Energie et développement – N° spécial de la revue « Mondes en développement »

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Ce numéro spécial de la revue « Mondes en développement » s’intéresse plus particulièrement à l’accès à l’électricité en Afrique sub-saharienne, et à la nécessité de concilier accès à l’énergie et lutte contre les changements climatiques.

Articles scientifiques de 10-15 pages chacun, en français. Seul le premier est gratuit, les autres sont en accès payant.

A consulter sur cairn.info

 

10 centrales solaires pour 40 000 ruraux dans la région Nord du Burkina Faso

Logo-Fondation-energies-pour-le-mondeCette étude de planification pour l’électrification rurale couvre deux provinces de la région Nord du Burkina Faso, Loroum et Zondoma. Elle vise l’électrification de 10 localités par centrales solaires, soit environ 40000 personnes, notamment grâce à la mise en place de services sociaux de qualité.

La réalisation de cette étude programmatique par la Fondem s’inscrit dans le cadre de son projet MICRÉSOL, qui permet l’acquisition de kits solaires individuels par micro-crédit par des ménages, des micro-entrepreneurs et des centres de santé, dans le Centre-Est du pays.

Elle a été élaborée par la Fondem en collaboration avec le Ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières du Burkina Faso, selon la méthodologie Noria développée par cette ONG.

Plus d’informations sur la méthodologie NORIA.

Lire l’étude « 10 centrales solaires pour 40000 ruraux » en ligne.

Nafa Naana démocratise l’accès aux équipements économes en énergie

Nafa Naana est une entreprise sociale créée au Burkina Faso à partir d’un projet initié en 2009 par Entrepreneurs du Monde. Elle rend accessibles à toutes les familles burkinabè des produits de cuisson (foyers améliorés, réchauds à gaz) et d’éclairage (divers modèles de lampes solaires burkinabé ou importées) propres, modernes, et économiques.

Cette entreprise aujourd’hui dirigée par Monsieur Sayouba Guira, vend en direct ou via des détaillants et des organisations dispersés sur le territoire burkinabé :

  • Nafa Naana possède trois boutiques localisées à Ouagadougou, Bobo Dioulasso et Dano.
  • Nafa Naana a établi des partenariats avec plus de 50 vendeurs affiliés, pour la distribution de ses produits en microfranchise. Ces revendeurs signent un contrat avec Nafa Naana et bénéficient d’un ensemble de services financiers et non-financiers qui vise à les aider dans leurs activités de vente. 
  • Nafa Naana a établi des partenariats avec plus de 66 associations ou groupement de femmes. Ces Grands Comptes peuvent distribuer les produits Nafa Naana à leurs bénéficiaires.  Ils permettent d’atteindre des zones reculées ainsi que de surmonter les barrières à l’investissement en offrant des plans de paiements flexibles.

En 2016, Nafa Naana a eu les honneurs de Jeune Afrique et de France24. Vous pouvez aussi suivre son actualité sur facebook

Inauguration au Burkina Faso de la première entreprise qui fabrique des lampes solaires à l’échelle industrielle en Afrique

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Jeudi 13 octobre se tenait à Dédougou l’inauguration officielle du premier atelier de fabrication de lampes solaires à l’échelle industrielle en Afrique. Encouragés par le Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières et son Excellence Monsieur l’Ambassadeur de France au Burkina Faso, les deux fondateurs Arnaud et Maxence Chabanne ont présenté aux 300 participants le modèle de fabrication locale des lampes solaires qui contribue au développement industriel du pays. L’objectif est de produire plus d’un million de lampes solaires d’ici 2020, afin de faciliter l’accès à l’énergie des familles africaines n’ayant pas accès à l’électricité.

Ce premier atelier fabriquera dans un premier temps deux modèles de lampes solaires KALO, pour l’éclairage et la recharge de téléphones portables. De 20€ à 30€, les lampes KALO sont accessibles tout en assurant une qualité inégalée. Conçues avec des composants en majorité français et une coque métallique incassable, les lampes offrent jusqu’à 38 heures d’éclairage et sont garanties 2 ans. Leur design n’est pas en reste puisque la lampe KALO a reçu l’Etoile du Design 2016.

Mais l’innovation de LAGAZEL réside surtout dans son modèle de fabrication: produire des lampes solaires en Afrique, au plus proche des lieux de consommation, avec du personnel local qualifié et formé. « La majorité des équipements solaires présents sur le marché africain sont fabriqués en Asie. Les fournisseurs ne sont pas en mesure d’offrir un service après-vente, et les produits défectueux sont stockés sur place sans solution de valorisation en fin de vie », explique Arnaud Chabanne, co-fondateur de LAGAZEL. Avec une dizaine d’années d’expérience au Burkina Faso, Arnaud sait de quoi il parle. Son entreprise CB ENERGIE, créée en 2004, emploie aujourd’hui une trentaine de personnes et est devenue une référence dans le secteur du solaire en Afrique l’Ouest. C’est sur son site de Dédougou, à 300 km au Nord-Ouest de la capitale, qu’ont été aménagés les ateliers de fabrication des lampes KALO inaugurés le 13 octobre.

Avec LAGAZEL, l’objectif est de changer d’échelle pour répondre à l’énorme défi de l’électrification rurale en Afrique, où plus de 70% de la population vit encore dans le noir. Un atelier de fabrication peut produire jusqu’à 500 lampes par jour, et l’entreprise a mis au point L-BOX, un atelier de fabrication clés en main qui permet d’implanter rapidement une unité de fabrication dans un nouveau pays. De quoi atteindre les objectifs qu’Arnaud et Maxence se sont fixés : commercialiser plus d’un million de lampes solaires d’ici 2020, via une dizaine d’ateliers de fabrication répartis sur le continent africain.

Solar Microcredit, or how to facilitate access to electricity in rural areas: an example in Burkina Faso

Cet article présente le « Microcrédit solaire Burkina Faso » promu dans le cadre d’un programme de la Fondation Energies pour le Monde (Fondem) qui permet l’électrification par kits solaires grâce à la microfinance. Ce programme novateur repose sur des subventions d’appariement, couvrant 40 à 50% de l’investissement, et le microcrédit. Il aide à satisfaire la demande locale en surmontant la barrière posée par les capacités de paiement limitées des clients ruraux et péri-urbains.

Cet article fait partie d’un numéro spécial de la revue Facts Reports consacré à Electrification décentralisée et Développement.

Valorisation énergétique des coques de cajou par pyrolyse

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Dans le cadre du projet CAJOUVALOR, RONGEAD et Cefrepade ont mis au point un four de pyrolyse des coques d’anacarde (noix de cajou), le H2CP (High Calorific Cashew Pyrolyser).

Il permet de fournir l’énergie nécessaire à une unité de transformation de cajou (ici l’usine GEBANA de Bobo Dioulasso au Burkina Faso) en transformant les coques de cajou sous forme de gaz de pyrolyse. Les gaz sont directement brûlés en chambre de post combustion pour alimenter la chaudière de transformation des anacardes tandis que le charbon restant peut être utilisé comme un charbon de bois.

En 2016, ce projet a bénéficié du prix Suez-Initiatives-Institut de France et un 2ème H2CP a été installé au Mali.

Valorisation énergétique des coques d’anacarde : le projet Cajouvalor primé par le fonds Suez-Initiatives

Le 1er juillet 2016, le projet CAJOUVALOR mis en oeuvre par RONGEAD, en partenariat avec CEFREPADE, a obtenu le Prix Suez Initiatives-Institut de France destiné à soutenir et à encourager des projets et des innovations contribuant à développer l’accès aux services de l’eau, de l’assainissement et de la gestion des déchets dans les pays en développement.

Avec CAJOUVALOR, RONGEAD et le Cefrepade ont développé une technologie de valorisation énergétique d’un déchet, les coques d’anacarde, grâce à la mise au point d’un réacteur de pyrolyse dit « H2CP » (High Calorific Cashew Pyrolyser). Le système permet de transformer les déchets issus du décorticage de la noix de cajou en deux types de combustibles : des gaz de pyrolyse alimentant notamment une chaudière, et du Biochar à usage domestique ou professionnel, distribué sous formes de plaquettes aux populations locales en remplacement du charbon de bois (issu de forêts non gérées et menacées).

La remise du Prix Accès aux Services Essentiels a eu lieu le 1er juillet à l’Institut de France

Après l’unité de l’usine GEBANA de Bobo Dioulasso (Burkina Faso) où a été mis au point le H2CP, RONGEAD a installé une 2ème unité au Mali en 2016.

En savoir plus sur le Projet CAJOUVALOR

Foyers améliorés en Asie et en Afrique : études de cas sur le changement d’échelle

En 2014, le programme Stove+ du GERES et la GIZ-HERA ont cherché à mieux comprendre les modes de financements des modèles d’entreprises de foyers améliorés à travers l’Afrique et l’Asie. Cette étude est réalisée à un moment où les approches axées sur les marchés sont de plus en plus utilisées pour disséminer les foyers améliorés. Dans le même temps, les acteurs du marché cherchent des moyens à long terme et efficaces pour financer leurs activités et investir dans la chaîne de valeurs des cuiseurs.

En se concentrant sur les choix et les flux d’investissements, les chercheurs visent à apporter des recommandations provenant des acteurs majeurs du marché pour les financeurs du secteur (les donneurs ou encore les investisseurs privés) et à transmettre les leçons apprises par les professionnels du secteur.

L’étude analyse 8 modèles d’organisations en Asie et en Afrique : IcoProDac (GERES Cambodge), SZ Consultancy (GIZ, Bangladesh), Envirofit (Inde et Kenya), Cookswell Jiko (Kenya), Toyola Ltd. (Ghana), EnterpriseWorks/ VITA (Ghana) et FAFASO (Burkina Faso).

À partir d’observations directes sur le terrain, de plus de 100 interviews individuelles, de groupes de discussion et de deux groupes de travail régionaux (Phnom Penh, Cambodge et Accra, Ghana), les chercheurs ont rassemblé un grand nombre de données et de recommandations : où, quand et comment investir dans les activités du secteur des foyers améliorés? Quels mécanismes de financement sont utilisés ? Quel rôle les donneurs peuvent-ils jouer ?

JatroREF, des référentiels pour des filières agrocarburants durables à base de Jatropha

Les agrocarburants peuvent améliorer l’accès à l’énergie en milieu rural et réduire le poids des importations de carburant dans la balance commerciale. Mais les agrocarburants sont aussi source d’inquiétudes notamment pour la sécurité alimentaire. L’enjeu est donc de construire et diffuser une information objective et fiable sur les défis que pose le développement de ces filières.

Dans ce contexte, le réseau JatroREF construit des référentiels permettant de caractériser la viabilité socio-économique et la durabilité environnementale des filières paysannes de production d’agrocarburants à base de Jatropha en Afrique de l’Ouest. L’ensemble de ces références est présenté sur le site internet.