilité des biocarburants sur la hausse des prix des denrées de première nécessité ainsi que sur la crise alimentaire ;

2. Proposer une analyse des usages et applications des biocarburants par filières selon les stratégies nationales de développement pouvant être mises en œuvre ;

3. Discuter les verrous et les risques associés aux choix techniques d’usages et d’applications des biocarburants et les mettre en balance avec les opportunités, et

4. Présenter les méthodologies et outils d’évaluation existants afin de déterminer de manière rigoureuse les impacts des biocarburants sur l’environnement, l’économie et les aspects sociaux.

Le programme

La conférence Biocarburant sera organisée du 10 au 12 Novembre 2009 à Ouagadougou sous forme de 4 sessions thématiques, une table ronde et un atelier :

* Session I : Biocarburants, quelle responsabilité dans la crise alimentaire ?

* Session II : usage & applications des biocarburants & stratégies nationales de développement.

* ession III : Biocarburants, facteurs d’insécurité ou moteur de développement ?

* Forum de mise en relation des porteurs de projets avec les bailleurs : Finance Carbone ;

* Session IV : Méthodologies d’évaluation des impacts.

Pour plus d’informations

Vous pouvez visiter le site de la Conférence, où vous pourrez :
- Télécharger le programme provisoire (il est aussi proposé ci-dessous) ;

- Vous pré-inscrire à la Conférence, ou encore

- Poser vos questions au secrétariat de la Conférence.

René Massé

Burkina Faso : Clôture du PREDAS, Programme Régional de Promotion des Energies Domestiques et Alternatives au Sahel

Dans son allocution, M. Amos Tincani, ambassadeur, chef de la délégation de la Commission européenne au Burkina Faso, a rappelé le bilan de ce programme régional du CILSS, financé par la Commission européenne depuis 2001. Il a également souligné l’importance des enjeux qui demeurent dans les pays sahéliens.

Projet d’allocution de M. Amos Tincani, pour la réunion du Comité régional de pilotage élargi pour la clôture technique du PREDAS, le 24 septembre 2009.

« C’est avec un réel plaisir que je prends la parole à l’occasion de ce sixième et dernier Comité Régional de Pilotage du Programme Régional de Promotion des Energies Domestiques et Alternatives au Sahel (PREDAS), qui marque la fin de ses activités dans les différents pays du Comité Permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS).

L’approvisionnement durable des populations en énergie domestique et la lutte contre la pauvreté sont des défis majeurs, non seulement pour les pays sahéliens, mais également pour l’ensemble du continent africain.

Pour relever ces défis, le CILSS a mis en place le Programme de Promotion des Energies Domestiques et Alternatives au Sahel, que l’Union Européenne a été fière d’accompagner de 2001 à 2009.

Depuis son lancement en 2001 jusqu’à la date d’aujourd’hui, le PREDAS a enregistré des résultats intéressants, notamment :

- la préparation et la validation technique des Stratégies pour les Energies Domestiques dans tous les pays concernés du CILSS, l’adoption politique de quatre stratégies (avec signature de lettres de politique sous-sectorielle) et l’élaboration de cinq plans d’investissements ;

- la mise en place d’un Système d’Information Technologique de l’Energie ;

- le renforcement de l’expertise sahélienne à travers des formations et des publications ;

- le renforcement des échanges et la diffusion des technologies utilisant des énergies renouvelables. Le PREDAS a ainsi organisé les premières rencontres-expositions sur le Marché des Energies Renouvelables au Sahel en mai 2006 et mai 2008 à Niamey.

- la capitalisation des expériences sahéliennes, notamment en matière de gestion et d’approvisionnement durable en bois-énergie ;

- l’élaboration et l’adoption d’un protocole régional simplifié de suivi écologique des ressources ligneuses pour la production du bois-énergie.

L’évaluation à mi-parcours réalisée au premier semestre 2006, si elle a mis ces acquis en relief, n’en a pas moins pointé plusieurs retards dans la mise en œuvre du programme. Une prolongation de la durée du projet a notamment permis d’avancer en matière d’adoption de Stratégies pour les Energies Domestiques et d’élaborer des plans d’action.

La réunion qui commence ce jour est l’occasion d’établir un bilan aussi exhaustif que possible de ce chemin parcouru depuis 2001.

En tout état de cause, beaucoup reste à faire.

D’abord, parce que le PREDAS ne joue qu’un rôle d’appui à la préparation, à la validation et à l’adoption des stratégies nationales et des plans d’action. C’est-à-dire que les États doivent impérativement s’approprier ces documents et financer leur mise en œuvre, y compris à travers les budgets nationaux et les Programmes Indicatifs Nationaux-PIN. La cohérence entre le Programme Indicatif Régional-PIR, à partir duquel le PREDAS a été financé, et les différents PIN, a été seulement en partie réalisée.

Ensuite et surtout, parce que les enjeux sont énormes. Les énergies domestiques, fournies pour l’essentiel par les combustibles ligneux tirés de l’exploitation forestière, représentent encore quelque 80% de l’énergie finale consommée au Sahel. Ni le pari du gaz domestique alternatif ni celui de la production forestière soutenable pour bois de chauffe n’ont été gagnés. En l’absence d’une solution auto-intratenue, et dans un contexte de bombe à retardement démographique et de la multiplication des aléas climatiques, comme on l’a vu récemment avec les inondations diluviennes, le problème ne peut qu’empirer.

Une note conceptuelle pour une éventuelle poursuite du programme a récemment été soumise à la Commission Européenne. Elle sera examinée avec la plus grande attention, en fonction notamment des conclusions d’une évaluation finale externe qui sera commanditée dans les semaines à venir. Bien que cette demande aurait eu plus de chance si elle avait été soumise avant la finalisation du 10e PIR, rien n’est perdu définitivement. J’espère que l’évaluation nous donnera des solutions viables pour le futur et nous expliquera pourquoi, après plus de 20 ans de financements similaires par les bailleurs de fonds, nous sommes encore à la recherche d’une réponse durable. Dans l’immédiat, je souhaite que tous les pays du CILSS tirent le plus grand bénéfice du travail accompli au cours des 8 dernières années. Mesdames et Messieurs, permettez-moi de vous souhaiter une session de travail fructueuse. Je vous remercie de votre attention.


Source : un article de la Commission européenne diffusé sur le site Organisation de la Presse africaine.

René Massé

Burkina Faso : premier congrès des forêts d’Afrique de l’Ouest

la CEDEAO organise du 15 au 18 juin 2009, le premier congrès des communes forestières d’Afrique de l’Ouest. Organisé avec l’appui de la Fédération nationale des communales forestières de France (FNCOFOR), ce congrès devrait aboutir à l’adoption d’une stratégie régionale de création et de gestion durables des forêts communales. Le congrès doit permettre d’identifier aussi un ou plusieurs projets régionaux dont la mise en œuvre pourrait favoriser la bonne gouvernance des forêts et la responsabilité des collectivités locales en la matière.

En Afrique de l’Ouest, les forêts sont sujettes à la baisse de la biodiversité. On estime que près de 900 000 hectares de forêts et terres boisées disparaissent par an.

Ce congrès est une tribune d’enrichissement du concept de forêt communale. Les acteurs locaux vont ainsi bénéficier et partager les bonnes pratiques d’autres pays.

En Afrique, la forêt joue plusieurs fonctions : culturelle, de production, de régulation. Espace vital, elle offre aux populations, notamment rurales des produits non ligneux, des plantes pour la pharmacopée. C’est pourquoi, le processus de décentralisation commande aux communes de s’approprier la forêt. Pour le commissaire de la CEDEAO chargé de l’agriculture, de l’environnement et des ressources en eau, les élus locaux se doivent d’assurer la gestion des ressources naturelles, y compris celles forestières relevant de leur souveraineté territoriale. Mais, Ousseini Salifou soutient que ce processus qui mérite un accompagnement en vue de renforcer leurs capacités technique et financière demeure une préoccupation. Il se convainc que la situation de non encadrement peut compromettre à brève échéance, la survie des formations forestières. C’est pourquoi, il plaide pour l’adoption au plan national, de mesures et de méthodes plus efficaces pour améliorer et harmoniser les politiques, les plans et programmes ainsi que les instruments juridiques et la coordination sectorielle.

Le présent congrès devrait permettre de promouvoir la gouvernance des forêts par les collectivités locales. Celles-ci ont en effet, une occasion propice de partager leurs connaissances, expériences et bonnes pratiques en matière de gestion décentralisée des ressources naturelles.

L’expérience du Burkina

Dans ce contexte de rétrécissement des superficies et des densités de la forêt, la commune a un rôle primordial à jouer dans sa préservation. Toute chose qui permettra d’avoir des forêts saines pour emmagasiner le carbone. Aussi, au Burkina Faso, la gestion participative de la forêt est une des priorités de la décentralisation. M. Salifou Sawadogo, ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, et président du Congrès, a rappelé que, dès les années 80, le Burkina Faso s’est engagé dans la gestion participative des ressources forestières. « Les premiers projets de gestion participative des forêts naturelles datent de cette époque et feront école dans la sous-région sahélienne. Les services forestiers se sont inscrits dans un rôle plus proche de celui d’animateur et de conseiller technique », a expliqué M. Sawadogo.

Et la décentralisation qui a parachevé ce processus en ancrant la gestion durable des forêts dont la gouvernance reste un élément- phare dans les politiques et stratégies de développement. D’ailleurs, il est de plus en plus question de responsabiliser les communautés à la base dans la gestion des forêts. Pour le ministre, c’est la capitalisation des expériences qui a permis au gouvernement d’adopter en 1995, un document de politique forestière qui précise la place et le rôle du secteur forestier dans la stratégie de développement. Parmi les mesures prises pour stimuler la participation des populations à la gestion des ressources naturelles, il y a le Programme national de reforestation « 8000 villages, 8000 forêts », le projet Front de terre/ceinture verte, le programme « Un département, une forêt » et de nombreuses réformes institutionnelles et juridiques. Outre la cession du parc urbain de Ouagadougou à la mairie de la ville, il y a l’élaboration en cours d’un guide méthodologique pour la création et la gestion des espaces de conservation par les collectivités territoriales. De plus, la plupart des communes disposent de services environnementaux. Autant d’initiatives qui visent à favoriser la bonne gestion des ressources naturelles dans les communes.

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Source : un article de M. S. Nadoun Coulibaly, diffusé sur le site Le Fasonet.

René Massé

Rapport Bioénergies et développement durable dans les pays membres de l’UEMOA (résumé pour les décideurs)

L’objectif de ce rapport était d’évaluer le potentiel en bioénergie dans le secteur agricole et d’identifier les contraintes des pays membres de l’UEMOA, tout en prenant en compte le besoin de sécurité alimentaire dans la région.

Les 8 pays de l’UEMOA – Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo – possèdent aujourd’hui des ressources abondantes en bioénergie, qui peuvent être renforcées par des politiques appropriées afin d’augmenter la production agricole et l’accès aux denrées alimentaires, aux carburants et aux fibres.

S’engager dans des stratégies visant à améliorer la productivité de l’agriculture et des ressources forestières, protéger les ressources en eau, et produire de la bioénergie seront autant d’actions qui leur permettront de renforcer leur capacité d’adaptation aux changements climatiques.

Le rapport complet en anglais est disponible ici.

« Rapport Bioénergies et développement durable dans les pays membres de l’UEMOA », résumé pour les décideurs

UEMOA, 22 pages, octobre 2008

Burkina Faso : une taxe sur le kWh pour financer l’électrification rurale

A partir de la fin du mois de janvier 2009, les abonnés de la société nationale d’électricité du Burkina (la Sonabel) paieront une taxe de 2 FCFA par kWh pour alimenter le Fonds de développement de l’électrification, au bénéfice de l’électrification rurale du pays. Par cette décision, le Gouvernement témoigne de sa volonté politique de conduire l’effort d’électrification dans la durée et espère créer les conditions d’une mobilisation massive des bailleurs de fonds autour de ce projet.

Le gouvernement burkinabé entend relever le défi d’électrifier 60% du territoire national, soit près de 300 localités d’ici 2015. Le FDE en sera le principal artisan. Ce programme est chiffré à 158 milliards de FCFA environ (plus de 316 millions de dollars).

Le FDE sera alimenté par le produit de la taxe sur les kWh ainsi que par de subventions et dotations de l’État et de contribution des partenaires au développement.

Selon le président du Conseil d’administration du FDE, Emmanuel Nonguierma, les aspects techniques du programme sont déjà définis, la grosse difficulté reste la mobilisation des ressources financières attendue principalement des bailleurs de fonds.

« C’est en cela que la tâche de développement de l’électrification se veut un signal fort à l’endroit des bailleurs pour témoigner de la volonté des Burkinabé de participer à leur propre développement », a indiqué M. Nonguierma.

En termes d’acquis, a souligné le conseil d’administration du FDE, la mise en œuvre du programme d’électrification rurale a déjà permis l’interconnexion d’une trentaine de localités au réseau national ou à une centrale électrique et une quinzaine d’autres localités sont en cours d’électrification.


Source : un article diffusé le 24 janvier 2009 sur le site de Xinhua

René Massé

Burkina Faso : valorisation des déchets et de la biomasse résiduelle dans les pays en développement

Premier appel à communications pour la Conférence internationale sur la valorisation des déchets et de la biomasse résiduelle dans les pays en développement, qui se tiendra du 9 au 11 juillet 2009 à Ouagadougou.

Conférence organisée par le 2iE, et l’Ecole des Mines d’Albi, avec le parrainage de l’Agence Universitaire de la Francophonie.

L’objectif de la conférence est de réunir des spécialistes du monde universitaire, des entreprises, des organisations afin de promouvoir la recherche et le développement dans les Pays en voie de développement sur la valorisation des déchets et des biomasses résiduelles en matériaux, engrais et combustibles dans les zones rurales et urbaines.

Les thèmes couverts par la conférence sont les suivants :

  • Procédés physiques et chimiques : tri, déshydratation et séchage, séparation mécanique et chimique, conversion chimique ;
  • Procédés thermiques : pyrolyse, gasification, calcination et incinération ;
  • Procédés biologiques : digestion anaérobie, fermentation et compostage ;
  • Systèmes durables de gestion des déchets ;
  • Enseignement et formation ;
  • Évaluation économique et environnementale des flux de déchets et d’énergie ;
  • Facteurs humains et enjeux sociaux ;
  • Enjeux juridiques et politiques fiscales ;
  • Expériences locales et à échelle représentative.

Dates importantes :

  • 31 janvier 2009 : dernier jour pour la soumission des résumés (1 000 mots maximum) ;
  • 15 mars 2009 : notification aux auteurs de l’acceptation de leur communication ;
  • 31 mai 2009 : date limite de soumission des articles ;
  • 9 au 11 juillet 2009 : Conférence.

Contact :

M. Yakouba Konate
Tel : +226 50 49 28 76 ou 28 56

Courriel : wasteeng_africa@2ie-edu.org

Site : www.2ie-edu.org/wasteeng_africa/

philippegirard1, René Massé

Burkina Faso : structuration des prix dans la filière bois énergie

L’article analyse les données issues d’enquêtes menées auprès de 355 producteurs de bois d’énergie de vingt-quatre villages riverains de huit forêts aménagées du Burkina Faso et de 98 intermédiaires commerciaux
de la ville de Ouagadougou.

L’analyse de la filière bois énergie s’inscrit dans un souci de pérenniser les politiques d’aménagement décidées en 1997, afin d’augmenter la rémunération des bûcherons et le fonds d’aménagement.

C’est l’approche filière qui a été utilisée pour construire la structure des prix du bois d’énergie et analyser la répartition des bénéfices tirés de l’exploitation et de la commercialisation de cette source d’énergie entre
les différents intervenants.

Les résultats d’analyse font ressortir que les bûcherons bénéficient moins des revenus découlant de cette activité que les intermédiaires commerciaux dont l’intervention dans la filière requiert des investissements initiaux plus importants.

Cette étude soulève le problème de tarification d’une ressource naturelle, qui fait appel à l’internalisation des coûts sociaux difficilement
quantifiables.

« Filière bois énergie Burkinabé : structuration des prix et analyse de la répartition des bénéfices »

M. Boukary Ouedraogo, Revue Bois et Forêts des tropiques, n°294 (4), 14 p., 2007